Parution : Ces Français qui ont écrit demain

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Gérard Klein
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Message par Gérard Klein » mar. sept. 18, 2012 10:09 pm

Sand a écrit :je n'ai pas de savoir académique qui-sait-tout-sur-tout, aussi je vais faire simple : entendre que l'anticipation c'est pas de la SF, ça me fait le même effet qu'entendre que le poulet c'est pas de la viande.

On peut ergoter des siècles sur le fait que si on a inventé les termes volaille, gibier, etc, et que si on précise viande blanche/viande rouge, gibier à plumes/d'eau/etc et que si les animaux de basse-cour, aussi, bien sûr, et les races à lait et les races à viande... c'est pas par hasard et que ça veut dire quelque chose.

N'empêche que.
Je partage ce point de vue mais il m'est arrivé, dans des pays que je n'évoquerai pas ici, de manger du poulet qui avait un très fort goût de poisson. On est ce qu'on mange.
Mon immortalité est provisoire.

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Lensman
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Message par Lensman » mer. sept. 19, 2012 5:55 am

Gérard Klein a écrit :Stricto sensu, l'utopie classique n'est pas conjecturale. Elle est normative et le plus souvent dogmatique.

Elle est généralement aussi atemporelle, c'est à dire qu'avec elle, l'histoire est terminée, atteint sa fin (Fourier, Cabet, Marx et alii).

C'est du reste à se demander si L'Utopie de Thomas More est une utopie, au sens généralement donné au terme au dix-huitième et surtout au dix neuvième siècles. Avec quelques précurseurs, genre Campanella.
Le Bon Lieu de More est progressiste. Son grand successeur est Saint-Simon.

Lire et méditer L'Utopie et les utopies de Raymond Ruyer, trop ignoré des jeunes générations.
On pourrait dire que l'utopie est virtuelle, sinon conjecturale... au contraire de la vertu, bien sûr !
J'en reviens tout de même à mon exemple, qui de toute évidence n'a impressionné ni intéressé personne : Une utopie moderne, de Wells (utopie au sens progressiste que tu soulignes), qui ressemble peu à de la SF (mais évidemment, les jeunes ne l'on pas lue...) et Histoire des temps à venir (un texte assez court, d'ailleurs) , et Quand le dormeur s'éveillera, qui commencent à ressembler à ce que sera la SF...

Oncle Joe

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silramil
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Message par silramil » mer. sept. 19, 2012 6:26 am

Le système des Elois et des Morlocks me fait l'effet d'une utopie (à tendances satiriques) - équilibre parfait entre deux groupes complémentaires, bonheur extrême des uns et des autres, chacun restant à sa place. Le fait que les deux groupes en question soient devenus inhumains chacun à leur manière n'enlève rien au caractère utopique du texte - on peut même y voir une mise en évidence du caractère sur-/ab- humain des individus postulés par les utopies.

Le voyageur temporel échoue dans ce fragment de notre monde comme un voyageur échouait avant sur une île lointaine.

Il y a bien dans ce type du texte un embryon de pensée du temps, mais c'est sur un mode eschatologique (que sera la fin de l'Histoire?) qui me paraît proche de celui des utopies socialistes qui prévoient un terme à l'Histoire sous forme de société parfaite (là, on a une sorte de satire de cette conception, en introduisant un critère "darwiniste" dans la question de la lutte des classes).
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.

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MF
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Message par MF » mer. sept. 19, 2012 8:07 am

silramil a écrit :Le système des Elois et des Morlocks me fait l'effet d'une utopie (à tendances satiriques) - équilibre parfait entre deux groupes complémentaires, bonheur extrême des uns et des autres, chacun restant à sa place. Le fait que les deux groupes en question soient devenus inhumains chacun à leur manière n'enlève rien au caractère utopique du texte - on peut même y voir une mise en évidence du caractère sur-/ab- humain des individus postulés par les utopies.

Le voyageur temporel échoue dans ce fragment de notre monde comme un voyageur échouait avant sur une île lointaine.
Pourrait-on en conclure que l'observateur étant extérieur à l'utopie visitée, on serait dans une survivance du récit d'exploration géographique plutôt que dans une anticipation ?

