Donc.
J'ai relu, là, ces derniers jours, "Titan" et "Sorcière" de John Varley, dans l'édition Folio SF. Deux très bons romans, que j'avais beaucoup appréciés à ma première lecture -- également en VF -- il y a quelques années.
Et j'ai été, disons-le euphémistiquement, étonnée par le nombre de coquilles et d'incohérences. Certaines des premières viennent sans doute d'un scan approximatif de l'édition précédente en Présence du Futur (d'ailleurs au moins une des ndbp de Sorcière renvoie à l'édition PdF de Titan, et pas au Folio...) Certaines des secondes sont peut-être déjà présentes dans la VO, mais comment savoir si une alternance entre "antérieur" et "postérieur" pour désigner le sexe arrière des Titanides, ou le changement de sexe d'un personnage sont imputables à l'auteur ou au traducteur ?
En l'occurence, comme visiblement l'éditeur français du Cryptonomicon *aussi* a oublié de faire relire Jean Bonnefoy, j'ai un a priori contre le monsieur.
Plusieurs fois en relisant les Varley je me suis juré d'acheter la VO.
Après nombre de "a" et "à" incorrects et plusieurs anglicismes flagrants, j'ai rendu le deuxième tome du Cryptonomicon à la bibliothèque après les vingt premières pages et foncé acheter la VO (lue très laborieusement, mais au moins je n'avais plus le choix qu'entre deux entités -- à part moi -- à qui attribuer une bourde, et pas quatre : c'est moins fatigant.)
En parcourant la liste des livres traduits par Bonnefoy, je suis obligée de faire confiance à ceux ici qui disent que c'est un très bon traducteur, puisque ne gardant pas de ma première lecture des Varley un souvenir similaire, je ne peux même pas me dire "ahoui celui-là je l'ai lu et je ne me souviens pas de grosses erreurs, c'est donc que tout va bien."
Et de reciter Batô, parce que je suis dépitée et que la Trilogie de Gaïa et le Cryptonomicon -- et tant d'autres oeuvres traduits -- méritent un meilleur traitement :
Non mais.Le_navire a écrit : 2) Depuis quand le travail d'un traducteur ne demande-t-il plus un travail éditorial derrière ? Un traducteur de qualité écrit une histoire autant qu'il la traduit. Il a besoin tout autant que l'écrivain, d'un œil de pro sur son boulot. Si y en a pas, faut pas s'étonner non plus.
Du coup je ne sais plus vraiment où était mon interrogation, mais ej tenais à pousser cette plainte déchirante dans le vide du forum pendant les Imaginales. Voilà.