Je crois que tu touches l'un des points importants du débat : la catégorie de spectateurs/lecteurs dont tu parles prend le cinéma/la littérature pour un divertissement. Et c'est la plus grosse partie du public, qui ne souhaite pas réfléchir devant un film ou un bouquin. Ca ne veut pas dire que c'est moins bien que l'inverse. Mais contrairement à ce que tu dis après, ce n'est pas mieux non plus :marc a écrit :Ce que le lecteur/spectateur demande, c'est de passer un bon/long moment de détente à lire/regarder une histoire qui va lui faire oublier son quotidien et surtout les JT qui rabâchent sans cesse les mêmes catastrophes, les mêmes guerres, les mêmes injustices dans le monde.
Ne généralise pas stp !!! Un film qui appelle à la réflexion, comme The Fountain, me fait beaucoup plus rêver que le dernier James Bond (que j'aime beaucoup aussi au passage).Et que fait-on? On nous refile des films/livres en français qui ne nous font pas rêver, qui sont ennuyants, que leurs auteurs prennent pour des chef d'oeuvre, et pendant lesquels on se demande combien de minutes ou de pages on doit encore tenir pour arriver à la fin.
On a le droit d'aimer des livres/films difficiles sans être traité d'intello, comme on a le droit d'aimer des films/livres populaires sans être traité de lobotomisé. Pour ma part je trouve la SF francophone d'excellente qualité aujourd'hui, et je suis persuadé que si les éditeurs et les lecteurs voulaient prendre un peu plus de risques, ça aurait des chances de marcher.
Et enfin, à mon avis les Etats-Unis ont, dans les proportions, autant d'auteurs dits "intello" qu'en France, sauf que tu ne les vois pas arriver en Europe. C'est juste une question de visibilité et de taille de population.