Les finalistes du Prix européen des Pays de la Loire 2010
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- bormandg
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Et n'oublions pas les efforts non négligeables dans le même sens de Lunatique
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- bormandg
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C'est plus compliqué que ça, la relation vis-a-vis des Yankees étant une relation de dépendance forcée. Doublée, en SF, de la relation habituelle (on la trouve dans tous les pays où elle existe, même ceux qui, comme la France, ont une "proto-SF" antérieure à la création du label) comme quoi la SF serait un objet américain qu'on essayerait de localiser, d'adapter à la culture locale.Lensman a écrit :C'est un peu étonnant, vu d'Europe, où la multiplicité des langues est un grave handicap pour la littérature (même si, par ailleurs, c'est bien sûr une richesse culturelle, sur un autre plan, hélas peu pratique...).bormandg a écrit :En Amérique du Sud, d'après ce que m'ont écrit mes amis argentins, c'est pire encore bien que les oeuvres soient publiées dans la même langue, un chilien ne lira pas un livre colombien ou un péruvien un livre uruguayen. En SF, les seuls pays à tenir compte du reste du continent seraient l'Argentine (Axxon veut publier tout ce qui est disponible en castillan) et le Mexique. Avec une légère brèche dans ce chauvinisme: on lit les oeuvres publiées en Espagne par des auteurs d'un autre pays...Erion a écrit :On se retrouve a peu près avec le même problème que l'Amérique du Sud : pas mal d'oeuvres mais aucune unité.
Du coup, ben ça s'exporte très mal.
Quand on a la chance d'avoir l'espagnol ( le castillan, plutôt), c'est ballot de ne pas en profiter. Ce n'est même pas du véritable chauvinisme, c'est de la connerie concentrée, au-delà même du chauvinisme. En effet si c'était du chauvinisme, TOUS les auteurs étrangers seraient boycottés, quelle que soit leur langue... et j'ai comme un gros doute sur le boycottage des anglo-saxons, par exemple (corrige moi si je me trompe...)
Il y a quand même des gens qui aiment se compliquer la vie tout seuls!
Oncle Joe
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Mais les SF hispanophones locales procédent-elles plutôt des proto-SF locales (on pourrait alors "comprendre" le chauvinisme, chacun tenant à ses invasions extraterrestres commençant par la capitale locale...), ou bien plutôt de la SF moderne anglo-saxonne, qui l'on imite plus ou moins? (si c'est le second cas, le chauvinisme ne tient plus).bormandg a écrit : C'est plus compliqué que ça, la relation vis-a-vis des Yankees étant une relation de dépendance forcée. Doublée, en SF, de la relation habituelle (on la trouve dans tous les pays où elle existe, même ceux qui, comme la France, ont une "proto-SF" antérieure à la création du label) comme quoi la SF serait un objet américain qu'on essayerait de localiser, d'adapter à la culture locale.
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- bormandg
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L'article que j'ai traduit de Sergio Gaut vel Hartman signalait un grand nombre d'oeuvres antérieures à l'arrivée de la SF nord-américaine, dans les différents pays. Mais (hors SF) les littératures de tous les pays se comportent comme des branches séparées qui se rattachent à un même tronc, l'Espagne et, en SF, jouent une relation exclusive avec la SF anglo-saxonne, tempérée par la relation avec la SF espagnole (ou plus précisément avec les éditeurs espagnols).. Sur le Net, il y a une situation moins bloquée, des auteurs de tous les pays participant à Axxon ou à des listes argentines comme porticoCF ou vénézuellienne comme l'atelier d'écriture en ligne Forjadores.Lensman a écrit :Mais les SF hispanophones locales procédent-elles plutôt des proto-SF locales (on pourrait alors "comprendre" le chauvinisme, chacun tenant à ses invasions extraterrestres commençant par la capitale locale...), ou bien plutôt de la SF moderne anglo-saxonne, qui l'on imite plus ou moins? (si c'est le second cas, le chauvinisme ne tient plus).bormandg a écrit : C'est plus compliqué que ça, la relation vis-a-vis des Yankees étant une relation de dépendance forcée. Doublée, en SF, de la relation habituelle (on la trouve dans tous les pays où elle existe, même ceux qui, comme la France, ont une "proto-SF" antérieure à la création du label) comme quoi la SF serait un objet américain qu'on essayerait de localiser, d'adapter à la culture locale.
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Donc, par contre, les auteurs d'Amérique hispanophone sont lus en Espagne, même si leurs publics locaux ignorent les productions des voisins?bormandg a écrit : L'article que j'ai traduit de Sergio Gaut vel Hartman signalait un grand nombre d'oeuvres antérieures à l'arrivée de la SF nord-américaine, dans les différents pays. Mais (hors SF) les littératures de tous les pays se comportent comme des branches séparées qui se rattachent à un même tronc, l'Espagne et, en SF, jouent une relation exclusive avec la SF anglo-saxonne, tempérée par la relation avec la SF espagnole (ou plus précisément avec les éditeurs espagnols).. Sur le Net, il y a une situation moins bloquée, des auteurs de tous les pays participant à Axxon ou à des listes argentines comme porticoCF ou vénézuellienne comme l'atelier d'écriture en ligne Forjadores.
