voulais juste éclaircir quelques points de l'argumentaire d'Askaris.
Vous semblez pourtant bien connaitre les ouvrages où sont publiés les œuvres de Tolkien, vu que vous citezAskaris a écrit : Je suis au regret de ne pas partager cet argumentaire d'autorité, et au risque de vous froisser, permettez-moi
d'ajouter quelques "grands mots" aux précédents, nous verrons ensuite si "je ne sais pas de quoi je parle" ....
Si par "unique", vous entendez qu'il s'agit de la première traduction française des Etymologies parues en 1987,Ce lexique est bien unique en langue française
alors oui, cette traduction est inédite.
Si par "unique" vous entendez dire qu'il n'existe pas d'autre instrument alphabétique, onomasiologique ou
étymologique équivalent, vous avez tort.
L'argument ainsi exprimé n'est pas recevable. Il faut préciser davantage : "les Etymologies n'ont pas faitl'ouvrage en question n'existe pas en anglais
l'objet d'une publication séparée en langue anglaise". Vu comme ça, nous sommes bien d'accord. Mais je ne
vois là rien d'extraordinaire et qui puisse justifier les points d'exclamation ravis de l'éditeur. Quelques images en
plus, des paragraphes plus aérés...vous parlez d'une innovation !
Voilà une annonce très intéressante. Pourriez-vous être plus explicite ? En quoi la traduction de Daniel LoizonJe tiens également à préciser que la section a subit une correction vis à vis de la version anglaise. C'est
sur ce point principalement que les Etymologies sont un ouvrage unique.
apporte-t-elle un plus par rapport à l'édition de référence de Christopher Tolkien ? Je suis d'autant plus curieux
à ce sujet que l'éditeur indique a contrario que "le texte original est absolument respecté"...
les 12 volumes des History of Middle-earth. Et pourtant, il semble que vous ne connaissez pas les fanzines
Vinyar Tengwar et Parma Eldalamberon. Ces deux fanzines publient régulièrement des inédits de Tolkien, sur la
linguistique notamment. Les numéros 45&46 des Vinyar Tengwar apportent notamment de nombreuses
corrections des Etymologies telles qu'elles ont été publiés par le fils Tolkien, par rapport aux manuscrits de son
père.
Certaines de ces corrections ont été, avec l'accord de la Tolkien Estate (les ayants-droits Tolkien) intégrées par
Daniel Lauzon (non pas Loizon), dans sa traduction. Le texte n'en est que plus respectueux de l'œuvre
originelle.
Comme le disait l'un des intervenants, je suis modérateur sur Tolkiendil, donc bien au fait de ces textes.Je vous épargne l'histoire de la rédaction des écrits de Tolkien, ses brouillons successifs, ses éditions
publiées et l'énorme travail d'édition, de recoupement et d'adaptation posthume sous la férule de son fils
Christopher Tolkien.
Sur cette histoire des textes, il existe une bibliographie que je me ferais un plaisir de vous communiquer si ça
vous intéresse. À défaut, il ne manque pas de sites spécialisés sur la question (voire Wikipédia).
Et pourtant une étude des racines des différentes langues vous suffirait pour découvrir que certes, l'inventionLes Etymologies, qu'il faut réinscrire dans cette génétique des textes, témoignent donc d'un moment
particulier de l'écriture de J.R.R. Tolkien à la suite de ses premières expérimentations sur le "proto-qenya" et
le "gnomique-goldogrin" (ca.1915-1925). Les années de la rédaction des Étymologies (années 30) se
caractérisent par une lente évolution du "gnomique", devenu "noldorin", vers la forme tardive baptisée
"sindarin" dans les premiers manuscrits de LOTR. C'est cette forme tardive qui se déployera dans LOTR et
l'édition posthume du Silmarillon développant en effet de nombreuses variantes et tournures absentes des
Etymologies.
Les Etymologies nous rappellent donc que l'écriture de Tolkien était en mouvement, son invention linguistique
s'adaptant au fur et à mesure de son exploration mythopoeïtique. Ceux qui espèrent trouver dans les
Etymologies un "guide" pour la lecture de LOTR seront un peu désarçonnés. Plus encore pour les lecteurs
du Silmarillon et des 12 volumes du Legendarium.
linguistique était changeante, mais beaucoup moins que l'on pourrait le croire. Et beaucoup de ces racines
étaient encore valables lors de l'écriture du LotR.
Notez que l'éditeur l'appelle bien « dictionnaire étymologique » elfique pas juste dictionnaire. Il faut se méfierLes Etymologies ne sont donc pas un "dictionnaire" (l'agencement est étymologique comme le Brio du
Robert). Elles ne remplacent pas les travaux de compilation ultérieurs qui permettent SEULS de se faire une idée
de l'évolution des grammaires tolkienniennes sur un demi-siècle d'écriture.
Les Etymologies sont un témoignage. Le témoignage d'une pensée en mouvement, et à cet égard un formidable
instrument de spéculation. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Christopher Tolkien les avait intégré à son
immense travail de compilation historique au lieu de les éditer artificiellement hors de tout contexte. CQFD
des copies de forums (Tolkien Universe en l'occurrence) et aller à la source.
Ce n'est pas le but. Le but est de faire découvrir la richesse de l'invention de Tolkien au travers de son travailde ce fait les Etymologies ne peuvent servir de guide, ni de "dictionnaire" complet et historique
sur les langues. Quoi de mieux qu'un dictionnaire étymologique de la main même de l'auteur, plutôt que de la
main des "spécialistes autoproclamés" qui ont compilés les dictionnaires que vous citez?
Patrice a écrit :Je ne sais pas pourquoi, mais j'entends sonner le tiroir-caisse...
Désolé de décevoir les gens, mais ce n'est pas parce qu'un livre est noté de Tolkien qu'il se vend bien et qu'ilLe pognon dirige le monde
rend richissimes ses traducteurs et ayants-droits. Les ventes de la Route Perdue la dernière traduction ne s'est
pas bien vendue. Alors non ce n'est pas une histoire de gros sous.
Et donc on ne pardonne jamais? 40 ans c'est une haine intense, je trouve! Pour info, l'équipe actuelle est depuisje n'oublie pas que la traduction française du SdA à l'initiative de Christian Bourgois dans les 70's reste
entachée d'erreurs et de contresens qui se perpétuent de tirage en tirage depuis 40 ans et au plus grand
scandale des amoureux sincères de cet univers ... Cette dernière histoire ne risque pas de faire remonter cette
maison dans mon estime ...
2000 environ, dans un projet de révision. De plus si l'on parcoure les nouvelles traductions, le fossé est grand
entre la traduction du SdA (qui a fortiori a moins d'erreurs que l'on voudrait bien nous le faire croire) et les
nouvelles traductions.
Celui qui dit ça est un charlatan. Si Edouard Klozcko est a suivre sur une seule chose, c'est sur son crédo qui est que les langues de Tolkien ne se parlent pas, elles s'étudient.Détrompes-toi, elles (puisqu'il y en a plusieurs) existent bel et bien ! On les parle, les chante et converse ... Mon lien plus haut te donnera une idée...