
Les meilleures ventes d'Imaginaire 2011
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- dracosolis
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Je n'en pense pas grand chose, en fait. C'est une question de marketing. A titre personnel, les étiquettes me gonflent. Distinguer les genres pour les étudier, comme le fait tonton Joe (salut !), c'est normal. Mais revendiquer je ne sais quelle indépendance à tout bout de champ, je trouve ça débile, et grégaire.jerome a écrit :Puisqu'on a libraire et bibliothécaire sur ce fil, et pour revenir à la discussion initiale comment voyez-vous ce mélange dans les rayons d'imaginaire entre SF, fantasy et Bit Lit ? Est-ce qu'il faut séparer ? Et ce rôle de passeur que l'on a évoqué pour inviter les djeuns qui lisent de la Bit Lit à lire autre chose ?
Pour répondre à ta question Jérôme, J'ai travaillé dans des établissements où la SF et les deux F étaient mélangés. Personne ne s'en est jamais offusqué. Maintenant, je bosse sur un projet de médiathèque qui ouvrira dans deux ans. Nous faisons tout (collections, services, bâtiment, accueil, etc.) pour que les habitants s'y sentent bien. Plusieurs espaces, plusieurs ambiances, mais une même volonté : que chacun y trouve sa place. Les romans par exemple, comme les films, seront classés par genres. Nous nous sommes basés sur les pratiques des grandes surfaces culturelles et des sites comme Amazon. J'ai donc séparé SF d'un côté, F&F de l'autre (sans parler des autres genres, qui auront leur rayon : terroir, historique, polar, sentimental & chick litt, érotique...). L'autre raison, qui relève également du marketing, est qu'il est généralement préférable de segmenter une collection lorsque celle-ci est relativement importante en volume. La bit-lit sera classée en fantasy&fantastique. Mais encore une fois, c'est du marketing. Il s'agit seulement de stratégies, qui méritent d'être reconsidérées selon les situations. Une médiathèque importante ne se limite pas aux nouveautés : le corpus SF est suffisant pour qu'on envisage un rayon dédié. Ce n'est pas valable partout. Le genre en tant que tel n'entre pas en considération. Mais encore une fois, répéter ad nauseam que tel bouquin c'est de la sf et tel autre non, me semble une attitude idiote. En librairie ou en bibliothèque, même chose. Que la Horde du contrevent soit classée en SF ou en F, je m'en fous. Que Poe soit en polar, en fantastique ou en littérature générale, je m'en contrefiche. Que des dragons côtoient des fulguropoings, je m'en balance.
Parce que l'essentiel, c'est ce que je ferai en face des lecteurs. Ca demande du savoir-faire, bien sûr. On ne conseille pas Greg Egan à madame Michu si elle ne lit que du roman à l'eau de rose. Il faut toujours répondre à une attente, à un désir, en évaluant toujours quelle est notre marge de manoeuvre. La nénette fan de bit-litt, je peux essayer de l'amener à autre chose, tranquilou. Et si elle préfère se débrouiller, grand bien lui fasse, nous aurons un peu balisé le terrain. C'est un service individuel. C'est de l'humain. Mais dès que j'en aurai l'occasion, comme je l'ai toujours fait, je sortirai La Horde, Lolita ou American Tabloid. Je m'adapte, mais je ne renonce jamais à faire découvrir quelque chose.
Maintenant, je ne comprends pas bien le sens de ta question sur ce point...
- dracosolis
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- Roland C. Wagner
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Nébal a écrit :Bon, outre donc que je n'en vois pas l'intérêt et que ça ne me paraît pas réalisable, et en vrac.
Parce que j'aime pas les barrières, même celles qui se franchissent facilement, et pas davantage les étiquettes (je les arrache ; j'aime bien les arracher).
Parce que la plupart des éditeurs du genre publient indifféremment des diverses catégories de l'imaginaire, et que j'aime bien pouvoir suivre leur politique éditoriale sans m'arrêter à une étiquette.
