Questions sur l'anticipation ancienne : les interviews
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
A la suite de JDB et des autres, je me dis qu'il existe pas mal de classiques (potentiels) européens d'avant 1950 et qu'il serait bon qu'on puisse les lire. Rien qu'en Grande-Bretagne, il y a encore beaucoup de choses inédites en français ("Struggle for the empire" par exemple, que Bleiler considère comme le premier space-opera de l'histoire – en 1900 !). Il y a aussi le cas des livres traduits mais introuvables ("La maison aux mille étages" ? "La kallocaine" ? [je cite au hasard]) Il faudrait recenser tout ça et citer les éditions disponibles aujourd'hui. Ce serait une liste précieuse.
L'idéal, évidemment, serait d'avoir pour chaque langue – chaque pays – un correspondant d'une sévérité implacable, genre Oncle, un type à qui on ne peut pas fourguer une drouille pour un chef d'œuvre, capable d'établir une liste fiable de vrais classiques. Les efforts conjugués de ces experts permettraient de constituer graduellement une base de données sur la SF ancienne qui serait sans prix.
("This is the stuff the dreams are made of.")
L'idéal, évidemment, serait d'avoir pour chaque langue – chaque pays – un correspondant d'une sévérité implacable, genre Oncle, un type à qui on ne peut pas fourguer une drouille pour un chef d'œuvre, capable d'établir une liste fiable de vrais classiques. Les efforts conjugués de ces experts permettraient de constituer graduellement une base de données sur la SF ancienne qui serait sans prix.
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En tous cas "La maison aux mille étages" m'avait fait une très forte impression quand je l'ai lu - (sauf la traduction - pas terrible -pour autant que je puisse en juger)
Même si l'explication finale par le rêve en réduit légèrement la portée - cela reste un livre étonnant, d'une étrangeté totale - J'y vois pour ma part, une sorte de précurseur de l' ENtreFer de Iain Bank.
Même si l'explication finale par le rêve en réduit légèrement la portée - cela reste un livre étonnant, d'une étrangeté totale - J'y vois pour ma part, une sorte de précurseur de l' ENtreFer de Iain Bank.
- bormandg
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J'avais commencé à chercher ce genre de spécialistes à une époque pour PdE; mais le seul contact que j'aie conservé en Europe reste Khristo Postakov, bulgare. Par Wikipedia, j'avais trouvé le nom du spécialiste portugais, mais je n'ai pas pris contact.
Sinon, demander à JP Laigle....
Sinon, demander à JP Laigle....

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
La Kallocaïne a été réédité en 1988 par Ombres et est toujours disponible sur le site de la librairie toulousaine Ombres blanches (je viens de vérifier).Lem a écrit :A la suite de JDB et des autres, je me dis qu'il existe pas mal de classiques (potentiels) européens d'avant 1950 et qu'il serait bon qu'on puisse les lire. Rien qu'en Grande-Bretagne, il y a encore beaucoup de choses inédites en français ("Struggle for the empire" par exemple, que Bleiler considère comme le premier space-opera de l'histoire – en 1900 !). Il y a aussi le cas des livres traduits mais introuvables ("La maison aux mille étages" ? "La kallocaine" ? [je cite au hasard]) Il faudrait recenser tout ça et citer les éditions disponibles aujourd'hui. Ce serait une liste précieuse.
Je pensais que La Maison au mille étages avait lui aussi fait l'objet d'une réédition, mais j'ai dû me tromper.
Pour la langue anglaise, j'ai quelques pistes pour "Baskerville", notamment George Griffith, mais aussi un écrivain bien moins connu du nom de Robert Cromie. Son livre A Plunge into Space raconte un voyage sur Mars en fusée dès 1890. Le problème, c'est que son intérêt est surtout historique. Je dois prochainement lire The Crack of Doom, qui serait la première apparition en fiction de la bombe atomique.
Merci de m'avoir signalé Robert W. Cole, je vais regarder ça de plus près...
JDB
EDIT : Apparemment, Struggle for Empire n'est disponible que dans un omnibus de cinq romans de "vieille SF" publié par Routledge à quelque 150 euros... Je passe.
