Les meilleures ventes d'Imaginaire 2011

[bormandg]

Bon, j'aurais dû inclure les futurs participants: le fait de parvenir à ce niveau, même si on part (moi aussi, au début) du niveau lambda, ne s'applique qu'à une infime minorité de futurs amateurs, et ne saurait assurer la survie du "genre" dans son ghetto-forteresse et le renouvellement des amateurs. Pour un cas comme toi ou moi, il y aura dix mille non-amateurs parce que non guidés.

Ou pas.
La tendance n'étant pas au développement de la librairie indépendante, compter sur les "libraires compétents" pour assurer la survie du genre me paraît beaucoup plus compromis que compter sur la capacité de lecteurs à se débrouiller dans un rayon.
Je vois le "libraire compétent" comme un moyen d'améliorer les ventes d'un titre, pas comme outil créateur de lecteurs de SF.

On peut toujours compter sur cette capacité... jusqu'à la disparition du "genre".
Ceci étant, il reste des solutions possibles, comme la diffusion de conseils aux gens que nous connaissons, sur les forums Internet, dans les clubs duivers (ne pas se limiter aux forums et clubs SF, bien sûr); bref différentes façons de suppléer à l'absence d'un réseau suffisant de libraires motivés....

[Thomas Geha]

Je vois le "libraire compétent" [...] pas comme outil créateur de lecteurs de SF.

lol. Désolé Olivier mais là mon expérience dans le domaine me souffle que tu te goures pleinement.

[Erion]

On peut toujours compter sur cette capacité... jusqu'à la disparition du "genre".
Ceci étant, il reste des solutions possibles, comme la diffusion de conseils aux gens que nous connaissons, sur les forums Internet, dans les clubs duivers (ne pas se limiter aux forums et clubs SF, bien sûr); bref différentes façons de suppléer à l'absence d'un réseau suffisant de libraires motivés....

Et, par exemple, laisser des commentaires sur les bouquins de SF vendus sur Amazon... (En matière de livre numérique, c'est encore plus important que tout, des compte-rendus d'auteurs anglo-saxons publiés sur le Kindle Store montrent que toute l'activité web des auteurs - blogs, twitter et autres - fait beaucoup moins pour les ventes que les outils du site Amazon.)

[Erion]

Je vois le "libraire compétent" [...] pas comme outil créateur de lecteurs de SF.

lol. Désolé Olivier mais là mon expérience dans le domaine me souffle que tu te goures pleinement.

l'expérience de mes étudiants me souffle que tu te goures pleinement, désolé.

Quand j'ai parlé du conseil des libraires pour l'achat de romans de SF, j'ai provoqué un grand éclat de rire dans la salle.

EDIT : pendant plusieurs années, j'ai diffusé un questionnaire auprès de mes étudiants, intéressés par la SF et le pourcentage d'individus déclarant qu'ils écoutent les conseils de leurs libraires pour l'achat de livre est totalement négligeable.
En tout cas, à Paris.

Et, tiens, cette discussion intervient à un moment intéressant, puisque dans ma ville de Compiègne, avec l'UTC comme université de technologie, la seule librairie de ville, La librairie des signes, vient de fermer.
Désormais, il n'y a plus qu'un Cultura dans une zone commerciale pour acheter des livres.

[Thomas Geha]

Je vois le "libraire compétent" [...] pas comme outil créateur de lecteurs de SF.

lol. Désolé Olivier mais là mon expérience dans le domaine me souffle que tu te goures pleinement.

l'expérience de mes étudiants me souffle que tu te goures pleinement, désolé.

Quand j'ai parlé du conseil des libraires pour l'achat de romans de SF, j'ai provoqué un grand éclat de rire dans la salle.

ahah, tes étudiants ne sont absolument pas représentatifs, désolé. Et là tu viens de provoquer chez moi un gros éclat de rire aussi.
D'ailleurs j'ai des tas d'exemples concrets de gens (jeunes et même moins jeunes) venus à la SF par le libraire. Certains sont même devenus éditeurs... et libraires, sisi.

