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Speed Dating jeunes auteurs / Editeurs.

Posté : dim. mars 22, 2009 1:03 pm
par jerome
Voici un communiqué du festival des Imaginales :


"Quand Épinal innove... Et pense aux jeunes auteurs qui voudraient présenter à un éditeur leur 1er manuscrit et ne savent pas comment s'y prendre !

« On ne change pas une formule qui marche ni une équipe qui gagne » : ce pourrait être la devise des Imaginales qui reprennent, pour leur huitième édition (14-17 mai 2009) tout ce qui fait le succès du festival des mondes imaginaires d'Epinal : une centaine d'invités, allant de l'invité étranger de renom ( David Anthony Durham, Anne Robillard, Andrzej Sapkowski...) au jeune auteur de talent (je songe cette année tout particulièrement à Jean-Philippe Jaworski, le « coup de coeur » 2009 du festival !), aux rencontres grand public (tables rondes et cafés littéraires) aux échanges plus intimistes également (petits déjeuners, déjeuners-débat...).

Mais, avec divers partenaires du festival (le Centre régional du Livre de Lorraine et plusieurs éditeurs), les Imaginales ont décidé de permettre au public de mieux comprendre le véritable fonctionnement de toute la chaîne du livre et de développer les rencontres professionnelles à l'occasion de rencontres originales.

Vendredi 15 mai, de 18 heures à 20 heures, le public pourra mieux comprendre ce qu'attend un directeur de collection des auteurs qui le sollicitent et les auteurs non encore publiés auront l'opportunité de rencontrer personnellement un éditeur...
Cette initiative se déroulera en deux étapes successives, l'une publique, ouverte à tous, l'autre privée, réservée aux auteurs candidats :

18 h 00 / Espace Cours / Table ronde
Comment se faire éditer ?
quatre éditeurs en quête d'auteurs
avec Célia Chazel (Mnémos), Stéphane Marsan (Bragelonne), Isabelle Lerein
(Pré aux Clercs), Xavier Mauméjean (Mango)

19 h 00 / Espace professionnel
« Speed dating » Imaginales :
dix minutes pour convaincre votre (futur) éditeur !
avec Célia Chazel (Mnémos), Stéphane Marsan (Bragelonne), Isabelle Lerein
(Pré aux Clercs), Xavier Mauméjean (Mango)

Il s'agit, dans le prolongement de la table ronde ouverte au public, d'un « petit plus » destiné à devenir une tradition Imaginales. Ce sont, pour dire vite, des entretien privés éditeurs / auteurs (offre limitée à 12 places, soit 3 par éditeur), ultra-rapides, avec des règles très précises...

Les modalités d'inscription et de sélection (Il y aura peu d'élus pour beaucoup d'appelés !) seront précisées à la fin du mois dans le supplément programme du festival, dans la presse et sur les sites Internet...

Stéphanie Nicot
(Directrice artistique)
Festival Imaginales / Ville d¹Épinal
"

Posté : dim. mars 22, 2009 1:21 pm
par Patrice
Salut,

Ca me fait penser aux entretiens de recrutement au CNRS, ça... 14 minutes pour convaincre.
:lol:

A+

Patrice

Posté : dim. mars 22, 2009 1:22 pm
par Bouse Bleuâtre
Suis-je le seul à trouver l'idée grotesque ?

Posté : dim. mars 22, 2009 1:30 pm
par thomasday
Bouse Bleuâtre a écrit :Suis-je le seul à trouver l'idée grotesque ?
Grotesque, le mot est sans doute trop fort...
Mais quand je vois le nombre de bons manuscrits que je reçois par la poste depuis un ou deux ans, je me dis que déjà, rien qu'avec ça, j'ai de quoi faire (d'ailleurs, tout seul, je n'y arrive pas ; quand j'ai répondu au premier, il me reste à annoter le deuxième et à lire les troisième et quatrième).
Peut-être faudrait-il revenir à la source du truc : "Avant d'être édité, il faut écrire un bon livre."
Pour le meilleur et pour le pire, il me semble qu'il n'a jamais été aussi facile que de se faire éditer "là, maintenant, de nos jours".

GD

Posté : dim. mars 22, 2009 1:35 pm
par Nessae
Hum…
Sans même parler directement de la qualité du travail présenté, un temps réduit, par nature, ne donne pas des chances égalitaires. La personne, surtout s'il s'agit en effet d'un "jeune auteur", risque d'être super nerveuse, de bafouiller, de vouloir montrer à quel point son idée / scénar / thème est original(e) et, au final, de ne pas réussir à donner envie.
Et je préfère aussi l'idée de la démarche qui vient de l'auteur lui-même, lequel se rend à des salons pour rencontrer les membres de la maison, "prendre la température", bref, avoir une démarche de rencontre humaine.

Après, l'idée de ces speed-dating est aussi intéressante car certains jeunes auteurs, pas trop dans le trip "fanzinat / salons-conventions / milieu d'émulation", n'oseraient même pas approcher un éditeur tant le métier leur apparaît auréolé.

Posté : dim. mars 22, 2009 1:47 pm
par thomasday
Nessae a écrit :Après, l'idée de ces speed-dating est aussi intéressante car certains jeunes auteurs, pas trop dans le trip "fanzinat / salons-conventions / milieu d'émulation", n'oseraient même pas approcher un éditeur tant le métier leur apparaît auréolé.
Mais il n'y a besoin d'approcher personne dans un premier temps, il suffit d'envoyer son bouquin chez un éditeur susceptible de le publier (évidemment, la plupart des apprentis auteurs visent à côté). Avant tout, les éditeurs jugent le texte, pas la bouille de l'auteur ou ses qualités de présentation...

