Noocreatures dans le marais pour une nuit blanche (photos)

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yannminh
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Noocreatures dans le marais pour une nuit blanche (photos)

Message par yannminh » sam. oct. 03, 2009 12:46 pm

Bonjour, petit message tardif pour vous signaler :

Ce soir, pendant la nuit blanche, projection de mon court métrage Noogenesis, http://www.yannminh.com/french/CtNooGenesis.html et du court métrage d'Eric Wenger Worlds http://www.youtube.com/watch?v=hJtPI-JYYCY Place Sainte Catherine dans le Marais en plein air sur grand écran, autour de 20h 21h, par Voisimages http://www.voisimages.org/lesacteursvoisimages3oct09
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Il y aura également toute la soirée, d'autres projections en plein air sur grand écran de court métrages de cinéma, et aussi la présentation de l'entité noospérique 3D : "Melusine" de la magnifique installation en relief de Laura Mannelli http://www.ech-sinn-melusine.com/ à ne surtout pas rater...
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Yann, NooCtambule...
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Florent
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Message par Florent » sam. oct. 03, 2009 2:51 pm

La cyberpipe, fallait y penser.
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Hoêl
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Message par Hoêl » sam. oct. 03, 2009 3:51 pm

Ca me fait penser à la nouvelle "Les Bras croisés" de Williamson , mais je ne pense pas qu'il avait songé à cette utilisation des humanoïdes... :oops:
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"

yannminh
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Message par yannminh » ven. oct. 09, 2009 2:39 am

La nuit blanche du 3 octobre 2009 à Paris. Installations multimédia et projections de court-métrages vidéo et cinéma en plein air sur grand écran, organisée par Voisimages place sainte-catherine dans le marais.
http://www.voisimages.org/

Les photos en haute definition :
http://noozone.free.fr/Galeries/NuitBla ... JpgsHD.zip

Impasse de la poissonnerie, Laura Mannelli et son équipe ont installé un portail entre les mondes persistants et ce réel impermanent.
Laura Mannelli -Mélusine scénographie interactive- en collaboration avec Frederick Thompson, sur une musique orginale de Juan De Guillebon aka DyE.
http://www.serial-player-architect.com/
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Rançon du succès, une distance de sécurité sépare les spectateurs du cube de nooconfinement, afin d'éviter un improbable accident numérique... ( il parait que des imprudents ont été happés et dérivent désormais dans les vortex noosphériques qui sévissent dans l'entre monde )
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Derrière les vitres du monolithe holographique, l'avatar de Melusine observe les nooctambules venus à sa rencontre.
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Sur la place Sainte Catherine, tel une Gatling informationnelle déroulant ses rubans de noomunitions de 35mm, un impressionnant Noopropulseur cinématographique fraye un passage noosphérique à la cadence de 24 obturations par seconde...
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Du projecteur de cinéma même de facture récente, émane ce charme suranné et steampunk des anciens systèmes mécaniques sophistiqués.
La Nuit Blanche organisée par voisimages dans Le Marais est une des rares occasions de pouvoir assister en plein air à de vrais projections cinématographiques, et nous avons ainsi l'opportunité de pouvoir comparer une projection cinématographique avec une projection vidéo.

En projection numérique haute définitiion 2K ou 4K , la vidéo surpasse maintenant en qualité la projection cinématographique par sa définition et sa stabilité de projection (pas de vibration verticale et horizontale de l'image du fait du défilement et de l'obturation).
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Cependant, l'image cinématographique conserve des propriétés spécifiques mystérieuse qui font un des charmes du cinéma.
C'est irrationnel et subjectif, mais nombreux sont ceux qui perçoivent cette très subtile différence entre une projection numérique et une projection cinématographique : Il y a dans la projection cinématographique mécanique traditionnelle... plus de "chair"... c'est comme si les images, du fait de leur "existence" analogique et de leur non "cryptage" numérique, avaient un ancrage dans le réel que nous percevions. (1)

