S. Lehman & G. Dumay sur France Inter
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S. Lehman & G. Dumay sur France Inter
Dans l'émission L'été en pente douce
Ils interviennent dans les 10 dernières minutes...
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- Roland C. Wagner
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- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Alors ? La SF est morte ? La métaphysique va tout balayer ? C'est Serge Lehman qui a la plus grosse ?
À titre personnel, je trouve indécent de passer sur Radio-Sarkozy après l'éjection de Didier Porte et Stéphane Guillon par les lèche-bottes Val et Hees, mais c'est vrai que je ne me mets pas à frétiller comme un toutou dès que je vois un micro ou une caméra.
À titre personnel, je trouve indécent de passer sur Radio-Sarkozy après l'éjection de Didier Porte et Stéphane Guillon par les lèche-bottes Val et Hees, mais c'est vrai que je ne me mets pas à frétiller comme un toutou dès que je vois un micro ou une caméra.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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- Roland C. Wagner
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- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Et quand on sait que Pierre Pelot pense de l'émission…
Perso, je préfère garder en mémoire cette image de L'été en pente douce :
Perso, je préfère garder en mémoire cette image de L'été en pente douce :
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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J'ai écouté les 10 dernières minutes de l'émission.
Rien de scandaleux, certaines phrases m'ont fait sourire, mais bon, pas la peine d'épiloguer.
En revanche, il y a un passage que j'ai trouvé intéressant. L'interviewer demande à Gilles "est-ce que ça vend la SF ?" Gilles répond "non" et explique que ce qui se vend, c'est la fantasy, Stephenie Meyer, et qu'en gros, le succès de ces deux genres tient au fait que les lecteurs veulent de la littérature d'évasion.
Pourquoi pas.
Et donc, il n'y a aucun éditeur et aucun auteur capable de mettre sur le marché de la SF d'évasion ? C'est pas comme si la SF n'avait été longtemps condamnée au prétexte qu'elle était précisément de la littérature d'évasion. C'est donc possible de faire de la littérature d'évasion de science-fiction (à charge après, aux éditeurs de se servir de ça pour présenter un éventail varié de production).
C'est quoi qui a cassé le moule ?
Rien de scandaleux, certaines phrases m'ont fait sourire, mais bon, pas la peine d'épiloguer.
En revanche, il y a un passage que j'ai trouvé intéressant. L'interviewer demande à Gilles "est-ce que ça vend la SF ?" Gilles répond "non" et explique que ce qui se vend, c'est la fantasy, Stephenie Meyer, et qu'en gros, le succès de ces deux genres tient au fait que les lecteurs veulent de la littérature d'évasion.
Pourquoi pas.
Et donc, il n'y a aucun éditeur et aucun auteur capable de mettre sur le marché de la SF d'évasion ? C'est pas comme si la SF n'avait été longtemps condamnée au prétexte qu'elle était précisément de la littérature d'évasion. C'est donc possible de faire de la littérature d'évasion de science-fiction (à charge après, aux éditeurs de se servir de ça pour présenter un éventail varié de production).
C'est quoi qui a cassé le moule ?
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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- Roland C. Wagner
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- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
L'Atalante, où nous sommes un certain nombre, tout de même.Erion a écrit :Et donc, il n'y a aucun éditeur et aucun auteur capable de mettre sur le marché de la SF d'évasion ?
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Oui, mais comme l'a présenté Gilles (et je concède qu'il avait, quoi 10s pour répondre, donc il a paré au plus pressé, je sais très bien ce que c'est que devoir tout résumer en... pas de temps), c'est que l'explication des mauvais chiffres de la SF tient au fait que la fantasy et Meyer permettent au lecteur de s'évader alors que la SF parle du présent.
Admettons. (Encore que cela fut toujours le cas de la SF, même chez Van Vogt, mais passons)
Est-ce que ce diagnostic vaut pour la SF comme genre, ou la SF comme structure éditoriale ?
Si la SF qui se publie parle du présent plutôt que de faire de la littérature d'évasion pour le lecteur, est-ce que c'est consubstantiel au genre, ou bien une décision de certains auteurs ou de certains éditeurs ?
Parce que là, comme j'interprète le truc, j'ai l'impression que c'est un peu "oh, les tricheurs, en face, ils font rien qu'à évader le lecteur !!!" Sauf que rien n'empêche les éditeurs de SF de promouvoir une SF d'évasion (et encore une fois, quand on regarde attentivement les textes de SF dits d'évasion, on s'aperçoit qu'ils sont souvent plus subversifs que certains actuels). C'est dans les gènes de la SF ("Allons-y Alonso !"). Peut-être qu'il manque les auteurs, et le système éditorial qui va avec, je veux bien, mais je n'ai pas l'impression que le genre soit incapable d'évasion.
Admettons. (Encore que cela fut toujours le cas de la SF, même chez Van Vogt, mais passons)
Est-ce que ce diagnostic vaut pour la SF comme genre, ou la SF comme structure éditoriale ?
Si la SF qui se publie parle du présent plutôt que de faire de la littérature d'évasion pour le lecteur, est-ce que c'est consubstantiel au genre, ou bien une décision de certains auteurs ou de certains éditeurs ?
