Patrice a écrit :Salut,
"novella", "novelette" et "short story"
Définir ces trois trucs là, ça revient à définir la SF. On peut y aller pour 400 pages.
Donc "nouvelle". Ca reste encore le terme le plus pratique.
A+
Patrice
Tu as raison.
De manière pratique, on peut définir ces termes à partir du comptage de nombre de signes. On dira: "c'est une novelette entre tant et tant de signes", "c'est une short story entre tant et tant de signes", etc (un peu comme quand on passe d'un tranche d'impôt à une autre…). C'est commode et indispensable, pour le directeur de collection américain.
Seulement, si ce genre de découpage a un sens, c'est aussi parce qu'un "esprit" s'est développé derrière ce type de découpage froid. Les auteurs américains y sont habitués, et cela a développé un certaine façon de concevoir les textes même, et leur donner telle ou telle taille selon ce qu'on veut y mettre et la façon de le mettre, compte tenu d'une acception plus ou moins générale, mais répandue. Cette perception n'est nullement nécessairement "consciente" de la part de la majorité des lecteurs américaines, d'ailleurs, mais c'est une habitude de lecture, et cela interagit avec la manière de percevoir le texte.
Evidemment, ce n'est pas un processus rigoureux (heureusement!), et on trouvera toutes les exceptions et tous les glissements que l'on veut. Mais il faut bien se rendre compte de l'existence du phénomène (qui est un phénomène aussi culturel qu'éditorial, c'est lié).
Sa transposition "directe" en France est problématique, car le rapport à la taille du texte n'est guère vu de cette manière, dans notre tradition. Ces habitudes éditoriales s'imbriquent avec des habitudes d'écriture pour les auteurs, des habitudes de lectures pour les lecteurs, qui ne sont pas exactement les nôtres (c'est un des intérêts de la richesse des approches littéraires…).
D'où ces débats qui n'ont l'air ridicules que superficiellement: au fond, il y a une vraie question culturelle, réellement intéressante, et difficile à traiter (en effet: un peu comme vouloir définir la science-fiction…)
On n'est pas obligé de s'y intéresser, hein!
Oncle Joe