La Ligue de l'imaginaire...
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- Virprudens
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j'ai toujours pensé que "littérature de l'imaginaire" faisait référence à celui du lecteur.Erion a écrit :Juste que le mot "littérature de l'imaginaire" n'a aucun sens. Il n'en a jamais eu, il n'en aura jamais. La visibilité est nulle. Au moins la "ligue de l'imaginaire" joue le jeu du buzz sur Facebook, veut être visible.
Exactement l'inverse notion de cette "ligue de l'imaginaire".
Pour des gens comme nous, ça n'a pas grande importance, on sait distinguer des frites de haricots verts, même si les premières sont peintes en vert. Mais je pensaiis au public en général.neocobalt a écrit :Pendant longtemps, je n'ai pas digéré le détournement du label "science-fiction" dans les rayons, tout particulièrement par la fantasy. J'ai finalement adopté celui d'"imaginaire" que l'usage finit par imposer. Ce n'est sans doute pas une bonne raison de l'adopter, mais serait-ce pour autant une mauvaise.
Oncle Joe
- jlavadou
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Il me semble pourtant qu'aujourd'hui, pas une collection ne publie exclusivement de la SF. C'est l'impression que j'ai, pas une affirmation avec preuves à l'appui, donc si tu as des exemples pour me contredire, n'hésite pas.Lensman a écrit :Par contre, pour la France, je pense que l'étiquette SF a une vraie pertinence. Je ne dis pas que c'est mal, ou ceci, ou cela, évidemment, que de la SF paraisse ailleurs que dans des collections spécialisées, mais je pense que l'existence de collections spécialisées de qualité, et l'utilisation de cette étiquette spécifique (distincte du trop général "imaginaire"), sont extrêmement utiles, dans le colossal déferlement de publication actuel.
En tout cas j'adopte pour ma part de plus en plus le terme d'imaginaire pour regrouper les livres que je lis, car ça fait plus court que de dire "je lis de la SF, de la fantasy, du fantastique, de l'uchronie, du steampunk, etc., et parfois du mélange de tout ça". Pour moi ce terme a un sens, mais j'avoue que je serais bien embêté si on me demandait d'en donner une définition précise (mais je le serais tout autant si on me demandait une définition de la SF, de la fantay, du fantastique, de l'uchronie, du steampunk, etc., et de tous les mélanges possibles et imaginables).
- Roland C. Wagner
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C'est quand même bizarre cette manie de vouloir tout étiqueter , définir , enfermer dans des cases ; je ne compte plus le nombre de débats sur "Qu'est-ce que la S.F.? Le fantastique ? la Fantasy ? etc..." Voilà maintenant qu'on s'attaque à l'imaginaire ! Pour moi , l'important , c'est qu'il s'agisse de littérature ! Les ghettos , non merci ! et quand ceux qui les fabriquent s'y enferment de leur propre chef , je crie :"Au fou !"
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
On en a déjà parlé des milliers de fois, mais on adore ça...jlavadou a écrit :Il me semble pourtant qu'aujourd'hui, pas une collection ne publie exclusivement de la SF. C'est l'impression que j'ai, pas une affirmation avec preuves à l'appui, donc si tu as des exemples pour me contredire, n'hésite pas.Lensman a écrit :Par contre, pour la France, je pense que l'étiquette SF a une vraie pertinence. Je ne dis pas que c'est mal, ou ceci, ou cela, évidemment, que de la SF paraisse ailleurs que dans des collections spécialisées, mais je pense que l'existence de collections spécialisées de qualité, et l'utilisation de cette étiquette spécifique (distincte du trop général "imaginaire"), sont extrêmement utiles, dans le colossal déferlement de publication actuel.
En tout cas j'adopte pour ma part de plus en plus le terme d'imaginaire pour regrouper les livres que je lis, car ça fait plus court que de dire "je lis de la SF, de la fantasy, du fantastique, de l'uchronie, du steampunk, etc., et parfois du mélange de tout ça". Pour moi ce terme a un sens, mais j'avoue que je serais bien embêté si on me demandait d'en donner une définition précise (mais je le serais tout autant si on me demandait une définition de la SF, de la fantay, du fantastique, de l'uchronie, du steampunk, etc., et de tous les mélanges possibles et imaginables).
Ce n'est pas (pour moi) une question de définition "précise", mais de tendances lourdes.
