Les couvertures des prochains J'ai Lu
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- dracosolis
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- Thibaud E.
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Re: Les couvertures des prochains J'ai Lu
Et donc ?Christopher a écrit :Mouais. Sauf que :Thibaud E. a écrit :Salut,Nébal a écrit :Mais pourquoi, pourquoi s'acharnent-ils à le rééditeeeeeeeeeeeeer ?!?![]()
![]()
(Oui, je sais que la réponse est : pour le pognon ; c'est une question purement réthorique, un cri de désespoir poussé dans le désert...)
Tu sais, si nous ne le faisions que pour le pognon, nous continuerions de le publier en trois volumes et nous ne payerions certainement pas une nouvelle couverture. Il y a bien des choses que nous faisons pour le pognon, mais - désolé de te décevoir - pas cette réédition.
Thibaud E. a écrit :En faire un "mini-omnibus" permet de remettre le titre à l'office (c'est à dire de le traiter comme une nouveauté, contrairement à une réimpression simple, qui a peu de chance de se retrouver sur la table du libraire). Pour l'éditeur, ça permet de booster un peu les ventes, pour le lecteur, ça permet de découvrir un cycle majeur du patrimoine SF un peu moins cher que s'il devait acheter les 3 séparément.
Utiliser cette "astuce" pour pouvoir faire une remise à l'office est une manière de rendre le livre plus visible - c'est à dire de le mettre sur table plutôt que directement dans les linéaires -, et donc de le faire découvrir à un lectorat qui potentiellement n'a pas encore lu le cycle… et à un prix moins élevé que les trois volumes séparés. Je ne vois pas qui est perdant dans l'affaire : le titre vit, les lecteurs qui n'ont pas lu le cycle peuvent l'acquérir à moindre frais, et au passage l'auteur - ou du moins ses héritiers - gagnent un peu de sous. L'éditeur aussi, mais en l'occurrence pas des masses : une fois les frais techniques couverts, la marge est anecdotique.
Quant à ceux qui ont déjà lu ou qui n'aiment pas Van Vogt, ils passeront leur chemin, voilà tout.
Quant à la pertinence de la réimpression de ces titres, mes goûts n'entrent pas en ligne de compte. Je ne suis ni un fervent défenseur de Van Vogt, ni un de ses détracteurs. Le fait est que ce cycle fait partie du corpus classique de la SF, voire du patrimoine littéraire avec un grand L, si l'on considère l'auteur de ses traductions (en tout cas pour les deux premiers romans). Et à ce titre, il mérite d'être toujours disponible en poche. Le fait que nous réunissions les trois volumes en un n'est ni un acte militant, ni une entreprise financière juteuse… juste une mise en valeur de notre fonds.
J'en profite d'ailleurs pour vous informer que les années à venir verront se multiplier ce genre de rééditions de grands auteurs classiques, avec de nouvelles couvertures. Nous avons la chance d'avoir au catalogue un certain nombre d'auteurs qui ont fait la SF (pardon pour l'expression toute faite), et je considère qu'il est de notre devoir de les faire vivre.
Pour répondre aux autres questions : la couverture de Ceux qui sauront est également de Vincent Madras, et celle du Trône de fer 3 est une fois encore signée Marc Simonetti.
Ceux qui sauront avait bien été publié par Flammarion Jeunesse dans la collection Ukronie. Pierre y imagine la France d'aujourd'hui telle qu'elle serait si la Révolution française n'avait pas eu lieu, ou du moins si elle n'avait pas eu le même effet, et si Jules Ferry n'avait pas existé. Comme sous l'Ancien Régime, le pouvoir est aux mains de la noblesse et du clergé, qui asservissent les masses, notamment en interdisant l'instruction. Le lecteur suit les péripéties de deux adolescents, l'un issu du peuple, l'autre de la noblesse, dont le destin est rien moins que de changer leur monde. Roman d'apprentissage aux valeurs humanistes, le lecteur qui connaît un peu Bordage ne sera pas perdu !
Edit : mea culpa, dans le monde imaginé par Pierre, Jules Ferry a bien existé, mais il a été assassiné et n'a donc jamais rendu l'instruction obligatoire. (Non, parce qu'il faut être précis quand même…)
Modifié en dernier par Thibaud E. le mer. mai 05, 2010 11:32 am, modifié 1 fois.
- Stéphane
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On a évidemment parlé de Ceux qui sauront sur ActuSF. Visiblement c'est bien.
