N'importe quoi , tu en connais des gens des classes défavorisées ?! Parce que ça fait 18 ans que j'enseigne dans la 22ème Z.E.P. du Nord (qui en compte 110) et l'immense majorité de mes élèves ont accès à internet ...depuis leur chambre ! puisqu'ils ont quasiment tous un ordinateur connecté dans celle-ci . Maintenant , il est clair que , la plupart du temps , c'est pour aller sur M.S.N. , Facebook ou du porno gratos...Fabien Lyraud a écrit :Internet est le média des classes moyennes et aisées. Les gens des milieux les plus populaires n'y ont toujours pas accès. Ce média ne s'est toujours pas démocratisé. En tout cas beaucoup moins que l'on veut bien le dire. La majorité des zones rurales n'ont pas accès au haut débit et il existe encore des zones blanches où il n'y a pas d'accès au net du tout. Donc l'influence du net est quand mêle à relativiser.
Internet va-t-il tuer les critiques papiers ?
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- bormandg
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Autrement dit: Internet permet l'obtention de livres SF au lecteur de SF qui ne les trouve pas dans sa ville. Il est bien entendu nécessaire dans 90% des cas de connaître la SF avant d'aller la chercher sur Internet; le lecteur potentiel n'ira pas chercher des informations sur une partie de la littérature dont personne ne lui a signalé l'existence et l'intérêt.... 

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Je rappelle que, même à l'école, on trouve de la SF que l'on fait lire, voire étudier au malheureux élèves, et qu'il existe un très vaste domaine de littérature de SF pour la jeunesse, souvent de grande qualité.
Après, on accroche ou on n'accroche pas, mais tous les jeunes (qui aiment un peu lire) se trouvent confrontés un jour ou l'autre à de la SF, et très vite à des auteurs sans cesse réédités pas cher et présents MEME dans les bibliothèques scolaires (et autres), comme Asimov ou Frank Herbert.
Bref, je maintiens que le contact n'a jamais été aussi facile, MEME sans Internet.
Maintenant, il y a tellement d'autres choses à faire.. Encore une fois, l'offre culturelle est intense et variée, comme elle ne l'a jamais été, avec des tas de supports différents. Quand j'étais gamin (années 60), il fallait chercher comme un fou pour trouver des trucs un peu déjantés SF ou Fantastique, c'était des choses rares... Je ne vous parle pas de l'état du cinéma! Aujourd'hui, on croule sous l'offre, il faut bien en être conscient.
Dans le cas des quartiers à 60% de chômeurs, c'est sans doute la relation à la culture tout court qui est problématique, pas spécifiquement la relation à la SF littéraire.
Oncle Joe
Après, on accroche ou on n'accroche pas, mais tous les jeunes (qui aiment un peu lire) se trouvent confrontés un jour ou l'autre à de la SF, et très vite à des auteurs sans cesse réédités pas cher et présents MEME dans les bibliothèques scolaires (et autres), comme Asimov ou Frank Herbert.
Bref, je maintiens que le contact n'a jamais été aussi facile, MEME sans Internet.
Maintenant, il y a tellement d'autres choses à faire.. Encore une fois, l'offre culturelle est intense et variée, comme elle ne l'a jamais été, avec des tas de supports différents. Quand j'étais gamin (années 60), il fallait chercher comme un fou pour trouver des trucs un peu déjantés SF ou Fantastique, c'était des choses rares... Je ne vous parle pas de l'état du cinéma! Aujourd'hui, on croule sous l'offre, il faut bien en être conscient.
Dans le cas des quartiers à 60% de chômeurs, c'est sans doute la relation à la culture tout court qui est problématique, pas spécifiquement la relation à la SF littéraire.
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Je suis assez d'accord avec cette analyse. Aujourd'hui, on a accès à une offre de loisirs tellement étendue qu'on va manquer de temps pour tout explorer.Lensman a écrit :Quand j'étais gamin (années 60), il fallait chercher comme un fou pour trouver des trucs un peu déjantés SF ou Fantastique, c'était des choses rares... Je ne vous parle pas de l'état du cinéma! Aujourd'hui, on croule sous l'offre, il faut bien en être conscient.