Si tu prends une collection comme A&D, ou le Livre de Poche SF, ou Foli SF, oui, il y a dedans des ouvrages qui ne sont pas vraiment SF, mais un très grande majorité relève du genre. Ce n'est pas la précision du terme, c'est l'esprit qui préside à la collection qui compte. Tu prends les éditions du Belial, tu vois quand même qu'il y a un certain type de textes publiés. Ce n'est pas seulement de l'imaginaire au sens large, c'est de la SF au sens large.
Cela fait une véritable différence, cela facilite le tri. Au sein de ces collections, il y a sans doute des titres qui n'intéressent pas forcément l'amateur maniaque de SF, mais il sait qu'il y trouvera facilement beaucoup de ce qu'il cherche.
Encore une fois, mes camarades, vous raisonnez en connaisseurs. Pour les connaisseurs, il n'y a pas beaucoup de problème, ils ont du flair, ils savent repérer les choses. Mais pour les amateurs plus "débutants", moins "expérimentés", il est fondamental de proposer des repères, repères dont ils n'auront plus besoin une fois leur goût formé.
Regardez par exemple le contenu d'une collection défunte, composée par un ami défunt, Robert Louit: Dimension SF. C'est sans doute, par moment, de la "SF au sens large". Mais "SF au sens large", cela ne veut pas dire simplement "imaginaire".
Ce sont des collections de ce type que j'appelle de mes voeux: avec une logique forte, un centre, une philosophie. Pas seulement un joil réservoir de l'imaginaire.
Oncle Joe
Après réflexion, si j'ai adopté le terme d'"imaginaire", c'est plus par confort. Les arguments pour ne pas abuser du label "science-fiction" ne manquent pas pour autant à mes yeux.Lensman a écrit :Pour des gens comme nous, ça n'a pas grande importance, on sait distinguer des frites de haricots verts, même si les premières sont peintes en vert. Mais je pensaiis au public en général.neocobalt a écrit :Pendant longtemps, je n'ai pas digéré le détournement du label "science-fiction" dans les rayons, tout particulièrement par la fantasy. J'ai finalement adopté celui d'"imaginaire" que l'usage finit par imposer. Ce n'est sans doute pas une bonne raison de l'adopter, mais serait-ce pour autant une mauvaise.
Oncle Joe
Un exemple. Dans un recueil, Une histoire de la science-fiction, présentée par Jacques Sadoul (1901-1937 Les premiers maîtres, 1938-1957 L'âge d'or, 1958-1981 L'expansion, 1982-2000 Le renouveau), aux éditions Librio, l'anthologiste cède bien facilement à la pression envahissante de la fantasy, rameau de la littérature de l'imaginaire au sujet duquel il décide : "nous en trouverons des exemples dans ce recueil" ; il est vrai qu'avec "Dan Simmons, l'auteur de Hypérion, les barrières encore assez étanches, qui séparent la littérature générale, la S-F et la fantasy s'estompent".
- bormandg
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Bon, moi je dis que je lis de la littérature spéculative; ce qui me permet de conserver la bonne fantasy et d'exclure la mauvaise, de rejeter le space-grandGuignol et d'inclure les oeuvres prétendûment "mainstream" qui ont été écrites avec utilisation du cerveau de l'auteur (par exemple L'Île de Robert Merle).jlavadou a écrit : En tout cas j'adopte pour ma part de plus en plus le terme d'imaginaire pour regrouper les livres que je lis, car ça fait plus court que de dire "je lis de la SF, de la fantasy, du fantastique, de l'uchronie, du steampunk, etc., et parfois du mélange de tout ça". Pour moi ce terme a un sens, mais j'avoue que je serais bien embêté si on me demandait d'en donner une définition précise (mais je le serais tout autant si on me demandait une définition de la SF, de la fantay, du fantastique, de l'uchronie, du steampunk, etc., et de tous les mélanges possibles et imaginables).
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- bormandg
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Barrières étanches? Wafwafwaf!neocobalt a écrit : Après réflexion, si j'ai adopté le terme d'"imaginaire", c'est plus par confort. Les arguments pour ne pas abuser du label "science-fiction" ne manquent pas pour autant à mes yeux.
Un exemple. Dans un recueil, Une histoire de la science-fiction, présentée par Jacques Sadoul (1901-1937 Les premiers maîtres, 1938-1957 L'âge d'or, 1958-1981 L'expansion, 1982-2000 Le renouveau), aux éditions Librio, l'anthologiste cède bien facilement à la pression envahissante de la fantasy, rameau de la littérature de l'imaginaire au sujet duquel il décide : "nous en trouverons des exemples dans ce recueil" ; il est vrai qu'avec "Dan Simmons, l'auteur de Hypérion, les barrières encore assez étanches, qui séparent la littérature générale, la S-F et la fantasy s'estompent".
