Pourquoi lisons-nous anglo-saxon ?

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Slangs
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Pourquoi lisons-nous anglo-saxon ?

Message par Slangs » ven. août 10, 2007 2:17 pm

Bonjour à tous !
Pour mon premier post, soyez indulgents svpl :D je suis le genre bon public, qui lit sans bâtir une expertise du genre ou des genres autour de ses lectures au contraire de nombre d'entre vous ici.
En outre, peut-être que ma question est déjà débattue ailleurs, auquel cas désolé mais pas trouvé le fil. Peut-être que cette question vous paraîtra sotte aussi, tant le pris pour acquis semble être fort là-dessus.
Enfin voici la question que je me pose depuis de nombreuse années : pourquoi sommes-nous tant sous l'influence des auteurs anglo-saxons (pas seulement en SF/Fantasy d'ailleurs) ?
Ne sautez pas sur vos claviers ! :D encore un brin de patience... précisons la question au-delà des évidences :
- Si l'on écarte un premier élément de réponse, logique et financier: soit qu'un éditeur a plutôt intérêt à acquérir les droits d'une oeuvre ayant déjà fait ses preuves sur un marché aussi gros que la langue anglaise, plutôt que de promouvoir les textes d'autres sphères.
- Sans compter le volume de production en rapport au nombre d'auteurs anglo-saxons par rapport aux autres.
- Si l'on évite de limiter sa vision à la tradition des genres... voire l'habitude du public...

Il n'en demeure que c'est étrange. Les anglo-saxons sont-ils simplement meilleurs conteurs ? Ont-ils une culture du récit qui les favorisent dans la conception d'histoires populaires ? Y a'til donc une raison à ce déluge qui dure depuis des lustres outre les explications concrètes admise ci-dessus, à savoir... une raison artistique et/ou culturelle ? Et si non... pourquoi les autres sphères ont-elles la passivité de se soumettre à cet état de fait ?

Je me réjouis de découvrir vos idées, avis, et pensées. a++

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orcusnf
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Message par orcusnf » ven. août 10, 2007 6:35 pm

parce qu'en 1950 est sorti un livre de williamson intitulé les humanoides. Ont suivi des dizaines de titres us en quelques années, les auteurs français ont bien aimé, s'en sont inspirés et voila. Evidemment, les 2 écoles ont coexisté, mais l'us avait conquis le porte monnaie des lecteurs.
http://www.fantastinet.com l'actualité de la littérature de l'imaginaire

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Eric
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Message par Eric » ven. août 10, 2007 10:15 pm

C'est un peu sommaire, mais bon... voilà, quoi...

Sinon bienvenue à toi Slangs !
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

PEREKAAN

Message par PEREKAAN » sam. août 11, 2007 7:41 am

Parce que l'approche n'est pas la même entre anglos et francophones.
Plus de démesure chez les anglos, je pense, notamment en fantastique / horreur. Moins de cartesianisme et en sf une meilleure assimilation, voire un meilleur accès aux dernières innovations technologiques pour la sf.

en outre la traduction enrichit leur texte quoi qu'on en dise.
quand tu lis un texte anglo, tu es frappé par les lignes de "he says",alors qu'en français cette pauvreté est atténuée par la richesse des verbes de dialogue qui permettent de faire passer une vraie émotion. Donc on lit des franglos, si on lit de la traduction, sinon pour ceux qui lisent en vo, je pense qu'ils font le prisme ????

de plus, il y a un effet de dépaysement certain, exemple SAINT John, ce n'est pas Saint JEAN pour un village, même si au fond peu d'éléments différent et ca fait un plus ! ce n'est pas qu'une manie française de penser que l'herbe est plus verte ailleurs...