[Sylvaner]

[



Sans volonté éditoriale forte, avec des éditeurs ayant des moyens et des directeurs de collection auxquels ont donne carte blanche, il est difficile de tenir des catégories littéraires (je fais attention, Georges) à bout de bras, contre vents et marées (drole d'image...). Mais cette époque semble révolue, elle aussi...

Oncle Joe

en même temps, il est difficile d'en vouloir aux éditeurs de ne pas se battre quand on songe combien certains lecteurs sont capables d'ignorer tout un pan d'une collec de sf, au motif que le reste de l'éditorial ne colle pas avec la ligne éditoriale du LECTEUR (j'ai des noms)

Sans doute, mais là tu parles d'attitudes qui doivent concerner... une dizaine de lecteurs. Pas grand chose à voir avec le sujet...

Oncle Joe

Pas si sûr ! quand j'ai commencé à lire de la SF, j'avais deux sources :
- le CDI du collège, avec une documentaliste super qui ne supportait pas de lire de la SF ("trop de descriptions") mais gérait un stock de classique et savait aiguiller les gamins demandeurs dessus,
- la presse/librairie du village, avec les tout nouveaux tout beaux Pocket argentés à couv Siudmak.

Eh bien je peux dire qu'autant au CDI, j'ai commencé à piocher au hasard, autant quand il fallait que je sorte des sous c'est la collection Pocket qui m'a emporté. Les J'ai lu violets ressemblaient trop aux roses (romans sentimentaux), quant aux FNA et Masque SF, même par la suite quand j'ai commencé à faire les bouqinistes (parce que Pocket n'avait pas réédité Les Orphelins du Ciel), je les ai toujours délaissés parce que ça me semblait un monde indéfrichable de romans à quat'sous, de pseudonymes en série et de couvertures kitch. Tout ça parce que quelques lectures (oubliées depuis) issues du CDI m'avaient laissé plus que dubitatif.

Et je dois dire que mes quelques copains branchés SF, à l'époque, étaient rigoureusement sur la même ligne que moi : tout Pocket, un peu de J'ai Lu et LdP, et rien d'autre - bien qu'on savait que ça existait !

[Jean-Claude Dunyach]

On peut toujours compter sur cette capacité... jusqu'à la disparition du "genre".
Ceci étant, il reste des solutions possibles, comme la diffusion de conseils aux gens que nous connaissons, sur les forums Internet, dans les clubs duivers (ne pas se limiter aux forums et clubs SF, bien sûr); bref différentes façons de suppléer à l'absence d'un réseau suffisant de libraires motivés....

Et, par exemple, laisser des commentaires sur les bouquins de SF vendus sur Amazon... (En matière de livre numérique, c'est encore plus important que tout, des compte-rendus d'auteurs anglo-saxons publiés sur le Kindle Store montrent que toute l'activité web des auteurs - blogs, twitter et autres - fait beaucoup moins pour les ventes que les outils du site Amazon.)

On ne le dira jamais assez...
Un exemple : j'ai eu en janvier un commentaire laudateur sur Etoiles Mortes, chez Amazon. 7 ventes le lendemain. 0 la semaine précédant le commentaire...
Si vous voulez vraiment soutenir les livres que vous aimez, c'est par les pages correspondantes d'Amazon, Fnac, VirginMegastore, etc. que vous pouvez y arriver. Même cliquer "j'aime" suffit parfois.

[Lensman]

[



Sans volonté éditoriale forte, avec des éditeurs ayant des moyens et des directeurs de collection auxquels ont donne carte blanche, il est difficile de tenir des catégories littéraires (je fais attention, Georges) à bout de bras, contre vents et marées (drole d'image...). Mais cette époque semble révolue, elle aussi...

