S. Lehman & G. Dumay sur France Inter
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Moi ce que j'achèterais sans hésiter c'est l'abonnement pour un montant fixe, sur un an, tous les nouveaux titres de la collection.
En plus ça revalorise correctement le boulot d'éditeur, et ça permet de découvrir des trucs.
En plus ça revalorise correctement le boulot d'éditeur, et ça permet de découvrir des trucs.
si on commence à mélanger sf archaïque et proto-sf, personne ne s'y retrouvera plus.
Dieu.
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Pour ça, il faut que les éditeurs se considèrent comme une marque, et aient une politique de marque. Mais c'est du gros gros boulot et la plupart des éditeurs ne sont pas dans cette démarche.marypop a écrit :Moi ce que j'achèterais sans hésiter c'est l'abonnement pour un montant fixe, sur un an, tous les nouveaux titres de la collection.
En plus ça revalorise correctement le boulot d'éditeur, et ça permet de découvrir des trucs.
Mais, de la plupart des articles et conférences que j'ai pu voir sur le numérique, le "branding" est une étape essentielle pour la promotion du livre numérique et poser des repères dans la jungle de l'offre.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Toutafé !Erion a écrit :Pour ça, il faut que les éditeurs se considèrent comme une marque, et aient une politique de marque. Mais c'est du gros gros boulot et la plupart des éditeurs ne sont pas dans cette démarche.marypop a écrit :Moi ce que j'achèterais sans hésiter c'est l'abonnement pour un montant fixe, sur un an, tous les nouveaux titres de la collection.
En plus ça revalorise correctement le boulot d'éditeur, et ça permet de découvrir des trucs.
Mais, de la plupart des articles et conférences que j'ai pu voir sur le numérique, le "branding" est une étape essentielle pour la promotion du livre numérique et poser des repères dans la jungle de l'offre.
J'y crois vraiment s'ils veulent fonctionner.
Sur le marché français, ce serait pour moi très naturel pour des éditeurs comme par exemple (liste non exhaustive) le bélial, actuSf, Griffes d'encres, A&D, lunes d'encre, la volte.
Ce sont des éditeurs qui ont déjà une "identité" forte, on est donc pas loin du tout du branding.
si on commence à mélanger sf archaïque et proto-sf, personne ne s'y retrouvera plus.
Dieu.
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C'est clair.Erion a écrit :Mais, de la plupart des articles et conférences que j'ai pu voir sur le numérique, le "branding" est une étape essentielle pour la promotion du livre numérique et poser des repères dans la jungle de l'offre.
Mais c'est marrant quand même, les gens n'osent pas rentrer sur le marché de peur de la jungle de l'offre… et du coup, y'a pas d'offre.
(Bonne idée, le forfait…)
Absolument d'accord aussi. Sur les deux parties.Fifokaswiti a écrit :C'est clair.Erion a écrit :Mais, de la plupart des articles et conférences que j'ai pu voir sur le numérique, le "branding" est une étape essentielle pour la promotion du livre numérique et poser des repères dans la jungle de l'offre.
Mais c'est marrant quand même, les gens n'osent pas rentrer sur le marché de peur de la jungle de l'offre… et du coup, y'a pas d'offre.
(Bonne idée, le forfait…)
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
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En France par Eons, en 2004-2005, prix réduit pour l'e-book en achat simultané avec l'édition papier. Un seul client, sur 18 mois, ayant procédé à un achat "double", nous avons naturellement abandonné.Fifokaswiti a écrit :Je sais plus où j'ai lu ça, mais l'expérience a été tentée (aux US, je crois) et a été un flop retentissant, les gens achetaient la version papier ou la version électronique, mais pas les deux.Daelf a écrit :La version électronique offerte avec le livre papier ! (ou pour un ou deux euros de plus, enfin quasi rien quoi.)
En fait, les lecteurs ayant acheté l'une ou l'autre édition, et désireux ensuite de "compléter" leur collection, n'hésitent pas à procéder ultérieurement à un second achat normal, de même que certains, ayant par exemple une édition en grand format, achètent aussi le poche.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
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Les gens, je suppose les éditeurs.Fifokaswiti a écrit :C'est clair.Erion a écrit :Mais, de la plupart des articles et conférences que j'ai pu voir sur le numérique, le "branding" est une étape essentielle pour la promotion du livre numérique et poser des repères dans la jungle de l'offre.
Mais c'est marrant quand même, les gens n'osent pas rentrer sur le marché de peur de la jungle de l'offre… et du coup, y'a pas d'offre.
(Bonne idée, le forfait…)
C'est beaucoup plus compliqué que ça, du moins en France.
Déjà, le taux de TVA n'est pas le même, réduit à 5,5% pour le livre, à 19,6% pour le fichier électronique.
