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par OapTao » sam. janv. 06, 2007 8:32 pm
Étant l'un des acteurs principaux dans cette lamentable affaire, j'en profite pour intervenir et apporter quelques précisions aux propos enragés de Licorne (qui n'a toujours pas digéré cette embrouille, moi non plus d'ailleurs, mais heureusement plein d'autres projets m'occupent la tête et les doigts).
En effet, suite au courrier de Glénat au Fleuve, on a longuement compté, Bénédicte, Licorne et moi, sur Cothias pour que soit il apporte la preuve que son contrat avec Glénat était caduque comme il le prétendait, soit qu'il s'arrange avec Glénat (qui au fond ne demandait pas autre chose que de publier cette bd en partenariat avec le Fleuve, tout le monde avait à y gagner). Or non seulement Cothias n'a apporté aucune preuve (il ne retrouvait pas son contrat, soit disant ! Un "pro" comme lui peut-il perdre un contrat portant sur 9 volumes ?), mais en plus il est monté sur ses grands chevaux, a menacé Glénat de lui faire un procès (!!!), a traité le Fleuve (c-à-d Bénédicte et François Laurent, le big boss) de pleutres et de couilles molles, bref s'est mis tout le monde à dos. Résultat, le Fleuve et Glénat se sont entendus... pour ne plus jamais travailler avec Cothias.
Lequel s'est fâché avec moi, avec Licorne, avec tout le monde, et s'est accroché à sa bouteille de pinard tel le capitaine au mât de son navire en train de sombrer.
Du coup le "sous-marin" Nemo a sombré effectivement, et Cothias est tricard dans le milieu de la bd maintenant, mais également de l'édition (ce genre de comportement, ça se fait savoir). Alors il a trouvé quelques bonnes poires en Bretagne pour reconstituer un "équipage" et renflouer son sous-marin. Il a repris "son" Nemo, à mon avis en pompant largement ceux que j'avais écrit (le début du tome 1 que j'ai lu me le laisse fortement croire) et en embauchant un autre nègre pour redonner un coup de peinture et "enrichir" l'histoire de ses élucubrations personnelles. Le tout, bien entendu, sans racheter les droits au Fleuve qui les possède toujours... lequel Fleuve est en train d'étudier dans quelle mesure il y a plagiat, violation de droits et si un procès s'impose.
En attendant, les éditions Passavent - créées juste pour publier Nemo, faute d'un autre éditeur - ont publié le premier tome à dix mille exemplaires, et s'apprêtent à en faire autant pour le second.
Je sais pas si vous vous rendez bien compte - Jérôme, qui fait de l'édition, peut sûrement l'imaginer - mais publier 10.000 exemplaires pour un "petit" éditeur qui n'a pas pignon sur rue, c'est énorme. C'est même carrément suicidaire. Même avec le nom de Cothias en couverture, qui à mon avis rapporte beaucoup moins qu'avant. Je ne veux pas être médisant, mais je pronostique qu'ils vont en vendre royalement 2000, et aller pleurer auprès de leur mère (et du banquier) quand ils vont recevoir les retours et la facture de l'imprimeur...
Donc je ne m'en fais pas trop : le Fleuve n'aura même pas besoin de leur coller un procès au cul, ils vont couler tout seuls.
Voilà toute l'histoire. L'édition est un milieu impitoyable, mais quand on est con avec une grande gueule, c'est encore pire.
Joyeuse année à tous, et laissez Nemo au fond de l'eau. Le seul souci, c'est qu'un sous-marin coulé, ça pollue...
JM
Lecture en cours : Epicentre de C & R Belmas (Mélis SF)