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Les images "existent" comme des sculptures, l'information s'est "matérialisée" et se rapproche du vivant et nous la reconnaissons intuitivement comme telle.
Je pense que la vie, c'est de la matière informée, et à partir du moment, où l'information s'est ancrée dans la matière de façon analogique, l'immatériel est devenu matériel. Une alchimie métaphysique a changé la nature de l'information d'une façon qui nous est perceptible et que nous traduisons par des métaphores linguistiques, comme "vivant" ou "chair"... C'est aussi ce phénomène qu'illustre le mythe de Pygmallion. Le changement de "nature" acquis par l'information lorsqu'elle devient "matérielle".
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Inversement, l'image numérique reste cryptée, immatérielle.
De "données" cryptées numérique elle passe directement à l'état de "lumière", sans laisser d'empreintes dans la matière. Du début à la fin de sa genèse, l'oeuvre numérique reste dans la noosphère, dans l'immatériel, et l'éphèmère.
Malgré sa fugace "existence" sur l'écran à cristaux liquide du vidéoprojecteur, l'image passe de l'espace informatique à la lumière sans "s'incarner" dans le réel, et cela, étrangement, certains d'entre nous le perçoivent.
Nous percevons cette "absence" de vie : La matière n'a pas été "informée". Le numérique est resté dans le monde des spectres...
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Un peu avant minuit Eric Wenger est venu connecter son nooscaphe macintosh sur le vidéoprojecteur afin de nous faire voyager en HD dans ses cosmogonies numériques.
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http://www.youtube.com/watch?v=hJtPI-JYYCY


les projections d'Eric seront applaudies par les noomatelots.
http://www.metasynth.com/ERICWENGER/
http://www.uisoftware.com/
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Et j'ai été très fier de voir évoluer dans les paysages d'Eric Wenger mon nooscaphe et mon noogyrodine.
http://noozone.free.fr/noocrypte/viewtopic.php?t=574
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Petite escale de noocapitaines près de la noojetée..
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Et juste après minuit, résonne entre les murs de la place saint-catherine la voix de Noogenesis dans un silence émouvant.
Le public assis sur le nootapis volant, après un instant de silence applaudira cette première projection publique de la nouvelle version avec voix off. Deux noomatelots viendront me dire qu'ils ont adoré le texte et la voix d'Octavie Pieron.
http://www.yannminh.com/french/CtNooGenesis.html
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Yann NooSublimineur...




----------------------------
(1)
bien que non négligeables et certainement perçus en subliminal, je situe mon propos sur les différences de perception entre le cinéma et la vidéo, au dela des phénomènes subliminaux d'obturation au 24me de seconde, ou de l'entrelacement de la vidéo au 50 me de seconde, ou d'un éventuel rafraichissement de l'écran à 100 htz sur des écrans sophistiqués ou dans le cadre des systèmes immersifs stéréoscopiques comme "The Cave" qui utilisent une fréquence de 100 htz pour l'affichage au 50me de sec les images destinées à l'oeil gauche ou droit.

Le neurobiologiste Stanislas Dehaene
http://www.institut-de-france.fr/prixme ... ehaene.pdf
a mesuré par résonnance magnétique nucléaire, que certaines aires cérébrales spécialisées réagissent à la perception "non-consciente" d'un chiffre ou d'une forme diffusée en subliminal, (34 ou 51 msec) cette information étant traitée ou non par le cerveau en fonction de sa pertinence contextuelle...

http://www.college-de-france.fr/default ... 082009.htm

La video passionnante et téléchargeable du cours de Dehaene sur le subliminal au college de France avec les images montrant l'activation cérébrale liée à la perception d'images subliminales..
http://www.college-de-france.fr/default ... lincon.jsp

Les recherches en IA comme les recherches en neurobiologie récentes montrent que nous sommes encore très loin de maitriser et comprendre comment notre cerveau fonctionne tellement certains processus à l'oeuvre au sein de nos essaims neuronaux sont complexes. Certains processus cognitifs fondamentaux identifiés échappent toujours aux modélisation informatiques ou mathématiques contemporaines. Contrairement aux années 60 où l'on pensait entre autre avoir modélisé le fonctionnement d'un neurone (Perceptron, Rosenblatt, Mac Culloch et Pitts).
http://www.espace-sciences.org/science/ ... index.html

