la dernière sortie de Dantec
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- Virprudens
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je pensais que c'était les ch'tis qui picolaient, vu la misère.Virprudens a écrit :J'aurais dit breton, plutôt.
Il a bien la tronche a trop picoler.
Mais s'il a une tête à trop picoler, c'est ptet aussi que c'est un vrai auteur de SF ?
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On est méchants avec Dantec. Quand il ne se laisse pas aller dans ses délires géo-politiques censés être prophétiques, il peut sortir des choses comme ça :
"Une bibliothèque est un organisme vivant, une chambre d'écho. Elle ne prend son sens que dans le rapport contaminateur des oeuvres les unes à travers les autres.
UNE BIBLIOTHEQUE EST UN CERVEAU.
UNE USINE A VIRUS."
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Dantec réinvente le dialogisme. Super !!. Je pense que n'importe quel structuraliste aurait pu dire ça dans les années 60. Eco l'a dit à sa manière. Et d'autres aussi. Donc réinventer la roue ça ne fait pas une pensée."Une bibliothèque est un organisme vivant, une chambre d'écho. Elle ne prend son sens que dans le rapport contaminateur des oeuvres les unes à travers les autres
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Même son style sent ses influences. Il va tellement loin que c'en est parfois indigeste. Même si par moment il est capable de grands moments d'écriture... lorsqu'il parvient à lever le pied.
En tout cas, il est loin de posséder à mes yeux la maîtrise d'un Colin (oui toi, dead man walking) ou d'un Damasio.
En tout cas, il est loin de posséder à mes yeux la maîtrise d'un Colin (oui toi, dead man walking) ou d'un Damasio.
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Et y a plein de choses propres à Dantec que Colin et Damasio sont loin de maîtriser.Seb a écrit :Même son style sent ses influences. Il va tellement loin que c'en est parfois indigeste. Même si par moment il est capable de grands moments d'écriture... lorsqu'il parvient à lever le pied.
En tout cas, il est loin de posséder à mes yeux la maîtrise d'un Colin (oui toi, dead man walking) ou d'un Damasio.
Voilà.
Comme ça, on est bien avancés.
Aurions-nous une subliminale tentative de démonstration du style "il pense mal en politique (oulala il est pas gentil) donc il est con et il écrit mal", ou avons-nous juste une déviation de sujet???


Bruno - http://systar.hautetfort.com
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Je ne suis pas certain qu'il fonctionne comme ça (même inconsciemment).Lem a écrit :Je crois surtout que dans ce texte, Dantec annonce-prépare sa prochaine métamorphose. Dans une phrase comme :
"Ainsi le schisme intra-américain produira-t-il l'implosion générale du reste du monde, mais cette implosion viendra en retour détoner sur les lignes de fracture en cours à l'intérieur des États Divisés d'Amérique. Ce feed-back historique est le visage du futur, disons même du présent proche, il est le visage de notre siècle"
on sent très nettement le sujet (qui écrit) se projeter dans le sujet (de la phrase). Dantec met en scène ses propres tensions sous forme de psychogéographie. Je pense qu'il n'a pas digéré la déception Bush+néocons, sur lesquels il a symboliquement misé assez lourd et qu'il se prépare à migrer dans un monde fantasmatique plus habitable pour lui : la Grande Russie Blanche, seule capable d'organiser l'imperium boréal dont il a besoin. Au fond, c'est quelqu'un qui se cherche une identité occidentale mythique : ce qu'il ne trouve pas, il l'invente.
Il est très conscient de ce qu'il fait, et justement je ne crois pas que ses références et sa façon de penser le poussent à projeter/matérialiser/géographiser ses états de conscience (ou d'inconscience) psychologique.
Bruno - http://systar.hautetfort.com
Non, je parlais uniquement de son écriture. Je ne me préoccupe pas de ses digressions politiques à l'intérieur du récit. Elles me semblent inutiles (ou au moins très secondaires) pour apprécier pleinement ses élans gnostiques et ses personnages. C'est ce qui me plait chez lui. Sur le reste je ferme les yeux.Aurions-nous une subliminale tentative de démonstration du style "il pense mal en politique (oulala il est pas gentil) donc il est con et il écrit mal", ou avons-nous juste une déviation de sujet???
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En ce cas, presque + 1.Seb a écrit :Non, je parlais uniquement de son écriture. Je ne me préoccupe pas de ses digressions politiques à l'intérieur du récit. Elles me semblent inutiles (ou au moins très secondaires) pour apprécier pleinement ses élans gnostiques et ses personnages. C'est ce qui me plait chez lui. Sur le reste je ferme les yeux.Aurions-nous une subliminale tentative de démonstration du style "il pense mal en politique (oulala il est pas gentil) donc il est con et il écrit mal", ou avons-nous juste une déviation de sujet???
Non que je sois d'accord sur tout avec lui, mais je crois qu'il faut tout prendre en bloc pour entrer dans la richesse de la perspective du bonhomme. Même si sur l'islam, notamment, patati, patata...
Bruno - http://systar.hautetfort.com
L'analyse de Lem me plait bien, tout de même. S'il n'y a pas un peu d'inconscient derrière ce que raconte Dantec, là, pour le coup, il y a motif à inquiétude... Cela me surprendrait que ce soit un simulateur, et comme, de manière logique, il est impossible qu'il croit objectivement à tout ce qu'il dit, même si l'on enlève une part volontaire de provocation, il faut tout de même des pulsions derrière.systar a écrit :Je ne suis pas certain qu'il fonctionne comme ça (même inconsciemment).Lem a écrit :Je crois surtout que dans ce texte, Dantec annonce-prépare sa prochaine métamorphose. Dans une phrase comme :
"Ainsi le schisme intra-américain produira-t-il l'implosion générale du reste du monde, mais cette implosion viendra en retour détoner sur les lignes de fracture en cours à l'intérieur des États Divisés d'Amérique. Ce feed-back historique est le visage du futur, disons même du présent proche, il est le visage de notre siècle"
on sent très nettement le sujet (qui écrit) se projeter dans le sujet (de la phrase). Dantec met en scène ses propres tensions sous forme de psychogéographie. Je pense qu'il n'a pas digéré la déception Bush+néocons, sur lesquels il a symboliquement misé assez lourd et qu'il se prépare à migrer dans un monde fantasmatique plus habitable pour lui : la Grande Russie Blanche, seule capable d'organiser l'imperium boréal dont il a besoin. Au fond, c'est quelqu'un qui se cherche une identité occidentale mythique : ce qu'il ne trouve pas, il l'invente.
Il est très conscient de ce qu'il fait, et justement je ne crois pas que ses références et sa façon de penser le poussent à projeter/matérialiser/géographiser ses états de conscience (ou d'inconscience) psychologique.
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