Oncle Joe

en même temps, il est difficile d'en vouloir aux éditeurs de ne pas se battre quand on songe combien certains lecteurs sont capables d'ignorer tout un pan d'une collec de sf, au motif que le reste de l'éditorial ne colle pas avec la ligne éditoriale du LECTEUR (j'ai des noms)

Sans doute, mais là tu parles d'attitudes qui doivent concerner... une dizaine de lecteurs. Pas grand chose à voir avec le sujet...

Oncle Joe

Pas si sûr ! quand j'ai commencé à lire de la SF, j'avais deux sources :
- le CDI du collège, avec une documentaliste super qui ne supportait pas de lire de la SF ("trop de descriptions") mais gérait un stock de classique et savait aiguiller les gamins demandeurs dessus,
- la presse/librairie du village, avec les tout nouveaux tout beaux Pocket argentés à couv Siudmak.

Eh bien je peux dire qu'autant au CDI, j'ai commencé à piocher au hasard, autant quand il fallait que je sorte des sous c'est la collection Pocket qui m'a emporté. Les J'ai lu violets ressemblaient trop aux roses (romans sentimentaux), quant aux FNA et Masque SF, même par la suite quand j'ai commencé à faire les bouqinistes (parce que Pocket n'avait pas réédité Les Orphelins du Ciel), je les ai toujours délaissés parce que ça me semblait un monde indéfrichable de romans à quat'sous, de pseudonymes en série et de couvertures kitch. Tout ça parce que quelques lectures (oubliées depuis) issues du CDI m'avaient laissé plus que dubitatif.

Et je dois dire que mes quelques copains branchés SF, à l'époque, étaient rigoureusement sur la même ligne que moi : tout Pocket, un peu de J'ai Lu et LdP, et rien d'autre - bien qu'on savait que ça existait !

... je ne pense pas que Draco faisait allusion à un cas de ton type... je crois qu'elle faisait allusion à une poignée de lecteurs plus... âgés, au moment où ils décident, par caprice, de faire l'impasse... (et elle a des noms...)

Oncle Joe

[Fabien Lyraud]

- la presse/librairie du village, avec les tout nouveaux tout beaux Pocket argentés à couv Siudmak.

Qu'est ce que je suis nostalgique de l'époque où le principal point de vente du poche c'était les maisons de la presse. On y trouvait les Fleuve Noir anticipation, les J'ai Lu SF, les Pocket SF et même des Présence du Futur. Et c'était là à l'époque de ma jeunesse que les jeunes qui voulaient lire de la Sf allaient dans mon patelin. Tout y était pour commencer.
Aujourd'hui le principal point de vente du poche c'est le supermarché. Ce n'est pas le même public et les mêmes attentes.
Dommage. Parce que quelque part c'était bien.

D'ailleurs quelles sont les solutions de distribution alternative que l'on pourrait trouver aujourd'hui ? Là c'est une vraie question.

[bormandg]

D'ailleurs quelles sont les solutions de distribution alternative que l'on pourrait trouver aujourd'hui ? Là c'est une vraie question.

Toutafé, comme écrirait Yann.

[dracosolis]

Je vois le "libraire compétent" [...] pas comme outil créateur de lecteurs de SF.

lol. Désolé Olivier mais là mon expérience dans le domaine me souffle que tu te goures pleinement.

l'expérience de mes étudiants me souffle que tu te goures pleinement, désolé.

