SF française et politique

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jlavadou
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Message par jlavadou » sam. févr. 10, 2007 12:04 pm

marc a écrit :Ce que le lecteur/spectateur demande, c'est de passer un bon/long moment de détente à lire/regarder une histoire qui va lui faire oublier son quotidien et surtout les JT qui rabâchent sans cesse les mêmes catastrophes, les mêmes guerres, les mêmes injustices dans le monde.
Je crois que tu touches l'un des points importants du débat : la catégorie de spectateurs/lecteurs dont tu parles prend le cinéma/la littérature pour un divertissement. Et c'est la plus grosse partie du public, qui ne souhaite pas réfléchir devant un film ou un bouquin. Ca ne veut pas dire que c'est moins bien que l'inverse. Mais contrairement à ce que tu dis après, ce n'est pas mieux non plus :
Et que fait-on? On nous refile des films/livres en français qui ne nous font pas rêver, qui sont ennuyants, que leurs auteurs prennent pour des chef d'oeuvre, et pendant lesquels on se demande combien de minutes ou de pages on doit encore tenir pour arriver à la fin.
Ne généralise pas stp !!! Un film qui appelle à la réflexion, comme The Fountain, me fait beaucoup plus rêver que le dernier James Bond (que j'aime beaucoup aussi au passage).

On a le droit d'aimer des livres/films difficiles sans être traité d'intello, comme on a le droit d'aimer des films/livres populaires sans être traité de lobotomisé. Pour ma part je trouve la SF francophone d'excellente qualité aujourd'hui, et je suis persuadé que si les éditeurs et les lecteurs voulaient prendre un peu plus de risques, ça aurait des chances de marcher.

Et enfin, à mon avis les Etats-Unis ont, dans les proportions, autant d'auteurs dits "intello" qu'en France, sauf que tu ne les vois pas arriver en Europe. C'est juste une question de visibilité et de taille de population.

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Mélanie
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Message par Mélanie » sam. févr. 10, 2007 12:04 pm

Cordwainer a écrit :On fait James Bond ou Star Wars ou bien on fait Le fabuleux destin......
Moi aussi, j'ai tiqué sur l'exemple que tu as choisi : tu cites quand même un film français qui a cartonné contre toute attente. Un film qui partait d'une démarche vraiment personnelle, avec un univers très particulier, et qui n'avait rien a priori pour faire un carton.
Soit on veut exploser les compteurs soit on veut remplir trois salles en Alabama. Encore une fois c'est une question de choix. Mais il ne faut pas ensuite être amer vis à vis de ce con de public ou des lecteurs qui ne suivent pas.
Je trouve cette vision des choses assez caricaturale. D'une part, il y a un monde entre les deux extrêmes que tu cites. Même pour en revenir au ciné, si on met à part les blockbusters qui cartonnent et qui sont conçus pour, il y a quand même pas mal de films qui partent, comme "Amélie Poulain", d'une démarche très personnelle et qui marchent contre toute attente. Un des exemples qui me viennent en tête par exemple, c'est Almodovar, qui rentrerait plutôt au départ dans ta case "trois salles en Alabama" et qui a trouvé son public au fil des ans. Woody Allen, idem. Des exemples comme ça, il y en a plein d'autres. D'autant que la notion de "public", je l'ai toujours trouvée un peu floue. Ça se compte en nombre d'entrées/de lecteurs/etc. Sauf que ce n'est pas une entité uniforme, le public. Il existe tout un tas de publics différents.
Mais bien sûr, pour ça il faut accepter de "faire du commercial", "du populaire", de la "pompe à fric". Et certains acteurs, écrivains ou artistes refusent ce genre de chose.
Mais le truc, c'est que tout le monde n'est pas capable d'appliquer ses recettes. Ce qui me gêne dans ta réflexion, c'est qu'elle fait l'impasse sur la spécificité de chaque auteur : chacun a sa voix, et un domaine dans lequel il est à l'aise. Se contraindre à appliquer les ficelles a priori commerciales quand on n'est pas fait pour ça, c'est courir à la catastrophe. Et encore faut-il en avoir envie. Personnellement, je préférerais arrêter d'écrire que me voir forcée de plonger là-dedans (cela dit, je reconnais que j'en parle à l'aise puisque je ne vis pas de l'écriture). Je trouve cette idée inquiétante dans le sens où ça revient à nier ce qui fait la richesse d'un genre, le fait que tel auteur ne fasse pas la même chose que le voisin. Et même un bouquin qui se plante a son public, aussi restreint soit-il : faut-il refuser à ce public le genre de littérature qui lui plaît au motif qu'il y a trop peu de gens qui les partagent ? Je peux te dire qu'ado, j'en ai bavé qu'on essaie de m'assimiler au public de blockbusters dont tu parles alors que je m'intéressais plutôt aux films d'auteur. Ça m'aurait royalement emmerdée que la petite salle d'arts et essai du coin se mette à passer des films qui cartonnent pour faire du chiffre.

