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Juste une question comme ça en passant, c'est encore possible selon vous d'écrire du Cyberpunk à l'heure ou internet s'immisce partout dans nos vies ?

J'en suis intimement convaincu.

Pour moi le Cyberpunk ne se réduit pas à une simple imagerie à la Johnny Mnemonic.

C'est avant tout une SF engagée plus que spéculative, impliquée dans un monde où la technologie est si indossociable de notre quotidien qu'elle en a révolutionné notre rapport à autrui et à nous même. Technologie est ici à prendre au sens le plus large.

Le Cyberpunk c'est aussi un corpus d'idées qui recoupent la défiance de l'autorité, l'extrême suspicion envers l'économie de marché, un certain fatalisme, et une approche oblique des problèmes qui débouche invariablement sur une autre vision du monde.

A cet égard, un auteur comme Greg Egan est presque plus un auteur Cyberpunk qu'un auteur de Hard Science.

J'ai l'impression que ce genre est plus que jamais d'actualité. Il est possible aujourd'hui de travailler sur des sujets qui sont de simples extrapolations de notre quotidien.

jerome a écrit :Juste une question comme ça en passant, c'est encore possible selon vous d'écrire du Cyberpunk à l'heure ou internet s'immisce partout dans nos vies ?

Des oeuvres qui s'en approchent, ou qui en ont l'esprit : oui. Il y a le très bon Fils de la haine de Patrick Eris chez Rivière Blanche, par exemple.

TG

Dantec fait du cyberpunk.

Lorsque Wagner fait La Saison de la sorcière, c'est du cyberpunk aussi.

Lehman qui s'apprête à ressortir ses FAUST chez l'Atalante c'est encore du cyberpunk.

Et là, on ne parle que des Français.

Le genre est loin d'être mort.

Neal Stephenson ?

Magda Dorner a écrit :Neal Stephenson ?

C'est marrant, je n'osais pas le dire.

Mais Neal Stephenson, c'est plus que du cyberpunk et c'est plus que de la littérature. Neal Stephenson c'est le premier spécimen de ce qui est au-delà de l'humain. Les dieux s'inclinent devant Neal Stephenson. Nous ne méritons pas la lumière que nous dispense Neal Stephenson.

disons que le cuberpunk a perdu de ses possibilités d'anticipation pour y gagner en technicité voir en profondeur
le dernier Gibson est magnifique à tout point de vu et on est loin de Neuromancien.
Les racines du mal ne se perdent en long paragraphes techniques, au contraire, ce sont plus des questionnement sur l'Homme et c'est aussi pour ça que j'adore ce livre

C'est sur qu'un monde avec des greffes cybernetiques, des ordinateurs quasiment connecté en permanence, des nano-technologies et des megacorps, ca fait plus extremement futuriste. Aprés on est pas encore arrivé à la hauteur technologique de ces bouquins mais c'est à mon avis accessible dans 30 à 50 ans.
Aprés les réflexions deviennent plus d'actualités et se confronte à la réalité.

blodhorn a écrit : Les racines du mal ne se perdent en long paragraphes techniques, au contraire, ce sont plus des questionnement sur l'Homme et c'est aussi pour ça que j'adore ce livre

Mais les racines du mal SONT dans les longs paragraphes techniques !

OK, j'ai essayé trop fort d'apprendre la programmation ces derniers jours.