En tout cas, leurs proto-SF locales n'a pas l'air de jouer grand rôle dans l'affaire. Ce ne serait pas l'attitude des éditeurs nationaux locaux qui poserait problème, plus que la teneur des textes?
Oncle Joe
Ce n'est pas uniquement lié à la SF, c'est lié à toutes les productions culturelles, le continent sud-américain est totalement fracturé. Tant et si bien que pour l'exportation en dehors de l'Amérique du Sud, on passe par.... Miami.
Il y a une guerre fratricide des télénovelas, par exemple. Face aux USA, à l'Inde ou au Japon, on comprend qu'il y ait comme du retard.
Il y a une guerre fratricide des télénovelas, par exemple. Face aux USA, à l'Inde ou au Japon, on comprend qu'il y ait comme du retard.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Absolument...Lensman a écrit :Donc, par contre, les auteurs d'Amérique hispanophone sont lus en Espagne, même si leurs publics locaux ignorent les productions des voisins?bormandg a écrit : L'article que j'ai traduit de Sergio Gaut vel Hartman signalait un grand nombre d'oeuvres antérieures à l'arrivée de la SF nord-américaine, dans les différents pays. Mais (hors SF) les littératures de tous les pays se comportent comme des branches séparées qui se rattachent à un même tronc, l'Espagne et, en SF, jouent une relation exclusive avec la SF anglo-saxonne, tempérée par la relation avec la SF espagnole (ou plus précisément avec les éditeurs espagnols).. Sur le Net, il y a une situation moins bloquée, des auteurs de tous les pays participant à Axxon ou à des listes argentines comme porticoCF ou vénézuellienne comme l'atelier d'écriture en ligne Forjadores.
En tout cas, leurs proto-SF locales n'a pas l'air de jouer grand rôle dans l'affaire. Ce ne serait pas l'attitude des éditeurs nationaux locaux qui poserait problème, plus que la teneur des textes?
Oncle Joe
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Sinon, juste pour le fun. Vous savez que le prix européen de la Science-fiction existe ?
On a même les lauréats :
http://www.esfs.info/esfs-awards-2000.html
Bizarrement, aucun français depuis 1993 (pour l'illustration) et 1987 (Eurocon de Montpellier)
Alors, l'un dans l'autre, ça équilibre.
On a même les lauréats :
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Bizarrement, aucun français depuis 1993 (pour l'illustration) et 1987 (Eurocon de Montpellier)
Alors, l'un dans l'autre, ça équilibre.
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Remarque: le fait que les Eurocons soient gérées par des britanniques est, bien sûr, totalement étranger à ce résultat. Rappelons aussi que le représentant de la France aux Eurocons est Alain le Bussy, faute de candidat métropolitain autrement dit, sans lui, la France ne serait même pas représentée)... A Copenhague, où il m'a cédé le droit de vote, les seuls auteurs français envisagés dans la discussion ont été ceux que lui et moi avions proposés.Erion a écrit :Sinon, juste pour le fun. Vous savez que le prix européen de la Science-fiction existe ?
On a même les lauréats :
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Bizarrement, aucun français depuis 1993 (pour l'illustration) et 1987 (Eurocon de Montpellier)
Alors, l'un dans l'autre, ça équilibre.
Autrement dit: la France veut bien gérer un "prix européen" à condition que ce prix soit franco-français; participer à une véritable association européenne, il n'y a (plus, vu 1987) personne.
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Yep. Enfin, ce n'est pas tout à fait le même genre de prix non plus. En tout cas, plutôt que de se plaindre que le prix européen des pays de la Loire soit si francophone, on peut peut-être avant s'interroger sur l'absence des français dans les conventions européennes.bormandg a écrit : Remarque: le fait que les Eurocons soient gérées par des britanniques est, bien sûr, totalement étranger à ce résultat. Rappelons aussi que le représentant de la France aux Eurocons est Alain le Bussy, faute de candidat métropolitain autrement dit, sans lui, la France ne serait même pas représentée)... A Copenhague, où il m'a cédé le droit de vote, les seuls auteurs français envisagés dans la discussion ont été ceux que lui et moi avions proposés.
Autrement dit: la France veut bien gérer un "prix européen" à condition que ce prix soit franco-français; participer à une véritable association européenne, il n'y a (plus, vu 1987) personne.