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marc
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Message par marc » sam. févr. 10, 2007 12:16 pm

jlavadou a écrit :Ne généralise pas stp !!! Un film qui appelle à la réflexion, comme The Fountain, me fait beaucoup plus rêver que le dernier James Bond (que j'aime beaucoup aussi au passage).
Je ne généralise pas, c'est d'ailleurs pour ça que je dis que certains auteurs ont compris. Le but n'est pas de faire dans la simplicité littéraire, mais de faire d'excellents livres qui accrochent le public. Et là on est loin du compte. D'où mon allusion à Dune et Hypérion sur un autre thread.
jlavadou a écrit :On a le droit d'aimer des livres/films difficiles sans être traité d'intello, comme on a le droit d'aimer des films/livres populaires sans être traité de lobotomisé. Pour ma part je trouve la SF francophone d'excellente qualité aujourd'hui, et je suis persuadé que si les éditeurs et les lecteurs voulaient prendre un peu plus de risques, ça aurait des chances de marcher.
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Cordwainer
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Message par Cordwainer » sam. févr. 10, 2007 2:56 pm

La grosse différence tient dans le fait que les anglo-saxons écrivent pour leur public, alors que les francophone écrivent pour eux-même.
+1

Je n'ai rien contre "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" :lol: C'était un exemple de la production française. Je ne dis pas que c'est bon ou que ce n'est pas bon. Je ne juge pas. Je regarde simplement la réalité et je suis près à parier qu'hors de nos frontières (ou même en France), dans dix ans, on se souviendra certainement plus de Seigneur des anneaux que de la mère Amélie.

Après, c'est un bon film ou un mauvais film, je ne rentre pas dans ce débat car c'est là une question de feeling personnel.

Un dernier exemple cinématographique: "Les chevaliers du ciel" (le film, pas la série). Ca nous a été présenté dans les différentes émissions de télé comme le "Top gun" français ! :lol: :lol: Bon, les acteurs sont passés l'un après l'autre en revue dans toutes les émissions à la mode en vantant les qualités du film, en se congratulant, en se prenant presque pour des pilotes de chasse, en faisant un maximum de pub pour le film et au résultat des courses il en reste quoi ?

"Les chevaliers du ciel" vs "Top gun" ! Demandez aux amateurs du genre.....

Une fois encore c'est un avis personnel que je donne sans jeter la pierre aux cinéastes français qui font ce qui leur semble bien et qui ont un public qui les suit.

Et c'est idem pour la SF (car c'est tout de même ce qui nous interresse ici). Demandez à n'importe quel amateur de ce genre de littérature de vous citer cinq auteurs représentatifs et il y a fort à parier qu'ils vous sortiront Asimov, Vance, VanVogt, Hamilton, Herbert, Williamson, Simak, Sturgeon, Bradbury etc...... (oui, ça fait plus de cinq) Mais je ne pense pas qu'Ayerdhal soit dans le top cinq. Je cite celui-ci mais je pourrais en citer un autre.

