Polémique autour des personnages homo dans la fantasy

[Lensman]

oui mais ça ça se serait un plus pour la Gay fantasy, les filles sont les grandes clientes du Yaoi me semble...
et toutes celles que je connais se pâment quand Harkness roule une pelle à Ianto
(et moi la première)

Hé bé pas moi.
Mais comme je dis si souvent, j'ai toujours su que j'étais un mec.

Ceci dit, ce problème peut me concerner, vu que je tente actuellement de fourg... euh, de placer un manuscrit de fantasy avec une histoire d'amour homo dedans.

De toute façon, avec l'informatique, aujourd'hui, il est facile de changer les sexes (ou les genres?) dans le texte... Propose plusieurs variantes au choix à l'éditeur...

Oncle Joe

PS: d'ailleurs, on pourrait imaginer des versions du "même" roman avec ces types de variantes, proposées à TOUT le public... le livre électronique devrait permettre de faire facilement son choix...

[JDB]

De toute façon, avec l'informatique, aujourd'hui, il est facile de changer les sexes (ou les genres?) dans le texte... Propose plusieurs variantes au choix à l'éditeur...

Oncle Joe

PS: d'ailleurs, on pourrait imaginer des versions du "même" roman avec ces types de variantes, proposées à TOUT le public... le livre électronique devrait permettre de faire facilement son choix...

Je sais pas si c'est aussi évident en français (accord des adjectifs et tout ça).
Cela me fait penser à ce texte que j'ai jadis traduit : dans la VO, il était impossible de décider du genre du narrateur/trice, ni de celui de son ami(e). Je me suis bien amusé à rendre ça en français.
(Aparté fielleux : cette nouvelle a été retraduite un peu plus tard dans un recueil de l'auteur et j'ai vu que le confrère -- ou la consoeur -- n'avait pas vu le piège...)
JDB

[Pontiac]

Pour l'agent de Rachel Brown, le problème serait plus d'ordre marketing que personnel : selon lui, une histoire homosexuelle ne passerait pas dans un roman de fantasy.

Ah bon ? La Fantasy est de droite, et la science-fiction de gauche ? (Réflexion profonde)

Crétin !
Désolé , ça m'a échappé .
Pas de problème si les pourfendeurs veulent me pourfendre...

Est-ce que ça n'aurait pas un lien avec ton pseudonyme ?

[Sybille]

oui mais ça ça se serait un plus pour la Gay fantasy, les filles sont les grandes clientes du Yaoi me semble...
et toutes celles que je connais se pâment quand Harkness roule une pelle à Ianto
(et moi la première)

Hé bé pas moi.
Mais comme je dis si souvent, j'ai toujours su que j'étais un mec.

Nous sommes jumelles ?

Ceci dit, ce problème peut me concerner, vu que je tente actuellement de fourg... euh, de placer un manuscrit de fantasy avec une histoire d'amour homo dedans.

Moi, ça m'est équilatéral l'orientation sexuelle des persos si l'histoire est bonne... mais je ne suis qu'une nano-éditrice...

[dracosolis]

De toute façon, avec l'informatique, aujourd'hui, il est facile de changer les sexes (ou les genres?) dans le texte... Propose plusieurs variantes au choix à l'éditeur...

Oncle Joe

PS: d'ailleurs, on pourrait imaginer des versions du "même" roman avec ces types de variantes, proposées à TOUT le public... le livre électronique devrait permettre de faire facilement son choix...

Je sais pas si c'est aussi évident en français (accord des adjectifs et tout ça).
Cela me fait penser à ce texte que j'ai jadis traduit : dans la VO, il était impossible de décider du genre du narrateur/trice, ni de celui de son ami(e). Je me suis bien amusé à rendre ça en français.
(Aparté fielleux : cette nouvelle a été retraduite un peu plus tard dans un recueil de l'auteur et j'ai vu que le confrère -- ou la consoeur -- n'avait pas vu le piège...)
JDB

me suis amusée à faire ça (le narrateur de sexe inconnu, pas la gay attitude, encore que si mais pas dans ce texte-là) dans la dernière nouvelle de mon recueil
c'est très rigolo de voir QUI pense que le perso est un mec et Qui pense que c'est une nana

[Sylvaner]

Ce que j'aimerais, dans les éditions (notamment SFF) contemporaines, c'est que les éditeurs acceptent au moins que le sexe du lecteur ne soit pas défini par le texte, la couverture, la collection...