Parce que je veux pouvoir découvrir des trucs sans m'arrêter à une définition de toute façon bancale.
Parce que ces genres me paraissent bien liés, et qu'il me paraît nécessaire de faire preuve d'une mauvaise foi épique pour prétendre le contraire.
Parce que ça serait contre-productif, surtout pour les genres les moins représentés.
Parce que si on tient à tout prix à faire des classifications, le mieux à mon sens est encore de les faire soi-même a posteriori.
Parce que si on tient à faire des classifications avant, il y a suffisamment de prescripteurs et autres gens compétents pour cela (les libraires et les bibliothécaires étant bien placés ici), sans qu'on ait besoin de "matérialiser" le bouzin avec des rayonnages déséquilibrés.
Mum-mum-mum-mum mum-mum mum.
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- Roland C. Wagner
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Parce que ne pas les trouver, tu penses que c'est plus vendeur ? Peu importe que ça soit juste 4 bouquins, si c'est la réalité de la production. Le but, c'est que quelqu'un qui veut trouver un bouquin de SF le trouve, pas de cacher la misère, pas faire du pseudo-marketing.dracosolis a écrit :et ça c'est super grave, et dans ce cas ça nous ramène à la question suivante :Erion a écrit : Résultat, vu le peu de SF publié, quand on va dans le rayon SF et qu'on regarde les étals un peu rapidement, on a l'impression qu'il n'y a que de la fantasy qui est publiée.
es-tu sûr qu'un strapontin avec les 4 sorties mensuelles de sf soient très vendeur ?
L'intelligence de Bragelonne, ce fut, dès le départ, de rendre leurs ouvrages visibles sur les étals. Alors après, on se moque des couv', de l'envahissement, mais ça se voit.
Si la SF n'arrive pas à être visible, faute de production suffisante, hé bien tant pis, c'est la responsabilité des éditeurs, des distributeurs et des auteurs. Pas la faute du libraire ou du lecteur.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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- dracosolis
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En terme de librairie, c'est la même problématique : un truc, qu'on sait pas bien où le placer.dracosolis a écrit :tu ne me vendras pas un glissement livres science po contre sf, Erion, pour illustrer ton propos
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- Roland C. Wagner
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Et ils le font si bien que je n'en ai jamais rencontré, en fait.Nébal a écrit : les lecteurs monomaniaques de SF, notamment, choisissent d'eux-mêmes de s'enfermer.
Possible que ça soit un truc typiquement anglo-saxon.
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"Livres - SF, Fantasy et Terreur".
Tiens, sur Amazon aussi, justement, ils ne séparent pas.
Les cons !
Oui, je sais, y a des onglets pour distinguer si l'on y tient vraiment...
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- dracosolis
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nom de zeus mais qui a dit ça ?où ?Erion a écrit :Parce que ne pas les trouver, tu penses que c'est plus vendeur ? Peu importe que ça soit juste 4 bouquins, si c'est la réalité de la production. Le but, c'est que quelqu'un qui veut trouver un bouquin de SF le trouve, pas de cacher la misère, pas faire du pseudo-marketing.dracosolis a écrit :et ça c'est super grave, et dans ce cas ça nous ramène à la question suivante :Erion a écrit : Résultat, vu le peu de SF publié, quand on va dans le rayon SF et qu'on regarde les étals un peu rapidement, on a l'impression qu'il n'y a que de la fantasy qui est publiée.
es-tu sûr qu'un strapontin avec les 4 sorties mensuelles de sf soient très vendeur ?
L'intelligence de Bragelonne, ce fut, dès le départ, de rendre leurs ouvrages visibles sur les étals. Alors après, on se moque des couv', de l'envahissement, mais ça se voit.
Si la SF n'arrive pas à être visible, faute de production suffisante, hé bien tant pis, c'est la responsabilité des éditeurs, des distributeurs et des auteurs. Pas la faute du libraire ou du lecteur.
c'est quoi ton point au juste ?
