Ceci n'est pas un troll

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Sand
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Message par Sand » lun. nov. 01, 2010 9:10 am

Jean-no a écrit :
Sybille a écrit :Mais l'écriture n'est pas sacrée. Et la photo numérique est une merveilleuse révolution.

Le langage SMS a existé à un moment où l'envoi de texte était étriqué dans peu de caractères. Aujourd'hui, de plus en plus, entre les vrais claviers sur les téléphones et les abonnements avec SMS illimités, je veux bien prendre le pari que ça disparaîtra.

En tout cas, ça n'a effectivement pas grand'chose à voir avec les problèmes d'orthographe de la jeune génération.
Je ne connais pas les raisons de cette dégradation de la langue écrite. J'imagine que, basiquement, cela tient aux méthodes d'enseignement puisque je n'en vois pas d'autre raison.

Mon Grand est dyspraxique. Pour lui, écrire en "bon français" est quasi impossible. Néanmoins, il fuit le langage SMS qui, à ses yeux, fait noob/Kévin :wink:
L'écriture est-elle sacrée ? Le mot est fort, d'accord. Mais sa valeur me semble avoir baissé.
Sur le numérique, j'aurais du mal à en dire du mal puisque je m'en sers quotidiennement, mais j'ai une anecdote. Une fois j'ai pris en photo des contrôleurs de train, sur un quai. Photo très banale, prise au milieu de la foule de la gare St Lazare, mais l'un d'eux est immédiatement venu me demander d'effacer la photo. Je n'ai pas voulu le faire et des policiers ont été appelés. Eux aussi ont demandé que la photo soit supprimée, mais sans grande conviction (ils savaient que j'étais dans mon droit). J'ai gardé ma photo, mais il arrive à des journalistes autant qu'à des photographes amateurs de se faire supprimer des photos de cette façon.
Je me rappelle de Missing (1982), de Costa Gavras, où la police fasciste de Pinochet prend l'appareil photo d'un journaliste et en sort la pellicule, qui est instantanément voilée : scène d'une terrible violence. En 25-30 ans, ce même geste, la destruction d'une image, semble moins grave. La photographie n'a sans doute jamais été sacrée, mais elle est en partie dévalorisée.
Je n'ai pas compris si tu étais dans la gare ou le métro, mais je rappelle qu'il est interdit de photographier dans le métro.

On peut avoir l'opinion qu'on veut là-dessus, mais c'est comme ça.

Il y a aussi le droit à l'image des personnes photographiées.

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silramil
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Message par silramil » lun. nov. 01, 2010 9:28 am

Indépendamment de la question du droit à l'image (sur laquelle je préfère ne pas me prononcer), la raison pour laquelle les photos sont interdites dans le métro et dans les gares a justement la justification que lui prête jean-no : c'est à cause du plan vigipirate, actif depuis quinze ans et au niveau rouge (l'avant dernier) presque en permanence depuis cinq ans.
La comparaison avec un Etat policier n'est donc pas aberrante.

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Jean-no
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Message par Jean-no » lun. nov. 01, 2010 9:31 am

Sand a écrit :Je n'ai pas compris si tu étais dans la gare ou le métro, mais je rappelle qu'il est interdit de photographier dans le métro.
On peut avoir l'opinion qu'on veut là-dessus, mais c'est comme ça.
Il y a aussi le droit à l'image des personnes photographiées.
J'étais dans la gare, où la photographie amateur est tolérée depuis vingt ans tant qu'elle ne trouble pas l'ordre public.
Le droit à l'image des personnes dans l'espace public n'existe qu'en cas d'exploitation des photos. De plus, au delà d'un certain nombre de visages présents sur le cliché (quand j'ai passé un CAP de photographe, c'était à partir de quatre têtes, mais c'était il y a fort longtemps), et tant que les informations véhiculées sont banales (des gens qui font la queue dans une boulangerie sont banals, les mêmes en train de commettre un délit quelconque ne le sont pas), le droit à l'image ne s'applique pas. Les tribunaux passent le temps à envoyer paître des gens qui portent plainte sans en avoir le droit parce qu'ils se sont vus dans le journal... et qu'ils sont persuadés d'être Madonna. Ils sont généralement déçus.