Après quand ça "accroche", l'auteur rencontre l'éditeur, parle des conditions du contrat, voire de la promotion, négocie... Mais "après", pas "avant".

GD

Posté : dim. mars 22, 2009 1:53 pm
par Fabien Lyraud
Oui, mais les places sont chères. Par exemple chez Rivière Blanche, Philippe Ward reçoit une vingtaine de manuscrit publiable de jeunes auteurs pour une seule place disponible et c'est souvent comme ça chez tous les éditeurs. Quand on a passé les traductions et les auteurs solicités, il reste une ou deux place.
Et si comme tu le dis tu reçoit de plus en plus de manuscrit de qualité, il faut bien leur trouver des débouchés et permettre à leurs auteurs de vendre, donc d'être lu.
On peut très bien s'auto éditer via Lulu ou The Book Edition. Mais là on n'est pas sûr d'être lu. J'ai tenté l'expérience et mon recueil de nouvelles n'a eu que deux acheteurs en 2 mois. Donc ça ne permet pas de toucher un large public.

Posté : dim. mars 22, 2009 1:55 pm
par Bouse Bleuâtre
thomasday a écrit :Peut-être faudrait-il revenir à la source du truc : "Avant d'être édité, il faut écrire un bon livre."
Ouaip, c'est évident. C'est le travail qui importe, pas la présentation.

D'ailleurs, l'une des raisons qui m'a fait choisir ce boulot c'est qu'il n'y a pas besoin d'entretien d'embauche.

Posté : dim. mars 22, 2009 2:22 pm
par Don Lorenjy
A l'énoncé du programme, ma première impression a été très positive, genre : "Waouu ! On offre des tickets d'or pour rencontrer quelques Willy Wonka du monde magique de l'édition !". Et pas un emploi dans la chocolaterie.

Le sujet ne me semble pas être d'aider des jeunes auteurs à se faire publier (= fausse promesse). Plutôt de mettre une couche de réalité sur leurs rêves. Et ça ne me paraît pas si inutile.

Posté : dim. mars 22, 2009 2:22 pm
par CPA
Nessae a écrit :
Après, l'idée de ces speed-dating est aussi intéressante car certains jeunes auteurs, pas trop dans le trip "fanzinat / salons-conventions / milieu d'émulation", n'oseraient même pas approcher un éditeur tant le métier leur apparaît auréolé.
mouais...
en même temps, nous avons tous franchi le pas un jour...

+1 pour GD

Posté : dim. mars 22, 2009 2:28 pm
par jlavadou
Don Lorenjy a écrit :Le sujet ne me semble pas être d'aider des jeunes auteurs à se faire publier (= fausse promesse). Plutôt de mettre une couche de réalité sur leurs rêves. Et ça ne me paraît pas si inutile.
C'est également l'impression que me donne cette initiative : il ne s'agit pas tant de donner une chance à un jeune auteur d'être publié là tout de suite, mais plutôt de lui présenter comment fonctionne le milieu de l'édition et ce qu'il doit faire pour trouver un éditeur. Et qui mieux qu'un éditeur pour le faire ?

Posté : dim. mars 22, 2009 3:17 pm
par thomasday
jlavadou a écrit :...il ne s'agit pas tant de donner une chance à un jeune auteur d'être publié là tout de suite, mais plutôt de lui présenter comment fonctionne le milieu de l'édition et ce qu'il doit faire pour trouver un éditeur. Et qui mieux qu'un éditeur pour le faire ?
Si c'est ça le truc, je ne comprends pas le côté "speed dating", une table-ronde ce serait mieux, non ? Les auteurs posent des questions aux éditeurs et ont tout de suite des réponses sur "la marche à suivre".

Qu'est-ce qu'un éditeur peut dire à un auteur à part "envoyez-moi votre texte" ?
"Envoyez-moi votre texte bien présenté" ?
Personnellement, je préfère les manuscrits reliés, aérés, en recto seulement, mais je lis quand même les trucs recto-verso envoyés en feuilles volantes avec 6000 signes par page. C'est passionnant, n'est-ce pas ?

A mon avis, ce serait beaucoup plus éclairant de "demander" à quatre ou cinq auteurs comment ils ont réussi à faire publier (à compte d'éditeur) leur premier roman.

GD

Posté : dim. mars 22, 2009 4:03 pm
par fabrice
thomasday a écrit : A mon avis, ce serait beaucoup plus éclairant de "demander" à quatre ou cinq auteurs comment ils ont réussi à faire publier (à compte d'éditeur) leur premier roman.
On va encore être obligés de parler de sexe.

Posté : dim. mars 22, 2009 4:23 pm
par kibu
Avec ou sans préservatif ?

Posté : dim. mars 22, 2009 4:48 pm
par Bouse Bleuâtre
fabrice a écrit :
thomasday a écrit : A mon avis, ce serait beaucoup plus éclairant de "demander" à quatre ou cinq auteurs comment ils ont réussi à faire publier (à compte d'éditeur) leur premier roman.
On va encore être obligés de parler de sexe.
Ou de drogue.