"vaut mieux le strapontin quitte à ce qu'il disparaisse plutôt que je sois gêné moi le lecteur compétent ?"
moi ce que je te dis, c'est mieux vaut être avec les autres que dehors
et ne t'inquiète pas si le strapontin arrive c'est ce qui se passera
- dracosolis
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ttt ils sont toujours dans le même rayon et tu n'as pas besoin de naviguer entre les étages, c'est de la mauvaise foi ça Erion, c'est bien pour ça que tu ne me le vendra pasErion a écrit :En terme de librairie, c'est la même problématique : un truc, qu'on sait pas bien où le placer.dracosolis a écrit :tu ne me vendras pas un glissement livres science po contre sf, Erion, pour illustrer ton propos
tss tu traites quid de cons maintenant ?^^Nébal a écrit :"Livres - SF, Fantasy et Terreur".
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Oui, je sais, y a des onglets pour distinguer si l'on y tient vraiment...
ah oué des gens qui s'y connaissent en marketinge pardon
pas en sf
(ouais moi aussi je peux persifler)
(mais pas en Haikus^^)
- Roland C. Wagner
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Il y a quelques semaines, quand tu regardais la liste des meilleures ventes en nouveautés SF etc., le premier roman de SF était, je crois, soixante-troisième, et il y en avait au total moins d'une dizaine dans la liste.Nébal a écrit :"Livres - SF, Fantasy et Terreur".
Tiens, sur Amazon aussi, justement, ils ne séparent pas.
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Oui, je sais, y a des onglets pour distinguer si l'on y tient vraiment...
Avant, ben de la bit-lit et de la fantasy.
Ça n'a aucun sens.
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Parce que j'aime pas les barrières, même celles qui se franchissent facilement, et pas davantage les étiquettes (je les arrache ; j'aime bien les arracher).Nébal a écrit :Bon, outre donc que je n'en vois pas l'intérêt et que ça ne me paraît pas réalisable, et en vrac.
Parce que j'aime pas les barrières, même celles qui se franchissent facilement, et pas davantage les étiquettes (je les arrache ; j'aime bien les arracher).
Parce que la plupart des éditeurs du genre publient indifféremment des diverses catégories de l'imaginaire, et que j'aime bien pouvoir suivre leur politique éditoriale sans m'arrêter à une étiquette.
Parce que je veux pouvoir découvrir des trucs sans m'arrêter à une définition de toute façon bancale.
Parce que ces genres me paraissent bien liés, et qu'il me paraît nécessaire de faire preuve d'une mauvaise foi épique pour prétendre le contraire.
Parce que ça serait contre-productif, surtout pour les genres les moins représentés.
Parce que si on tient à tout prix à faire des classifications, le mieux à mon sens est encore de les faire soi-même a posteriori.
Parce que si on tient à faire des classifications avant, il y a suffisamment de prescripteurs et autres gens compétents pour cela (les libraires et les bibliothécaires étant bien placés ici), sans qu'on ait besoin de "matérialiser" le bouzin avec des rayonnages déséquilibrés.
Les barrières? Je ne vois aucune barrière, quand je visite une librairie. Pour les étiquettes, ma foi, si tu fais une phobie, je ne peux rien répondre. Moi, j'adore ça...
Effectivement, si tu trouves la politique éditoriale de "la plupart des éditeurs" à peu près satisfaisante sur le fait qu'ils préfèrent ne pas mettre d'étiquette, tu es en phase avec leur politique. Cela me paraît normal, mais ça ne fournit pas vraiment un argument de l'inutilité des étiquettes.
Cependant, est-ce bien vrai de "la plupart des éditeurs". Ceux qui font de la bit lit me semblent bien prendre soin de la rendre bien visible, et ce sont souvent des éditeurs très importants.