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Jean-no
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Message par Jean-no » lun. nov. 01, 2010 9:34 am

silramil a écrit :Indépendamment de la question du droit à l'image (sur laquelle je préfère ne pas me prononcer), la raison pour laquelle les photos sont interdites dans le métro et dans les gares a justement la justification que lui prête jean-no : c'est à cause du plan vigipirate, actif depuis quinze ans et au niveau rouge (l'avant dernier) presque en permanence depuis cinq ans.
La comparaison avec un Etat policier n'est donc pas aberrante.
En fait on pourrait croire que ça a un rapport avec Vigipirate, et même des agents SNCF colportent cette idée, mais c'est faux, ça date de l'époque où, en France, toutes les installations publiques étaient "stratégiques" et où les possesseurs de pigeons voyageurs devaient en déclarer le nombre chaque année à la gendarmerie.
Pour la RATP, je ne sais pas où on en est du tout.

Une chose amusante est que le modèle de l'appareil compte beaucoup : avec un gros reflex, on se fait embêter, mais pas avec un téléphone-appareil photo (certains font de bonnes images) ni avec un petit compact (dont certains valent mieux que des appareils plus imposants). Bref, si on veut préparer un attentat ou faire des portraits de gens qui ne le veulent pas, mieux vaut utiliser un appareil petit et de préférence rose : ça passera très bien.

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Message par Sand » lun. nov. 01, 2010 9:59 am

silramil a écrit :Indépendamment de la question du droit à l'image (sur laquelle je préfère ne pas me prononcer), la raison pour laquelle les photos sont interdites dans le métro et dans les gares a justement la justification que lui prête jean-no : c'est à cause du plan vigipirate, actif depuis quinze ans et au niveau rouge (l'avant dernier) presque en permanence depuis cinq ans.
La comparaison avec un Etat policier n'est donc pas aberrante.
la comparaison n'est pas avec un Etat policier mais avec une police fasciste.

Je sais bien que le sens de ce mot perd de sa valeur, m'enfin...

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Message par silramil » lun. nov. 01, 2010 10:15 am

Dans la page que cite Jean-No, il est clair que le plan vigipirate est la raison pour laquelle les photos sont interdites ("gare soumise à des mesures de sécurité renforcées").

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Message par silramil » lun. nov. 01, 2010 10:25 am

Sand a écrit :
silramil a écrit :Indépendamment de la question du droit à l'image (sur laquelle je préfère ne pas me prononcer), la raison pour laquelle les photos sont interdites dans le métro et dans les gares a justement la justification que lui prête jean-no : c'est à cause du plan vigipirate, actif depuis quinze ans et au niveau rouge (l'avant dernier) presque en permanence depuis cinq ans.
La comparaison avec un Etat policier n'est donc pas aberrante.
la comparaison n'est pas avec un Etat policier mais avec une police fasciste.

Je sais bien que le sens de ce mot perd de sa valeur, m'enfin...
Une police fasciste opère au minimum dans un Etat policier et parfois dans un Etat totalitaire. L'Argentine de Pinochet correspondait au premier cas.
J'avais rectifié l'exagération de Jean-No.

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Jean-no
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Message par Jean-no » lun. nov. 01, 2010 10:31 am

silramil a écrit :Dans la page que cite Jean-No, il est clair que le plan vigipirate est la raison pour laquelle les photos sont interdites ("gare soumise à des mesures de sécurité renforcées").
Oui, c'est une raison qui peut être invoquée (les photographes amateurs ne doivent pas gêner le fonctionnement de la gare ou poser des problèmes de sécurité) mais qui n'est pas automatique.
En 2010, 90% des gens ont en permanence un appareil numérique d'assez bonne qualité dans leur poche. Pour autant, la SNCF ne les traque pas ou ne dispose pas a priori de système de détection des prises de vues, contrairement, par exemple, aux salles de cinéma.
Ce qui me rappelle qu'une fois, au large de Zadar en Croatie, j'ai vu le yacht du milliardaire Roman Abramovich : un bâtiment immense, qui ressemble au vaisseau amiral de Star Wars et dont sortent de plus petits bateaux... Eh bien ce navire privé détecte les objectifs qui le pointent et les éblouit automatiquement à l'aide d'un laser ! (je n'ai pas testé la chose, peut-être s'agit-il d'une légende)

