J'ai tout d'abord jeté un oeil rapide et intéressé sur mon iPhone, en buvant mon café, avant de me rendre vite à l'évidence qu'entre tous ces divers effets de style assez alambiqués, je n'y comprendrais rien sur un aussi petit écran, et aussi peu réveillé. C'est donc finalement sur mon écran d'ordinateur que j'ai décidé de finir cette lecture.
Et puis, finalement, je n'ai quand même rien compris.
Et si je ne considère que ce que je pense avoir compris, le reste étant un poil trop gros pour que je ne mette pas ça sur le compte de l'ironie ou de l'humour, j'en déduis que cet article est tellement réducteur qu'il en fait croire qu'il n'y a pas de nuances entre le "j'aime trop" sur skyblog et la critique hautement littéraire et validée constructive d'ActuSF. Explications.
D'abord, autant le dire tout de suite, Eric du te trompe. Un skyblogueur, ça ne lit pas. Tu aurais dû utiliser "over blogueur". Les trois quarts de la blogosphère littéraire se situe sur over-blog, je ne sais pas pourquoi, mais ils s'y sont tous donnés rendez-vous. Et puis, il y a quelques uns plus sérieux qui se sont déportés sur wordpress, voir sur leur propre hébergement. Mais c'est là du technique et je pense que nous n'en avons rien à faire. Et puis à priori tu n'aimes pas wordpress.
Je comprends, poster ces articles sur des endroits Web 1.0 c'est beaucoup mieux. (bon c'était pas fair-play ça, ni pour ActuSF, ni pour le cafard cosmique)
Non, ce qui me chiffonne finalement, c'est que je ne vois pas ces petites nuances. Celle qui différencie un banal "j'aime 5 étoiles +", d'un avis un peu plus expliqué du genre "synopsis plus trois lignes de blabla", d'un article plus construit, du type "synopsis + quelques paragraphes". Style que je pratique, tu t'en doutes peut être. Sinon je ne posterai sans doute pas.
J'en déduis donc que je suis, soit dans la catégorie des grands critiques, soit dans celle de Decimator X et Tati Tartoprune. N'ayant pas l'égo sur-dimensionné, et faisant cette activité humblement pour aider mes camarades lecteurs, j'aurai donc tendance à me mettre dans la seconde partie. Le problème c'est que je m'y sens pas très bien.
Mes avis de lecture ne font certes pas 5 lignes de smileys "kikoolol", mais ne sont pas pour autant publiés sur les ActuSF et autres cafard cosmique, je me vois exclu de la seule catégorie acceptable. C'est dur.
D'autant que je n'ai pas l'impression d'écrire des chroniques à la légère, j'y passe du temps, et j'ai une éthique qui m'oblige à tenter d'analyser ce que je n'aime pas dans un livre, ou ce que j'y aime.
Je n'écris pas pour autant l'histoire de ma rencontre avec un bouquin, loin de moi l'idée de me prendre pour un écrain. J'y écris à peine celle de ma lecture, essayant de fournir au lecteur le plus d'éléments qui pourraient lui permettre de décider, ou non, de tenter l'aventure. Pour beaucoup, un livre se révèle souvent être une aventure. Ca l'est pour moi en tout cas. Il s'agit non seulement d'un investissement financier, mais aussi d'un investissement de temps.
Quand on lit un livre, on n'en lit pas un autre, je ne pense rien t'apprendre. Et vu le nombre de livres publiés chaque mois, il est certain qu'il faut y faire des choix. Et je ne parle même pas de classiques. Tout les lecteurs de l'imaginaire n'ont pas 35 ans, dont 20 de lecture. Du haut de mes 22 ans, tu te doute bien qu'il me reste de nombreuses contrées à explorer.
Et quoi de mieux qu'un choix guidé par quelqu'un dont on cerne les goûts littéraires, proches des notre, j'ai envie de dire ? Et ça tient aussi pour des articles moins constructifs que les miens, j'ai envie de dire.
Alors bien sûr, ça peut être frustrant de voir un avis négatif exprimé en trois lignes, en comptant smiley et ponctuation. Mais de là à y cantonner toute la blogosphère, restons sérieux.
De même, j'ai des doutes qu'un auteur puisse vraiment s'en ficher. Sauf si l'avis de ses lecteurs ne l'intéresse pas, mais dans ce cas pourquoi publier ? Si c'est à la qualité technique du texte qu'on s'intéresse, un robot pourra très bien te donner un avis purement objectif. Et si c'est du subjectif que tu veux, alors je ne vois pas l'intérêt d'exiger plus de travail de la part de ces lecteurs-blogueurs, puisque c'est justement du subjectif qu'ils te renvoient.
A la rigueur, tu pourrais reprocher à des gens de se faire un avis tranché sur trois lignes postées à la va vite. Mais surement pas l'inverse.
Alors ai-je mal compris ? Eric, tu ne peux pas faire une version en 140 caractères de ton avis, pour le skyblogueur que je suis ? Ou bien as tu volontairement supprimé toute nuance, afin que je m'inscrive enfin sur ce forum pour m'y humilier en postant ce texte ?
Si c'est le cas, tant pis, je me vengerai sur ma prochaine crit... chronique.
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Bon ça c'était pour réagir à l'article sans prendre en considération les réponses qui ont suivi.
C'est là où tu fais erreur. La blogosphère est un forum. Mais un forum géant, où les topics n'ont pas d'unicité, sont dupliqués à l'infini, et n'ont pas de date de péremption.Pour parler et rencontrer des gens autour d'une lecture, il y a des forums.
Les forums sont morts le jour où les blogs sont arrivés. Un forum a pour inconvénient de périr de lui même: c'est à une équipe d'animer les discussions, créer les threads, etc. Avec la blogosphère, les threads sont créés par des gens qui veulent que leur blog vive, qui sont motivés pour entretenir la conversation la plupart du temps. Cela donne à la blogosphère une vie, qui n'est pas artificiellement maintenu. Le jour où l'équipe d'actuSF quitte le navire, il finira par n'y avoir plus aucune discussion ici.
La blogosphère elle, ne mourra jamais. (enfin, sauf nouveauté technique bien entendu)