Parce que je veux pouvoir découvrir des trucs sans m'arrêter à une définition de toute façon bancale : on est d'accord: moi aussi, et c'est d'ailleurs facile, il suffit de ne pas tenir compte des étiquettes.
En revanche, il m'arrive d'avoir de l'intérêt pour ce qui est publié sous telle ou telle étiquette pour l'étiquette elle-même, et là, ça m'est utile.
Parce que ces genres me paraissent bien liés, et qu'il me paraît nécessaire de faire preuve d'une mauvaise foi épique pour prétendre le contraire.
Oui, et c'est vrai de tous les "genre" (pardon, Georges) de la littérature, en fait. La Fantasy est aussi très liée au roman historique, par exemple. Mais encore une fois, personne n'est obligé de tenir compte des étiquettes s'il trouve que ça ne lui est pas utile. Mais on n'est pas tout seul...
Parce que ça serait contre-productif, surtout pour les genres les moins représentés.
Là, j'aimerais savoir pourquoi, d'après toi. Cela me semble une question très difficile, et j'aimerais bien avoir des arguments.
Parce que si on tient à tout prix à faire des classifications, le mieux à mon sens est encore de les faire soi-même a posteriori.
C'est effectivement ce que je fais, car souvent, les étiquettes existantes ne répondent pas à certaines questions que je me pose. Mais pour moi, cela n'enlève pas l'intérêt du premier étiquetage, qui a lui aussi son histoire et sa logique.
Parce que si on tient à faire des classifications avant, il y a suffisamment de prescripteurs et autres gens compétents pour cela (les libraires et les bibliothécaires étant bien placés ici), sans qu'on ait besoin de "matérialiser" le bouzin avec des rayonnages déséquilibrés.
D'ailleurs, la SF est assez facile à étiqueter, bien plus que des tas d'autres "genre".
Il reste l'argument "esthétique" du déséquilibre sur les rayonnages. Argument surprenant: les rayonnages sont déséquilibrés dans toutes les librairies. Ce serait curieux si le rayonnage "cuisine" portait le même nombre (à peu près...) de livre que le rayon 'polar", que le rayon "biographie", etc... Je ne dis pas que ce serait impossible, mais enfin, je ne vois pas l'intérêt...
Je retiens surtout que tu sembles avoir une crainte (ce n'est pas nouveau) que l'étiquetage serait une sorte de gène, soit pour le lecteur, soit pour les oeuvres, ou les auteurs. Cela, je l'ai compris, mais je ne vois toujours pas pourquoi, du point de vue de l'argumentation autre que "je n'aime pas" (qui est indiscutable, mais ne mène pas loin, justement parce qu'elle est indiscutable). Il suffit de ne pas tenir compte des étiquettes, si on n'en voit pas l'utilité.
(Et je n'ai rien vu de si flagrant dans tes arguments qui permette de considérer que ceux des autres sont "crétins", mais je n'en ferai pas un fromage... c'est dit sans l'enthousiasme du débat... j'aime ces manifestations de passion, quelque part, allez!)
Bah ! Tu ne vas sans doute pas changer d'avis (d'autant que l'aspect passionnel l'emporte clairement dans ton discours que l'argumentation qui se prétendrait logique), et moi non plus (j'en ai autant pour moi) mais j'espère que tu prends autant de plaisir à ces discussions que moi. On découvre des points de vue auxquels on n'est pas forcément habitués, on est obligé de se poser des questions sur des choses qui nous semblaient pourtant évidentes ("Mais comment peut-il dire ça?!" 'Pourtant, il n'est pas si crétin !!!", etc...). c'est assez exaltant.
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le mer. févr. 01, 2012 8:33 pm, modifié 3 fois.
C'est juste que la panacée, bon...dracosolis a écrit : tss tu traites quid de cons maintenant ?^^
ah oué des gens qui s'y connaissent en marketinge pardon
pas en sf
(ouais moi aussi je peux persifler)
(mais pas en Haikus^^)
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