Mais, si on répond positivement à la question précédente, cette réponse n'est-elle pas battue en brèche lors de la parution de Les vaisseaux du temps de Baxter ? Ce qui me conduirait à croire encore plus fortement que la SF est un flux qui a absorbé l'anticipation...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

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silramil
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Message par silramil » mer. sept. 19, 2012 8:27 am

MF a écrit :
silramil a écrit :Le système des Elois et des Morlocks me fait l'effet d'une utopie (à tendances satiriques) - équilibre parfait entre deux groupes complémentaires, bonheur extrême des uns et des autres, chacun restant à sa place. Le fait que les deux groupes en question soient devenus inhumains chacun à leur manière n'enlève rien au caractère utopique du texte - on peut même y voir une mise en évidence du caractère sur-/ab- humain des individus postulés par les utopies.

Le voyageur temporel échoue dans ce fragment de notre monde comme un voyageur échouait avant sur une île lointaine.
Pourrait-on en conclure que l'observateur étant extérieur à l'utopie visitée, on serait dans une survivance du récit d'exploration géographique plutôt que dans une anticipation ?
Oui, en ce sens que l'exploration géographique peut inclure des déplacements en des lieux "utopiques".
Je crois qu'il y a encore ici rencontre entre des catégories de textes proches.
Mais, si on répond positivement à la question précédente, cette réponse n'est-elle pas battue en brèche lors de la parution de Les vaisseaux du temps de Baxter ? Ce qui me conduirait à croire encore plus fortement que la SF est un flux qui a absorbé l'anticipation...
On peut écrire un récit de science-fiction en reprenant des objets d'un autre texte. Un morlock individué, caractérisé, avec des motivations et des actions propres, n'est plus cette grande entité "les morlocks" qui symbolise le devenir et la place de la classe laborieuse dans un système simplifié (et dégénéré).
Je te renvoie à ce que disait Joseph plus haut : il y a encore des récits d'anticipation à l'ancienne. Est-ce de la science-fiction qui s'ignore ou ne veut pas dire son nom? Ou est-ce que quelque chose de plus précis est en jeu, qui permet de distinguer anticipation et science-fiction ?

(encore une fois, la distinction entre "anticipation= prévision de choses futures" et "anticipation = tradition incluant des récits de choses futures" perturbe toute classification).
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MF
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Message par MF » mer. sept. 19, 2012 8:31 am

silramil a écrit :Je te renvoie à ce que disait Joseph plus haut : il y a encore des récits d'anticipation à l'ancienne.
c'est comme la "blanquette à l'ancienne", le veau a beau être truffé d'hormones, on fait croire au consommateur qu'il mange un produit bio...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
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bormandg
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Message par bormandg » mer. sept. 19, 2012 8:52 am

MF a écrit :
silramil a écrit :Je te renvoie à ce que disait Joseph plus haut : il y a encore des récits d'anticipation à l'ancienne.
c'est comme la "blanquette à l'ancienne", le veau a beau être truffé d'hormones, on fait croire au consommateur qu'il mange un produit bio...
Il y a de la fausse "anticipation à l'ancienne" et il y a une nécessité qui impose une anticipation qui, comme l'anticipation ancienne, s'adresse aux lecteurs qui n'ont pas 86 ans de lectures anciennes acquises....
Sinon et pour en revenir à la discussion sur les limites de l'utilisation du terme que, comme le rappelle un post, Hugo Gernsback a inventé pour combler un vide de l'anglais auquel correspondait un trop-plein du français désignant séparément différents avatars de la même démarche littéraire par des termes distincts (ce qui aboutit, encore aujourd'hui, à poser la question de savoir lequel est le plus propre à désignar telle ou telle oeuvre), et qui est revenu en France pour essayer de désigner la totalité d'une branche encore plus large que ce que publient les éditeurs américains.... on ne peut AMA l'utiliser que dans l'acception la plus large quitte, le cas échéant, à discuter des frontières entre les sous-catégories....
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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silramil
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Message par silramil » mer. sept. 19, 2012 8:58 am

Hum, j'ai toujours un peu de mal avec les comparaisons culinaires.