Mais surtout il y a le système de l'office qui n'existe pas aux ÉU. Là-bas, le grossiste puis le libraire (quand il y en a) ou la grande surface commande ce qu'il a envie de vendre. C'est l'acheteur final qui est le maître du marché. Via les gros intermédiaires type Amazon pour qui le support est indifférent pourvu qu'il y ait vente.
En France, les libraires acceptent l'office, soit la totalité de la production des grands éditeurs, sont débités puis recrédités quand ils retournent les livres. Ce système finance les éditeurs en même temps qu'il donne au moins en théorie une chance aux nouveaux titres.
Maintenant supposons qu'un grand éditeur ou même un moyen, Bragelonne-Milady, au hasard, décide de se lancer massivement sur le marché du livre électronique. Les libraires qui ne sont pas fous vont boycotter son office, soit qu'ils le refusent purement et simplement (ils en ont le droit contrairement aux dépositaires de presse) soit qu'ils retournent les colis sans les ouvrir (ce qui leur coûtera quand même le prix du crédit sur quelques mois et donc ils choisiront le refus).
Apparaître sur le marché du livre électronique, c'est donc purement et simplement se suicider dans le système français au moins pour la période transitoire pendant laquelle le livre papier reste largement dominant. Le premier qui le fera aura perdu.
L'emploi d'un faux nez est peu recommandé dans un monde où tout se sait immédiatement. Et de toute façon, on sait où publient les principaux auteurs.
En fait, tous les grands groupes ont étudié sérieusement la question mais leurs intentions sont un secret mieux gardé que le code présidentiel d'envoi des missiles nucléaires.
Les petits et surtout les tout petits éditeurs n'ont pas ce problème. De toute façon, ils sont mal diffusés et ont difficilement accès à l'office. Je ne pense pas qu'irriter les libraires soit un gros problème pour ÉONS ou pour Rivière Blanche.
C'est un problème classique en théorie des jeux. Le premier qui se lance a perdu. Il est mort.
La seule solution, dont je vous laisse évaluer la probabilité, est que tous les éditeurs se mettent d'accord pour, au même moment et selon le même protocole, proposer des livres électroniques.
À moins que le législateur n'intervienne. Mais ce n'est pas très tendance, et même si ça l'était je ne vois pas bien comment il ferait.
Mon immortalité est provisoire.
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Je pense que la clé c'est ça. Le livre que l'on vend en librairie et celui que l'on vend en supermarché ou en maison de la presse ce n'est pas le même. On devrait avoir des éditeurs spécialisés pour chaque circuit de distibution avec des ouvrages conçu pour le public de ce circuit là. Je crois qu'aujourd'hui on ne peut pas vendre tout partout. Et pourtant on trouve les mêmes titres dans tous les circuits de distributions. Ce qui veut dire que l'édition travaille pour un lecteur idéal et non pour des lecteurs dans toute leur diversité.Je crois aussi.
D'autant que je ne suis pas spécialiste de la démarche du Fleuve et des autres, mais je crois me rappeler qu'ils avaient :
1 - repéré une place à prendre sur un réseau de points de vente très étendu
2 - calibré un "produit" accessible au public de ce point de vente, aussi bien en termes de prix que de contenu
3 - travaillé sur une offre constamment renouvelée pour fidéliser (et donc recruté une écurie d'auteurs).
Bienvenu chez Pulp Factory :
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Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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J'en profite pour signaler : http://www.ebouquin.fr/2010/08/04/pierr ... okgratuit/
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@gerard > On ne doit visiblement pas fréquenter les mêmes points de vente.
Parce que chez moi, il y a :
- une GROSSE librairie indépendante qui propose tout, et je ne les vois pas refuser de mettre en rayon des bouquins pour cause politique et risquer de perdre leur clientèle, vu que si leurs clients vont là et pas en grande surface c'est justement pour tout trouver.
- des grandes surfaces culturelles (cultura, virgin, fnac) qui n'ont quasiment plus rien en rayon.
-> pas ou quasiment pas de fond sur les trucs édités il y a plus d'un mois
-> quasiment pas de nouveautés à petites ventes supposées (donc réelles)
Ainsi, et contrairement à il y a 5 ans où ils étaient sur la table, et 10 ans où ils étaient carrément en tête de gondole, on ne trouve plus d'A&D. (il y a UN exemplaire de la machine à différences, dans les étagères. Je crois avoir vu des sawyer mais tellement vite et noyés au milieu des B&M que ...)
Pas une once de Mnemos, très peu d'atalante ou de lunes d'encre, pas le moindre la volte un mouton perdu tout seul, etc etc.
En fait, vous avez déjà perdu les rayons.
Parce que chez moi, il y a :
- une GROSSE librairie indépendante qui propose tout, et je ne les vois pas refuser de mettre en rayon des bouquins pour cause politique et risquer de perdre leur clientèle, vu que si leurs clients vont là et pas en grande surface c'est justement pour tout trouver.
- des grandes surfaces culturelles (cultura, virgin, fnac) qui n'ont quasiment plus rien en rayon.