C'est aussi simple que ça.

Comme le disait Marc, je crois, les empires galactiques qui ressemblent à l'empire romain ça donne envie de lire. L'avenir de la Terre rongée par les méchants capitalistes, la mondialisation, les émanations des gros 4x4, la déforestation, les marées noires et la montée de la violence, moi, ça ne me fait pas sortir un euro pour lire un bouquin pareil.

Le lecteur veut rêver ! Il se fout pas mal des idées de l'auteur. Que celui-ci soit de droite, de gauche, pro-Bové ou pro-Sarko il n'en a rien à braire. La seule chose qu'il veut c'est être émerveillé, tenu en haleine, surpris, et qu'on l'amène sur des mondes où les crépuscules s'endorment dans des vents tranquilles venus de l'infini; où la lueur glacée des étoiles se reflète dans le regard bleu acier du héros; où "de grands navires en feu surgissent de l'épaule d'Orion" où "des rayons fabuleux, des rayons C, brillent dans l'ombre de la Porte de Tannhauser" et où les héroïnes ressemblent à cette femme qu'il a dans le coeur et qu'il ne rencontrera peut-être jamais. (Bon, d'accord, je me laisse un peu aller, là. :oops: )

Et moi, je suis comme ce lecteur lambda.

Alors si demain la SFF me donne ce concentré de rêve, eh bien je suis preneur.

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OapTao
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Message par OapTao » sam. févr. 10, 2007 3:27 pm

Cordwainer a écrit :
La grosse différence tient dans le fait que les anglo-saxons écrivent pour leur public, alors que les francophone écrivent pour eux-même.
+1
-1. Je n'écris pas en pensant à moi-même, mais justement en pensant à mon public.

Cordwainer a écrit :Comme le disait Marc, je crois, les empires galactiques qui ressemblent à l'empire romain ça donne envie de lire. L'avenir de la Terre rongée par les méchants capitalistes, la mondialisation, les émanations des gros 4x4, la déforestation, les marées noires et la montée de la violence, moi, ça ne me fait pas sortir un euro pour lire un bouquin pareil.

Le lecteur veut rêver ! Il se fout pas mal des idées de l'auteur. Que celui-ci soit de droite, de gauche, pro-Bové ou pro-Sarko il n'en a rien à braire. La seule chose qu'il veut c'est être émerveillé, tenu en haleine, surpris, et qu'on l'amène sur des mondes où les crépuscules s'endorment dans des vents tranquilles venus de l'infini; où la lueur glacée des étoiles se reflète dans le regard bleu acier du héros; où "de grands navires en feu surgissent de l'épaule d'Orion" où "des rayons fabuleux, des rayons C, brillent dans l'ombre de la Porte de Tannhauser" et où les héroïnes ressemblent à cette femme qu'il a dans le coeur et qu'il ne rencontrera peut-être jamais. (Bon, d'accord, je me laisse un peu aller, là. :oops: )

Et moi, je suis comme ce lecteur lambda.

Alors si demain la SFF me donne ce concentré de rêve, eh bien je suis preneur.
Ça c'est ton opinion, Cordwainer. Personnellement, les deux auteurs américains qui m'ont le plus marqué ces derniers temps sont Octavia Butler pour La Parabole du Semeur et La Parabole des Talents, et James Morrow pour En remorquant Jéhovah et sa suite, ainsi que pour Le dernier chasseur de sorcières que je suis en train de lire. Il y a également Lucius Shepard, trois auteurs dont les sujets de prédilection ne sont pas préciséments les espaces infinis dont tu parles (citations du reste extraites de Blade Runner, un film qui fait pas spécialement rêver, tiré d'une œuvre d'un auteur pas spécialement porté non plus sur les space-opera flamboyants).
Faut pas généraliser, Cordwainer : il y a des gens comme toi qui aiment les space-op flamboyants, les films bourrés d'effets spéciaux et Bruce Willis qui sauve le monde à la fin (ceci dit, Bruce Willis est un excellent acteur), d'autres qui aiment avoir une autre vision du monde dans lequel ils vivent. Le meilleur des mondes vs Le Seigneur des Anneaux Il y a de la place - et un public - pour les deux je pense. Et aucun genre n'est meilleur qu'un autre, ni plus "populaire".
Lecture en cours : Epicentre de C & R Belmas (Mélis SF)

