Houellebecq et van Vogt
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- bormandg
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Mais la carte Houellebecq couvre-t-elle le territoire VV?Lensman a écrit :Pareil ! On devait AUSSI parler de van Vogt (voir le titre du fil), et ce dernier est totalement négligé!
Oncle Joe
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Je n'ai jamais dit que j'approuvais. Je relaie, c'est tout, parce que je trouve ça assez salutaire dans le contexte actuel. Maintenant, ce n'est pas que je n'aime pas le consensus critique : simplement que je le trouve par endroits assez délirant. Quand Arnaud Viviant déclare : "l'écrivain que le monde nous envie", j'ai vraiment beaucoup de mal à le prendre au sérieux. On peut accorder à Houellebecq un certain sens de la formule et un don pour saisir l'air du temps, mais de là à en faire le Flaubert ou le Balzac de son époque, euh, il serait bon de prendre un peu de recul. Et ça vaut aussi pour ses coreligionnaires.Nébal a écrit :...
Bon, on n'a rien lu.
Mais très franchement, mon cher Fabrice (si je puis ?), là je ne comprends pas : comment peux-tu accorder la moindre valeur à ce machin de Claro ? C'est juste bas. Même si c'est de Claro. Que tu n'aimes pas Houellebecq, ou en tout cas ses derniers bouquins et le supposé consensus critique qui va avec, je crois qu'on l'a tous compris. OK. D'accord. Pas de problème. Mais de là à approuver la moindre saillie à son encontre, y'a une marge quand même. Comme le disait Lem, ce genre de trucs, on pourrait le faire contre n'importe quel écrivain, et ça ne prouverait strictement rien. Ca n'a pas plus de valeur quand Houellebecq en est la cible, désolé.
@ George : je serais vraiment curieux, en toute honnêteté, que tu nous livres quelques passages de ce qui serait pour toi un livre superbement écrit.
en lisant MH, tu apprends des choses sur quoi ou qui ?Pete Bondurant a écrit :Ben quand tu lis de la hard SF, tu apprends des choses, en général. Là c'est pareil.Aldaran a écrit :L'histoire du gain cognitif demanderait à être développée, pour être sûr.
Houellebecq ? Toi ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Je crois que personne ne prend ça au sérieux, au fond. C'est juste un jeu social de représentation, pour se donner l'impression que l'on vit quelque chose d'important. Le jeu social en lui-même peut être joué avec sérieux, mais ce qu'il est censé traiter au fond, à savoir l'évaluation de la valeur artistique posée comme ça, dans l'absolu (rires enregistrés), n'est pas pris au sérieux car complètement hors de portée. Comment un phénomène aussi complexe que la "valeur littéraire" d'un auteur et sa capacité à devenir un "classique", à savoir s'il continuera à être lu longtemps et servira de référence, pourrait être appréhendé par des critiques immédiatement contemporains, comme ça, sur le coup, après avoir lu trois bouquins???fabrice a écrit : Maintenant, ce n'est pas que je n'aime pas le consensus critique : simplement que je le trouve par endroits assez délirant. Quand Arnaud Viviant déclare : "l'écrivain que le monde nous envie", j'ai vraiment beaucoup de mal à le prendre au sérieux. On peut accorder à Houellebecq un certain sens de la formule et un don pour saisir l'air du temps, mais de là à en faire le Flaubert ou le Balzac de son époque, euh, il serait bon de prendre un peu de recul. Et ça vaut aussi pour ses coreligionnaires.
On en reparlera dans un demi siècle, et encore...
En attendant, les auteurs d'aujourd'hui qui seront généralement encore lus dans un demi siècle ne sont peut-être pas visibles, ou apparaissent actuellement comme des seconds couteaux, ou appartiennent à des domaines que les critiques ne lisent pas ou peu, etc.
Je rappelle là des banalités que tout le monde sait, mais qui nous sortent parfois de l'esprit, juste pour ramener les discussions critiques à leur justes proportions, qui sont... de toutes petites proportions.
Parler de Littérature avec un grand L, cela ne veut rien dire (mais ça peut être amusant, si on aime ça, on aurait tort de s'en priver, hein), si l'on ne se place pas sur des durées très longues. On peut s'esbaudir sur les choses anciennes que l'on lit encore aujourd'hui et dire que c'est de la grande Littérature, là, c'est jouable, parce que le tri s'est fait, par le temps §(méthode de tri sans doute insuffisante, mais tout à fait nécessaire, et à forte dose).
Mais de manière contemporaine, on ne peut en parler sérieusement de littérature qu'à l'intérieur de domaines délimités, en s'adressant à un public spécifique suffisamment conscient de ces limites.