Je situe mon propos précisément dans ce champ informationnel propre à l'art, "ultra complexe" et encore mystérieux, où notre compréhension du "réel" et de 'l'art" est forgée à la fois par un traitement "rationnel" (mesurable) des stimuli extérieurs et de l'information perçu, mais aussi un traitement "intuitif" et "global" spécifique aux capacités (entre autre ) de l'hémisphère cérébral droit, (par prédominance pour faire simple, car ces fonctions sont réparties sur l'ensemble du cerveau) dont pour l'instant on ne sait pas modéliser, mesurer, quantifier les capacités de traitement "globale" de l'information. (gestalt théorie)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie_de_la_forme
http://www.psychoweb.fr/articles/psycho ... de-la.html

"la perception" des images et du son, et en particulier celle des images en mouvement, et les nouvelles perceptions tridimentionnelles à vocation immersives, du fait de leurs "proximités" formelles avec nos perceptions du "réel" sollicitent des champs cognitifs qui (entre autre) font massivement appel à la fois à nos capacités "analytiques" mais aussi "globales", "intuitives", subliminales, subconscientes, inconscientes ou "non-conscientes" pour utiliser la terminologie affranchie de freudisme de Dehaene
... et il ne me semble pas surprenant, qu'à un tel niveau d'activité cognitive, nous soyons réceptifs et capables de discerner et interpéter des signaux ténus, voir subliminaux, redondants avec l'information principale perçue consciemment.

Ainsi, lorsqu'on est passé du vinyl au Cd, j'ai rencontré des musiciens et des mélomanes qui percevaient la perte d'informations sonores provoquée par l'échantillonnage. Et les termes utilisés pour décrire cette perte, appartenaient au même champ lexical métaphorique que j'utilise pour décrire le passage du cinéma à la vidéo en projection... ( absence de "chair", de "vie", de "corps", de "densité"... )

(tout ceci pouvant aussi être raccordé à mon analyse des métaphores sexuelles volontairement "cachées" en art http://www.yannminh.com/french/TxtArguments090.html )
Modifié en dernier par yannminh le sam. oct. 10, 2009 4:20 pm, modifié 5 fois.

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Lensman
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Message par Lensman » ven. oct. 09, 2009 6:34 am

Beau!!!!
(On notera que le vidéoprojecteur est en lui-même, déjà, très photogénique!)
Oncle Joe

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Eons
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Message par Eons » ven. oct. 09, 2009 7:24 am

yannminh a écrit :(...) un impressionnant Noopropulseur cinématographique fraye un passage noosphérique à la cadence de 24 obturations par seconde...
Es-tu sûr qu'il ne s'agissait pas de noobturations ? :lol:
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

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Message par yannminh » ven. oct. 09, 2009 2:02 pm

Lensman a écrit :Beau!!!!
(On notera que le vidéoprojecteur est en lui-même, déjà, très photogénique!)
Oncle Joe
justement, ce n'est pas un vidéo projecteur, c'est un projecteur de cinéma, désolé, ma Noonarration créée une confusion, en fait nos films (Eric et moi) ont été diffusés en vidéo.

Ce qui est en photo est un projecteur de cinéma avec tout ce charme steampunk d'un système mécanique sophistiqué, dont la qualité de projection reste extraordinaire.
Image

La Nuit Blanche organisée par voisimages dans Le Marais est une des rares occasion de pouvoir assister en plein air à de vrais projections cinématographiques : Nous avons à cette occasion, l'opportunité rare de pouvoir comparer une projection cinématographique avec une projection vidéo.