Un livre lu et interprété mille fois reste le même livre - on peut s'entendre et discuter de ce que chacun y trouve.
Un plat n'est mangé qu'une seule fois.
Comparer l'exécution d'un plat à l'écriture d'un livre, pourquoi pas. Comparer l'évolution des manières de recevoir/catégoriser un texte à l'évolution des pratiques culinaires, bof.

Pour prendre un exemple, je mettrais volontiers La Planète des singes (le roman) dans l'anticipation, tendance satire/utopie, et pas trop dans la science-fiction, en dépit de la dimension "prévisionniste".

Il faut voir, par ailleurs, qu'on sort de la distinction anticipation utopique/anticipation de science-fiction que je défendais plus haut : l'anticipation comme catégorie littéraire a un sens plus flou que la simple "anticipation utopique".
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Message par MF » mer. sept. 19, 2012 10:04 am

silramil a écrit :Hum, j'ai toujours un peu de mal avec les comparaisons culinaires.

Un livre lu et interprété mille fois reste le même livre - on peut s'entendre et discuter de ce que chacun y trouve.
Un plat n'est mangé qu'une seule fois.
c'est pour moi ! (j'avais lu : "il s'écrit toujours des récits d'anticipation à l'ancienne")

Pour prendre un exemple, je mettrais volontiers La Planète des singes (le roman) dans l'anticipation, tendance satire/utopie, et pas trop dans la science-fiction, en dépit de la dimension "prévisionniste".
du point de vue des singes, alors ?

parce que sérieusement, un récit qui (du point de vue de Mérou) est une exploration spatiale à la recherche (géographique comme psychologique) de ce qu'est l'humanité/altérité, si ce n'est pas à embarquer dans la s.f....
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

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silramil
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Message par silramil » mer. sept. 19, 2012 10:17 am

MF a écrit :
silramil a écrit :Pour prendre un exemple, je mettrais volontiers La Planète des singes (le roman) dans l'anticipation, tendance satire/utopie, et pas trop dans la science-fiction, en dépit de la dimension "prévisionniste".
du point de vue des singes, alors ?

parce que sérieusement, un récit qui (du point de vue de Mérou) est une exploration spatiale à la recherche (géographique comme psychologique) de ce qu'est l'humanité/altérité, si ce n'est pas à embarquer dans la s.f....
Le récit cadre est proche, à la limite de la science-fiction, mais avec une pointe d'humour : des voyageurs spatiaux qui découvrent un manuscrit dans une bouteille à la mer...

Les découvertes de mérou consistent surtout à voir dans la société des singes une réplique figée de la société de son époque (vu que Soror est la réplique de la Terre) : les primates ont singé toutes les habitudes des hommes. C'est de la satire (l'avenir de l'homme, c'est le singe, répétant à l'infini nos ridicules), mollement anticipatrice ; on aurait le même genre de récit facilement en s'échouant chez les yahoos.

Et on reste sur le schéma classique d'une certaine anticipation : savant génial ayant inventé une machine formidable, qu'il emploie en secret et qui ne donne en fait aucun résultat sur notre monde. Cette machine les déplace en un autre temps/lieu (ils voyagent aussi dans le futur, vu le temps passé à voyager, c'est pris en compte dans la logique de leur voyage, ils comptent revenir mille ans plus tard sur Terre forts de leurs découvertes), où ils découvrent des choses surprenantes...
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Message par bormandg » mer. sept. 19, 2012 10:23 am

silramil a écrit :
MF a écrit :
silramil a écrit :Pour prendre un exemple, je mettrais volontiers La Planète des singes (le roman) dans l'anticipation, tendance satire/utopie, et pas trop dans la science-fiction, en dépit de la dimension "prévisionniste".
du point de vue des singes, alors ?

parce que sérieusement, un récit qui (du point de vue de Mérou) est une exploration spatiale à la recherche (géographique comme psychologique) de ce qu'est l'humanité/altérité, si ce n'est pas à embarquer dans la s.f....
Le récit cadre est proche, à la limite de la science-fiction, mais avec une pointe d'humour
Je préfère ne pas creuser la vision de la définition de la science-fiction que sous-entend cette phrase.. :shock:
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Message par MF » mer. sept. 19, 2012 10:28 am

silramil a écrit :
MF a écrit :
silramil a écrit :Pour prendre un exemple, je mettrais volontiers La Planète des singes (le roman) dans l'anticipation, tendance satire/utopie, et pas trop dans la science-fiction, en dépit de la dimension "prévisionniste".
du point de vue des singes, alors ?