Oncle Joe
PS: Tiens, qui nous dit que dans cinquante ans, s'il reste des entités qui s'intéressent à l'histoire du cinéma, Spielberg ne sera pas mis sur le même plan que Kubrick , voire jugé très supérieur? sur le coup, l'idée parait grotesque, mais nous n'en savons rien, en fait. Des critères qui nous échappent totalement peuvent surgir. Et c'est très bien. Inutile de s'arracher les cheveux sur une notion de valeur absolue qui ne veut juste rien dire.
Sur Viviant, je t'avais déjà dit ce que j'en pensais...
Quant au texte de Claro, ben, justement, il me fait douter de l'existence d'un consensus critique favorable (d'ailleurs, test à la con, quand je googlise, la première page ne me paraît pas si unanime que ça...). Alors en fait de salutaire... non, moi je n'y vois qu'une mesquinerie très anodine.
Mais bon, je suis un peu "coreligionnaire"...
Quant au texte de Claro, ben, justement, il me fait douter de l'existence d'un consensus critique favorable (d'ailleurs, test à la con, quand je googlise, la première page ne me paraît pas si unanime que ça...). Alors en fait de salutaire... non, moi je n'y vois qu'une mesquinerie très anodine.
Mais bon, je suis un peu "coreligionnaire"...
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Il y a méprise, je crois. Quand je parle de coreligionnaires, je rejoins notre oncle - j'évoque les autres écrivains, que la postérité jugera, au même titre que MH évidemment.
Sur le reste, il me semble tout de même que la presse - celle qui compte dans ces sphères-là - est, de façon générale, beaucoup mieux disposée à l'égard de La carte et le territoire qu'elle ne l'était avec Plateforme ou la Possibilité d'une île. Ce qui est assez marrant, voire original, c'est qu'on semble, en premier lieu, remercier l'auteur de ne pas faire de vagues. Comme l'écrit une journaliste de Télérama : "Si le nouveau roman de Michel Houellebecq s'avère être (sic) un succès de librairie, ledit succès n'aura assurément pas ce parfum de scandale qui a accompagné les précédents livres de l'auteur." Tout ça est très excitant.
Maintenant, si tu trouves ce livre génial, je n'ai rien à y redire : chacun trouve son bonheur où il veut, et j'ai suffisamment lu ton blog pour savoir que nous partageons d'autres admirations.
Sur le reste, il me semble tout de même que la presse - celle qui compte dans ces sphères-là - est, de façon générale, beaucoup mieux disposée à l'égard de La carte et le territoire qu'elle ne l'était avec Plateforme ou la Possibilité d'une île. Ce qui est assez marrant, voire original, c'est qu'on semble, en premier lieu, remercier l'auteur de ne pas faire de vagues. Comme l'écrit une journaliste de Télérama : "Si le nouveau roman de Michel Houellebecq s'avère être (sic) un succès de librairie, ledit succès n'aura assurément pas ce parfum de scandale qui a accompagné les précédents livres de l'auteur." Tout ça est très excitant.
Maintenant, si tu trouves ce livre génial, je n'ai rien à y redire : chacun trouve son bonheur où il veut, et j'ai suffisamment lu ton blog pour savoir que nous partageons d'autres admirations.
OK et pardon pour la méprise - c'est la faute à Gustave, j'avais bêtement enchaîné les deux phrases.
Peut-être la presse est-elle effectivement mieux disposée à l'égard de ce roman-là qu'à l'égard des deux précédents, c'est possible. Et sans doute, oui, n'y a-t-il pas de scandale naturiste/thaïlandais/raëlien, ou de jeu de mots facile genre "possibilité du nul" aha.
Maintenant, je réserve encore mon jugement ; parce que j'avoue, jusque-là, ne pas le trouver très excitant, justement, ce roman... mais bon, wait and see.
Peut-être la presse est-elle effectivement mieux disposée à l'égard de ce roman-là qu'à l'égard des deux précédents, c'est possible. Et sans doute, oui, n'y a-t-il pas de scandale naturiste/thaïlandais/raëlien, ou de jeu de mots facile genre "possibilité du nul" aha.
Maintenant, je réserve encore mon jugement ; parce que j'avoue, jusque-là, ne pas le trouver très excitant, justement, ce roman... mais bon, wait and see.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
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Il est dans le dictionnaire, non? Même si son sens n'est pas exactement le même que celui de "prendre un échantillon".Roland C. Wagner a écrit :Tu préfères “échantillonner” ?bormandg a écrit :D'abord, le verbe sampler n'existe pas encore en français.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
C'est du pur jeu de mots de journaliste, ça. C'est trop tentant, ça remplace une vraie critique, et ça fait pouffer dans les cercles.Lensman a écrit :Ah non, ça, c'est très bon !!!Nébal a écrit :de jeu de mots facile genre "possibilité du nul"
Oncle Joe
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg