Jean-Claude Dunyach a écrit :
Toutefois, il ne faut pas non plus se leurrer : un écrivain déjà abondamment publié et qui vend bien est nettement mieux armé pour négocier un contrat que le jeune débutant. Celui-ci n'est pas nécessairement obligé de signer un contrat léonin, non plus, bien évidemment. Mais disons que sa marge de négociation est limitée. Et donner à l'éditeur qui prend le risque de publier un jeune auteur inconnu une durée d'exploitation longue est une façon commercialement pas idiote de compenser ce type de risque.
Tout ceci nous éloigne du problème spécifique de Di Rollo. Hormis la lettre sur son site (et qui semble indiquer que l'éditeur n'a peut-être pas rempli une de ses obligations fondamentales, c'est-à-dire d'informer l'auteur de l'état de ses ventes et de le payer en conséquence) je n'ai pas d'informations sur ce qui s'est passé. Thierry, tu es là ? Tu veux nous en parler ?
Oui, je suis là, cher Jean-Claude.
Premier point: j'avais signé ces deux contrats (1997 et 1999) à une époque où je n'étais pas en mesure de négocier. Et cela renvoie à ta remarque pertinente concernant le rapport de force entre écrivain débutant (ce que j'étais) et écrivain confirmé.
Archeur est épuisé. Number Nine est en fin de course, bien sûr. J'estime qu'au bout de 10 ans, je suis raisonnablement en droit de récupérer l'exploitation pleine et entière de ces deux romans. Et je vais les récupérer, crois-moi.
Oui, si je n'avais pas relancé annuellement Encrage, j'attendrais encore le relevé des droits - je me suis fait berner un année à ce petit jeu-là, j'ai relancé systématiquement moi-même par la suite. Et enfin, je sais que je n'aurai aucun retour des prêts bibliothèque. Encrage s'est bien amusé avec moi (notamment avec cet espoir insensé que "Number Nine" et "Archeur" seraient réédités en FolioSF, et donc en laissant traîner les choses). Maintenant, c'est fini.
Ces deux romans m'appartiennent, j'ai laissé Encrage en jouir jusqu'à plus soif (10 ans). Ca suffit. Je veux les récupérer pour les offrir aux lecteurs fidèles - il y en a quelques uns - qui me suivent.
Th. Di R.