Cependant s'il fallait se contenter de parler de la bouffe dans les livres , je pense que les français l'emporteraient. je me souviens de certains livres anglos où les persos s'arrêtent au restau, s'installent à table pour manger un sandwich poulet, moi pour faire ça, je vais chez fred, la friterie du coin il est ouvert jusqu'à ce qu'il éteigne la lumière :lol: ,

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Virprudens
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Message par Virprudens » sam. août 11, 2007 8:54 am

PEREKAAN a écrit :en outre la traduction enrichit leur texte quoi qu'on en dise.
quand tu lis un texte anglo, tu es frappé par les lignes de "he says",alors qu'en français cette pauvreté est atténuée par la richesse des verbes de dialogue qui permettent de faire passer une vraie émotion.
Oula ! Y'a discussion sur ce point. Chuis pas d'ac. Je préfère des dialogues sans aucun verbe déclaratif (à la rigueur, un petit dit-il de temps en temps) qu'un sucession de déclara, répondit, émit, suggéra, murmura, sussura, jeta, éructa, vomit, hurla.
PEREKAAN a écrit :de plus, il y a un effet de dépaysement certain, exemple SAINT John, ce n'est pas Saint JEAN pour un village, même si au fond peu d'éléments différent et ca fait un plus ! ce n'est pas qu'une manie française de penser que l'herbe est plus verte ailleurs...
+1
Jack et Kate, ça tape plus que Jacques et Catherine, hein ?
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marc
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Message par marc » sam. août 11, 2007 9:00 am

PEREKAAN a écrit :Parce que l'approche n'est pas la même entre anglos et francophones.
Plus de démesure chez les anglos, je pense, notamment en fantastique / horreur. Moins de cartesianisme et en sf une meilleure assimilation, voire un meilleur accès aux dernières innovations technologiques pour la sf
J'ajouterai que les anglo-saxons écrivent pour plaire au public. Ce qui n'est pas systématiquement le cas des auteurs européens qui sont parfois trop intellos. Par contre quand le livre est bien écrit et agréable à suivre, c'est parfois l'histoire et l'intrigue qui font défaut. Il y a comme un manque d'imagination et de démesure, qu'on trouve justement chez les anglo-saxons. Je vais finir par croire que les cours d'écriture que les anglo-saxons ont pendant leur scolarité fait la différence.
PEREKAAN a écrit :Cependant s'il fallait se contenter de parler de la bouffe dans les livres , je pense que les français l'emporteraient. je me souviens de certains livres anglos où les persos s'arrêtent au restau, s'installent à table pour manger un sandwich poulet, moi pour faire ça, je vais chez fred, la friterie du coin il est ouvert jusqu'à ce qu'il éteigne la lumière :lol: ,
Les anglo-saxons vont à l'esstentiel, tandis que les européens remplissent les pages de détails qui n'intéressent pas le lecteur. Cela ne nous intéresse pas de savoir que le héros a manger trois biscottes avant de se lever ce matin, et qu'il a oublié de se raser avant de sortir. J'aurais presque envie de dire à certains auteurs de lire ou relire des classiques de Vance ou Heinlein ou d'auteurs de cette époque. Mais je pense que cet état de fait change et que des auteurs de chez nous commencent à comprendre comment écrire à la sauce anglo-saxonne. C'est-à-dire à captiver le lecteur. En fantasy la différence tente à se résorber. en science-fiction il y a encore quelques progrès à faire mais on y arrive. . Certains auteurs se sont déjà adaptés aux attentes du public.

Pour l'instant je viens encore d'abandonner le livre d'un auteur français qui n'arrivait pas à me captiver (et pourtant c'est aussi un directeur de collection SF). Et à chaque fois que c'est le cas, j'hésite de plus en plus à acheter une nouveauté en SF qui n'est pas anglo-saxonne. Par contre dans d'autres domaines, j'achète indifféremment les livres d'européens ou d'anglo-saxons. C'est vraiment qu'en SF, fantasy et fantastique que je suis un peu réticent.
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Eric
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Message par Eric » sam. août 11, 2007 9:02 am

Virprudens a écrit :
PEREKAAN a écrit :en outre la traduction enrichit leur texte quoi qu'on en dise.
quand tu lis un texte anglo, tu es frappé par les lignes de "he says",alors qu'en français cette pauvreté est atténuée par la richesse des verbes de dialogue qui permettent de faire passer une vraie émotion.
Oula ! Y'a discussion sur ce point.
Tu m'étonnes !

Je pense qu'aucun des éminents traducteurs qui fréquentent ce forum ne viendra me contredire, mais si bonne soit-elle, la traduction est un filtre dans lequel tu laisses toujours un peu de l'esprit original du texte. Et quand elle est mauvaise, tu en laisses beaucoup !

