
Le coup de gueule de Bernard Werber
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- dracosolis
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Et quelle est ma sphère selon toi ? Je suis juste curieux.Lucie a écrit :Pas du tout. Au contraire, ils la ramènent plus. Mais pas dans ce que tu estimes être TA sphère.fabrice a écrit : Je ne reproche pas à Werber d'écrire des romans populaires. Je lui reproche d'écrire des anti-romans : de nier l'intérêt même de la littérature. Certes, il n'est pas le seul. Mais les autres la ramènent moins.
Bernard Werber n'est pas la SF justement. On en revient au commencement. Bernard Werber est un auteur qui nie la littérature. Je ne vois strictement aucun rapport avec les exemples que tu cites.Lucie a écrit :fabrice a écrit :Si tout le monde écrivait comme Bernard Werber, si tout le monde lisait ses livres, si tout le monde suivait ses conseils, la littérature disparaîtrait en quelques décennies. Est-ce qu'on n'a pas assez de problèmes comme ça ?![]()
rassure-moi : c'est de l'humour ? Tu n'as pas écrit sérieusement ça ?
Parce que bon... ce type d'argument, c'est exactement ce qu'on a sorti à propos de la BD aui devait faire disparaître la littérature, et puis plus tard on a dit que les mangas tuaient la BD. Je t'épargne ce qu'on a dit au sujet de la TV, du jeu de rôles, et des jeux vidéo. Tu dois les avoir en mémoire. On l'a dit de la fantasy qui allait tuer la SF, et puis tuer la littérature, ou bien la sauver, c'est selon.
Imagine deux secondes (c'est de la SF) : les tables de librairie ne sont plus occupées que par des romans écrits par des types prétendant que les "phrases longues, c'est chiant." Ou qui pensent qu'il suffit d'ouvrir un dictionnaire des synonymes pour faire vivre une écriture. Ou qui estiment qu'une métaphore n'est que vague comparaison rigolote. Est-on en présence d'un nouveau médium ? Non. On est en présence de la dévalorisation d'un art. La littérature disparaît. Elle est remplacée par la narration. Je ne dis pas que ça va arriver. Je dis : heureusement que tout le monde ne pense pas et n'écrit pas comme Werber. Sinon, oui, ça pourrait arriver.
C'est surtout qu'il n'y a pas le moindre rapport.Lucie a écrit : Mais juste, ça me fait marrer d'un ex-auteur de jeux de rôle (ou du moins pratiquant), nouvellement auteur de BD sorte ce genre de truc à propos d'un écrivain qu'il estime médiocre. Après avoir abondé dans mon sens quand j'ai dit que lire Werber n'empêchait pas de passer à autre chose ensuite, qui plus est. Mais bon, c'est sûrement de l'humour et j'ai marché
Le vrai critique, surtout, c'est celui qui se fout complètement de savoir si l'auteur est sympa, ou de droite, ou s'il aime les choux de Bruxelles. C'est à ce point une espèce en voie de disparition ?Florent a écrit :Ce qui est énervant, surtout, avec Werber, ça n'est pas sa façon d'écrire, mais sa gentillesse désarmante. C'est bien ça, le pire. Ca serait un Dantec qui insulte ses contradicteurs, là ça serait facile, ça encourage la haine, ça conforte le critique dans sa vindicte, mais Werber, il est tout simplement... sympa. C'est rageant.
Mais fais ce que tu veux. Personne ne te force. A te lire, on a de toute façon l'impression que rien ne sert à rien. "C'est ridicule." "Vous perdez votre temps". "Vous n'êtes pas les premiers." C'est quasi systématique.Erion a écrit : Donc, pas la peine de s'en prendre à Werber, comme s'il détruisait la littérature. C'est tout aussi ridicule que de vouloir la reconnaissance des instances légitimantes.
En somme, tu es celui qui s'accommode de la situation. C'est bien. Tu ne dois pas perdre trop de temps dans les manifs.
En fait, j'ai fini par me souvenir à quoi tes interventions me faisaient penser : à ce gag du Life is hell de Matt Groening. Sur une page entière, on voit un type, de sa naissance à sa mort. Des gens sont tout le temps après lui : "Laisse tomber." "Ça ne sert à rien." "Pourquoi tu t'obstines ?" "Pff, ridicule?" "Ça marchera pas." Autour de son lit de mort, les gens sont toujours là : "Tu vois ? On te l'avait bien dit."
Marc Lévy sait ce qu'il fait : il gagne du fric en écrivant de la merde.Erion a écrit : Je ne dis pas que Werber est un grand écrivain. Je me fous de savoir s'il passera à la postérité ou non, mais il sait ce qu'il fait. C'est la grande différence avec Marc Lévy.
- dracosolis
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en fait, je me souviens d'une de mes critiques les plus vexantes qui disait en gros "l'auteur est sympa, très sympa, mais qu'est-ce que c'est de la merde son truc!"fabrice a écrit :Le vrai critique, surtout, c'est celui qui se fout complètement de savoir si l'auteur est sympa, ou de droite, ou s'il aime les choux de Bruxelles. C'est à ce point une espèce en voie de disparition ?Florent a écrit :Ce qui est énervant, surtout, avec Werber, ça n'est pas sa façon d'écrire, mais sa gentillesse désarmante. C'est bien ça, le pire. Ca serait un Dantec qui insulte ses contradicteurs, là ça serait facile, ça encourage la haine, ça conforte le critique dans sa vindicte, mais Werber, il est tout simplement... sympa. C'est rageant.
J'étais comme un pou à ressort en la lisant celle-là