Alors bien sur, en projection numérique haute définitiion , la vidéo surpasse maintenant en qualité la projection cinématographique par sa définition et sa stabilité de projection (pas de vibration verticale et horizontale de l'image du fait du défilement et de l'obturation).
Image

Cependant, l'image cinématographique conserve des propriétés spécifiques mystérieuse, qui font le charme du cinéma... c'est irrationnel et subjectif, mais nombreux sont ceux qui perçoivent cette très subtile différence entre une projection numérique et une projection cinématographique. Et il y a dans la projection cinématographique mécanique traditionnelle... plus de "chair"... c'est comme si les images, du fait de leur "existence" analogique et de leur non "cryptage" numérique, avaient un ancrage dans le réel que nous percevons.

Image
Les images "existent" comme des sculptures, l'information s'est "matérialisée" et se rapproche du vivant et nous la reconnaissons intuitivement comme telle ( je pense que la vie, c'est de la matière informée ) à partir du moment, où l'information s'est ancrée dans la matière de façon analogique, l'immatériel est devenu matériel, et une alchimie métaphysique à changé la nature de l'information d'une façon qui nous est perceptible, et que nous traduisons par des métaphores linguistiques, comme "vivant" ou "chair"... c'est aussi ce phénomène qu'illustre le mythe de Pygmallion.
Image

Inversement, l'image numérique reste cryptée, immatérielle. De "données" cryptées numérique elle passe directement à l'état de "lumière", sans laisser d'empreintes dans la matière... du début à la fin de sa genèse, l'oeuvre numérique reste dans la noosphère, dans l'immatériel, et l'éphèmère.. malgré sa fugace "existence" sur l'écran à cristaux liquide du vidéoprojecteur, l'image passe de l'espace informatique à la lumière sans "s'incarner" dans le réel, et cela, étrangement, certains d'entre nous le perçoivent, perçoivent cette "absence" de vie. La matière n'a pas été "informée"... le numérique est resté dans le monde des spectres...
Image

Yann, NooSpectrateur...
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Message par Eons » ven. oct. 09, 2009 3:10 pm

yannminh a écrit :(...) malgré sa fugace "existence" sur l'écran à cristaux liquide du vidéoprojecteur, l'image passe de l'espace informatique à la lumière sans "s'incarner" dans le réel, et cela, étrangement, certains d'entre nous le perçoivent, perçoivent cette "absence" de vie. La matière n'a pas été "informée"... le numérique est resté dans le monde des spectres...
Bien que je n'y croie pas une seconde, ça pourrait faire un bon sujet de roman, ça ! :wink:
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

sTeF

Message par sTeF » ven. oct. 09, 2009 3:18 pm

Eons a écrit :
yannminh a écrit :(...) malgré sa fugace "existence" sur l'écran à cristaux liquide du vidéoprojecteur, l'image passe de l'espace informatique à la lumière sans "s'incarner" dans le réel, et cela, étrangement, certains d'entre nous le perçoivent, perçoivent cette "absence" de vie. La matière n'a pas été "informée"... le numérique est resté dans le monde des spectres...
Bien que je n'y croie pas une seconde, ça pourrait faire un bon sujet de roman, ça ! :wink:
c'était un beau passage de "La Mouche" par Cronenberg, quand le savant Brundle reprogramme son ordinateur pour lui donner "l'envie de la chair" afin qu'il comprenne enfin ce que c'est, au lieu de bêtement analyser un corps humain comme la somme de ses composantes organiques. J'aime bien l'idée absurde et poétique qu'il faut que l'ordinateur soit "fou de la chair" pour savoir la restituer vraiment.

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Message par yannminh » ven. oct. 09, 2009 5:55 pm

wow...
il faut que je revois "La mouche"... merci pour cette référence :-)

du coup suite à nos échangent, j'ai enrichi et upgradé le message original en y insérant ma réflexion sur la différence cinéma/vidéo, du coup il va y avoir un effet de doublon redondant.. pour les nouveaux lecteurs, mais c'est pas grave..

