Des fleurs pour Algernon à la télé
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Oui, ma mère qui ne connait rien à la SF et n'a jamais entendu parler du bouquin a beaucoup aimé aussi. Et l'acteur est très bon, d'accord. C'est plutôt bien réalisé aussi pour du téléfilm.
Mais pour moi, ils sont complètement passé à côté du bouquin. Dans le livre, le traitement fonctionne parfaitement, Charles devient intelligent. Seulement, au bout d'un temps, on s'aperçoit que la souris commence à redevenir bête, il sait ce qu'il attend, et c'est ça qui est terrifiant. Dans la dernière phrase, on apprend que la souris est finalement morte, et c'est ce qui donne son sens au titre du livre.
Là c'est Charles qui étouffe la souris sous un oreiller ! Gnieh ? S'il redevient idiot, c'est parce qu'il décide de lui-même d'arrêter le traitement à cause des effets secondaires désagréables ! J'aimais dans le livre l'aspect objectif, expérimental de la chose, on part d'une idée de départ (un demeuré qui devient progressivement intelligent) et on voit jusqu'où on peut aller. Il n'y avait que le point de vue de Charles qui écrivait son journal et pas de jugement. Ils en ont fait un téléfilm mièvre avec une belle morale style "il ne faut pas jouer avec la science". Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de "plus on est intelligent, plus on est insensible et moins a de sentiments" ? Par rapport au bouquin, c'est un contre-sens total !
Mais pour moi, ils sont complètement passé à côté du bouquin. Dans le livre, le traitement fonctionne parfaitement, Charles devient intelligent. Seulement, au bout d'un temps, on s'aperçoit que la souris commence à redevenir bête, il sait ce qu'il attend, et c'est ça qui est terrifiant. Dans la dernière phrase, on apprend que la souris est finalement morte, et c'est ce qui donne son sens au titre du livre.
Là c'est Charles qui étouffe la souris sous un oreiller ! Gnieh ? S'il redevient idiot, c'est parce qu'il décide de lui-même d'arrêter le traitement à cause des effets secondaires désagréables ! J'aimais dans le livre l'aspect objectif, expérimental de la chose, on part d'une idée de départ (un demeuré qui devient progressivement intelligent) et on voit jusqu'où on peut aller. Il n'y avait que le point de vue de Charles qui écrivait son journal et pas de jugement. Ils en ont fait un téléfilm mièvre avec une belle morale style "il ne faut pas jouer avec la science". Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de "plus on est intelligent, plus on est insensible et moins a de sentiments" ? Par rapport au bouquin, c'est un contre-sens total !
Are you my mummy ?
- sf.marseille
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- Enregistré le : ven. oct. 20, 2006 9:38 am
Salut,
Le roman de Keyes dépasse le cadre du classique pour se retrouver dans celui de l'incontournable...
J'avais déjà largement aprécier la version de 1968 avant même d'avoir lu le livre. Un film marquant déjà pour son époque. Pour la version d'hier soir, que j'ai enregistré, pour cause de programme très ennuyeux sur une autre chaine
pour ce que j'en ai aperçu ça m'a l'air pas mal. L'avis d'Eric conforte mon impression sur une adaptation sérieuse.
AB+ Laurent
Le roman de Keyes dépasse le cadre du classique pour se retrouver dans celui de l'incontournable...
J'avais déjà largement aprécier la version de 1968 avant même d'avoir lu le livre. Un film marquant déjà pour son époque. Pour la version d'hier soir, que j'ai enregistré, pour cause de programme très ennuyeux sur une autre chaine

AB+ Laurent
- Eric
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Pas d'accord. Si je te concède que la fonction d'Algernon a été un peu bypassée dans cete adaptation, ce n'est pas une morale sur "il ne faut pas jouer avec la science", mais au contraire, une morale assez fidèle au bouquin que j'y ai vue. A savoir l'intelligence est-elle une aune suffisamment pertinente définir l'humain et la notion de bonheur ?Clément a écrit :Ils en ont fait un téléfilm mièvre avec une belle morale style "il ne faut pas jouer avec la science". Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de "plus on est intelligent, plus on est insensible et moins a de sentiments" ? Par rapport au bouquin, c'est un contre-sens total !
Modifié en dernier par Eric le jeu. nov. 16, 2006 2:54 pm, modifié 1 fois.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
- Nick_Holmes
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Ce n'est même pas un film SF. Tout juste de l'anticipation scientifique. Sinon, j'ai bien aimé, sans plus.
NicK.