Quant à cette histoire de répétition, là encore c'est très partagé. Gilles Dumay te dirais qu'une richesse de style ne se mesure pas au nombre répétitions, et sans aller jusque là, cette obsession du dégraissage de répet' est clairement une spécialité française. La langue anglaise est dans une logique nettement plus "utilitariste". Ce qui ne l'empêche pas d'être perversement subtile. Essaye de lire n'importe quel bouquin de Harlan Ellison en V.O...
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Mélanie
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Message par Mélanie » sam. août 11, 2007 11:07 am

PEREKAAN a écrit :en outre la traduction enrichit leur texte quoi qu'on en dise.
Heuuuu... Je ne suis pas d'accord, mais alors pas du tout.
Pour cette histoire de "he says", rien à voir avec une pauvreté stylistique, c'est simplement que les deux langues ne fonctionnent pas de la même façon. Ça me frappe de plus en plus quand je traduis : quand je lis en anglais, les répétitions ne me choquent absolument pas, la plupart du temps je ne les remarque même pas, parce que ça fonctionne sans problème en anglais, c'est intégré à la langue. C'est uniquement quand je traduis que je les remarque. Reprocher à un auteur anglo-saxon d'aligner les "he says", c'est appliquer à un texte écrit en anglais une grille de lecture française. Ça me paraît totalement absurde.
quand tu lis un texte anglo, tu es frappé par les lignes de "he says",alors qu'en français cette pauvreté est atténuée par la richesse des verbes de dialogue qui permettent de faire passer une vraie émotion.
Mais justement, il peut y avoir une vraie émotion dans cette concision. C'est quelque chose que je regrette de perdre à la traduction, justement parce qu'on est souvent obligé de modifier pour transmettre cette même émotion en français.
PEREKAAN a écrit :Cependant s'il fallait se contenter de parler de la bouffe dans les livres , je pense que les français l'emporteraient. je me souviens de certains livres anglos où les persos s'arrêtent au restau, s'installent à table pour manger un sandwich poulet, moi pour faire ça, je vais chez fred, la friterie du coin il est ouvert jusqu'à ce qu'il éteigne la lumière :lol: ,
Bof, ça dépend énormément des auteurs, quand même. Tu as lu les bouquins récents de Poppy Z. Brite par exemple (pas encore traduits pour la plupart) ? Ça me donne une de ces fringales à la lecture...

PEREKAAN

Message par PEREKAAN » sam. août 11, 2007 12:42 pm


Jack et Kate, ça tape plus que Jacques et Catherine, hein ?
et que Jacques et BErnadette... oup :wink:

PEREKAAN

Message par PEREKAAN » sam. août 11, 2007 12:47 pm

sans aller jusque là, cette obsession du dégraissage de répet' est clairement une spécialité française. La langue anglaise est dans une logique nettement plus "utilitariste". Ce qui ne l'empêche pas d'être perversement subtile.
Désolé mais un texte qui se répète continuellement est un texte imparfait, excepté s'il s'agit d'un effet de style voulu. Pour susciter l'entrée dans la tête d'un perso par exemple.
Un bouquin dans lequel un perso se voit affublé d'un "dit-il" toutes les deux lignes est gavant au possible, enfin moi je trouve ça pénible.
On n'est peut être pas utilitariste en France, mais si l'on dispose d'une floppée de verbes de dialogues, pourquoi ne pas les utiliser ?
:wink:

PEREKAAN

Message par PEREKAAN » sam. août 11, 2007 12:51 pm

Bof, ça dépend énormément des auteurs, quand même. Tu as lu les bouquins récents de Poppy Z. Brite par exemple (pas encore traduits pour la plupart) ? Ça me donne une de ces fringales à la lecture...
Si pas encore traduits... Non,
(Les lectures en anglais sur internet ou pour horrifique me suffisent en cette période intense.)
bon, si c'est pas du sandwich et si ce n'est pas trop ésotérique, je veux bien me laisser tenter...

:P

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Mélanie
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Message par Mélanie » sam. août 11, 2007 12:55 pm

PEREKAAN a écrit :Un bouquin dans lequel un perso se voit affublé d'un "dit-il" toutes les deux lignes est gavant au possible, enfin moi je trouve ça pénible.
On n'est peut être pas utilitariste en France, mais si l'on dispose d'une floppée de verbes de dialogues, pourquoi ne pas les utiliser ?
:wink:
On est bien d'accord... pour les textes français. Mais encore une fois, reprocher à un auteur anglophone d'utiliser tout le temps "he says", c'est comme lui reprocher de ne pas écrire directemment en français. Tu le juges d'après des critères qui n'ont rien à voir avec sa langue, mais tout à voir avec la tienne. A la limite, c'est s'il utilise un verbe descriptif différent à chaque phrase que ça peut poser problème, en alourdissant le style.