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”
Il y a même deux traductions françaises du Nuage Pourpre...Papageno a écrit :Sans doute moins rare il y a pour l'Angleterre, le (remarquable) "Un voyage en Acturus" de David Linsay (en PDF) - et "Le nuage Pourpre" de MP Shiel (j'ai une reédition en 10x18)
le premier (au moins) est pour moi,un grand classique.
Un des problèmes est de trouve des traducteurs... ce n'est pas trop difficile pour l'anglais (et JDB est en pleine action !), mais pour les autres langues européennes (ou non: c'est encore plus difficile...), c'est tout de suite moins facile... signe des temps, sans doute...
Perso, je serais encore plus curieux de lire deux ou trois exemples de vieille SF japonaise, même ringards, mais il est bien évident que les textes allemands, italiens, espagnols, hollandais, etc, m'intéressent passionnément! .
Cela dit, il faut être clair: c'est de la vieille conjecture à la Versins, de l'archéologie (et j'aime ça...). Cela n'a pas grand chose à voir avec la science-fiction ACTUELLE, qui existe et est bien vivante dans tous ces pays, et que l'on ne voit pourtant pas tellement traduite chez nous, ce qui me paraît BEAUCOUP plus important, si on est dans l'optique de favoriser la vie du genre aujourd'hui...
Je dis ça, mais je n'ai aucun pouvoir sur les éditeurs (et le public, qui nous dit-on, ne veut que des anglo-saxons, et encore!), hélas...
Le passé, c'est bien beau, mais si on est dans l'optique de favoriser le développement de la SF, il faut penser aux auteurs qui sont vivants, aujourd'hui...
Je dis une bêtise?
Oncle Joe
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Non , tu ne dis pas de bétises 
A ce niveau "Rivière Blanche" fait, avec ses anthologies, un travail de pionnier héroïque.
Mais bon.. je rêve.. d'un monde divergent... ou la question commercial ne se poserait pas !!!!
Un monde ou il y aurait une collection pour les auteurs français, une pour les européens, une pour les Anglo-saxon, une pour la vielle SF, une pour les essais et ou TOUT Egan serait traduit !!
Chut, surtout ne pas me réveiller !

A ce niveau "Rivière Blanche" fait, avec ses anthologies, un travail de pionnier héroïque.
Mais bon.. je rêve.. d'un monde divergent... ou la question commercial ne se poserait pas !!!!
Un monde ou il y aurait une collection pour les auteurs français, une pour les européens, une pour les Anglo-saxon, une pour la vielle SF, une pour les essais et ou TOUT Egan serait traduit !!
Chut, surtout ne pas me réveiller !
- bormandg
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Sachant que les français ne sont pas européens, ni aucun anglo-saxon, et que la vieille SF est délocalisée...Papageno a écrit :Mais bon.. je rêve.. d'un monde divergent... ou la question commercial ne se poserait pas !!!!
Un monde ou il y aurait une collection pour les auteurs français, une pour les européens, une pour les Anglo-saxon, une pour la vielle SF, une pour les essais ...

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Pourquoi opposer les deux optiques ? Si on veut avoir un grand cinéma français aujourd'hui, il est aussi important de remettre Renoir et Clouzot à disposition que de diffuser les derniers films américains ou taiwanais. Ça n'a rien d'antinomique (si la France a une grande BD, c'est peut-être que depuis soixante-dix ans, les classiques n'ont jamais cessé d'être réédités). Et par ailleurs – dans l'hypothèse où Renoir et Clouzot auraient disparu de la circulation – découvrir qu'ils font partie d'une tradition ici pourrait créer un sentiment de confiance en soi et d'inscription historique susceptible d'apporter de la force. Enfin, je ne vois pas très bien, sur un plan éditorial, pourquoi lancer une telle admonestation. Tu connais une seule collection contemporaine de grande diffusion qui réédite des textes anciens ? Qui ne soit pas prioritairement, majoritairement, voire exclusivement dédiée à la traduction ?Lensman a écrit :Le passé, c'est bien beau, mais si on est dans l'optique de favoriser le développement de la SF, il faut penser aux auteurs qui sont vivants, aujourd'hui...