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Cordwainer
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Message par Cordwainer » sam. févr. 10, 2007 3:32 pm

C'est rare que je le fais, mais cette semaine j'ai décidé de secouer le cocotier SF (et apparemment Cordwainer aussi)
Secouer peut-être, mais surement pas changer quoi que ce soit. Je n'ai pas cette prétention.

Je crois simplement qu'il est interressant de pouvoir dialoguer avec d'autres "mordus" de SF et que l'on est pas obligé d'avoir la langue de bois ou de suivre une pensée unique.

Pour illustrer mon précédent message je viens d'aller lire la critique de Jérôme pour le roman de Jean-Marc Ligny "Aqua" et j'y ai rélévé quelques phrases que je me permets de citer ici.
En 2030 la Terre va mal. Le réchauffement climatique provoque tempêtes, inondations et sécheresses et creuse inexorablement le fossé entre les riches et les pauvres. Dans ce contexte le Burkina Fasso meurt de soif. Les morts se comptent par milliers.
Dans son intrigue ensuite avec un mélange d’aventure, d’anticipation (avec un portrait passionnant d’un monde totalement bouleversé) et de social.
Le dérèglement du climat, l’échec des politiques occidentaux, la force de l’Asie, la toute puissance des multinationales, l’abandon de l’Afrique, la montée des extrémismes de tout poil...
Il nous emmène dans des camps de réfugiés, dans la misère du Burkina ou dans la villa d’un grand patron américain.
Voilà.

Bon. Je conçois sans peine qu'à la lecture du résumé une majorité de lecteurs va se ruer sur ce roman et je le souhaite vraiment à son auteur, mais en ce qui me concerne ça ira, merci. :?

Je viens juste de regarder le journal télévisé. :)

Je vais plutôt attendre la sortie en français de "Virga" de Karl Schroeder qui me semble beaucoup plus adapté à ce que j'attends de la science-fiction.

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Cordwainer
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Message par Cordwainer » sam. févr. 10, 2007 3:39 pm

Ça c'est ton opinion, Cordwainer.
Oui, en effet, c'est ce que je ne cesse de dire depuis le début. Ce que j'exprime n'engage que moi.
citations du reste extraites de Blade Runner
Tout à fait exact. Tu remarqueras que ces citations sont entre quotes afin de ne pas me les attribuer.

Pour le reste je ne fais le procès de personne. Je dis simplement ce que j'aime dans la science-fiction, ce que je n'aime pas et ce qui, AMHA, pêche dans la SFF. C'est tout.

Mais j'ai parfaitement concience que mon discours peut déranger.

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Gui
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Message par Gui » sam. févr. 10, 2007 3:42 pm

Cordwainer a écrit :Et imaginer que les salles ne sont remplies que de "djeuns" qui ne sont là que pour "embarquer" des minettes est à mon avis un peu simpliste. :)
Oui. C'est ce que je disais en écrivant "Je schématise, mais c'est l'idée générale" : si on ne fait pas de généralités, on ne parle jamais de rien, on se noie juste sous les détails. Pour cette raison, je n'ai pas cité de titres : il n'y a que des cas particuliers en fin de compte mais qui sont tous reliés à un même systéme