L'exemple de Dan Simmons est bon. Moi je citerais aussi Robert Merle comme un auteur "trans-frontières" qui conserve la même qualité d'écriture spéculative dans des oeuvres de sujet différent. Et j'en trouverai certainement as mal d'autres, sans oublier notre ami Francis Berthelot qui revendique son "transgenrisme"...
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+1bormandg a écrit :Bon, moi je dis que je lis de la littérature spéculative; ce qui me permet de conserver la bonne fantasy et d'exclure la mauvaise, de rejeter le space-grandGuignol et d'inclure les oeuvres prétendûment "mainstream" qui ont été écrites avec utilisation du cerveau de l'auteur (par exemple L'Île de Robert Merle).jlavadou a écrit : En tout cas j'adopte pour ma part de plus en plus le terme d'imaginaire pour regrouper les livres que je lis, car ça fait plus court que de dire "je lis de la SF, de la fantasy, du fantastique, de l'uchronie, du steampunk, etc., et parfois du mélange de tout ça". Pour moi ce terme a un sens, mais j'avoue que je serais bien embêté si on me demandait d'en donner une définition précise (mais je le serais tout autant si on me demandait une définition de la SF, de la fantay, du fantastique, de l'uchronie, du steampunk, etc., et de tous les mélanges possibles et imaginables).
Et Malevil et Un animal doué de raison Merle était un grand !
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C'est pas nouveau , déjà Burroughs avait joyeusement mêlé les genres avec John Carter ou Pellucidar , et Les croisés du cosmos d'Anderson aussi .bormandg a écrit :Barrières étanches? Wafwafwaf!neocobalt a écrit : Après réflexion, si j'ai adopté le terme d'"imaginaire", c'est plus par confort. Les arguments pour ne pas abuser du label "science-fiction" ne manquent pas pour autant à mes yeux.
Un exemple. Dans un recueil, Une histoire de la science-fiction, présentée par Jacques Sadoul (1901-1937 Les premiers maîtres, 1938-1957 L'âge d'or, 1958-1981 L'expansion, 1982-2000 Le renouveau), aux éditions Librio, l'anthologiste cède bien facilement à la pression envahissante de la fantasy, rameau de la littérature de l'imaginaire au sujet duquel il décide : "nous en trouverons des exemples dans ce recueil" ; il est vrai qu'avec "Dan Simmons, l'auteur de Hypérion, les barrières encore assez étanches, qui séparent la littérature générale, la S-F et la fantasy s'estompent".
L'exemple de Dan Simmons est bon. Moi je citerais aussi Robert Merle comme un auteur "trans-frontières" qui conserve la même qualité d'écriture spéculative dans des oeuvres de sujet différent. Et j'en trouverai certainement as mal d'autres, sans oublier notre ami Francis Berthelot qui revendique son "transgenrisme"...
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- bormandg
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Tu sais, on peut remoner à Gilgamesh si tu veux (le sumérien, pas celui de Silverberg).Hoêl a écrit :C'est pas nouveau , déjà Burroughs avait joyeusement mêlé les genres avec John Carter ou Pellucidar , et Les croisés du cosmos d'Anderson aussi .bormandg a écrit :Barrières étanches? Wafwafwaf!neocobalt a écrit : Après réflexion, si j'ai adopté le terme d'"imaginaire", c'est plus par confort. Les arguments pour ne pas abuser du label "science-fiction" ne manquent pas pour autant à mes yeux.
Un exemple. Dans un recueil, Une histoire de la science-fiction, présentée par Jacques Sadoul (1901-1937 Les premiers maîtres, 1938-1957 L'âge d'or, 1958-1981 L'expansion, 1982-2000 Le renouveau), aux éditions Librio, l'anthologiste cède bien facilement à la pression envahissante de la fantasy, rameau de la littérature de l'imaginaire au sujet duquel il décide : "nous en trouverons des exemples dans ce recueil" ; il est vrai qu'avec "Dan Simmons, l'auteur de Hypérion, les barrières encore assez étanches, qui séparent la littérature générale, la S-F et la fantasy s'estompent".
L'exemple de Dan Simmons est bon. Moi je citerais aussi Robert Merle comme un auteur "trans-frontières" qui conserve la même qualité d'écriture spéculative dans des oeuvres de sujet différent. Et j'en trouverai certainement as mal d'autres, sans oublier notre ami Francis Berthelot qui revendique son "transgenrisme"...
Par contre je ne vois pas de mélange de genres dans Les Croisés du cosmos. Mais il y a certainement d'autres Poul Anderson qui conviendraient comme exemples.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."