Je dis une bêtise?
Quel Oncle bizarre…
Bragelonne ?Lem a écrit :Tu connais une seule collection contemporaine de grande diffusion qui réédite des textes anciens ?
je sais, je sors ->[_]
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Le "sentiment de confiance"? Je suppose que c'est une plaisanterie! L'appartenance à une tradition? On est le pays du fromage, ça, c'est une tradition! Et le pinard! Un peu de sérieux: les auteurs français de SF auraient besoin de se sentir appartenir à une "tradition", pour écrire? Que font-ils, depuis des décennies?Lem a écrit :Pourquoi opposer les deux optiques ? Si on veut avoir un grand cinéma français aujourd'hui, il est aussi important de remettre Renoir et Clouzot à disposition que de diffuser les derniers films américains ou taiwanais. Ça n'a rien d'antinomique (si la France a une grande BD, c'est peut-être que depuis soixante-dix ans, les classiques n'ont jamais cessé d'être réédités). Et par ailleurs – dans l'hypothèse où Renoir et Clouzot auraient disparu de la circulation – découvrir qu'ils font partie d'une tradition ici pourrait créer un sentiment de confiance en soi et d'inscription historique susceptible d'apporter de la force. Enfin, je ne vois pas très bien, sur un plan éditorial, pourquoi lancer une telle admonestation. Tu connais une seule collection contemporaine de grande diffusion qui réédite des textes anciens ? Qui ne soit pas prioritairement, majoritairement, voire exclusivement dédiée à la traduction ?Lensman a écrit :Le passé, c'est bien beau, mais si on est dans l'optique de favoriser le développement de la SF, il faut penser aux auteurs qui sont vivants, aujourd'hui...
Je dis une bêtise?
Quel Oncle bizarre…
La "grande diffusion", je ne sais plus trop ce que ça veut dire maintenant, vu l'état de l'édition. Quand on voit les tirages, je me demande si ce n'est pas la fin de ce monde (mais je peux me tromper). On n'est plus à l'époque de Marabout, hélas... Mais on peut rééditer tout ce que l'on veut facilement avec la small press. C'est parfait pour les rééditions de vieilleries (et peut-être pour les trucs récents aussi, hélas...)
Pour la SF, ce qui est important, c'est ce qui se fait aujourd'hui. Et de ce qui se fait aujourd'hui, nous ne connaissons que ce que produisent nos auteur français (ou francophones), et ce que l'on nous traduit du monde anglo-saxon. Le reste de la production SF littéraire actuelle de l'univers (dont toute l'Europe non anglophone) nous est étranger à 99%.
C'est une chose qui me paraît assez scandaleuse, un peu plus que de ne pas voir traduite telle vieillerie moldo-valaque de 1910, si on se place dans la perspective de l'avenir du genre. Je suis moi-même un passionné d'archéologie en matière de SF. Mais je rappelle que les "inscriptions historiques", ça se lit dans les cimetières, ou sur les vieux monuments, que visitent les touristes.
Il me semblait que c'était toi qui t'inquiétais d'une "mort" possible de la SF. Si elle meurt, il n'y a pas d'inquiétude à avoir quant aux "inscriptions historiques", elle trouveront leurs déchiffreurs et leurs conservateurs. Il suffit d'une poignée de maniaques comme on en connait, de mon genre. J'y travaille, pour la vieille conjecture à la Versins... On peut passer des années, des dizaines d'années à étudier les vieilleries, et ça me plait bien. On peut faire ça aujourd'hui, demain, dans cent ans, c'est sans importance. Le matériau est là, pour les archéologues.
La question qui m'inquiète, c'est: où sont les promoteurs de la SF d'aujourd'hui, venue du reste du monde? Il y en a une poignée, du genre Patrice, pour la Russie, ou Sylvie Miller, pour le monde hispanique. Ils sont bien peu, je trouve, et j'espère qu'ils seront plus nombreux, que leurs collections auront davantage de succès. Et qu'ils seront un peu plus encouragés (je dis ça pour nous tous...)
