Eric a écrit :Quant au remarque de MF et dabYo sur l'objectivité souhaitée d'une "critique", c'est un voeux pieux. Lorsque Transhu, dont l'approche est indubitablement critique, décortique un roman, il y amène sa vision, ses obsessions, son prisme de lecture. Et tant mieux, car l'objectivité seule rendrait le tout affreusement chiant.
Je ne crois pas avoir parlé d'objectivité. J'ai indiqué que la différence essentielle que je fais entre une chronique et une critique tient à la différence de cible : les lecteurs potentiels du blog dans le premier cas, le lectorat potentiel du livre dans le second.
Tu t'interroges
J'entrevois ce que tu veux dire, mais, et là ça vient sans doute de moi, je ne parviens pas à comprendre le sens de cette démarche. Utiliser un outil générateur de sens et qui plus est public, pour livrer du commentaire intime. La démarche m'échappe. Le simple fait de se retrouver face à un clavier connecté n'est pas anodin et c'est, incidemment, ce que je reproche à certains blog. Ecrire sans soucier du fait que l'on va être lu.
A mes yeux, un blog n'est qu'un journal extime (comme cela a déjà été dit). Le compte-rendu public d'une activité privée : au cas particulier la lecture d'un livre.
Je ne demande pas à un critique d'être objectif, c'est impossible. L'acte même de lecture induit de la subjectivité.
Mais un critique devrait être capable d'apporter des éléments d'appréciation au lectorat potentiel, quel qu'il soit.
Ainsi, du dernier ouvrage de
Celui dont le nom ne doit pas être prononcé.... un critique sera-t-il à même d'écrire : "
La livraison annuelle de BW ne dépare pas de l'ensemble de son œuvre. J'y ai trouvé, sous l'enduit d'un texte gâché à la truelle, un empilage d'invraisemblance qui met en relief une intrigue bâtie au câble de marine. Ce qui n'empêchera pas ce livre de ravir ses fans et plus généralement les amateurs de ce genre de littérature métaphysique qui ne prend pas la tête."