Vous êtes tombés dedans comment ?

[Bull]

James et la grosse pêche de Roald Dahl.
Lu vers 6 ans. Adoré, relu x fois de suite.

Puis Jules Verne et mes premiers comics.

Puis Asimov, Van Vogt et les FNA.

[Papageno]

C’est ça, si on met le nez dans la SF jeune, alors, c’est foutu et pour longtemps pour la littérature blanche.
Par contre, j’ai bien l’impression que passé l’adolescence, si on peut encore arriver à apprécier le genre (mais souvent avec des critères qui viennent de la blanche), Apparemment on ne devient plus que très rarement un fan fou furieux!

PS :

Campbell n'est pas un auteur Campbelien

John Campbell est très Campbelien seulement quand il signe Don A Stuart !

[Lensman]

Je suis assez d'accord avec Papageno, même si on trouvera évidemment qqs exceptions.
Quant à la remarque de BC sur Campbell, l'expérience montre aussi que ce qui compte dans le premier choc, c'est le côté "science-fiction". que ce soit bon, mauvais, bien ou mal écrit, que ça appartienne à telle ou telle tendance, que ce soit vieux ou récent, cela a peu d'importance. Le "sense of wonder" agit tout de même, même si, plus tard, on s'étonne de son enthousiasme juvénile.
C'est vrai que "Les pionniers de l'Espérance", c'était très beau. j'ai d'ailleurs craqué récemment, j'ai acheté tous les albums "Futuropolis", alors qu'officiellement je prétends partout que je ne m'intéresse plus à la BD. Encore un retour d'âge de plus...
Joe

[marc]

J'avais onze ans quand j'ai acheté Les solariens de Norman Spinrad et Les cométaires de Jack Williamson. J'étais rentré dans une bouquinerie avec le but de trouver des BD. Mais comme c'était l'époque où je regardais Orion et Star Trek à la télé, je me suis orienté vers le rayon SF de la bouquinerie. Après ces deux premiers livres, j'ai continué avec La machine suprême de John Wood Campbell et La légion de l'espace de Jack Williamson.

Comme les bouquineries vendaient aussi les Galaxies, je me suis mis à la recherche de ceux qui concernaient Williamson. C'est pourquoi encore aujourd'hui ma préférence va au space opéra. C'est Williamson qui a laisser l'emprunte la plus profonde. J'ai toujours ces vieux Rayon fantastique. Il me reste maintenant à retrouver ces vieux Galaxies.

Et puis il y a eu E.E.doc Smith, le cycle Perry Rhodan et Dune...

[Cordwainer]

la Machine suprême de je sais plus qui (idem) La claque !

J'ai ce bouquin depuis des années et je ne l'ai jamais lu.

C'est pas tout jeune ça.

[Charlotte]

Depuis ActuSF (qui m'a sauvée dixit Eric !)

Je ne suis pas fan absolue de SF. Je lis plein d'autres choses depuis toute petite dont des bouquins de ce genre. Je me souviens des "Je Bouquine", d'un roman avec un enfant androïde, de James et la grosse pêche (et tous les autres Roald Dahl), de Où est passé le chat ? (un souvenir de lecture magique, une famille qui, grâce à une machine à remonter le temps, est transportée à l'époque de la préhistoire), Le Dernier des Vampires, Dix nouvelles du Diable (dont une nouvelle qui m'a marquée à un point)...

[BC]

Quant à la remarque de BC sur Campbell, l'expérience montre aussi que ce qui compte dans le premier choc, c'est le côté "science-fiction". que ce soit bon, mauvais, bien ou mal écrit, que ça appartienne à telle ou telle tendance, que ce soit vieux ou récent, cela a peu d'importance. Le "sense of wonder" agit tout de même, même si, plus tard, on s'étonne de son enthousiasme juvénile.

C'est vrai ce que tu dis d'ailleurs il y a bien du sense of wonder dans la Machine suprême. Mais il faut sauter ces longs développements plus gernsbackiens que campbeliens, d'ailleurs sans doute complètement dépassés...
La remarque de Papageno est bien connue : "l'âge d'or de la SF c'est 13 ans". Mais je ne dirais pas que si on est tombé dans la SF petit c'est foutu pour la blanche. Moi, après une adolescence purement SF, je suis venu à la blanche (le Seuil et Minuit plus que Gallimard d'ailleurs) via les discussions au sein même du fandom SF. Ce sont les discussions avec Pierre Giuliani et Daniel Riche qui m'ont fait découvrir l'avant-garde littéraire (et philosophique), et j'ai quitté la SF pour la littérature "sérieuse", Claude Simon, Robert Pinget ou Pierre Guyotat, et la philosophie, puis pour le patrimoine classique. Pour ne revenir à la SF que récemment (2000) dans une logique un peu "retour d'âge" comme dit Lensman. Depuis j'alterne blanche SF et littérature professionnelle.