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Je suis d'accord, la situation de la SF était effectivement encore pire il y a 40 ans, même dans les grandes villes; ce qui ne change pas le fait qu'elle est redevenue ce qu'elle était il y a 40 ans dans les petites villes, y compris dans les collèges et lycées ou bibliothèques. Le fait que, même dans ces villes, il y ait une plus grande variété d'offres non-SF n'améliore pas la chose.Lensman a écrit :Je rappelle que, même à l'école, on trouve de la SF que l'on fait lire, voire étudier au malheureux élèves, et qu'il existe un très vaste domaine de littérature de SF pour la jeunesse, souvent de grande qualité.
Après, on accroche ou on n'accroche pas, mais tous les jeunes (qui aiment un peu lire) se trouvent confrontés un jour ou l'autre à de la SF, et très vite à des auteurs sans cesse réédités pas cher et présents MEME dans les bibliothèques scolaires (et autres), comme Asimov ou Frank Herbert.
Bref, je maintiens que le contact n'a jamais été aussi facile, MEME sans Internet.
Maintenant, il y a tellement d'autres choses à faire.. Encore une fois, l'offre culturelle est intense et variée, comme elle ne l'a jamais été, avec des tas de supports différents. Quand j'étais gamin (années 60), il fallait chercher comme un fou pour trouver des trucs un peu déjantés SF ou Fantastique, c'était des choses rares... Je ne vous parle pas de l'état du cinéma! Aujourd'hui, on croule sous l'offre, il faut bien en être conscient.
Dans le cas des quartiers à 60% de chômeurs, c'est sans doute la relation à la culture tout court qui est problématique, pas spécifiquement la relation à la SF littéraire.
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Le problème de la relation à la culture dans certains quartiers est une forme d'aggravation, qu'Internet ne résoud pas (puisque, dans ces quartiers, ceux qui utilisent Internet ne le font pas pour accéder à la culture). Ce n'est pas le problème spécifique de la SF, c'est plus profond; mais cela n'empêche le problème SF d'exister que par absence de terrain...

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- bormandg
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"On" signifie "les habitants des quartiers non abandonnés des grandes villes"; le problème des petites villes n'est pas concerné.Cibylline a écrit :Je suis assez d'accord avec cette analyse. Aujourd'hui, on a accès à une offre de loisirs tellement étendue qu'on va manquer de temps pour tout explorer.Lensman a écrit :Quand j'étais gamin (années 60), il fallait chercher comme un fou pour trouver des trucs un peu déjantés SF ou Fantastique, c'était des choses rares... Je ne vous parle pas de l'état du cinéma! Aujourd'hui, on croule sous l'offre, il faut bien en être conscient.
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Il y a de la SF dans toutes les bibliothèques publiques, en quantité sans rapport avec la situation d'il y a 40 ans. Elle est vraiment présente à l'école (cours, bibliothèque).bormandg a écrit :[ ce qui ne change pas le fait qu'elle est redevenue ce qu'elle était il y a 40 ans dans les petites villes, y compris dans les collèges et lycées ou bibliothèques. Le fait que, même dans ces villes, il y ait une plus grande variété d'offres non-SF n'améliore pas la chose.
Non, pour moi, l'unique problème clairement identifiable, c'est la masse de l'offre culturelle. Il y a moins de SF littéraire diffusée, parce que, en grande partie, elle a été remplacée par d'autres choses pour le public jeune. Le manga, par exemple (dont une grande partie relève de la SF, de près ou de loin). Les mangas se sont fort bien répandus, malgré le très grand manque d'enthousiasme des décideurs, des critiques, des libraires, etc, parce que les jeunes s'y sont reconnus, comme l'a très justement fait remarquer Erion.
Pour essayer d'y remédier tant que faire se peut (ou plutôt de s'adapter) heureusement qu'il y a le Net. Sinon...
Le temps du livre "populaire" de SF littéraire (notez le paradoxe) est terminé. Le public s'en est détourné car il avait autre chose à faire, un point, c'est tout (d'après moi...).