J'ai l'impression qu'avec les collections "pour homme" et surtout "pour femme", on tombe dans la continuité des catalogues de jouets* de nos gamins... pages roses et pages bleues.

*et au passage, cette tendance au niveau des jouets, dessins animés, produits pour enfant en général s'est à mon avis monstrueusement renforcée depuis ma propre enfance (il y a une trentaine d'année) et même entre mes descendants - donc pendant les 10 dernières années.

[Erion]

Il se peut, c'est une supposition, que si cette tendance s'est renforcée, c'est que ça... fait vendre.
Par conséquent, les éditeurs n'ayant pas vocation au suicide, cela expliquerait ton impression.

[Sylvaner]

Il se peut, c'est une supposition, que si cette tendance s'est renforcée, c'est que ça... fait vendre.
Par conséquent, les éditeurs n'ayant pas vocation au suicide, cela expliquerait ton impression.

Certes. Mais si ça fait vendre, c'est parce que les mœurs évoluent, les opinions aussi - ainsi, et c'est le plus important, que les opinions sur les mœurs et les opinions. (euh... je crois qu'on va encore me demander du café).

Je ne crois guère à la science du marketing, et je ne crois même pas à l'existence d'études marketing sérieuses montrant que les consommateurs préfèrent acheter pour leurs enfants et pour leurs loisirs des produits clairement "genrés".
Je vois plutôt ça comme un choix, une idée de départ ("ça devrait marcher", comme les personnages homos "ne devraient pas marcher") puis une campagne de promotion incitant les acheteurs à rentrer dans le moule.

Par ailleurs, je suis d'une génération qui a grandi dans l'opposition à ces pratiques... alors voir que nos parents, qui militaient contre les jouets guerriers des garçons et contre les jouets ménagers des filles, se retrouvent presque contraints lorsqu'ils veulent gâter leurs petits-enfants à offrir des toupies de combats aux uns et des animaux roses crô meugnons aux autres, ça étonne.

[dracosolis]

Il se peut, c'est une supposition, que si cette tendance s'est renforcée, c'est que ça... fait vendre.
Par conséquent, les éditeurs n'ayant pas vocation au suicide, cela expliquerait ton impression.

Certes. Mais si ça fait vendre, c'est parce que les mœurs évoluent, les opinions aussi - ainsi, et c'est le plus important, que les opinions sur les mœurs et les opinions. (euh... je crois qu'on va encore me demander du café).

Je ne crois guère à la science du marketing, et je ne crois même pas à l'existence d'études marketing sérieuses montrant que les consommateurs préfèrent acheter pour leurs enfants et pour leurs loisirs des produits clairement "genrés".
Je vois plutôt ça comme un choix, une idée de départ ("ça devrait marcher", comme les personnages homos "ne devraient pas marcher") puis une campagne de promotion incitant les acheteurs à rentrer dans le moule.

Par ailleurs, je suis d'une génération qui a grandi dans l'opposition à ces pratiques... alors voir que nos parents, qui militaient contre les jouets guerriers des garçons et contre les jouets ménagers des filles, se retrouvent presque contraints lorsqu'ils veulent gâter leurs petits-enfants à offrir des toupies de combats aux uns et des animaux roses crô meugnons aux autres, ça étonne.

cela dit on peut lutter, mais ça reste rude

[Erion]

Je ne crois guère à la science du marketing, et je ne crois même pas à l'existence d'études marketing sérieuses montrant que les consommateurs préfèrent acheter pour leurs enfants et pour leurs loisirs des produits clairement "genrés".
Je vois plutôt ça comme un choix, une idée de départ ("ça devrait marcher", comme les personnages homos "ne devraient pas marcher") puis une campagne de promotion incitant les acheteurs à rentrer dans le moule.

