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par Daelf » mar. févr. 08, 2011 3:46 pm
Chouette.
... Bon allez, j'ai lu l'extrait pour de vrai, histoire de ne pas raconter trop de bêtises.
J'avoue que ce matin, je me suis arrêtée très vite. Pourquoi ?
D'abord l'enfilade de questions existentielles : comme incipit (si si, souvenez-vous des cours de français) c'est... rebutant. Mais je vais y revenir (oui, c'est le même retour que celui de mon message précédent. Patience.) Ensuite, dans la deuxième phrase, la ponctuation approximative et une expression fausse (on dit "en définitive".) Puis "ennuyant", alors que "ennuyeux" est plus correct, dans une phrase qui pose un problème que je ne saurais pas qualifier par manque de vocabulaire (mais clairement, passer de "on" à "ils" comme sujet pour parler de la même chose, c'est moyen.)
Bref, la forme pèche. Y'a encore du boulot de ce côté-là. (Trouve de meilleurs correcteurs...)
Y'a un autre problème, aussi, dans le Post Scriptum.
Déjà c'est pas un Posct Scriptum, vu que le Scriptum en tant que tel (le roman) n'a pas commencé (non je chipote, je suis précise.) Le personnage dit qu'on s'attend à un récit à la première personne, mais sous-entend qu'on se trompe, et poursuit en trouvant une justification interne au récit pour le fait qu'on connaisse les sentiments des autres personnages.
J'ai envie de dire : mais POURQUOI ? Au mieux, pourqoi ce PS, lourd et inutile, alors que l'explication pourrait se trouver dans le roman lui-même - et ce que le récit soit à la première personne, ou fait par un narrateur omniscient dont on découvrirait que c'est le personnage en question...
Et là puisqu'on parle de subtilité, venons-en au fond... (Oui, c'est le retour tantattendu.)
Y'a pas de mal à se poser des question existentielles. Comme dit Eons, a priori on est tous passés par là - plus ou moins tôt, de façon plus ou moins profonde/douloureuse/whatever. Et de façon plus ou moins intéressante - ce qui vaut tant pour les vrais gens que pour les personnages de roman soit dit en passant.
Sauf qu'annoncer comme ça, de but en blanc, "Voilà je vais faire un roman sur tel Thème Majuscule", bin en général ça fait plus peur qu'autre chose (a priori tant au lecteur lambda, qu'à l'éditeur, au critique, bref à tout le monde.)
M'est avis, en tant qu'auteur putative et qui fait de son mieux pour arriver à un résultat potable (je viserai l'honorable quand j'aurai *fini* un roman, pour le suivant) que le meilleur moyen d'aborder un thème est de ne PAS annoncer qu'on l'aborde. Sans l'oublier, bien sûr.
Comme ça, si on l'a bien géré, ça se voit, et les lecteurs sont contents de l'avoir trouvé, voire d'avoir eu l'avis de l'auteur (via le filtre de ses personnages, que ce soit en positif ou en négatif.) Et si c'est raté - lourd, maladroit, enfonçage-de-portes-ouvertes - au moins comme le thème en question n'était pas annoncé comme "but" du roman, y'a des chances que le lecteur ne voie pas ce ratage, ou au moins retienne autre chose que "l'auteur a voulu faire ça mais s'est complètement planté". S'il y a d'autres forces dans le roman - bons personnages, bon dialogues - il verra ça et pas le ratage.
Voilà, mon avis objectif vu ce qu'on a en main, et quelques conseils a priori pour le reste.
... J'avais une remarque à faire sur un phrase de l'intro en rapport avec le thème, mais je ferai ça plus tard. Peut-être.
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