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Message par Lensman » ven. oct. 09, 2009 7:20 pm

yannminh a écrit :'ai enrichi et upgradé le message original en y insérant ma réflexion sur la différence cinéma/vidéo
Yann NooEnrichisseur...
C'est d'autant plus intéressant que ce type de ressenti échappera sans doute aux nouvelles générations, qui seront très habituées à la vidéo et de moins en moins imprégnées par le cinéma (ancienne formule). Ce sera peut-être utile de savoir, plus tard, qu'une différence était ressentie... Qui sait, nos descendants trouveront peut-être une explication fine au phénomène, alors qu'en même temps, ils ne le ressentiront plus...
Oncle Joe

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Message par Eons » sam. oct. 10, 2009 7:45 am

Lensman a écrit :
yannminh a écrit :'ai enrichi et upgradé le message original en y insérant ma réflexion sur la différence cinéma/vidéo
Yann NooEnrichisseur...
C'est d'autant plus intéressant que ce type de ressenti échappera sans doute aux nouvelles générations, qui seront très habituées à la vidéo et de moins en moins imprégnées par le cinéma (ancienne formule). Ce sera peut-être utile de savoir, plus tard, qu'une différence était ressentie... Qui sait, nos descendants trouveront peut-être une explication fine au phénomène, alors qu'en même temps, ils ne le ressentiront plus...
Oncle Joe
La différence bien réelle est qu'avec une pellicule il y a un bref "noir" à chaque changement d'image. Beaucoup trop court pour être consciemment perceptible (quelques ms), et en principe bien en deçà de la rémanence rétinienne humaine (la majorité des gens cessent de percevoir le scintillement d'un écran cathodique au-delà de 60-75 Hz), il se peut que chez certaines personnes un effet résiduel soit malgré tout enregistré par le cerveau, donnant ce sentiment d'une différence avec une projection numérique.
Mais c'est en fait d'une imperfection dont le numérique (qui n'est pas limité à 24 images/secondes) nous débarrasse.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

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Message par Lensman » sam. oct. 10, 2009 11:26 am

Eons a écrit :
Lensman a écrit :
yannminh a écrit :'ai enrichi et upgradé le message original en y insérant ma réflexion sur la différence cinéma/vidéo
Yann NooEnrichisseur...
C'est d'autant plus intéressant que ce type de ressenti échappera sans doute aux nouvelles générations, qui seront très habituées à la vidéo et de moins en moins imprégnées par le cinéma (ancienne formule). Ce sera peut-être utile de savoir, plus tard, qu'une différence était ressentie... Qui sait, nos descendants trouveront peut-être une explication fine au phénomène, alors qu'en même temps, ils ne le ressentiront plus...
Oncle Joe
La différence bien réelle est qu'avec une pellicule il y a un bref "noir" à chaque changement d'image. Beaucoup trop court pour être consciemment perceptible (quelques ms), et en principe bien en deçà de la rémanence rétinienne humaine (la majorité des gens cessent de percevoir le scintillement d'un écran cathodique au-delà de 60-75 Hz), il se peut que chez certaines personnes un effet résiduel soit malgré tout enregistré par le cerveau, donnant ce sentiment d'une différence avec une projection numérique.
Mais c'est en fait d'une imperfection dont le numérique (qui n'est pas limité à 24 images/secondes) nous débarrasse.
Tu as raison, mais, apparemment, on ne voit pas encore bien comment cet "effet résiduel est malgré tout enregistré par le cerveau"... du travail reste à faire en recherche...
Ensuite, l'expression "nous débarrasse" est un peu discutable, dans la mesure où ça pourrait laisser entendre que c'est un défaut en soi. Cela veut juste dire que d'autres matériaux et techniques sont employés. C'est comme la peinture à l'huile et le numérique: ça ne donne pas le même rendu. Mais dans ce dernier cas, on voit plus facilement des raisons (genre épaisseur et relief de la peinture à l'huile, entre autres choses). D'ailleurs, je crois qu'on va continuer à pratiquer les deux! C'est sans doute moins évident (pour des raisons de coût) pour le cinéma "à l'ancienne".
Je dis des bêtises, Yann? (Bon relisant avec plus d'attention et en contemplant ton dernier envoi, je me rends compte que tu as largement et clairement répondu, en fait...)
Oncle Joe

