Je crois que ce sont des dirigeables… Pourquoi devraient-ils ressembler à des zeppellins ?bormandg a écrit :Surtout que si je me souviens bien de mes lectures il faudrait des dirigeables, non?
Parutions Denoël août-janvier 2013 (+ couvertures)
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A réaction alors?Eons a écrit :Je crois que ce sont des dirigeables… Pourquoi devraient-ils ressembler à des zeppellins ?bormandg a écrit :Surtout que si je me souviens bien de mes lectures il faudrait des dirigeables, non?
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
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En fait c'est la différence entre la notion américaine de profit et la notion française qui s'apparente au vol qualifié ou à l'escroquerie pure. Un américain désire gagner de l'argent en fonction de ce qu'il a dépensé, un français veut vendre le plus cher possible sans rien avoir dépensé pour justifier son prix. S'il faut dépenser 20 dollars pour vendre 50, un américain trouvera l'affaire intéressante; le français veut gagner 100 euro pour une dépense inférieure à 10, sinon l'affaire ne l'intéresse pas.Lensman a écrit :C'est du baratin, ça, Georges, tes histoires de "profit". Regarde les prix de livres reliés avec jaquette chez un éditeur de "small press", aux USA, pays où on est traditionnellement bien plus rapace que chez nous en matière de profit. En supposant que l'éditeur français passe par le circuit technique de l'éditeur américain, même en doublant le prix et en ajoutant le transport (à supposer que les ouvrages soient reliés au Tibet, par exemple, à cause des licornes), ça ferait encore bien en dessous de 100 euros pour quasi tout le catalogue... (voir le site ci-dessous).bormandg a écrit :C'est le mot "devrait" qui pose problème. Je suis sûr qu'il serait possible de les réaliser pour un prix permettant de les vendre 100 euro, mais cela exigerait que les différents intermédiaires de production ne réalisent pas le profit maximal qu'ils exigeront (toucher 100 euro de l'heure pour le travail qu'ils payent 100 euro par jour à leurs employés)
La raison me semble au fond plus simple, plus claire, et impossible à réfuter: nos éditeurs français n'ont aucune envie de tenter ce genre de chose. Tant pis pour nous. Perso, je me rattrape en achetant de temps à autre de beaux reliés américains. Evidemment, c'est en anglais. C'est comme ça: le domaine français est condamné à rester un cran en dessous, au niveau qualité. La bataille est visiblement perdue depuis longtemps. Je m'étonne même que ça m'étonne, tout bien pesé.
http://www.subterraneanpress.com/Mercha ... ory_Code=B
Oncle Joe
Je sais, je caricature: il existe encore en France des entrepreneurs honnêtes; on les apelle des losers.
Modifié en dernier par bormandg le mar. juin 05, 2012 12:24 pm, modifié 1 fois.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Point Godwin implicite taken.bormandg a écrit : En fait c'est la différenxce entre la notion américaine de profit et la notion française qui s'apparente au vol qualifié ou à l'escroquerie pure. Un américain désire gagner de l'argent en fonction de ce qu'il a dépensé, un français veut vendre le plus cher possible sans rien avoir dépensé pour justifier son prix. S'il faut dépenser 20 dollars pour vendre 50, un américain trouvera l'affaire intéressante; le français veut gagner 100 euro pour une dépense inférieure à 10, sinon l'affaire ne l'intéresse pas.
Je sais, je caricature: il existe encore en France des entrepreneurs honnêtes; on les apelle des losers.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Ben , ma pomme est prête également s'il y a des volontaires .GillesDumay a écrit :Je voudrais juste faire remarquer que de temps en temps Les Moutons Electriques font des livres reliés.
J'ai fait plusieurs devis (hors Denoël) et Olivier Girard en a fait ; c'est plutôt de l'ordre de 70 euros le volume prix public, 55 dans certains cas. C'est de la small press ; si quelqu'un veut se lancer je veux bien mettre des parts et je sais de source sûre que je ne serai pas le seul.