La connaissance de ces SF vivantes me semble une entreprise vraiment importante, SI on s'intéresse à la SF vivante.
J'ai l'inquiétante impression (mais je peux me tromper) que, au fond, tout le monde s'en fout un peu, de la SF autre que française et anglos-saxonne.
Après, on va se demander ce que serait la SF "européenne", si ça existe, en fouillant de vieux greniers? Allons, si on veut savoir ce que c'est, si on veut prouver que ça existe, c'est par la promotion des écrivains d'aujourd"hui que ça doit passer.
A part ça, je suis ravi qu'on traduise des vieilleries, je les achèterai tout de suite ! Ma remarque concernait juste ceux qui s'intéressent à la SF actuelle, à ceux qui ont envie d'agir sur ce qui se passe mainteant.
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le dim. févr. 20, 2011 11:02 pm, modifié 2 fois.
- bormandg
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Je suis entièrement d'accord. Et, dans la mesure où je ne lis que l'anglais et l'espagnol, à l'occasion le portugais, faut hélas pas compter sur moi pour dénicher de la SF nordique (et je sais qu'elle est bien vivante, et le peu que j'en connais passe par des traductions anglaises), slave, israélienne (là encore, il en passe par l'anglais). Pour la SF bulgare, je peux demander de l'aide et, parfois, des traductions en castillan à Khristo Postakov. Pour la SF tchèque, s'adresser à JP Laigle... Pour la SF arabe, à Kawthar Ayed, via Pierre Gevart.Lensman a écrit :Le "sentiment de confiance"? Je suppose que c'est une plaisanterie! L'appartenance à une tradition? On est le pays du fromage, ça, c'est une tradition! Et le pinard! Un peu de sérieux: les auteurs français de SF auraient besoin de se sentir appartenir à une "tradition", pour écrire? Que font-ils, depuis des décennies?Lem a écrit :Pourquoi opposer les deux optiques ? Si on veut avoir un grand cinéma français aujourd'hui, il est aussi important de remettre Renoir et Clouzot à disposition que de diffuser les derniers films américains ou taiwanais. Ça n'a rien d'antinomique (si la France a une grande BD, c'est peut-être que depuis soixante-dix ans, les classiques n'ont jamais cessé d'être réédités). Et par ailleurs – dans l'hypothèse où Renoir et Clouzot auraient disparu de la circulation – découvrir qu'ils font partie d'une tradition ici pourrait créer un sentiment de confiance en soi et d'inscription historique susceptible d'apporter de la force. Enfin, je ne vois pas très bien, sur un plan éditorial, pourquoi lancer une telle admonestation. Tu connais une seule collection contemporaine de grande diffusion qui réédite des textes anciens ? Qui ne soit pas prioritairement, majoritairement, voire exclusivement dédiée à la traduction ?Lensman a écrit :Le passé, c'est bien beau, mais si on est dans l'optique de favoriser le développement de la SF, il faut penser aux auteurs qui sont vivants, aujourd'hui...
Je dis une bêtise?
Quel Oncle bizarre…
La "grande diffusion", je ne sais plus trop ce que ça veut dire maintenant, vu l'état de l'édition. Quand on voit les tirages, je me demande si ce n'est pas la fin de ce monde (mais je peux me tromper). On n'est plus à l'époque de Marabout, hélas... Mais on peut rééditer tout ce que l'on veut facilement avec la small press. C'est parfait pour les rééditions de vieilleries (et peut-être pour les trucs récents aussi, hélas...)
Pour la SF, ce qui est important, c'est ce qui se fait aujourd'hui. Et de ce qui se fait aujourd'hui, nous ne connaissons que ce que produisent nos auteur français (ou francophones), et ce que l'on nous traduit du monde anglo-saxon. Le reste de la production SF littéraire actuelle de l'univers (dont toute l'Europe non anglophone) nous est étranger à 99%.