bon oui le critique correct normalement ne s'occupe que du livre...
pas du bonhomme *
(sans parler des déclarations du bonhomme à la télé)
(see what I mean?)

mais toi t'es pas critique Fabrice, ou j'ai loupé une marche ?

quant à ne rien faire, c'est super joli, tu proposes quoi ? qu'on prenne des fourches et qu'on aille pendre Bernard avec les tripes de Musso ?

(parce que se rouler par terre en bavant dans un forum relativement confidentiel, c'est pas super efficace comme contre mesure)
(sorry)
*(attention passage de Céline à basse altitude)

Ah ?dracosolis a écrit :apparemment la même chose que les comtempteurs de l'imprimerie en 1456Le "risque" lié à la transmutation du livre en objet de consommation de masse apparu il y a 40 ans.
Tu fumes quoi en ce moment ?
Vous faites comme vous voulez.
On doit pas avoir le même backup historique sur l'édition.
( et les contempteurs de l'imprimerie ressemblent surtout à ceux qui voient la fin du livre dans l'e-book dont je vous rappelle je ne suis pas, puisque bien au contraire je le considère comme la porte de sortie la tête haute de la merde dans laquelle on est depuis les grandes concentrations.)
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
- dracosolis
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Ben la SF, tout simplement. Il y a d'autres écrivains parisiens qui nient l'intérêt de la littérature et la ramènent plus que Werber, mais il n'écrivent pas de la SF, tout simplement, ce qui fait qu'ils ne te gênent pas.fabrice a écrit :Et quelle est ma sphère selon toi ? Je suis juste curieux.Lucie a écrit :Pas du tout. Au contraire, ils la ramènent plus. Mais pas dans ce que tu estimes être TA sphère.fabrice a écrit : Je ne reproche pas à Werber d'écrire des romans populaires. Je lui reproche d'écrire des anti-romans : de nier l'intérêt même de la littérature. Certes, il n'est pas le seul. Mais les autres la ramènent moins.
Ce qui te fait chier, ça n'est pas qu'il ait du succès en écrivant des bouquins que tu estimes mauvais, c'est qu'il fasse ça en écrivant de la SF
Parce que quoi que tu en dises, il écrit de la SF. Il dit que les phrases longues, c'est chiant, tout en écrivant de la SF.
Alors que s'il écrivait du roman historique comme -- au hasard -- Christian Jacq, tu t'en ficherais
- Gregory Drake
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A ce titre :Eric a écrit :C'est vrai que BW ça fout la merde sur les forums.
Il écrit comme un pied. Et c'est à la limite du pardonnable. Encore empli du vif intérêt que j'avais porté aux Thanatonautes, j'ai lu L'ultime secret. Il est absolument impardonnable d'avoir une idée pareille, un titre au poil comme ça et d'écrire une bouse pareille. Ce livre aurait été plus réussi écrit par un gosse de douze sachant tenir un stylo. C'est pas un livre mais un cliché sans aucun style. Passons. Je pourrais passer la nuit là-dessus, livre à la main.Lucie a écrit :
Parce que quoi que tu en dises, il écrit de la SF. Il dit que les phrases longues, c'est chiant, tout en écrivant de la SF.
C'est mon point de vue et je pense qu'il est grandement partagé par nombre de lecteurs qui ne lisent pasque de la SF, voire pas du tout.
Par ailleurs, au delà de cet avis de lecteur, je pense que la SF y perd beaucoup de ne pas s'être accommodée de ce benêt littéraire pour se servir de sa voix , quitte à le caresser un peu dans le sens du poil.
Et les phrases courtes, c'est plus fait pour les post-it que pour les livres. Si on excepte les SAS.
Allez, Peace.
G
edit : j'insiste, mais imaginez L'ultime secret écrit par... Wagner ! C'eut été une toute autre histoire...