Parce que là, comme j'interprète le truc, j'ai l'impression que c'est un peu "oh, les tricheurs, en face, ils font rien qu'à évader le lecteur !!!" Sauf que rien n'empêche les éditeurs de SF de promouvoir une SF d'évasion (et encore une fois, quand on regarde attentivement les textes de SF dits d'évasion, on s'aperçoit qu'ils sont souvent plus subversifs que certains actuels). C'est dans les gènes de la SF ("Allons-y Alonso !"). Peut-être qu'il manque les auteurs, et le système éditorial qui va avec, je veux bien, mais je n'ai pas l'impression que le genre soit incapable d'évasion.
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Petit problème : la majorité de la production est américaine et aujourd'hui une grande partie de la SF d'évasion américaine ce sont des licences (Star Wars, WH 40K ou Star Trek pour ne citer que les trois plus importantes). Et il n'y a pas si longtemps je lisais sur un forum anglosaxon des post qui disaient à peu près ça "on retrouve chez les romans de de telle licence ce que l'on trouvait dans la SF d'il y a vingt ans".
Je pense aussi comme Stéphanie Nicot que la Sf doit être un genre à la fois " exigeant et populaire". Et il me semble que l'on a bien oublié l'aspect populaire. Quand on me parle de réfléchir sur le présent j'ai l'impression que l'on me dit que la SF est une littérature de combat idéologique dont le but est de faire tomber le système. Dans ce genre de choses on ne prêche que des convaincus.
Je pense aussi comme Stéphanie Nicot que la Sf doit être un genre à la fois " exigeant et populaire". Et il me semble que l'on a bien oublié l'aspect populaire. Quand on me parle de réfléchir sur le présent j'ai l'impression que l'on me dit que la SF est une littérature de combat idéologique dont le but est de faire tomber le système. Dans ce genre de choses on ne prêche que des convaincus.
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@ Erion
En fait, ce que j'aurais aimé avoir le temps d'expliquer c'est que s'il n'y a que de la fantasy et des vampires en table (ce qui n'est pas le cas, évidemment) les gens ne peuvent acheter que de la fantasy et des vampires. La SF est sous-représentée en librairie... La SF qui m'intéresse n'est pas forcément celle d'évasion, mais pour que la première soit visible il faut que la seconde fonctionne, qu'elle ait des succès, etc. AMHA.
(En fait il fallait traduire "la Sf que j'aime ne marche pas"...)
J'aurais aussi aimé avoir le temps de dire que de mon point de vue l'imaginaire francophone ne s'est jamais aussi bien porté. Et qu'il suffirait d'un petit peu plus de SF publiée par les éditeurs spécialisés pour qu'un certain équilibre revienne.
91 manuscrits dans mon bureau vendredi, 78 étant un premier tome d'une trilogie de fantasy (ou plus rarement le premier volume d"une série ouverte), 7 du polar fantastique, 1 un truc de vampires ; le reste vaguement de la SF, mais pas de la vraie, pas de celle qui "affronte le futur". 90% d'envois masculins, à vu de nez.
GD
En fait, ce que j'aurais aimé avoir le temps d'expliquer c'est que s'il n'y a que de la fantasy et des vampires en table (ce qui n'est pas le cas, évidemment) les gens ne peuvent acheter que de la fantasy et des vampires. La SF est sous-représentée en librairie... La SF qui m'intéresse n'est pas forcément celle d'évasion, mais pour que la première soit visible il faut que la seconde fonctionne, qu'elle ait des succès, etc. AMHA.
(En fait il fallait traduire "la Sf que j'aime ne marche pas"...)
J'aurais aussi aimé avoir le temps de dire que de mon point de vue l'imaginaire francophone ne s'est jamais aussi bien porté. Et qu'il suffirait d'un petit peu plus de SF publiée par les éditeurs spécialisés pour qu'un certain équilibre revienne.
91 manuscrits dans mon bureau vendredi, 78 étant un premier tome d'une trilogie de fantasy (ou plus rarement le premier volume d"une série ouverte), 7 du polar fantastique, 1 un truc de vampires ; le reste vaguement de la SF, mais pas de la vraie, pas de celle qui "affronte le futur". 90% d'envois masculins, à vu de nez.
GD
Tu déduis quoi de ta dernière phrase au juste ? (sur les envois masculins mais fantasy)GillesDumay a écrit : 91 manuscrits dans mon bureau vendredi, 78 étant un premier tome d'une trilogie de fantasy (ou plus rarement le premier volume d"une série ouverte), 7 du polar fantastique, 1 un truc de vampires ; le reste vaguement de la SF, mais pas de la vraie, pas de celle qui "affronte le futur". 90% d'envois masculins, à vu de nez.
si on commence à mélanger sf archaïque et proto-sf, personne ne s'y retrouvera plus.
Dieu.
Dieu.
D'accord, et merci d'avoir précisé.GillesDumay a écrit :@ Erion
En fait, ce que j'aurais aimé avoir le temps d'expliquer c'est que s'il n'y a que de la fantasy et des vampires en table (ce qui n'est pas le cas, évidemment) les gens ne peuvent acheter que de la fantasy et des vampires. La SF est sous-représentée en librairie... La SF qui m'intéresse n'est pas forcément celle d'évasion, mais pour que la première soit visible il faut que la seconde fonctionne, qu'elle ait des succès, etc. AMHA.
(En fait il fallait traduire "la Sf que j'aime ne marche pas"...)
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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