[Lensman]

Tout à fait d'accord... La SF est aussi une passerelle à d'autres littératures, voire d'autres arts: pas exemple, je pense être devenu fêlé de musique "classique" à cause... du 33 tours de la musique de "2001". D'un coup, je découvrais Richard Strauss (le Strauss de Munich,que j'apprenais du même coup à distinguer des Strauss de Vienne), Ligeti, Khatchaturian... Et j'ai découvert Chostakovitch grâce à "Rollerball" (le vieux film, pas le pauvre remake). Je me suis aussi rendu compte que Mark Twain était un écrivain extraordinaire grâce... au Monde du Fleuve de Farmer! Avant, bêtement, je croyais que c'était de la littérature niaise pour gosses... Contrairement à une opinion répandue chez les non connaisseurs, les fans de SF me semblent souvent être des gens avec une culture générale vaste, curieux de tout, capables de s'enthousisamer pour des sujets pointus. Ce n'est pas si répandu chez les fans de littérature générale.
Joe

[PierrePaul]

C’est ça, si on met le nez dans la SF jeune, alors, c’est foutu et pour longtemps pour la littérature blanche.

Pas nécessairement. Ou alors, ça dépend de ce que tu appelles "jeune" (six ans, ce n'est pas quatorze). Pour ma part, j'ai découvert le polar à peu près en même temps (avec La reine des pommes, de Chester Himes, si je me souviens bien) et c'est aussi le moment où j'ai commencé à lire tout Camus (mais vraiment tout). Si je regarde mes lectures de la semaine et mes achats récents, il y a autant de polar et de littgén que de SF&F.

[marc]

J'ai commencé avec des auteurs de SF anglo-saxons. Résultat : J'ai seulement lu quatre ou cinq auteurs français de SF en 37 ans de lecture !
Et la littérature blanche dans tout ça? Elle est presque entièrement passée à la trappe !

[Eric]

Elby j'en ai lu, mais jusqu'à 17 ans, je ne lisais que de la BD. Le reste m'emmerdais, sauf de brèves flambées comme les Elby ou les Hitchcock raconte, ou les Sherlock Holmes. Sinon, j'avais du mal à voir dans la lecture autre chose qu'un truc obligatoire pour le français (où j'étais pourtant plutôt bon élève).

Et puis un été où je me faisais chier grave en Espagne, j'ai emprunté Les Voies d'Anubis à un pote. La claque ! J'étais rôliste à l'époque, et l'année d'après en fac, je fais la connaissance de celui qui est devenu mon meilleur pote. Fondu de SF, il m'a abreuvé en classiques pendant deux ans avant que je ne m'y mette de mon côté.

Je lui ai depuis fait dédicacer un bouquin par Moorcock au nom de "The Baptist". Un surnom qu'il mérite bien.

[Cordwainer]

J'ai commencé avec des auteurs de SF anglo-saxons. Résultat : J'ai seulement lu quatre ou cinq auteurs français de SF en 37 ans de lecture !

Je suis dans le même cas que toi.

Impossible d'accrocher avec les auteurs français. Pourtant j'en ai lu pas mal. En ce moment, à coté de "L'éveil d'Endymion" j'essaie de terminer "Les horizons divergents" (une anthologie d'auteurs francophones). Bon sang, je voudrais le finir ce bouquin ! Je ne veux pas lâcher en route ! Mais qu'est-ce-que je peine !

Je vais quand même essayer Bordage pour voir si, des fois que.....

[marc]

Je vais quand même essayer Bordage pour voir si, des fois que.....

Bordage fait justement partie des quatre ou cinq que j'ai lu. Et encore, je me suis limité à sa trilogie Les guerriers du silence.
A titre d'exemple, j'ai toujours tous les livres de Gérard Klein qui m'attendent dans ma bibliothèque. Mais quand vais-je les lire ? Les auteurs anglo-saxons se poussent aux portillon et je recule sans cesse les auteurs de SF français.

[Bull]

/HS/

Je vais quand même essayer Bordage pour voir si, des fois que.....

Hum, peut-être pas le meilleurs choix. J'ai arréter de lire de la SF française à cause de Brussolo et son célèbre "opération carnivore" grand prix de la SF française de 1987.

J'ai essayé de reprendre avec Bordage...

Pas un franc succès non plus, et pourtant j'ai quasiment tout lu de lui.

Ce n'est qu'il y a deux ans que j'ai vraiment pris conscience de la richesse de la SF française, notamment grâce à Internet.

Bref, si tu veux lire de la SF française d'un autre niveau, moi je te conseillerai plutôt Xavier Mauméjean.

/HS/

[Papageno]

six ans, ce n'est pas quatorze

Plutôt 7-8 ans, pour moi, l’apprentissage de la lecture, se confond pratiquement avec la lecture de livres de SF. Je me demande même si à 10 ou 11 ans par exemple, si j’étais capable de concevoir que quelque chose d’autre puisse exister ! Ensuite vers disons,14 ans, à part des livres scolaires obligatoires, je n’ai jamais rien lu d’autre que de la SF (ou du fantastique). C’est seulement à partir de l’age de 20 ans (environ) que j’ai commencé à lire quelques livres de littérature générale. Mais à chaque lecture de ce genre, même aujourd’hui, même si je suis intéressé ou admiratif devant certains textes, j’ai toujours le sentiment désagréable qu’il me manque quelque chose. C’est œuvres, quelles que soient leurs qualités que je ne discute pas, me reste bien souvent complètement étrangères!