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- Windhaven
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Last Chronicles :
D. Gemmell - Troie vol. 1
C. Barker - ColdHeart Canyon
M. Fazi - Notre Dame-Aux-Ecailles
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- sf.marseille
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Salut,
AB+ Laurent
Tout ça apparait effectivement très bien dans le discourt de fin.Eric a écrit :Pas d'accord. Si je te concède que la fonction d'Algernon a été un peu bypassée dans cete adaptation, ce n'est pas une morale sur "il ne faut pas jouer avec la science", mais au contraire, une morale assez fidèle au bouquin que j'y ai vue. A savoir l'intelligence est-elle une aune suffisamment pertinente définir l'humain et la notion de bonheur ?
AB+ Laurent
- sf.marseille
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Ben c'est aussi le cas dans le téléfilm.Clément a écrit :Mais pour moi, ils sont complètement passé à côté du bouquin. Dans le livre, le traitement fonctionne parfaitement, Charles devient intelligent. Seulement, au bout d'un temps, on s'aperçoit que la souris commence à redevenir bête, il sait ce qu'il attend, et c'est ça qui est terrifiant.
Intéressant. Dans Brain Wave (Barrière mentale) de Poul Anderson, où tous les habitants de la Terre voient leur intelligence augmenter lorsque la planète sort d'un champ inhibiteur, on trouve, entre autres personnages :Eric a écrit :Pas d'accord. Si je te concède que la fonction d'Algernon a été un peu bypassée dans cete adaptation, ce n'est pas une morale sur "il ne faut pas jouer avec la science", mais au contraire, une morale assez fidèle au bouquin que j'y ai vue. A savoir l'intelligence est-elle une aune suffisamment pertinente définir l'humain et la notion de bonheur ?
-- un débile léger dont l'intelligence atteint le niveau précédemment "normal" (il fournit un point de vue auquel le lecteur peut s'identifier) ;
-- un ingénieur qui devient un génie de la physique et effectue le premier vol interstellaire (du coup, son astronef entre à nouveau dans le champ inhibiteur, avec les conséquences que l'on devine) ;
-- son épouse, qui est terrifiée par ses nouvelles capacités mentales et opte pour une "remise au niveau initial" lorsque le procédé est perfectionné.
La nouvelle de Keyes -- car il y a eu une nouvelle avant le roman -- est-elle un distillat du roman d'Anderson ? Un paragraphe de plus pour mon essai sur ce dernier !
JDB
PS : J'ai suivi d'un oeil distrait le début du téléfilm, qui m'a paru bien simpliste et bien manichéen (ils en sont encore à considérer le QI comme un instrument de mesure ?), platement filmé mais interprété de façon impressionnante.
- sandrine.f
- Messages : 315
- Enregistré le : mer. juil. 05, 2006 6:04 pm
cette augmentation d'intelligence est aussi le ressort dramatique de la nouvelle de James White Les conspirateurs (qui date de 1954). On y trouve un chat et des souris et un changement d'intelligence dû à l'espace.
Lui aussi il a copié ? (puisque la première version du roman d'Anderson est partiellement sortie en 1953).
Lui aussi il a copié ? (puisque la première version du roman d'Anderson est partiellement sortie en 1953).
En tout cas, ce téléfilm m'a permis d'orienter ma femme vers le roman de Keyes et de continuer à la convaincre que la SF est autre chose que des masturbations adolescentes sur la énième suite de tel cycle de la mort du nouveau pape du NSO (ou une autre étiquette marketing).
Alors que l'adaptation ne soit pas exactement fidèle, je m'en tape. Tant que cela permet d'amorcer une discussion et d'entraîner des découvertes.
Alors que l'adaptation ne soit pas exactement fidèle, je m'en tape. Tant que cela permet d'amorcer une discussion et d'entraîner des découvertes.
Modifié en dernier par kibu le jeu. nov. 16, 2006 6:29 pm, modifié 1 fois.
Pareil.kibu a écrit :En tout cas, ce téléfilm m'a permis d'orienter ma femme vers le roman de Keyes et de continuer à la convaincre que la SF est autre chose que des masturbations adolescentes sur la énième suite de tel cycle de la mort du nouveau pape du NSO (ou une autre étiquette marketing).
Alors que l'adaptation ne soit pas exactement fidèle, je m'en tape. Tant que cela permet d'amorcer une discussion et d'entraîner des découvertes.
Les deux clientes qui sont venues m'acheter le Keyes aujourd'hui n'avaient visiblement jamais mis les pieds dans un rayon de SF.