Enfin je ne suis absolument pas d'accord avec ce que tu disais plus haut : la traduction appauvrit le texte bien plus souvent qu'elle ne l'enrichit (et c'est une des grandes frustrations des traducteurs : le boulot consiste souvent à essayer de limiter les pertes).

Sinon, chez PZB, c'est pas du sandwich, plutôt de la gastronomie et ça donne super faim à la lecture (faut dire que ça se passe à la Nouvelle-Orléans et que la bouffe y est délicieuse, j'ai testé).

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Eons
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Message par Eons » sam. août 11, 2007 1:41 pm

Le problème des répétitions est identique en allemand et en anglais. Leur style est comme ça.
En français, le style littéraire est un exercice beaucoup plus difficile. Comme le dit Jess, on dispose souvent d'une floppée de synonymes et d'équivalents, il faudrait être bête pour ne pas en tirer parti. Parce qu'une succession de « dit-il », trois « mais » sur quatre lignes ou 3 fois le nom du personnage sur 2 phrases courtes, c'est lourd.

Dans le livre que je viens de finir, il y a par exemple le mot « nuit » qui apparaît sur deux lignes consécutives, alors que la première occurrence (mais pas la deuxième) aurait avantageusement pu être remplacée par « obscurité ».

Sans aller jusqu'à tatillonner comme celui qui m'a « aidé » (malgré lui) à améliorer mon style, et qui repérait des répétitions jusqu'à plus d'une demi-page A4 simple interligne de distance (sur la fin, je rejetais les 3/4 de ses corrections), l'avantage de varier le vocabulaire est qu'on peut alors utiliser délibérément les répétitions pour accentuer certaines choses, avec un relief bien plus fort qu'en anglais ou en allemand.

Quant à ce qui est de mettre toute une panoplie « déclara, répondit, émit, suggéra, murmura, sussura, jeta, éructa, vomit, hurla », effectivement, là aussi il ne faut pas abuser. En mettre à chaque réplique n'a que peu d'intérêt. Cependant, il faut en mettre :
- de temps en temps de sorte à permettre au lecteur de toujours savoir qui parle - dans certains livres il m'est arrivé de perdre le fil... et parfois de carrément constater au décompte qu'il y avait un couac ;
- quand ça permet de signaler autre chose : un « grommela-t-il » atteste de manière très simple d'une mauvaise humeur, par exemple.

Olivier T
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Message par Olivier T » sam. août 11, 2007 7:50 pm

Je me souviens que quand je me suis mis à lire de la SF, j'ai commencé par les Herbert, Vance, Asimov... Peut de temps après j'ai voulu découvrir les français. A l'époque je devais avoir 14 ou 15 ans, les auteurs français me sont parus nombrilismes gonflants, illisibles. J'ai pourtant distingué très vite Michel Jeury que j'ai beaucoup aimé, même si des romans comme "L'orbe et la roue" me paraissaient beaucoup plus difficiles d'accès que Dune d'Herbert ou même "Futur intérieur" de Priest. Allez savoir pourquoi !

Quoi qu'il en soit, ce n'est que la trentaine passée que je suis revenu aux auteurs francophones. Je ne pas d'analyse ou de constat à proposer pour autant. Sauf qu'en tant que lecteur j'ai toujours eu le réflexe de me dire que j'avais moins de chance de m'endormir sur un livre anglo-saxon que sur un français.

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Lensman
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Message par Lensman » sam. août 11, 2007 8:23 pm

J'ai l'impression (on me corrigera si je me trompe) que le problème est le même pour tous les pays non anglophones: il y a davantage de traductions SF de langue anglaise que de livres d'auteurs du cru (sauf peut-être en Allemagne en tenant compte du phénomène Perry Rhodan, mais je n'en suis pas sûr).
Cela dit, même s'il y a pas mal d'auteurs français de polar, je me demande si, même là, il n'y a pas davantage d'auteurs traduits de la langue anglaise que d'auteurs du cru.
Oncle Joe

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