C'est une chose qui me paraît assez scandaleuse, un peu plus que de ne pas voir traduite telle vieillerie moldo-valaque de 1910, si on se place dans la perspective de l'avenir du genre. Je suis moi-même un passionné d'archéologie en matière de SF. Mais je rappelle que les "inscriptions historiques", ça se lit dans les cimetières, ou sur les vieux monuments, que visitent les touristes.
Il me semblait que c'était toi qui t'inquiétais d'une "mort" possible de la SF. Si elle meurt, il n'y a pas d'inquiétude à avoir quant aux "inscriptions historiques", elle trouveront leurs déchiffreurs et leurs conservateurs. Il suffit d'une poignée de maniaques comme on en connait, de mon genre. J'y travaille, pour la vieille conjecture à la Versins... On peut passer des années, des dizaines d'années à étudier les vieilleries, et ça me plait bien. On peut faire ça aujourd'hui, demain, dans cent ans, c'est sans importance. Le matériau est là, pour les archéologues.
La question qui m'inquiète, c'est: où sont les promoteurs de la SF d'aujourd'hui, venue du reste du monde? Il y en a une poignée, du genre Patrice, pour la Russie, ou Sylvie Miller, pour le monde hispanique. Ils sont bien peu, je trouve, et j'espère qu'ils seront plus nombreux, que leurs collections auront davantage de succès. Et qu'ils seront un peu plus encouragés (je dis ça pour nous tous...)
La connaissance de ces SF vivantes me semble une entreprise vraiment importante, SI on s'intéresse à la SF vivante.
J'ai l'inquiétante impression (mais je peux me tromper) que, au fond, tout le monde s'en fout un peu, de la SF autre que française et anglos-saxonne.
Après, on va se demander ce que serait la SF "européenne", si ça existe, en fouillant de vieux greniers? Allons, si on veut savoir ce que c'est, si on veut prouver que ça existe, c'est par la promotion des écrivains d'aujourd"hui que ça doit passer.
A part ça, je suis ravi qu'on traduise des vieilleries, je les achèterai tout de suite ! Ma remarque concernait juste ceux qui s'intéressent à la SF d'aujourd'hui, à ceux qui ont envie d'agir sur ce qui se passe aujourd'hui.
Oncle Joe
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Tiens, Georges : l'Allemagne. 81 millions d'habitants, le pays le plus peuplé de la communauté européenne, nous dit Wikipedia, qui est de confiance sur ce genre de chose. J'ajoute: un des pays à la culture la plus formidablement développée, un pilier de la civilisation (en mettant de côté un épisode fâcheux, il est vrai), notre voisin immédiat (on les connait bien, les Boches...). Eh bien, à part Andreas Eschbach qui est traduit actuellement (c'est presque un miracle!), on ne peut pas dire qu'on croule sous les productions SF un peu "raffinées" de ce pays (je mets de côté deux ou trois trucs populaires, Eons, tu ne m'en voudras pas trop...). C'est effarant, on devrait avoir trois ou quatre auteurs importants régulièrement traduits. Quelle tristesse! Et je ne suis même pas fichu de citer leurs noms, à ces auteurs!
J'ai l'impression qu'à chaque fois qu'il y a des tentatives de traductions d'auteurs européens de SF (je veux dire: qui n'écrivent pas en anglais), eh bien, ça ne prend pas, le soufflet retombe presque systématiquement.
J'ai l'impression que le public français ne veut pas "accrocher". Des anglo-saxons, tant qu'on veut ! Un peu de Français (mais pas trop), OK, allez, il faut être un peu patriote... mais les autres métèques: méfiance!
Où est-elle, cette SF européenne? La SF européenne, combien de divisions?
Oncle Joe
J'ai l'impression qu'à chaque fois qu'il y a des tentatives de traductions d'auteurs européens de SF (je veux dire: qui n'écrivent pas en anglais), eh bien, ça ne prend pas, le soufflet retombe presque systématiquement.
J'ai l'impression que le public français ne veut pas "accrocher". Des anglo-saxons, tant qu'on veut ! Un peu de Français (mais pas trop), OK, allez, il faut être un peu patriote... mais les autres métèques: méfiance!
Où est-elle, cette SF européenne? La SF européenne, combien de divisions?
Oncle Joe