Justement, tu dis que c'est une tendance qui se renforce récemment. On ne parle pas de la situation d'il y a trente ans.
Ce qui est indécidable, c'est l'histoire de l'oeuf et de la poule. Est-ce que la création de produits genrés favorisent les clichés sur les genres, ou les clichés sur les genres favorisent les produits genrés ?
La réponse me paraît loin d'être évidente. On a quand même de nombreuses années de féminisme derrière nous, et pourtant la bit-lit se développe (enfin soyons précis, je pense à twilight, je ne dis pas que toute la bit-lit se conforme à ce modèle).
Un des enseignements du manga, c'est qu'il a attiré un public féminin vers la BD, avec des codes particuliers, graphiquement, des thématiques particulières. Il se trouve que ça fonctionne sur le public.
Sur les raisons, je ne vais pas m'avancer, c'est bien trop complexe pour se résoudre en un post. Mais j'ai dans l'idée que les éditeurs, dans ce cas précis, suivent une tendance plutôt qu'ils la créent.

Après, que ça en dise long sur les progrès à faire pour le féminisme, je suis d'accord.

[bormandg]

Il se peut, c'est une supposition, que si cette tendance s'est renforcée, c'est que ça... fait vendre.
Par conséquent, les éditeurs n'ayant pas vocation au suicide, cela expliquerait ton impression.

Que cela fasse vendre est certainement la conviction des diçrecteurs de marketing. Que cette conviction soit fondée peut se discuter....

[Florent]

Je vois plutôt ça comme un choix, une idée de départ ("ça devrait marcher", comme les personnages homos "ne devraient pas marcher") puis une campagne de promotion incitant les acheteurs à rentrer dans le moule.

Ahem, pardon

[bormandg]

Je ne crois guère à la science du marketing, et je ne crois même pas à l'existence d'études marketing sérieuses montrant que les consommateurs préfèrent acheter pour leurs enfants et pour leurs loisirs des produits clairement "genrés".
Je vois plutôt ça comme un choix, une idée de départ ("ça devrait marcher", comme les personnages homos "ne devraient pas marcher") puis une campagne de promotion incitant les acheteurs à rentrer dans le moule.

Justement, tu dis que c'est une tendance qui se renforce récemment. On ne parle pas de la situation d'il y a trente ans.
Ce qui est indécidable, c'est l'histoire de l'oeuf et de la poule. Est-ce que la création de produits genrés favorisent les clichés sur les genres, ou les clichés sur les genres favorisent les produits genrés ?
La réponse me paraît loin d'être évidente. On a quand même de nombreuses années de féminisme derrière nous, et pourtant la bit-lit se développe (enfin soyons précis, je pense à twilight, je ne dis pas que toute la bit-lit se conforme à ce modèle).
Un des enseignements du manga, c'est qu'il a attiré un public féminin vers la BD, avec des codes particuliers, graphiquement, des thématiques particulières. Il se trouve que ça fonctionne sur le public.
Sur les raisons, je ne vais pas m'avancer, c'est bien trop complexe pour se résoudre en un post. Mais j'ai dans l'idée que les éditeurs, dans ce cas précis, suivent une tendance plutôt qu'ils la créent.

Après, que ça en dise long sur les progrès à faire pour le féminisme, je suis d'accord.

Je suis d'accord avec Sylvaner; maintenant, que les éditeurs ne créent pas la tendance, mais la suivent, est à comprendre : les éditeurs perçoivent (imaginent) la tendance avant que leurs actes l'aient rendue réelle.

[Lensman]

.. alors voir que nos parents, qui militaient contre les jouets guerriers des garçons et contre les jouets ménagers des filles,.

A cause tout ça, les filles croient que l'on ne peut pas s'amuser comme une folle avec une maquette du Yamato! Ce qui est faux, bien sûr!

Oncle Joe

[bormandg]

.. alors voir que nos parents, qui militaient contre les jouets guerriers des garçons et contre les jouets ménagers des filles,.

A cause tout ça, les filles croient que l'on ne peut pas s'amuser comme une folle avec une maquette du Yamato! Ce qui est faux, bien sûr!

Oncle Joe

En l'utilisant comme fer à repasser pour la robe de Barbie?