
Le 21 mars 2008 notre ami Georges nous rappelait qu’il ne restait plus qu’un mois pour présenter une nouvelle au concours Vision du Futur initié par le club Présences d’Esprits.
Les auteurs devaient s’inspirer des deux citations suivantes :
1) - « Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le long des chariots où les leurs sont blottis,
Promenant sur le ciel des yeux appesantis
Par le morne regret des chimères absentes », Charles Baudelaire.
2) - « Je n'ai pas essayé de prévoir mais de prévenir l'avenir. », Ray Bradbury.
Date limite d’envoi du 15 avril 2008 reportée au 15 mai par un email suivant.
Dans le règlement du concours on pouvait lire :
--- Article 5
Les critères d’appréciation des textes seront le respect du thème imposé, les qualités stylistiques et l’originalité du traitement. Les décisions du jury sont sans appel. Elles seront promulguées lors de l’assemblée générale 2008 de l’association « Club Présences d’esprits». Le jury se réserve le droit de distinguer jusqu’à trois nouvelles au plus et de n’en distinguer aucune si la qualité globale des textes reçus était insuffisante.
À 76 ans, mon avenir est derrière moi (voir défunt Pierre Dac) et ce n’est pas l’accessit qui m’a été décerné qui m’empêche de dormir, heureusement. Ma démarche serait plutôt altruiste car je pense à l’avenir de mon club, celui prévu par Ray Bradbury qui, en l’occurrence, n’a pas été prévenu du tout.
La dernière publication AOC (Aventures Oniriques et Compagnie) n°11 de janvier 2009 vient de faire paraître les nouvelles du premier et du deuxième prix. Loin de moi la pensée de critiquer ne serait-ce qu’une miette des écrits de mes illustres confrères, mais je suis stupéfait de constater qu’aucun de ces deux textes ne correspond aux thèmes imposés (je ne sais où trouver la nouvelle de mon ex-æquo, nous étions deux à obtenir un accessit)
De ce constat vient le titre de ce pamphlet : concours bidon ou jury fantasque ?
Je sais qu’en agissant ainsi je vais me fermer la porte d’une quelconque publication dans les revues de PdE, peut-être d’autres, et passer pour un désagréable Père Fouettard.
Qu’importe mon cas, celui des futurs compétiteurs est en cause.
Mesdames, messieurs des Jurys, si vous imposez des règles aux auteurs ne vous oubliez pas dans la démarche, c’est le moins que l’on puisse vous demander.
Pour ma part, je suis heureux d’avoir concouru et d’avoir été présent lors de la remise des « prix ».
Gérard Bouyer