GD
Mais je veux un signet !
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Je ne connais pas grand chose en économie, mais enfin, s'il faut dépenser 20 euros pour vendre 50, les entrepreneurs français vont s'entretuer pour prendre l'affaire !!! Ce n'est plus de la caricature, c'est du concentré de n'importe quoi que tu racontes!!! Les marges sont incroyablement plus faibles que tu l'imagines, dans pratiquement tous les domaines de l'économie!!! J'ai du mal à penser que tu parles sérieusement, même en caricaturant!bormandg a écrit : En fait c'est la différenxce entre la notion américaine de profit et la notion française qui s'apparente au vol qualifié ou à l'escroquerie pure. Un américain désire gagner de l'argent en fonction de ce qu'il a dépensé, un français veut vendre le plus cher possible sans rien avoir dépensé pour justifier son prix. S'il faut dépenser 20 dollars pour vendre 50, un américain trouvera l'affaire intéressante; le français veut gagner 100 euro pour une dépense inférieure à 10, sinon l'affaire ne l'intéresse pas.
Je sais, je caricature: il existe encore en France des entrepreneurs honnêtes; on les apelle des losers.
En revanche, le problème de la pesanteur dans une entreprise, cela existe, et c'est d'ailleurs normal. Tel éditeur français va rechigner à se lancer vraiment dans le truc, parce que "notre maison ne fait ce genre de livre", ce qui est vrai... et il est très difficile de rétorquer quelque chose à cela. Ce qui est triste, c'est de constater qu'apparemment, le monde de la grande édition française ne semble pas parvenir à faire éclore en son sein le type d'entreprises dont nous rêvons éveillés.
GD parle à juste tire des Moutons Electriques, lesquels, avec leur moyens infimes (de la small small small press, à la française), tentent des choses. Mais des maisons qui sont censées (je dis censées...) être autrement plus solides financièrement, et disposer de moyens de diffusion et de structures autrement efficaces, ils ne sort rien. Dommage pour nous. On me dira que, si elles sont solides, c'est que justement elles évitent ce type d'aventure (on n'en sort pas, hein, avec ce raisonnement?).Nous avons le monde éditorial que nos ancêtres ont fabriqué, cela s'appelle la tradition. Coup de pot pour les Amerloques, leur tradition à eux s'est avérée moins ringarde (je parle de la publication de livres de luxe, reliés, à jaquette, à des prix raisonnables, pas d'autre chose!).
Oncle Joe
Pas vraiment une surprise non plus. Mais je ne sais pas si Georges connait quoi que ce soit au monde des entreprises.Lensman a écrit :Ce n'est plus de la caricature, c'est du concentré de n'importe quoi que tu racontes!!!
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
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Soit dit en passant, je travaille dans une entreprise qui fait du façonnage pour les imprimeries, donc la santé des imprimeurs ça me cause un peu puisque ce sont nos clients. Et le moins que je puisse dire, c'est que depuis quelques années, la santé n'est pas bonne. Et on n'a clairement pas des affaires avec les rendements fantaisistes avancés par Georges.
L'affaire Herbefol
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Pour répondre à Lensman...
Je viens de recevoir le compte d'exploitation prévisionnel de La Trilogie divine en 14x20,5 avec rabats, traductions harmonisées par Gilles Goullet, préface d'Etienne Barrillier.
Et il donne pour un tirage à 6000 ex un prix de vente théorique de 38 euros et des poussières. Alors imaginez à 1000 ex en relié ; chez Denoël ce serait sans doute 6 ou 7 fois plus...
GD
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Et il donne pour un tirage à 6000 ex un prix de vente théorique de 38 euros et des poussières. Alors imaginez à 1000 ex en relié ; chez Denoël ce serait sans doute 6 ou 7 fois plus...
GD
Je suis bien obligé de m'incliner...