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Message par yannminh » sam. oct. 10, 2009 1:05 pm

Eons a écrit : Mais c'est en fait d'une imperfection dont le numérique (qui n'est pas limité à 24 images/secondes) nous débarrasse.
Lensman a écrit :Tu as raison, mais, apparemment, on ne voit pas encore bien comment cet "effet résiduel est malgré tout enregistré par le cerveau"... du travail reste à faire en recherche...
Euh, bien que non négligeables et certainement perçus en subliminal, je situe mon propos au dela des phénomènes d'obturation au 24me de seconde, ou de l'entrelacement de la vidéo au 50 me de seconde, ou d'un éventuel rafraichissement de l'écran à 100 htz sur des écrans sophistiqués ou dans le cadre des systèmes immersifs stéréoscopiques comme "The Cave" qui utilisent une fréquence de 100 htz pour l'affichage au 50me de sec les images destinées à l'oeil gauche ou droit.
http://graphics.cs.brown.edu/research/cave/home.html
Image


Ainsi, le neurobiologiste Stanislas Dehaene
http://www.institut-de-france.fr/prixme ... ehaene.pdf
a mis en évidence par résonnance magnétique nucléaire, que certaines aires cérébrales spécialisées réagissent à la perception non consciente d'un chiffre ou d'une forme diffusée en subliminal, (34 ou 51 msec) cette information étant traitée ou non par le cerveau en fonction de sa pertinence contextuelle...

http://www.college-de-france.fr/default ... 082009.htm

La video passionnante et téléchargeable du cours de Dehaene sur le subliminal au college de France avec les images montrant l'activation cérébrale liée à la perception d'images subliminales..
http://www.college-de-france.fr/default ... lincon.jsp


http://www.college-de-france.fr/media/p ... 080106.pdf
http://www.college-de-france.fr/media/p ... 090310.pdf

http://www-dsv.cea.fr/en/la-dsv/toute-l ... ale-au-cea

http://cercor.oxfordjournals.org/cgi/co ... /17/9/2019

http://portal.acm.org/citation.cfm?id=1160516

http://mathbrain.risc.cnrs.fr/actes_pdf ... aene_r.pdf


http://www-dsv.cea.fr/themes-de-recherc ... -conscient

Image

taper "Subliminal" dans le moteur de recherche du site du CEA
http://www-dsv.cea.fr/

Les recherches en IA comme les recherches en neurobiologie récentes montrent que nous sommes encore très loin de maitriser et comprendre comment notre cerveau fonctionne tellement certains processus à l'oeuvre au sein de nos essaims neuronaux sont complexes, certaines capacités cognitives bien qu'identifiées échappent toujours aux modélisation informatiques ou mathématiques contemporaines. Contrairement aux années 60 où l'on pensait entre autre avoir modélisé le fonctionnement d'un neurone (Perceptron, Rosenblatt, Mac Culloch et Pitts).
http://www.espace-sciences.org/science/ ... index.html

Je situe mon propos précisément dans ce champ "ultra complexe" où notre compréhension du "réel" est forgée à la fois par un traitement "rationnel" (mesurable) des stimuli extérieurs et de l'information perçu, mais aussi un traitement "intuitif" et "global" spécifique aux capacités (entre autre ) de l'hémisphère cérébral droit, (par prédominance pour faire simple, car ces fonctions sont réparties sur l'ensemble du cerveau) dont pour l'instant on ne sait pas modéliser, mesurer, quantifier les capacités de traitement "globale" de l'information. (gestalt théorie)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychologie_de_la_forme
http://www.psychoweb.fr/articles/psycho ... de-la.html
Image