-> pas ou quasiment pas de fond sur les trucs édités il y a plus d'un mois
-> quasiment pas de nouveautés à petites ventes supposées (donc réelles)
Ainsi, et contrairement à il y a 5 ans où ils étaient sur la table, et 10 ans où ils étaient carrément en tête de gondole, on ne trouve plus d'A&D. (il y a UN exemplaire de la machine à différences, dans les étagères. Je crois avoir vu des sawyer mais tellement vite et noyés au milieu des B&M que ...)
Pas une once de Mnemos, très peu d'atalante ou de lunes d'encre, pas le moindre la volte un mouton perdu tout seul, etc etc.
En fait, vous avez déjà perdu les rayons.
si on commence à mélanger sf archaïque et proto-sf, personne ne s'y retrouvera plus.
Dieu.
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Moralité, la France a choisi de privilégier Apple/Amazon/Google et le piratage. Si vous voulez de la culture en numérique, la seule solution, c'est lire en anglais.marypop a écrit :@gerard > On ne doit visiblement pas fréquenter les mêmes points de vente.
En fait, vous avez déjà perdu les rayons.
On peut pas dire que les éditeurs français étaient pas prévenus, ils ont vu ce qui s'est passé dans la musique, avec l'archidomination actuelle d'iTunes MusicStore, et la volonté des maisons de disque de tuer tout offre légale en streaming (fin de Jiwa, vivotage de Deezer).
C'est bien foutu.
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- Enregistré le : sam. oct. 03, 2009 8:30 pm
C'est une perception assez intéressante, car pour Lunes d'encre (je me contenterai de parler de ce que je connais) les mises en place des douze derniers mois sont "exceptionnelles" ; la collection n'a jamais été aussi visible en dix ans (après les ventes, le taux de retour, c'est une autre histoire).marypop a écrit :En fait, vous avez déjà perdu les rayons.
En 2007, en faisant un foin pas possible, on avait réussi à mettre un peu moins de 3000 ex en place de Spin, portant prix Hugo.
Fin 2009 début 2010 ; j'ai plusieurs titres qui dépassent une telle mise en place
Encore une chose : 10 799 (pour le moment on est à 30% de taux de retour, soit 8 points de moins que le taux de retour de la collection)
A Travers temps : 3900
L'intégrale H2G2 : 3300 (le tirage initial de 6000 est presque entièrement vendu)
Axis : 3000 ex
Même Leviathan 99 : 2200 (pour un recueil de nouvelles !) et Stalker : 1700 (une réédition !) ont eu une mise en place plus que correcte. La mise en place du Fleuve des dieux devrait être très bonne (plus de 2500 ex) malgré un prix de ventes (29 euros) handicapant.
On pourrait s'amuser aussi à citer le mises en place des titres que j'ai délocalisés en Grand Public, juste pour se faire mal :
- Les Démons de Paris : 5138 ex
- Le Vaisseau ardent : 6000 ex
Publiés en Lunes d'encre ces titres auraient bénéficié de mise en place de l'ordre de 2000 ex (voire moins, si je m'aligne sur la mise en place des Tours de Samarante).
GD
Et comment expliques-tu ce renversement de tendance, que l'on souhaite durable?GillesDumay a écrit :C'est une perception assez intéressante, car pour Lunes d'encre (je me contenterai de parler de ce que je connais) les mises en place des douze derniers mois sont "exceptionnelles" ; la collection n'a jamais été aussi visible en dix ans (après les ventes, le taux de retour, c'est une autre histoire).marypop a écrit :En fait, vous avez déjà perdu les rayons.
En 2007, en faisant un foin pas possible, on avait réussi à mettre un peu moins de 3000 ex en place de Spin, portant prix Hugo.
Fin 2009 début 2010 ; j'ai plusieurs titres qui dépassent une telle mise en place
Encore une chose : 10 799 (pour le moment on est à 30% de taux de retour, soit 8 points de moins que le taux de retour de la collection)
A Travers temps : 3900
L'intégrale H2G2 : 3300 (le tirage initial de 6000 est presque entièrement vendu)
Axis : 3000 ex
Même Leviathan 99 : 2200 (pour un recueil de nouvelles !) et Stalker : 1700 (une réédition !) ont eu une mise en place plus que correcte. La mise en place du Fleuve des dieux devrait être très bonne (plus de 2500 ex) malgré un prix de ventes (29 euros) handicapant.
On pourrait s'amuser aussi à citer le mises en place des titres que j'ai délocalisés en Grand Public, juste pour se faire mal :
- Les Démons de Paris : 5138 ex
- Le Vaisseau ardent : 6000 ex
Publiés en Lunes d'encre ces titres auraient bénéficié de mise en place de l'ordre de 2000 ex (voire moins, si je m'aligne sur la mise en place des Tours de Samarante).
GD
Oncle Joe