Ca rejoint ce que je disais sur l'Amérique du Sud. La difficulté de construire un ensemble européen, chacun comptant sur ses propres forces.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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La remarque sur les Britanniques relève de l'humour... Par contre, il est assez curieux de constater l'absence d'intérêt général des Français pour les autres SF européennes. Des gens viennent de partout, s'activent... sauf de France. Cette dernière, visiblement, se considère comme auto-suffisante...bormandg a écrit :Remarque: le fait que les Eurocons soient gérées par des britanniques est, bien sûr, totalement étranger à ce résultat. Rappelons aussi que le représentant de la France aux Eurocons est Alain le Bussy, faute de candidat métropolitain autrement dit, sans lui, la France ne serait même pas représentée)... A Copenhague, où il m'a cédé le droit de vote, les seuls auteurs français envisagés dans la discussion ont été ceux que lui et moi avions proposés.Erion a écrit :Sinon, juste pour le fun. Vous savez que le prix européen de la Science-fiction existe ?
On a même les lauréats :
http://www.esfs.info/esfs-awards-2000.html
Bizarrement, aucun français depuis 1993 (pour l'illustration) et 1987 (Eurocon de Montpellier)
Alors, l'un dans l'autre, ça équilibre.
Autrement dit: la France veut bien gérer un "prix européen" à condition que ce prix soit franco-français; participer à une véritable association européenne, il n'y a (plus, vu 1987) personne.
Je dis ça pour nous tous, car n'importe-quel Français qui déciderait de participer à une Eurocon serait reçu à bras ouverts... visiblement, tout le monde s'en fout, à par toi, Georges, et une (infime!) poignée de Francophones non français, moins refermés sur eux-mêmes... si, il y a aussi notre copain Jean-Pierre Laigle, qui aime bien les conventions européennes dans les bleds d'Europe centrale reculés...
Cette triste situation est significative de l'arrogance française, et de l'échec, hélas, de la culture européenne en matière de littérature de SF (échec que la France, si elle ne l'aggrave pas, ne fait pas grand chose pour combattre).
Donc, toute entreprise mettant l'accent sur l'aspect européen, comme cette affaire des Pays de Loire, est à féliciter!
Il n'empêche que la domination anglo-saxonne, avec notre joyeuse bande de bras cassés, elle n'a pas grand chose à craindre... elle n'a rien à faire pour dominer, ça s'impose tout seul, faute de combat... ce n'est pas de domination anglo-saxonne qu'il faudrait parler, mais d'absence totale d'ambition européenne. Ce n'est pas la même chose...
Après avoir bien fustigé tout le monde, je me lance dans une méditation pour résoudre le problème... ne me remerciez pas!
Oncle Joe
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Oui, c'est son premier rôle. Mais il rend aussi ce service à la France. Cela arrive de temps à autre: pour certaines questions internationales, des pays puissants (ici, la Belgique) s'occupent des intérêts de petits pays, qui ne peuvent pas fournir de délégation compétente (ici, la France).Thomas Geha a écrit :Tiens. Je croyais qu'il représentait la Belgique...bormandg a écrit : Rappelons aussi que le représentant de la France aux Eurocons est Alain le Bussy.
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Sauf que le prix des pays de Loire semble, au contraire, aggraver cette manière de considérer l'Europe comme une province française. C'est ce que je notais plus haut: les français veulent une Europe soumise à la France, pas une Europe dont la France serait membre ou partie.Lensman a écrit :La remarque sur les Britanniques relève de l'humour... Par contre, il est assez curieux de constater l'absence d'intérêt général des Français pour les autres SF européennes. Des gens viennent de partout, s'activent... sauf de France. Cette dernière, visiblement, se considère comme auto-suffisante...bormandg a écrit :Remarque: le fait que les Eurocons soient gérées par des britanniques est, bien sûr, totalement étranger à ce résultat. Rappelons aussi que le représentant de la France aux Eurocons est Alain le Bussy, faute de candidat métropolitain autrement dit, sans lui, la France ne serait même pas représentée)... A Copenhague, où il m'a cédé le droit de vote, les seuls auteurs français envisagés dans la discussion ont été ceux que lui et moi avions proposés.Erion a écrit :Sinon, juste pour le fun. Vous savez que le prix européen de la Science-fiction existe ?
On a même les lauréats :
http://www.esfs.info/esfs-awards-2000.html
Bizarrement, aucun français depuis 1993 (pour l'illustration) et 1987 (Eurocon de Montpellier)
Alors, l'un dans l'autre, ça équilibre.
Autrement dit: la France veut bien gérer un "prix européen" à condition que ce prix soit franco-français; participer à une véritable association européenne, il n'y a (plus, vu 1987) personne.
Je dis ça pour nous tous, car n'importe-quel Français qui déciderait de participer à une Eurocon serait reçu à bras ouverts... visiblement, tout le monde s'en fout, à par toi, Georges, et une (infime!) poignée de Francophones non français, moins refermés sur eux-mêmes... si, il y a aussi notre copain Jean-Pierre Laigle, qui aime bien les conventions européennes dans les bleds d'Europe centrale reculés...
Cette triste situation est significative de l'arrogance française, et de l'échec, hélas, de la culture européenne en matière de littérature de SF (échec que la France, si elle ne l'aggrave pas, ne fait pas grand chose pour combattre).
Donc, toute entreprise mettant l'accent sur l'aspect européen, comme cette affaire des Pays de Loire, est à féliciter!
Oncle Joe
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