Un nouveau roman et une collection pour Léa Silhol

[Florent]

Je déforme quoi ? Je fais un copier/coller, en italique, avec des guillemets, d'une interview, sans changer une virgule. C'est moi qui l'invente, quand elle nous explique qu'elle a des milliers d'ouvrages chez elle, des dictionnaires en plusieurs langues, juste pour se faire mousser ? C'est quoi l'intérêt de faire un effet d'accumulation de toutes ses activités artistiques en donnant son âge à chaque fois pour que le lecteur note bien la précocité de l'artiste, qui présageait son succès actuel ? Si pour toi, rendre explicite un sous-texte et des sous-entendus assez évidents c'est déformer des propos, excuse-moi mais bon... Des interviews d'auteur j'en lis pas mal, et je ne me suis jamais dit, en lisant les propos de Stephen King ou William Gibson, "eh ben putain lui il se prend pas pour de la m... au moins". J'ai passé l'âge d'être assez naïf pour voir dans les interviews de la dame des maladresses ou une mauvaise interprétation possible. Elle sait très bien ce qu'elle dit, elle sait très bien l'idée qu'elle veut faire passer, et elle est assez intelligente pour distiller les impressions qu'elle souhaite laisser concernant sa personne, son icône, auprès des lecteurs. C'est son job d'auteur, alors elle sait créer des personnages. Et moi, ce qui me casse les c..., c'est ce numéro qui vise à imposer un personnage génial indispensable au paysage littéraire français. On est en plein marketing, là, alors quand j'entends parler d'esprit punk, de refus de compromis, etc. ça me fait aussi rire. Lisez Bukowski, tiens, vous verrez autre chose, et lui ne se prenait pas au sérieux.

[Erion]

Un jour, je vous raconterai ma première émotion érotique en maternelle.

T'étais là quand j'ai montré mon kiki ?

C'est sexuel, pas érotique.

Et non, ca n'a rien à voir avec la taille.

[dracosolis]

Moi, un jour, je frimais sur le thème "j'ai appris à lire supertôt gnagna" et Eric Picholle m'a regardée par dessus ses lunettes en disant doucement : "Comme tout le monde".
Cassée net.
(Evidemment, essayer de la ramener avec Eric Picholle, c'est comme tenter l'ascension de l'Himalaya en tongs.)

en fait ça doit être ça la la vraie punk attitude :

essayer de la ramener devant Eric

(dit Draco qui a tenté l'expérience avec un 4x4*)
(parce que les tongs, non merci)
(faut pas déconner)







* (non pas l'Himalaya,Eric !)

[Lucie]

Je déforme quoi ? Je fais un copier/coller, en italique, avec des guillemets, d'une interview, sans changer une virgule. .

La Yozone :

Très jeune, je faisais de la sculpture, à 9 ans je me mettais à écrire, à 12 ans du théâtre, à 15 de la musique

toi :

Lire et écrire à 4 ans

toi, plus loin après que je t'ai fait remarquer que 9 ans, ça n'était pas pareil :

Non mais je m'en fous totalement que Léa ait appris à lire à 5 ans, à écrire à 9 (sacré décalage, tu noteras, en général on fait tout en même temps c'est plus pratique)

Si tu ne vois pas la différence, alors c'est que tu ne sais pas lire !

Je n'ai d'ailleurs pas retrouvé le passage où elle est censée parler de l'âge auquel elle a appris à lire, tu peux me le re-situer, STP ? Désolée d'être si pointilleuse, ça doit être mon côté scientifique. Ou alors c'est l'intervieweuse en moi qui n'apprécie pas de voir déformer les propos que j'ai publiés.

Sans compter que citer des morceaux de phrases tirés de leur contexte, c'est toujours assez débile. Quid des questions sur les rapports entre Jérusalem et Frontier ? Sur le judaïsme et le bouddhisme ? Je t'accorde de ne pas comprendre celles ayant trait à son œuvre puisque tu ne l'as pas lue, mais celles portant sur la culture et la religion sont pourtant compréhensibles, non ?

Après, que tu trouves inintéressantes ses réponses, ma foi, j'en ai rien à battre. Tant qu'elles ne sont pas déformées, exprès (comme je le croyais) ou par erreur (comme il semblerait que ce soit le cas ?)

[Florent]

Interview Psychovision (http://bd-livres.psychovision.net/inter ... ol-003.php)

Dans votre oeuvre littéraire, vous redonnez une certaine forme d'élégance à la Fantasy par des thématiques fouillées dépassant les clichés habituels et un style extrêmement travaillé. Comment en êtes-vous venue à la Fantasy et à la féerie et qu'est-ce que cela représente pour vous ?

