Notre-Dame-aux-Ecailles dans Le Monde
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Notre-Dame-aux-Ecailles dans Le Monde
Un article sur Notre-Dame-aux-Ecailles de Mélanie Fazi dans Le Monde.
Il se lit ici
Extrait :
Enchaînées les unes aux autres, les douze nouvelles de ce recueil dessinent un univers intemporel qui échappe à la brutalité du fantastique type XXe siècle ; on se croirait parfois dans un conte de fées qui a mal tourné. "Y a-t-il plus régressif qu'une adulte à genoux dans son salon, à quatre heures du matin, qui pleure en mangeant sa poupée ? Mais s'il faut en arriver là... C'est ça que je cherche, l'émotion enfouie la plus primitive..."
Le merveilleux reste possible à condition d'acquitter le prix du réel : la noirceur de ce qui fut lumineux, la hantise psychologique, la présence comme forme inversée de l'absence et la tyrannie de l'enfance.
C'est peut-être ce qui explique l'énergie sereine qui se dégage de ces histoires, comme des films romantiques de Tim Burton avec lesquels elles entretiennent un rapport de cousinage. Mélanie Fazi plaide pour un monde entièrement soumis aux lois de la subjectivité. C'est sans doute sa manière à elle de négocier avec l'époque. C'est aussi un geste d'auteur, un acte de souveraineté. Comme le rappelle avec élégance un des personnages du recueil : "Je suis d'humeur à ces choses-là."
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Extrait :
Enchaînées les unes aux autres, les douze nouvelles de ce recueil dessinent un univers intemporel qui échappe à la brutalité du fantastique type XXe siècle ; on se croirait parfois dans un conte de fées qui a mal tourné. "Y a-t-il plus régressif qu'une adulte à genoux dans son salon, à quatre heures du matin, qui pleure en mangeant sa poupée ? Mais s'il faut en arriver là... C'est ça que je cherche, l'émotion enfouie la plus primitive..."
Le merveilleux reste possible à condition d'acquitter le prix du réel : la noirceur de ce qui fut lumineux, la hantise psychologique, la présence comme forme inversée de l'absence et la tyrannie de l'enfance.
C'est peut-être ce qui explique l'énergie sereine qui se dégage de ces histoires, comme des films romantiques de Tim Burton avec lesquels elles entretiennent un rapport de cousinage. Mélanie Fazi plaide pour un monde entièrement soumis aux lois de la subjectivité. C'est sans doute sa manière à elle de négocier avec l'époque. C'est aussi un geste d'auteur, un acte de souveraineté. Comme le rappelle avec élégance un des personnages du recueil : "Je suis d'humeur à ces choses-là."
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
Papier sympa pour Mélanie, dans un gros canard de surcroît, bien cool.
Modifié en dernier par Travis le ven. janv. 28, 2011 10:39 am, modifié 1 fois.