parce que sérieusement, un récit qui (du point de vue de Mérou) est une exploration spatiale à la recherche (géographique comme psychologique) de ce qu'est l'humanité/altérité, si ce n'est pas à embarquer dans la s.f....
Le récit cadre est proche, à la limite de la science-fiction, mais avec une pointe d'humour : des voyageurs spatiaux qui découvrent un manuscrit dans une bouteille à la mer...
moi qui ai toujours cru que l'humour (ou plus exactement la capacité de distanciation au réel, comme peut l'être la satire) était un des marqueurs de la s.f., me voilà fort marri...
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Message par MF » mer. sept. 19, 2012 10:33 am

silramil a écrit :Et on reste sur le schéma classique d'une certaine anticipation : savant génial ayant inventé une machine formidable, qu'il emploie en secret et qui ne donne en fait aucun résultat sur notre monde. Cette machine les déplace en un autre temps/lieu (ils voyagent aussi dans le futur, vu le temps passé à voyager, c'est pris en compte dans la logique de leur voyage, ils comptent revenir mille ans plus tard sur Terre forts de leurs découvertes), où ils découvrent des choses surprenantes...
tu serais donc tenant d'une spécification de la s.f. comme les récits qui comportent une déconstruction/reconstruction du monde ?
si c'est le cas (au moins à la louche) je comprends alors mieux la distinction que tu tentes d'opérer entre "anticipation utopique" et "anticipation de science-fiction"
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Message par silramil » mer. sept. 19, 2012 10:33 am

MF a écrit :
silramil a écrit :
MF a écrit :
silramil a écrit :Pour prendre un exemple, je mettrais volontiers La Planète des singes (le roman) dans l'anticipation, tendance satire/utopie, et pas trop dans la science-fiction, en dépit de la dimension "prévisionniste".
du point de vue des singes, alors ?

parce que sérieusement, un récit qui (du point de vue de Mérou) est une exploration spatiale à la recherche (géographique comme psychologique) de ce qu'est l'humanité/altérité, si ce n'est pas à embarquer dans la s.f....
Le récit cadre est proche, à la limite de la science-fiction, mais avec une pointe d'humour : des voyageurs spatiaux qui découvrent un manuscrit dans une bouteille à la mer...
moi qui ai toujours cru que l'humour (ou plus exactement la capacité de distanciation au réel, comme peut l'être la satire) était un des marqueurs de la s.f., me voilà fort marri...
Que la science-fiction ait à voir avec du recul sur le réel, oui. Que l'humour en soit une composante obligatoire, non.
On peut faire de la science-fiction humoristique. Le détail que je pointais là correspondait plutôt à une façon de disqualifier l'aspect science-fiction du récit : l'espace se voit ramener à une sorte de grande mer où on navigue, et on y retrouve un vieux cliché, la bouteille contenant un manuscrit.
Nous touchons là à une une autre question : peut-on faire de la science-fiction sans la prendre au sérieux.
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Message par silramil » mer. sept. 19, 2012 10:34 am

MF a écrit :
silramil a écrit :Et on reste sur le schéma classique d'une certaine anticipation : savant génial ayant inventé une machine formidable, qu'il emploie en secret et qui ne donne en fait aucun résultat sur notre monde. Cette machine les déplace en un autre temps/lieu (ils voyagent aussi dans le futur, vu le temps passé à voyager, c'est pris en compte dans la logique de leur voyage, ils comptent revenir mille ans plus tard sur Terre forts de leurs découvertes), où ils découvrent des choses surprenantes...
tu serais donc tenant d'une spécification de la s.f. comme les récits qui comportent une déconstruction/reconstruction du monde ?
si c'est le cas (au moins à la louche) je comprends alors mieux la distinction que tu tentes d'opérer entre "anticipation utopique" et "anticipation de science-fiction"
c'est à peu près ça.
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