Dans ce sens-là je rejoint un peu ce que disait Mélanie : un blockbuster c'est un nombre d'entrées mais les comptables ne se soucient pas des visages derriére ces entrées, ni même du pourcentage de spectateurs qui finalement n'a pas aimé le film. Ce nombre leur sert juste à déterminer si une autre production du même acabit est viable et si oui combien de millions ils pourront injecter dedans (et surtout dans son budget communication), quel sera le casting, le réalisateur, mais aussi les produits dérivés, etc,... C'est juste une machine : il y a bien une recette du blockbuster mais sa réussite dépend des efforts du cuisinier - pour utiliser une image simplifiée - et celui-ci n'est pas une seule personne, ni même un seul domaine de compétence d'ailleurs

Désolé d'insister mais la littérature c'est pas Hollywood : là-bas, les scénarios sont remaniés plusieurs fois, jusqu'à 10, 12 ou 15 versions, souvent plus, et ils passent presque toujours entre les mains de plusieurs auteurs avant d'arriver à un script "définitif" qu'on estime bon pour la réal' (et encore, il y a souvent des modifs pendant le tournage...) car un film est une oeuvre collective alors qu'un livre est un travail personnel. A la limite, il n'y a aucune comparaison possible entre ces deux exercices...

Je passe sur l'exemple de Top Gun versus Les Chevaliers du Ciel qui me semble un peu capillo-tracté (la comparaison entre un immense succés des années 80, qui a consolidé sa fan-base sur deux décennies, et un film récent tient difficilement la route à mes yeux...) pour en venir à ça : tu me dis que tu veux rêver mais est-ce qu'un auteur, de SFF ou non, a envie d'écrire ce qui te fait rêver ?

Les auteurs ne vivent pas de leur plume, ou trés mal. Si en plus de leur boulot à plein temps qui les emmerde royalement ils devaient se lancer pendant leur temps libre dans un exercice qui les fait tout autant chier, ce serait une hécatombe de dépressions. Ces gens ne sont pas des robots... Contrairement à ce que dit Marc, ce n'est pas une question de risque ou de peur, c'est une simple question de sensibilité personnelle

D'ailleurs, tant que j'y suis, pourquoi tu n'essayes pas d'écrire toi-même ce qui te fait rêver ? Aprés tout, on est jamais si bien servi que par soi-même... :wink:
I've imagined many things... For example, what kind of dreams would you have in a spaceship flying at the speed of light...? With time drawn out infinitely, it might be a terrifying, unending dream...
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Message par Cordwainer » sam. févr. 10, 2007 4:04 pm

D'ailleurs, tant que j'y suis, pourquoi tu n'essayes pas d'écrire toi-même ce qui te fait rêver ? Aprés tout, on est jamais si bien servi que par soi-même...
La réponse est un peu courte, tu ne crois pas ?

C'est comme s'inventer des blagues pour se faire rire. :wink:

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Message par Gui » sam. févr. 10, 2007 4:41 pm

Ou que les bonnes blagues ne sont pas à la portée de tout le monde
I've imagined many things... For example, what kind of dreams would you have in a spaceship flying at the speed of light...? With time drawn out infinitely, it might be a terrifying, unending dream...
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Message par Cordwainer » sam. févr. 10, 2007 4:56 pm

Ou que les bonnes blagues ne sont pas à la portée de tout le monde
Quand l'Elite parle, le peuple se tait.

Je vous laisse entre vous.

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Message par marc » sam. févr. 10, 2007 5:11 pm

Gui a écrit :Contrairement à ce que dit Marc, ce n'est pas une question de risque ou de peur, c'est une simple question de sensibilité personnelle
En parlant de risques, je pensais plus aux éditeurs et directeurs de collection.
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Message par Mélanie » sam. févr. 10, 2007 5:39 pm

Cordwainer a écrit :Je n'ai rien contre "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" :lol: C'était un exemple de la production française. Je ne dis pas que c'est bon ou que ce n'est pas bon. Je ne juge pas. Je regarde simplement la réalité et je suis près à parier qu'hors de nos frontières (ou même en France), dans dix ans, on se souviendra certainement plus de Seigneur des anneaux que de la mère Amélie.
Sauf qu'en l'occurrence, l'exemple me semble mal choisi, car il s'agit d'un des rares films français qui ait réussi à s'exporter avec succès ces dernières années. Je ne sais pas quels ont été ses chiffres, mais je me suis retrouvée il y a quelques années à parler de ce film avec des Américains qui n'étaient pas forcément branchés ciné européen mais qui situaient très bien ce film-là.

