thomasday a écrit :Nessae a écrit :Après, l'idée de ces speed-dating est aussi intéressante car certains jeunes auteurs, pas trop dans le trip "fanzinat / salons-conventions / milieu d'émulation", n'oseraient même pas approcher un éditeur tant le métier leur apparaît auréolé.
Mais il n'y a besoin d'approcher personne dans un premier temps, il suffit d'envoyer son bouquin chez un éditeur susceptible de le publier (évidemment, la plupart des apprentis auteurs visent à côté). Avant tout, les éditeurs jugent le texte, pas la bouille de l'auteur ou ses qualités de présentation...
Après quand ça "accroche", l'auteur rencontre l'éditeur, parle des conditions du contrat, voire de la promotion, négocie... Mais "après", pas "avant".
Avec mes excuses, je me suis mal exprimée: "approcher" au sens de se dire que son travail vaut suffisamment le coup pour le présenter à un éditeur sans faire perdre son temps à celui-ci.
Pour cela, les speed-dating permettent à ces "jeunes auteurs" (et ça vaut aussi pour les jeunes illustrateurs) de se dire: "Bon, le gars (ou la fille) est là pour ça, au pire, je lui fais perdre dix minutes, mais au moins, j'en aurais le cœur net". Et inversement: une personne convaincue d'avoir un concept génial et novateur va peut-être, grâce à cette courte rencontre, remettre son ouvrage sur le métier.
Après, n'ayant jamais été publiée par des maisons pro, je suis mal placée pour juger de comment on les démarche. Il me semblait que rencontrer les éditeurs, voir ce qui les intéresse en ce moment, quels types de récits ils cherchent pouvaient être intéressant pour que l'auteur cible les maisons à démarcher. Mais que ce genre de discussions ne se tient pas dans un speed-dating.
À cela s'ajoute aussi (mais c'est bien secondaire pour l'auteur qui souhaite avant tout être publié) la possibilité de voir si l'ambiance de la maison plaît, surtout s'il s'agit d'un éditeur qui fait bien son boulot et qu'on sera amené à le fréquenter souvent lors du travail de pré-publication.
Cibylline a écrit :mais aussi inutile parce qu'on peut être bégayant, maladroit, repoussant... et écrire super bien. La seule chose qui puisse convaincre, c'est la lecture...
Tout à fait d'accord, c'est un gros risque parce qu'on a beau dire, l'aspect et le contact qu'on a eus avec un auteur compte très souvent, même de manière inconsciente.
Mais encore une fois, mon avis est à prendre pour ce qu'il est: l'impression de quelqu'un qui n'a jamais été édité et qui n'a jamais édité (et encore, de très rares fois pour les deux) que dans le fanzinat.