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Ce que tu écris est juste, au moins dans les lieux que nous fréquentons l'un et l'autre; ce qui n'empêche que, à ce que j'entends dire, le problème de la non-présence de la SF se pose encore (ou à nouveau) dans les lieux plus écartés que nous ne fréquentons pas. Et ce qui n'empêche pas que le Net n'est une solution que pour ceux qui savent déjà qu'il y a un problème à résoudre ou auquel il faut s'adapter...Lensman a écrit :Il y a de la SF dans toutes les bibliothèques publiques, en quantité sans rapport avec la situation d'il y a 40 ans. Elle est vraiment présente à l'école (cours, bibliothèque).bormandg a écrit :[ ce qui ne change pas le fait qu'elle est redevenue ce qu'elle était il y a 40 ans dans les petites villes, y compris dans les collèges et lycées ou bibliothèques. Le fait que, même dans ces villes, il y ait une plus grande variété d'offres non-SF n'améliore pas la chose.
Non, pour moi, l'unique problème clairement identifiable, c'est la masse de l'offre culturelle. Il y a moins de SF littéraire diffusée, parce que, en grande partie, elle a été remplacée par d'autres choses pour le public jeune. Le manga, par exemple (dont une grande partie relève de la SF, de près ou de loin). Les mangas se sont fort bien répandus, malgré le très grand manque d'enthousiasme des décideurs, des critiques, des libraires, etc, parce que les jeunes s'y sont reconnus, comme l'a très justement fait remarquer Erion.
Pour essayer d'y remédier tant que faire se peut (ou plutôt de s'adapter) heureusement qu'il y a le Net. Sinon...
Le temps du livre "populaire" de SF littéraire (notez le paradoxe) est terminé. Le public s'en est détourné car il avait autre chose à faire, un point, c'est tout (d'après moi...).
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Un peu de sérieux: l'état actuel vient de la désaffection du public (on peut se demander pourquoi, c'est un autre problème, intéressant en soi), pas l'inverse: la situation s'est dégradée tranquillement, lentement et inexorablement parce que la SF littéraire intéresse moins. Si ça avait continué à bien se vendre, il n'y aurait eu aucune raison de dégradation au niveau de la proposition commerciale 'traditionnelle".bormandg a écrit : Et ce qui n'empêche pas que le Net n'est une solution que pour ceux qui savent déjà qu'il y a un problème à résoudre ou auquel il faut s'adapter...
Les mangas, personne (de sérieux) n'en avait rien à faire, personne ne faisait aucun effort (il y a même eu des campagnes de dénigrement...), ça n'empêche pas que ça a pris, et bien pris. Personne n'a eu besoin de dire à ce public qu'il y avait un problème: le peu qu'il a pu identifier, il l'a bien identifié, et c'est parti! Il ne faut pas prendre les jeunes QUE pour des imbéciles, incapables de repérer ce qui les intéresse.
Rien ne dit que, pour telle ou telle raison que nous ignorons pour l'instant, la SF littéraire n'intéressera pas à nouveau un public jeune important. Et si c'est le cas, elle ressurgira de peu de chose, comme les mangas ont surgi de rien. Le jeune public, quand il s'enthousiasme, il s'enthousiasme!
Mais la situation précédente, il y a quarante ou trente ans n'avait rien de meilleure: par contre, il y a eu une dynamique (pour des raisons sociologiques, conjoncturelles et culturelles sans doute fort complexes à analyser).
En attendant, le Net aidera à une survie de la SF littéraire, même dans de médiocres conditions, alors que sans le Net, il aurait été bien difficile de maintenir le contact entre les gens intéressés.
Demande à Gérard Klein (par exemple) ce qu'il en pense, comment il a observé la baisse régulière (et depuis longtemps) des ventes dans sa collection. Autrement dit, il n''y a pas, aujourd'hui, d'équivalent du public des années soixante-dix pour la SF littéraire. Et une chose est sûre; ce n'est pas pour une question de déficit d'offre.
Les temps ont changé, mais pas parce que les libraires seraient mal achalandées (il n'y avait RIEN dans les libraires des années soixante, j'exagère à peine). Mais la SF littéraire intéresse moins, beaucoup moins. Pourquoi, c'est passionnant de se le demander, mais arrêtons d'accuser les circuits de distributions, ça n'a pas de sens.