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Jean-no
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Message par Jean-no » lun. nov. 01, 2010 10:55 am

silramil a écrit :Une police fasciste opère au minimum dans un Etat policier et parfois dans un Etat totalitaire. L'Argentine de Pinochet correspondait au premier cas.
J'avais rectifié l'exagération de Jean-No.
Le Chili, le Chili !
Je suppose que pour les historiens, le seul fascisme qui existe est le fascisme historique, censément disparu avec Mussolini. Mais il y a trente-cinq ou trente ans on disait "état fasciste" pour qualifier le régime de Pinochet, mis en place par la CIA pour empêcher Salvador Allende de nationaliser les mines de cuivre, notamment. De fait, on ne peut pas dire que c'était un simple état "autoritaire".

Retour à la science-fiction, d'ailleurs : Salvador Allende rêvait pour son pays d'un gouvernement "cybernétique" - science de science-fiction très importante dans les années 1950-1960, un peu désuète aujourd'hui, comme la Sémantique générale de Korzybski, et pour la même raison : nous en avons assimilé les principes sans le savoir.
Bref, il s'agissait de faire reposer la rationalisation de la production socialiste sur une information interactive en temps réel et non sur des plans quinquénaux dogmatiques.
La salle de contrôle du projet Cybersyn est formidable :
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Message par Hoêl » lun. nov. 01, 2010 2:20 pm

Gérard Klein a écrit :
Jean-no a écrit :
Gérard Klein a écrit :Et je remercie Apple et Benveniste de m'avoir imploré de la faire et de m'avoir stipendié pour.
Ah oui ? Je ne connais pas l'histoire de cette nouvelle (que j'ai lue, pour ma part, dans l'anthologie Demain les puces)
La réponse à cette intéressante question se trouve dans la préface au recueil éponyme (mot que je déteste mais que tout le monde emploie) dont je ne saurais trop recommander l'acquisition et accessoirement la lecture.
Heu , il me semble qu'ici , le mot éponyme est employé ici de façon erronnée : il concerne une personne où un personnage qui a donné son nom à un objet ou son titre à un livre . Ainsi , Rodogune , Michel Strogoff ou Marius sont-ils éponymes .
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"

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Message par Gérard Klein » lun. nov. 01, 2010 3:32 pm

Vain Dieu.
Je viens de m'instruire. Merci.
Alors dois-je écrire, à propos de Mémoire vive mémoire mort, isonyme?
Mon immortalité est provisoire.

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Jean-no
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Message par Jean-no » lun. nov. 01, 2010 3:48 pm

Hoêl a écrit :Heu , il me semble qu'ici , le mot éponyme est employé ici de façon erronnée : il concerne une personne où un personnage qui a donné son nom à un objet ou son titre à un livre . Ainsi , Rodogune , Michel Strogoff ou Marius sont-ils éponymes .
Je ne suis pas sûr que ça se limite aux personnages... Le recueil trouve son nom d'après la nouvelle, donc ça me semble correct de dire qu'il en est l'éponyme.
Par contre la gare d'Épône-Mézière n'est pas éponyme de la commune d'Épône parce qu'elle ne s'appelle pas gare d'Épône. Hein ?

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Message par Gérard Klein » lun. nov. 01, 2010 4:04 pm

En tout cas, c'est pas clair dans le Robert ni dans le Petit Larousse:
"qui donne son nom à quelque chose".

Ma nouvelle donne son nom au recueil. Alors?
Nom doit-il s'entendre nom propre?
Mais le titre d'une nouvelle ou d'un livre n'est-il pas un nom propre puisqu'il s'applique à un objet déterminé et à lui seul (du moins en principe) même s'il ne s'agit pas d'une personne?

Je sens monter ici le métaphysique.
Qu'on envoie chercher un linguiste!
De préférence âgé de cinq ans pour correspondre à la célèbre demande de Marx.
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Message par Jean-no » lun. nov. 01, 2010 4:21 pm

hmmm, donc c'est la nouvelle qui est éponyme du recueil, mais le recueil, lui, est juste homonyme ?

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Le_navire
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Message par Le_navire » lun. nov. 01, 2010 4:42 pm

Gérard Klein a écrit : De préférence âgé de cinq ans pour correspondre à la célèbre demande de Marx.
Le premier qui ramène Karl a perdu.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

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