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Houellebecq et van Vogt

Posté : ven. sept. 03, 2010 12:44 pm
par Lensman
Et voilà... Après Lovecraft:

http://www.lexpress.fr/culture/livre/be ... 916935.htm

Il m'énerve, Houellebecq, il m'énerve...

Oncle Joe

Re: Houellebecq et van Vogt

Posté : ven. sept. 03, 2010 12:54 pm
par bormandg
Lensman a écrit : Il m'énerve, Houellebecq, il m'énerve...

Oncle Joe

A part énerver le plus de monde possble, il désire quoi? :D

Re: Houellebecq et van Vogt

Posté : ven. sept. 03, 2010 12:59 pm
par Lensman
bormandg a écrit :
Lensman a écrit : Il m'énerve, Houellebecq, il m'énerve...

Oncle Joe

A part énerver le plus de monde possble, il désire quoi? :D
Il est fort, ce Houellebecq, il est fort...
Oncle Joe

Posté : ven. sept. 03, 2010 1:04 pm
par GillesDumay
Je vais attendre l'avis de l'ami Serge Lehman, pour acheter ou non l'objet. Mais j'avais vraiment bien aimé son précédent bouquin (malgré ses défauts).

GD

Posté : ven. sept. 03, 2010 1:17 pm
par JDB
un artiste peignant...
Pardon aux familles toussa.
JDB

Posté : ven. sept. 03, 2010 1:23 pm
par Lensman
GillesDumay a écrit :Je vais attendre l'avis de l'ami Serge Lehman, pour acheter ou non l'objet. Mais j'avais vraiment bien aimé son précédent bouquin (malgré ses défauts).

GD
Un thuriféraire de van Vogt ne peut pas être entièrement mauvais... ("au contraire de van Vogt lui-même", ah ah, trop facile...)
Oncle Joe

Posté : sam. sept. 04, 2010 2:44 pm
par Lem
GillesDumay a écrit :Je vais attendre l'avis…
Tu devrais l'aimer, je pense. (Pour plusieurs raisons dont l'une t'est personnelle.)

Je l'ai lu hier en quelques heures. C'est un roman qui aborde plusieurs thèmes : l'art, l'argent, la filiation, la société postindustrielle… sans se laisser absorber par eux. C'est aussi un livre étrange. La prose est, si c'est possible, encore plus dépouillée que dans les romans précédents, Le texte est "tranquille" (c'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit). Il y a les contrastes habituels entre grisaille et éclairs, entre banalités et aphorismes, mais le ton général est feutré, tout baigne dans une espèce de douceur morose. Certains passages humoristiques sont vraiment réussis, la déclaration d'amour de MH à sa parka, par exemple. Sinon, la tristesse et la résignation dominent, ce n'est pas une surprise.

La narration, surtout, est d'une maîtrise impressionnante, ça m'a beaucoup frappé. C'est le livre d'un conteur. A la fin, Houellebecq fait dire au personnage qui porte son nom : "je crois que j'en ai fini avec le monde comme narration. (…) Je ne m'intéresse plus au monde que comme juxtaposition : la poésie, la peinture." L'épilogue demande effectivement une capacité de visualisation intense, à la limite de l'hallucination, qui laisse une trace durable après.

PS édité : ce n'est pas de la science-fiction, au fait, même si l'épilogue se prolonge jusqu'au milieu du XXIème siècle ; rien sur Korzybski ni sur VV non plus, Oncle sera soulagé. Par contre, le roman contient un assez long développement sur William Morris et les penseurs utopiques du XIXème, surtout vus par l'architecture et l'urbanisme.

Posté : mar. sept. 07, 2010 7:58 am
par ub
William Morris ? Excellent, ça.... Pour le compte, ça me donne vraiment envie de le lire, d'autant plus que je bosse sur les utopies anglaises du XIXème siècle ces jours-ci. Merci de l'information, Lem.

Bonne journée à tous,

ub

Posté : mar. sept. 07, 2010 8:04 am
par Lensman
En route vers le Goncourt, peut-être. Une commentatrice à la radio l'a dit :
"Ouf ! Pas de science-fiction cette fois dans le dernier Houellebecq !"
Le monde normal de la littérature normale peut respirer !
Oncle Joe

Posté : mar. sept. 07, 2010 11:24 am
par bormandg
Lensman a écrit :En route vers le Goncourt, peut-être. Une commentatrice à la radio l'a dit :
"Ouf ! Pas de science-fiction cette fois dans le dernier Houellebecq !"
Le monde normal de la littérature normale peut respirer !
Oncle Joe
Si Houellebecq ne proteste pas, il renie son "Sortir du XX° siècle"!

Posté : mar. sept. 07, 2010 11:37 am
par Lensman
bormandg a écrit :
Lensman a écrit :En route vers le Goncourt, peut-être. Une commentatrice à la radio l'a dit :
"Ouf ! Pas de science-fiction cette fois dans le dernier Houellebecq !"
Le monde normal de la littérature normale peut respirer !
Oncle Joe
Si Houellebecq ne proteste pas, il renie son "Sortir du XX° siècle"!
Le XXIe siècle a déjà quelques années... c'est bon, on est sorti du XXe, ni grâce à, ni malgré lui...
Oncle Joe

Posté : mar. sept. 07, 2010 11:41 am
par bormandg
Lensman a écrit :
bormandg a écrit :
Lensman a écrit :En route vers le Goncourt, peut-être. Une commentatrice à la radio l'a dit :
"Ouf ! Pas de science-fiction cette fois dans le dernier Houellebecq !"
Le monde normal de la littérature normale peut respirer !
Oncle Joe
Si Houellebecq ne proteste pas, il renie son "Sortir du XX° siècle"!
Le XXIe siècle a déjà quelques années... c'est bon, on est sorti du XXe, ni grâce à, ni malgré lui...
Oncle Joe
Nous oui, mais les archeolittérateurs "blancs" rinaldiens ne le savent pas encore (malgré l'article sus-cité de Houellebecq)

Posté : lun. sept. 13, 2010 7:51 am
par jerome
Tiens à noter une polémique autour du titre qu'un autre auteur revendique.

C'est ici

Posté : lun. sept. 13, 2010 8:26 am
par Florent
jerome a écrit :Tiens à noter une polémique autour du titre qu'un autre auteur revendique.

C'est ici
Il ferait mieux de se faire oublier, puisqu'à la base ce titre est pompé sur Baudrillard. Résumé de Simulacres et Simulations :

Aujourd'hui l'abstraction n'est plus celle de la carte, du double, du miroir ou du concept.
La simulation n'est plus celle d'un territoire, d'un être référentiel, d'une substance. Elle est la génération par les modèles d'un réel sans origine ni réalité : hyperréel. Le territoire ne précède plus la carte, ni ne lui survit. C'est désormais la carte qui précède le territoire - précession des simulacres - c'est elle qui engendre le territoire et s'il fallait reprendre la fable, c'est aujourd'hui le territoire dont les lambeaux pourrissent lentement sur l'étendue de la carte.
C'est le réel, et non la carte, dont les vestiges subsistent çà et là, dans les déserts qui ne sont plus ceux de l'Empire, mais le nôtre. Le désert du réel lui-même.

Posté : lun. sept. 13, 2010 8:39 am
par Lensman
C'est marrant les différences de référence, selon les classes de lecteurs... quelques-uns, sur ce forum, avaient cru voir une allusion à van Vogt, à Korzybski, à la sémantique générale, au choix, ou à tout ça en même temps...
D'autres partent sur un plagiat bizarre...
D'autres encore y voient du Baudrillard...
Quelle richesse que la culture !
Oncle Joe