Il n'empêche que les Américains ont l'air plus débrouillards, c'est le moins que l'on puisse dire. Je les sens mal vendre à perte...
Oncle Joe
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Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le mar. juin 05, 2012 1:35 pm, modifié 1 fois.
Pas les mêmes volumes de ventes aussi. Une "niche" sur un bassin de lecteurs comme le monde anglo-saxon, ça doit correspondre à une excellente vente par chez nousLensman a écrit :Je suis bien obligé de m'incliner...
Il n'empêche que les Américains ont l'air plus débrouillards, c'est le moins que l'on puisez dire. Je les sens mal vendre à perte...
Oncle Joe

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Le problème auquel je suis confronté depuis des années maintenant, c'est que les "grands groupes" ne sont plus adaptés à la science-fiction ; ils s'y sont mis à une époque ou des ventes de 20 ou 30 000 étaient possibles, de façon régulière, où les succès pouvaient être encore plus importants. Pour diverses raisons, ce n'est plus le cas, mais les contraintes économiques des groupes n'ont pas diminués (bien au contraire), leurs frais de structure sont très importants.
Quand un lecteur achète un Lunes d'encre, il paye l'impression, l'auteur, la correctrice, l'illustrateur, le traducteur (le cas échéant), mais aussi mes droits d'auteur, la diffusion, la distribution, les frais de stockage, le loyer de Denoël, les salaires, le téléphone, l'électricité, les trombones, la maintenance des photocopieurs, du parc informatique, le Salon du livre de Paris, la liste est (presque) sans fin.
Une structure comme le Bélial (je parle de ce que je connais) contrôle au maximum ses frais de structures, les réduit autant que possible. Si Olivier Girard faisait le CEP sur La Trilogie divine chez lui, il aurait un bien meilleur prix de vente théorique (peut-être 30 euros). Il paierait plus cher en impression (les tarifs d'impression du groupe Gallimard sont à peu près imbattables), mais tout le reste lui coûterait moins cher, voire BEAUCOUP moins cher.
Mon métier c'est la grande diffusion et mon challenge c'est de maintenir en grande diffusion un genre (ou ensemble de genres) qui n'y est plus adapté. C'est très difficile en temps normal, alors en temps de crise, pfff...
GD
Quand un lecteur achète un Lunes d'encre, il paye l'impression, l'auteur, la correctrice, l'illustrateur, le traducteur (le cas échéant), mais aussi mes droits d'auteur, la diffusion, la distribution, les frais de stockage, le loyer de Denoël, les salaires, le téléphone, l'électricité, les trombones, la maintenance des photocopieurs, du parc informatique, le Salon du livre de Paris, la liste est (presque) sans fin.
Une structure comme le Bélial (je parle de ce que je connais) contrôle au maximum ses frais de structures, les réduit autant que possible. Si Olivier Girard faisait le CEP sur La Trilogie divine chez lui, il aurait un bien meilleur prix de vente théorique (peut-être 30 euros). Il paierait plus cher en impression (les tarifs d'impression du groupe Gallimard sont à peu près imbattables), mais tout le reste lui coûterait moins cher, voire BEAUCOUP moins cher.
Mon métier c'est la grande diffusion et mon challenge c'est de maintenir en grande diffusion un genre (ou ensemble de genres) qui n'y est plus adapté. C'est très difficile en temps normal, alors en temps de crise, pfff...
GD
A des tarifs pareils je me demande quand même sérieusement comment vous les faites faire vos bouquins.GillesDumay a écrit :Pour répondre à Lensman...
Je viens de recevoir le compte d'exploitation prévisionnel de La Trilogie divine en 14x20,5 avec rabats, traductions harmonisées par Gilles Goullet, préface d'Etienne Barrillier.
Et il donne pour un tirage à 6000 ex un prix de vente théorique de 38 euros et des poussières. Alors imaginez à 1000 ex en relié ; chez Denoël ce serait sans doute 6 ou 7 fois plus...
GD
L'affaire Herbefol
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