Quelques pistes?J'en profite d'ailleurs pour vous informer que les années à venir verront se multiplier ce genre de rééditions de grands auteurs classiques, avec de nouvelles couvertures. Nous avons la chance d'avoir au catalogue un certain nombre d'auteurs qui ont fait la SF (pardon pour l'expression toute faite), et je considère qu'il est de notre devoir de les faire vivre.
- Thibaud E.
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Je comptais sur vous pour des suggestionsTravis a écrit :Quelques pistes?J'en profite d'ailleurs pour vous informer que les années à venir verront se multiplier ce genre de rééditions de grands auteurs classiques, avec de nouvelles couvertures. Nous avons la chance d'avoir au catalogue un certain nombre d'auteurs qui ont fait la SF (pardon pour l'expression toute faite), et je considère qu'il est de notre devoir de les faire vivre.

Non seulement une énième ré-édition d'AEVV prouve juste aux futurs éventrés qu'ils sont dans le tort le plus absolu quand ils essaient de nous démontrer que plus personne ne supporte de lire AEVV, mais les hommes et femmes d'esprit supérieur (ceux et celles dont les tripes resteront à l'intérieur au moment de Vérité final) se feront un plaisir et une joie de profiter de l' occasion pour se ruer sur l'anthologie réunie par Oncle Joe himself, A. E. van Vogt, passeur cosmique. Un panorama de 60 ans de critiques. Il y une kyrielle de super-auteurs-de-SF-tous-meilleurs-qu'AEVV-qui est illisible-et-dont-je-comprends-pas-pourquoi-on-le-réédite dont on aura oublié jusqu'au nom d'ici 60 ans.
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)
Un tout petit peu sérieusement alors.Nébal a écrit :Avis à la population : désolé de remettre ce vieux troll sur le tapis, et je sais que je suis mort, mais je trouve que cette réédition est justement l'occasion d'essayer (je dis bien essayer) d'en reparler serainement. Parce que je ne comprends pas et aimerais comprendre : qu'est-ce qui peut amener quelqu'un à lire Van Vogt aujourd'hui, en-dehors de l'image véhiculée par les "pionniers" et perpétuée depuis sans visiblement qu'on ait cherché à la remettre en cause ?
Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse.
Le foisonnement d'idées. Le fait qu'il ose aller dans des endroits, créer des situations, inventer des créatures, des armes, des pouvoirs sans jamais tenir compte d'autre chose que de l'effet produit et sans se laisser arrêter par quoi que ce soit.
En exagérant à peine, le mépris de la forme au profit d'un foisonnement tous azimuths qu'on ne retrouve (presque) plus dans la SF d'aujourd'hui.
Sur ce terrain; je dirais même: qu'on accepte plus dans la SF d'aujourd'hui. Dans les années 50 (pour faire gros), on imagine que tout est possible. AEVV fait partie de ceux qui prennent cette affirmation au pied de la lettre. Aujourd'hui on sait nettement mieux ce qui est possible et ne l'est pas. Cela verrouille considérablement l'imagination, et rend difficile la production d'émerveillement, de vertige.
En apparté, cela explique à mon sens pourquoi seule la HardSF (et encore: une poignée d'auteurs de HardSF) produit un vertige identique: c'est le seul domaine de la SF à oser aller plus loin, même s'il lui faut d'abord assurer une base de plus en plus solide. Ce n'est sans doute pas un hasard si nombre de critiques de Vision Aveugle de Peter Watts qualifiaient assez fréquemment le roman de "vraie SF". Et bizarrement, en même temps, on lui reproche souvent des lourdeurs de style. Tiens donc. Etrange non?
En renversant la question de Nebal, pourquoi AEVV est-il considéré illisible aujourd'hui par le gang des tripes à l'air? Une des pistes à mon sens est que la SF en de moins en moins de la SF. La SF d'aujourd'hui se formate de plus en plus sur le modèle de la littgén: la maitrise formelle de l'écriture devient le critère principal d'évaluation. La littérature de SF s'éloigne de la SF où l'on cherche d'abord à explorer d'autres voies pour devenir de la LittGen où l'on juge la qualité d'un auteur d'abord par la façon dont il raconte une histoire.
Qu'importe l'ivresse pourvu que le flacon soit beau.
Il reste encore, semble-t'il, des lecteurs pour qui l'ivresse compte davantage que le flacon. Ceux-là lisent AEVV.
Modifié en dernier par gutboy le mer. mai 05, 2010 1:52 pm, modifié 1 fois.