Et pour en revenir à la citation juste avant :
La grosse différence tient dans le fait que les anglo-saxons écrivent pour leur public, alors que les francophone écrivent pour eux-même.
Encore une fois, tout dépend de quels anglo-saxons tu parles. Jean-Marc citait James Morrow, moi j'ai été marquée par des auteurs comme Lisa Tuttle, Graham Joyce ou Christopher Priest, on ne peut pas dire que ce sont des auteurs qui écrivent en pensant au public et sans chercher à créer une oeuvre personnelle. Là, je suis plongée dans "L'oreille interne" de Silverberg, je ne sais pas dans quelle mesure il est représentatif de son oeuvre que je connais mal, mais il ne colle pas du tout à cette image de "SF anglo-saxonne d'aventures" dont vous parlez. C'est comme quand on en revient aux exemples cinématographiques : vous focalisez sur les blockbusters, mais quand je cherche des exemples de films américains qui m'ont plu ces dernières années, les premiers titres qui me viennent sont "Little Miss Sunshine" l'an dernier, "Mystic River" ou "Broken Flowers" en remontant un peu plus loin... On ne peut pas dire qu'ils sont calibrés pour faire un carton, mais je crois qu'ils ont plutôt bien marché. Il faut arrêter les généralisations abusives "les français ceci, les anglo-saxons cela", les "exceptions" à la règle que vous énoncez sont légion.

D'autre part, même quand tu écris quelque chose de très personnel, tu penses forcément aux lecteurs : écrire, c'est communiquer. Sauf qu'il existe différentes façon de communiquer avec des lecteurs. Essayer de les surprendre, de leur donner un contenu auquel ils ne s'attendaient pas, c'est aussi penser à eux. Pour moi, partir du principe que "le lecteur veut ça" et le prendre pour un consommateur bourrin qui ne s'intéresse qu'à telle forme d'écriture et dont la curiosité avoisine le zéro, c'est lui manquer de respect.

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Message par Roland C. Wagner » sam. févr. 10, 2007 6:39 pm

Tout ça a comme qui dirait un air de déjà vu.

Juste pour dire.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)

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Message par OapTao » sam. févr. 10, 2007 6:46 pm

Mélanie a écrit :D'autre part, même quand tu écris quelque chose de très personnel, tu penses forcément aux lecteurs : écrire, c'est communiquer. Sauf qu'il existe différentes façon de communiquer avec des lecteurs. Essayer de les surprendre, de leur donner un contenu auquel ils ne s'attendaient pas, c'est aussi penser à eux. Pour moi, partir du principe que "le lecteur veut ça" et le prendre pour un consommateur bourrin qui ne s'intéresse qu'à telle forme d'écriture et dont la curiosité avoisine le zéro, c'est lui manquer de respect.
Très bien dit, Mélanie. + 5 ! :D
Sinon, te fache pas, Cordwainer. Moi aussi j'aime bien des fois un gros blockbuster bien bourrin qui t'en mets plein les yeux. J'ai vu y a pas longtemps le Jour d'après de, je crois, ce parangon de subtilité qu'est Roland Emmerich (l'inénarrable Independence Day !) eh bien j'ai passé un bon moment, même si le scénario tient pas debout. Enfin bon, j'ai compris que tu ne liras jamais Aqua™, tant pis (ou tant mieux) pour toi ! Si tu veux un truc qui dépayse vraiment, essaie Les oiseaux de lumière, du même auteur, qui est un pur space-opera...

Bon, j'arrête de me faire de la pub, là... On va me prendre pour Roland Wagner
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