J'ai appris à lire assez jeune, vers mes cinq ans, et j'ai été immédiatement une lectrice boulimique. Assez tôt, beaucoup de contes et d'ouvrages mythologiques, et des 'classiques'. Vers onze ans, j'ai découvert la SF à travers Van Vogt et Asimov, et le Fantastique avec Poe et les 'frénétiques' du XIXe. La littérature de Fantasy est venue beaucoup plus tard : j'avais dix-huit ou vingt ans. Et je l'ai assez vite préférée à la SF. Mais dans un sens... c'était la continuité de mon addiction pour la Mythologie et le légendaire. La Féerie... m'a atteinte par le folklore directement, plus que par la littérature. Lorsque je 'creuse' un sujet, je peux passer des mois et des années dessus. Etant attirée par la féerie depuis les contes d'Andersen, j'ai... creusé. Ce qui m'intéresse, au premier chef, c'est comment l'esprit humain négocie avec ses rêves et ses cauchemars, et notamment avec la perspective de la mort. Et c'est dans la religion, la mythologie, le folklore, que je trouve les aspects de ceci qui me paraissent les plus fascinants. Parce qu'on y use du symbole et du contournement. Donc, assez naturellement, je suis allée 'vers ça'.


Interview Yozone (http://www.yozone.fr/spip.php?article35 ... che=silhol) :

Outre la musique et la littérature, quels sont les formes artistiques qui t’emportent et te font rêver ?

A peu près toutes, je le crains. Très jeune, je faisais de la sculpture, à 9 ans je me mettais à écrire, à 12 ans du théâtre, à 15 de la musique tout en étudiant la peinture, à 19 j’étais en fac ciné-photo... et à 30 Robert Weinberg a fait de moi une héroïne de comics...

Je suis fascinée par toutes les formes d’expression créatives... et pas seulement d’art “pur”. L’artisanat, l’architecture, l’urbanisme, le vitrail, la forge, me passionnent beaucoup également. Et je dois toujours mettre les mains dedans pour comprendre. On a beaucoup qualifié mes écrits de “cinématiques”, et je suppose que je suis très influencée par l’expressivité “non parlée” de l’image filmique.
Certaines bizarreries de mon style (ou vues comme telles, en tous cas) relèvent sans doute de la recherche du “non verbal”, d’un langage des corps et des situations, une invite à un déchiffrement plus réaliste. Eviter le didactisme du descriptif trop blanc. Suggérer, faire sentir, ouvrir la voie à l’interprétation, je préfère. Actuellement, je suis très boulimique d’images, que ce soit peinture/photo (je suis très dans “l’abstrait”, juste, là, et notamment les monochromes de Soulages ou Susan Jones) ou cinéma (ma thématique du moment : tout Eastwood, versant “Clint-le-réalisateur”). Mais je recherche plus ce qui me “pousse en avant” et fait faire clic-clic à mon cerveau affamé que ce qui fait rêver.
Et rien, jamais, ne m’emporte comme la musique.


Voilà, puisque tu me le demandes. Et comme je suis de bonne foi, il n'est pas contradictoire d'apprendre à lire et à écrire à 5 ans (ou 4, si tu veux), et d'écrire des histoires perso à 9 (ce qui est différent d'apprendre à écrire, c'est bien pour ça que dans ton interview il n'est pas question d'apprendre à écrire à 9 ans, mais plutôt d'écrire des histoires). C'est précoce, mais c'est possible. Ce qu'on souligne et que tu fais semblant de ne pas comprendre, c'est cette manière de toujours le mettre en avant histoire de bien faire rentrer ça dans les crânes (alors que les 2 questions ne sont pas franchement les mêmes !). Ensuite, sur les thèmes qu'elle aborde dans ses livres, encore heureux qu'elle en parle dans ses interviews.

[Eric]

Bon ça y est. Vous m'avez gavé. Vous êtes tous des pédants, moi j'ai appris à lire au CP comme (pratiquement) tout le monde, et à 17 ans, j'avais lu tous les pifs gadget, et j'avais la sarbacane à répétition, le collier de Rahan et le cerf-volant solaire de 4 m de long. Pour le reste j'avais rien lu. D'ailleurs, je ne lis toujours pas, ça m'emmerde. Et quand je vois l'état de ce thread, je me dis que je fais bien. Je vais de ce pas continuer, non sans profiter de mon pouvoir de CANSEUR FASSISTE pour mettre un terme à ce concours stérile de citation.

Fin de la récré.