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Cherryh !Thibaud E. a écrit :Je comptais sur vous pour des suggestionsTravis a écrit :Quelques pistes?J'en profite d'ailleurs pour vous informer que les années à venir verront se multiplier ce genre de rééditions de grands auteurs classiques, avec de nouvelles couvertures. Nous avons la chance d'avoir au catalogue un certain nombre d'auteurs qui ont fait la SF (pardon pour l'expression toute faite), et je considère qu'il est de notre devoir de les faire vivre.
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Et puis Brunner , Silverberg , Leiber , Zélazny , Simak , Lee , Harness , Schachner , Priest , Pelot ,Vance , Andrevon , Curval , Brackett , Disch , Brown , etc... etc...
Bon , je les vois tous de là où je suis assis , mais comme dit Draco , il faut favoriser la communication entre générations
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Oh oui, Pelot : un omnibus des Hommes sans futur.Hoêl a écrit :Cherryh !Thibaud E. a écrit :Je comptais sur vous pour des suggestionsTravis a écrit :Quelques pistes?J'en profite d'ailleurs pour vous informer que les années à venir verront se multiplier ce genre de rééditions de grands auteurs classiques, avec de nouvelles couvertures. Nous avons la chance d'avoir au catalogue un certain nombre d'auteurs qui ont fait la SF (pardon pour l'expression toute faite), et je considère qu'il est de notre devoir de les faire vivre.
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Ah, et puis Van Vogt aussi, parce que bon, Destination univers ou Les monstres sont des recueils qui méritent vraiment la ré-édition, même si on sait que les gros éditeurs ont des ulcères dès qu'on parle de nouvelles.
Ah, et puis Van Vogt aussi, parce que bon, Destination univers ou Les monstres sont des recueils qui méritent vraiment la ré-édition, même si on sait que les gros éditeurs ont des ulcères dès qu'on parle de nouvelles.
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- Roland C. Wagner
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L'une des raisons est peut-être que la science-fiction rajoute une couche de complexité supplémentaire que tous les lecteurs ne semblent pas pas capables de percevoir, et que l'on peut trouver cette couche dans des textes qui ne satisfont pas aux critères en vigueur chez les mundanes.gutboy a écrit :La SF d'aujourd'hui se formate de plus en plus sur le modèle de la littgén: la maitrise formelle de l'écriture devient le critère principal d'évaluation. La littérature de SF s'éloigne de la SF où l'on cherche d'abord à explorer d'autres voies pour devenir de la LittGen où l'on juge la qualité d'un auteur d'abord par la façon dont il raconte une histoire.
Tu parles de formatage, je serais tenté d'employer le terme de normalisation. Le problème, c'est que vouloir mettre la science-fiction aux normes de la littgen, ça ressemble pas mal à vouloir mettre le rock aux normes de la musique de chambre, ou l'indus bien brutal à celles de la chanson de comique troupier d'avant-guerre : ça n'a aucun sens. On ne lit pas van Vogt pour l'élégance de sa plume ou la finesse de la psychologie des personnages, on lit van Vogt parce que c'est le délire et qu'il n'y a que chez van Vogt (et ses héritiers) qu'on peut trouver ce type de délire.
(Et on évite de lire La Fin du Non-A, parce que s'il est une suite dispensable, c'est bien celle-ci.)
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
الكاتب يكتب
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Je prends normalisation, qui correspond effectivement mieux à ce que j'ai voulu dire.Roland C. Wagner a écrit :je serais tenté d'employer le terme de normalisation
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+1gutboy a écrit :En apparté, cela explique à mon sens pourquoi seule la HardSF (et encore: une poignée d'auteurs de HardSF) produit un vertige identique: c'est le seul domaine de la SF à oser aller plus loin, même s'il lui faut d'abord assurer une base de plus en plus solide.
Sauf que, voilà, maintenant pour écrire une nouvelle de hard-SF, faut avoir fait un bac+5 en filière scientifique (et encore). A ma connaissance, rares sont les auteurs qui ont un tel bagage. Et si c'est le cas, si l'auteur n'a pas fait ses Humanités tout bien comme il faut, s'il n'a pas lu son Nietzsche et son Deleuze et je sais pas quoi encore, s'il ne l'a pas assimilé pour le régurgiter tout bien emballé avec des métaphores réifiées, il se prend un gros 'SF d'ingénieur' dans la gueule de la part du premier trou-du-cul de critique venu.
Comme si c'était l'un OU l'autre. Bande de cons.
(Hou, ça m'a fait du bien. Post absolument pas constructif, mais très cathartique. Merci actuSF)
- Please, be polite.
- Go fuck yourself.
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