Quand j'ai parlé du conseil des libraires pour l'achat de romans de SF, j'ai provoqué un grand éclat de rire dans la salle.

ahah, tes étudiants ne sont absolument pas représentatifs, désolé. Et là tu viens de provoquer chez moi un gros éclat de rire aussi.
D'ailleurs j'ai des tas d'exemples concrets de gens (jeunes et même moins jeunes) venus à la SF par le libraire. Certains sont même devenus éditeurs... et libraires, sisi.

que les libraires soient prescripteurs bien sûr, mais le fait que la plupart du temps les gens errent dans les rayons et se foutent du libraire (surtout dans les supermarchés genre fnac qui sont tout de même les GROS vendeurs)
rien d'étonnant à ce que ça ne suffise plus

je crois que JC a raison, le futur grand prescripteur, le déjà, grand prescripteur, c'est le net
peut-être qu'il nous sauvera^^

[Roland C. Wagner]

je crois que JC a raison, le futur grand prescripteur, le déjà, grand prescripteur, c'est le net
peut-être qu'il nous sauvera^^

Mais peut-il nous sauver sans tuer les librairies indépendantes ?

[dracosolis]

TU (et JE aussi) et quasiment tous les participants à cette liste... Mais nous ne représentons qu'une infime partie du lectrorat et certainement pas des "lecteurs lambda"....
Alors d'accord: il ne faut pas... et on laisse le "genre" disparaître sauf si un auteur miracle (BW + une écriture correcte) vient attirer les lecteurs "standard".

Ce serait bien de lire ce que j'ai écrit avant de répondre, hein.
Avant de devenir un lecteur expert, je ne connaissais rien en SF, rien en matière d'auteurs, et je n'avais pas de libraire compétent. Ca ne m'a pas empêché d'en lire grâce aux conseils de Roland dans les revues de JdR, et les conseils de camarades de classe.

moi j'ai lu de la sf jusqu'à 25 piges sans que PERSONNE ne me donne de conseil en la matière (sauf mon grand père qui m'a ouvert sa Malle de la Honte - dixit ma GM - en me disant "sers-toi mais n'en parle pas trop à Mamie") Je me croyais presque seule au monde à aimer la sf, jusqu'à ce que je tombe par hasard sur le libraire "les yeux fertiles" à Paris qui m'a refilé "la lune noire d'orion" *
c'est là que j'ai découvert la sf française, mais cependant ce brave type mis à part j'ai jamais demandé à personne pour un livre, j'ai horreur de ça en fait, c'est un peu comme choisir une robe avec la vendeuse sur le dos^^


* je le soupçonne grandement aujourd'hui d'avoir voulu se foutre de ma gueule et d'avoir été très surpris quand je suis revenue^^

je crois que JC a raison, le futur grand prescripteur, le déjà, grand prescripteur, c'est le net
peut-être qu'il nous sauvera^^

Mais peut-il nous sauver sans tuer les librairies indépendantes ?

je crains que non
mais je suis désolée, elles sont déjà mortes et elles le savent*
à moins d'un miracle








* je ne m'en réjouis pas, que ce soit bien clair

[Herbefol]

Et puis c'est bien joli de vouloir séparer la sf du reste, mais dans la mesure où ça fait des décennies que l'on débat pour savoir ce qu'est la sf, ça me parait coton de la séparer correctement du reste.
Soit dit en passant, dans les librairies où il y a bien une séparation entre sf et fantasy, je trouve généralement quantité d'ouvrages qui, à mon goût, ne sont pas rangés dans la bonne case. Et après quelques minutes de réflexion je me pose la question : y a-t-il sur le marché à l'heure actuelle une collection totalement dédiée à la sf et clairement identifiable ? Je mets le "identifiable" pour éliminer les collections comme la collection sf de Bragelonne qui ne contient certes que de la sf mais qui n'est pas visuellement très visible.

[Herbefol]

Et du temps que j'y suis...
[moquerie]
J'en ai marre de cette façon d'utiliser cette étiquette SF. Ça ne ressemble à rien, on y range tout et n'importe quoi, ça me rend malade. Je réclame l'élimination de ce terme et une vraie distinction sur les rayonnages entre les ouvrages relevant du space opéra et les uchronies, que le steampunk ne soit plus mélangé avec le cyberpunk et que la hard-science ai bien droit à sa vitrine à part, afin de bien distinguer la littérature intelligente du reste.
[/moquerie]