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Les poumons du Diable
Posté : mer. avr. 21, 2010 4:27 pm
par chipougne
Bonjour,
Vient de paraître à
La Clef d'Argent :
Les poumons du Diable, recueil de
Fernando Goncalvès-Félix :
«Les enfants n'étaient pas encore comestibles. Ils évoluaient toujours dans leurs corps en forme de poissons au fond du petit bassin de la piscine. Patiemment, je les regardais nager tout en préparant mes filets et mes harpons.»
Une enfance heureuse n'a pas empêché Fernando Goncalvès-Félix d'être obsédé et persécuté par des visions cauchemardesques. Dans Les poumons du diable, il évoque et illustre cet univers sombre, surréaliste, mais surtout obsessionnel qui le hante et fonde sa démarche poétique et graphique.
Posté : mer. avr. 21, 2010 5:14 pm
par Soslan
Commandé, parceque la poésie surréalisante, ça me botte.
Posté : jeu. avr. 22, 2010 12:28 pm
par Rachael
Ouuuh, ça me tente bien ça !
Merci d'en avoir parlé, je vais me précipiter

Posté : ven. avr. 23, 2010 10:12 am
par chipougne
Comme la description de l'ouvrage était un peu succincte, j'ai ajouté un
extrait pdf.
Posté : dim. mai 02, 2010 12:09 am
par Soslan
Lu,
Un receuio; assez hétéroclite, qui semble regrouopé des poèmes issus de périodes différentes, et donc assez inégaux. La première partie, la plus faible, a failli me faire abandonner : des poèmes très réussis qui flattent aussi bien l'oeil intérieur que l'oreille ( je pense notamment à L'obsession) voisinnent avec de longs passages qui me donnent l'impression de lire des vers de mirlitons, avec de belles images noyés dedans, et des "trashouilleries" sans interêt. Il est assez regrettabvle que la force des choses en fasse l'extrait pdf, peut-être l'erreur est-elle dans la composition du recueil ?
La seconde par contre est à l'opposé, l'auteur s'est apparemment lâché et c'est jouissif comme un André Breton gothique. Je situe la troisème un peu entre les deux au niveau qualité, plus proche de la seconde néanmoins.
Au niveau des illustrations rien à, redire, c'est globalement très,bon, avec un furieux air de Topor, on sent que l'auteur à une plus grande expérience dans le dessin.
Bref, c'est bien prometteurs tout ça, ça donnera sans doute de bien belles choses si les petits cochons ne mangent pas et l'auteur et les derniers restes de la poésie francaise (qui est vraiment moribonde, elle -j(ai rien dit)
Posté : dim. mai 02, 2010 5:37 pm
par chipougne
Soslan a écrit :de longs passages qui me donnent l'impression de lire des vers de mirlitons
C'est un recueil très hétérogène, effectivement, dont les différentes parties suscitent des réactions assez tranchées. J'ai remarqué que ceux qui sont venus à la poésie par le slam, où la consonance et surtout l'homophonie sont essentielles, sont plus sensibles aux poèmes qui en jouent, tandis que les amateurs de poésie contemporaine "classique", où la rime est souvent évitée à dessein, n'accrochent pas du tout, c'est vrai.
Soslan a écrit :des "trashouilleries" sans interêt
Même chose pour les images résolument noires, violentes, qui séduisent par contre les lecteurs habituels de la collection.
Soslan a écrit :un furieux air de Topor
C'est amusant, d'ordinaire on le compare plutôt à Moebius, à cause de son recours assez systématique aux hachures. Mais dans l'esprit, c'est certainement plus juste.
Soslan a écrit :on sent que l'auteur à une plus grande expérience dans le dessin
À vrai dire, ce sont autant les poèmes qui illustrent les dessins que l'inverse! :-)
Posté : dim. mai 02, 2010 8:37 pm
par Soslan
chipougne a écrit :Soslan a écrit :de longs passages qui me donnent l'impression de lire des vers de mirlitons
C'est un recueil très hétérogène, effectivement, dont les différentes parties suscitent des réactions assez tranchées. J'ai remarqué que ceux qui sont venus à la poésie par le slam, où la consonance et surtout l'homophonie sont essentielles, sont plus sensibles aux poèmes qui en jouent, tandis que les amateurs de poésie contemporaine "classique", où la rime est souvent évitée à dessein, n'accrochent pas du tout, c'est vrai.
C'est vrai que mes références poétiques contelporaines sont très classiques :Bonnefoy, Jaccottet. Et comme de par hasard, là où j'ai le plus accroché, c'est les poèmes en prose

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chipougne a écrit :Soslan a écrit :des "trashouilleries" sans interêt
Même chose pour les images résolument noires, violentes, qui séduisent par contre les lecteurs habituels de la collection.
Disons que j'ai du mal avec els scènes crues qui ne sont ni enrobées d'un effort esthétique, ni utilitaires (but de dénociation). Ca me semble gratuit et facile. Mais peut-être est-ce en effet une pure question de goût personnel, j'avions point vu la chose comme ça.