@Lensman : Niven sait raconter une histoire. Benford et Bear, je me pose des questions des fois.
Je ne compare pas la Hard SF et Mièville. C'est juste un téléscopage de deux idées. J'évoquais juste que littéraire peut aussi vouloir dire qui provoque l'émotion. Est ce qu'un roman de SF vous a ému ? S'il est porteur d'émotion c'est peut être parce qu'il est littéraire.
@ Jérome : ce que je dis c'est que Jeury arrive à une énorme complexité dans le construction. Le
Temps Incertain est peut être un chef d'oeuvre, mais trop de complexité tue la complexité. Jeury utilise certaines idées de l'époque, structuralisme et déconstruction et les applique à son récit. C'est certainement brillant, mais difficile d'accès parce justement l'expérimentation est poussée trop loin. C'est peut être ce que donne la littérarité lorsqu'elle est poussée trop loin. Jeury est d'ailleurs revenu ensuite vers une narration plus traditionnelle.
@ Roland et Erion : La prose de groupe Limite n'était pas loin de ce qu'est la New Weird aujourd'hui. J'en parle là :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com ... zarre.html
Je compare le roman l
a ville au fond de l'oeil de Berthelot avec des oeuvres de Ford ou Miéville. Le groupe Limite (je n'ai lu que Berthelot, Hubert et Volodine) était trop tourné vers l'intime et pas assez ouvert sur l'extérieur. Ce n'est pas la préciosité de leur style qui les a perdu. C'est le fait d'avoir voulu méler les tropes de la SF avec ceux de la littérature intimistes en usant de récits paraboles. Ils ne créaient pas des mondes mais ils traduisaient leurs mondes intérieur sous forme de paysage littéraire.