Et ne nous leurrons pas: déterminer pourquoi ne nous aidera pas à résoudre le "problème". Le "problème" se résoudra tout seul, s'il se résout, tout comme la SF à explosé, chez nous, à la fin des années soixante.
En attendant, il faut tenir.
Oncle Joe
Un autre détail: on peut se demander ce qu'est la situation dans les autres pays européens, essayer de savoir si il y a stagnation, baisse ou augmentation des ventes de la SF littéraire (en Italie, en Espagne, en Allemagne, etc...). En Angleterre, où on imagine (?) que la situation est meilleure (peut-être complètement à tort...).
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Il en a été question aux dernières Utopiales, et la réponse est baisse en Grande Bretagne, baisse en Allemagne. Pour l'Espagne et l4italie, je ne crois pas que la baisse ait jamais été possible...Lensman a écrit :Un autre détail: on peut se demander ce qu'est la situation dans les autres pays européens, essayer de savoir si il y a stagnation, baisse ou augmentation des ventes de la SF littéraire (en Italie, en Espagne, en Allemagne, etc...). En Angleterre, où on imagine (?) que la situation est meilleure (peut-être complètement à tort...).
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D'après ce que je crois avoir compris, dans les pays "de l'Est", le succès de la fantasy masque la quasi-absence d'une SF que le public ne saurait pas en distinguer.
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Bon, il y a eu un cercle vicieux: baisse de la demande immédiatement amplifiée par une disparition de l'offre dans une très grande partie du pays; comme ça le risque d'une repise était conjuré d'avance pour les ennemis de la SF (directeurs commerciaux en tête).Lensman a écrit :Un peu de sérieux: l'état actuel vient de la désaffection du public (on peut se demander pourquoi, c'est un autre problème, intéressant en soi), pas l'inverse: la situation s'est dégradée tranquillement, lentement et inexorablement parce que la SF littéraire intéresse moins. Si ça avait continué à bien se vendre, il n'y aurait eu aucune raison de dégradation au niveau de la proposition commerciale 'traditionnelle".bormandg a écrit : Et ce qui n'empêche pas que le Net n'est une solution que pour ceux qui savent déjà qu'il y a un problème à résoudre ou auquel il faut s'adapter...

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Au delà du désintérêt.
il n'y aurait-il pas non plus un problème de temps de lecture ?
une BD, c'est dix minutes, une heure maxi, (comme pour un film)
Un livre c'est parfois plusieurs plusieurs jours (et pas une seule sans images, merde - non je blague
) alors pour un jeune d'aujourd'hui (et d'ailleurs aussi pour un moins jeune) dans un monde ou tout va vite , ou tout bouge , cela doit être , INSUPPORTABLE, IMPENSABLE - que de temps perdu.
je me demande même si ce n'est pas général - on voit quand même fleurir un peu partout et sur tous les sujets - des résumes rapides, -de quelques mots, de quelques phrases. ( la physique quantique en dix réponses
Au delà - fait chier - pas le temps...- pas que ça à foutre... !
Un livre de cuisine, c'est utile, une BD a la rigueur, mais la SF litéraire , ça sert a rien. dix minutes, ça va encore, mais plus, faut pas déconner!
il n'y aurait-il pas non plus un problème de temps de lecture ?
une BD, c'est dix minutes, une heure maxi, (comme pour un film)
Un livre c'est parfois plusieurs plusieurs jours (et pas une seule sans images, merde - non je blague

je me demande même si ce n'est pas général - on voit quand même fleurir un peu partout et sur tous les sujets - des résumes rapides, -de quelques mots, de quelques phrases. ( la physique quantique en dix réponses

Un livre de cuisine, c'est utile, une BD a la rigueur, mais la SF litéraire , ça sert a rien. dix minutes, ça va encore, mais plus, faut pas déconner!
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Pas un manga, si tu essayes de comprende, et en plus c'est long.... Moi je cale d'ailleurs avant la fin, quand j'essaye.Papageno a écrit :Au delà du désintérêt.
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