"la perception" des images et du son, et en particulier celle des images en mouvement, et les nouvelles perceptions tridimentionnelles à vocation immersives, du fait de leurs "proximités" formelles avec nos perceptions du "réel" sollicitent des champs cognitifs qui (entre autre) font massivement appel à la fois à nos capacités "analytiques" mais aussi "globales", "intuitives", subconscientes, et inconscientes... et il n'est pas du tout étonnant, qu'à un tel niveau d'activité cognitive, nous soyons réceptifs et capables de discerner et interpéter des signaux ténus, voir subliminaux, redondants avec l'information principale perçu consciemment. Lorsqu'on est passé du vinyl au Cd, j'ai rencontré des musiciens et des mélomanes qui percevaient la perte d'informations sonores provoquée par l'échantillonnage. Et les termes utilisés pour décrire cette perte, appartenaient au même champ lexical métaphorique que j'utilise pour décrire le passage du cinéma à la vidéo en projection... ( absence de "chair", de "vie", de "corps", de "densité"... )


(tout ceci pouvant aussi être raccordé à mon analyse des métaphores sexuelles volontairement "cachées" en art http://www.yannminh.com/french/TxtArguments090.html )
Lensman a écrit :Ensuite, l'expression "nous débarrasse" est un peu discutable, dans la mesure où ça pourrait laisser entendre que c'est un défaut en soi. Cela veut juste dire que d'autres matériaux et techniques sont employés. C'est comme la peinture à l'huile et le numérique: ça ne donne pas le même rendu. Mais dans ce dernier cas, on voit plus facilement des raisons (genre épaisseur et relief de la peinture à l'huile, entre autres choses). D'ailleurs, je crois qu'on va continuer à pratiquer les deux! C'est sans doute moins évident (pour des raisons de coût) pour le cinéma "à l'ancienne".
Je dis des bêtises, Yann? (Bon relisant avec plus d'attention et en contemplant ton dernier envoi, je me rends compte que tu as largement et clairement répondu, en fait...)
Oncle Joe
ouiiiii...

Merci Oncle Joe... :-) je me sens tout a fait compris en te lisant... :-) ce qui est rare ces temps ci... :-)


Yann NooCompris...


PS: pour traduire les expériences relatées :

1 millisecond = 1ms = 1 msec = 1 millieme de seconde

10 millisecondes = fréquence de 100htz de certains écrans vidéo.

20 millisecondes = 0,02 secondes : la frequence du courant électrique et de la vidéo européenne 5Ohtz, une demi trame (entrelacée) certains professionnels de l'audiovisuel, comme les monteurs peuvent déceler la présence d'un faux plan d'une demi trame (20 ms) dans un montage, sans toutefois pouvoir identifier l'image perçue...

200 à 670 millisecondes – tempo de la techno pour les raves (128 - 150 BPM)
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Message par Eons » sam. oct. 10, 2009 2:29 pm

Lensman a écrit :Ensuite, l'expression "nous débarrasse" est un peu discutable, dans la mesure où ça pourrait laisser entendre que c'est un défaut en soi. Cela veut juste dire que d'autres matériaux et techniques sont employés.
Certes, mais dans la mesure où le cinéma est censé enregistrer du "réel", il faut se dire que quand on regarde autour de soi, on a une animation "analogique", et non des images fixes, et encore moins séparées par des périodes "aveugles".
À la différence de la musique, ou on est passé de l'analogique au numérique, avec, en contrepartie d'une meilleure fidélité globale, une perte d'information due à l'échantillonnage, le cinéma a toujours été numérique dans sa dimension temporelle, puisque sous forme d'une succession de plans fixes. Le passage au numérique pour la composante spatiale permet d'améliorer la qualité temporelle. D'abord, la suppression des noirs, ensuite – peut-être – une augmentation de la cadence.
La simulation d'un spectacle "réel" est donc améliorée.

Par contre, ceux qui veulent parler d'art pour l'art peuvent en effet considérer que les noirs interimages sont une composante importante du cinéma "à l'ancienne". Mais c'est là un débat différent, je pense.

Après tout, qui regrette le bon vieux tube cathodique après avoir constaté qu'un écran LCD est bien moins fatigant pour la vue ? En dehors de ceux qui aiment jouer avec les réglages spécifiques au cathodique, natürlich !
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