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Neil Gaiman et le piratage

Posté : mar. févr. 15, 2011 11:06 am
par Priscilla
Le site Actualitté.com publie l'opinion que Neil Gaiman (entre autres choses co-écrivain de De bons présages avec Terry Pratchett, et scénariste de comic books pour DC Comics) a à propos du piratage :
Or, Neil, c’est avant tout un homme pragmatique. Dernièrement, les ventes de ses livres ont connu une certaine hausse en Russie, alors qu’il était piraté. C’est que, à titre d’expérimentation, Neil a convaincu son éditeur de diffuser la version numérique de American Gods, gratuitement. Et bilan des courses, les ventes ont de nouveau augmenté.

Perplexité soudaine : « Ce sont des gens qui se prêtent des livres. Vous ne pouvez pas considérer cela comme une vente perdue. Personne n’est en train de ne pas acheter votre livre, puisque personne ne l’aurait acheté... Ce que vous faites, c’est de la publicité », assure Neil.

En somme, ce que certaines prennent pour du piratage acharné, n’est qu’une variante moderne et plus vaste du prêt de ses livres préférés.
Il y a même un extrait de l'entretien filmé par Open Rights Group, dont Neil est le patron.

Plus d'infos ici

Posté : mar. févr. 15, 2011 11:09 am
par justi
Mon héros !

Posté : mar. févr. 15, 2011 11:50 am
par Nicolas
On héros aussi.

8)
Neil Them!

Posté : mar. févr. 15, 2011 11:59 am
par Hoêl
Cela semble surtout montrer que , pour l'instant , un grand nombre de lecteurs continuent à préfèrer une version papier . En ira-t-il de même avec les générations qui auront grandi avec une liseuse ?

Posté : mar. févr. 15, 2011 8:14 pm
par Lhisbei
+ 42 avec Neil, Justi et Nicolas...

Posté : mar. févr. 15, 2011 10:55 pm
par Chaos Prayer
Bien joué, Neil.

Posté : mer. févr. 16, 2011 2:01 pm
par bormandg
A part la remarque de Hoel qui est loin d'être aussi impossible que ça, je souscris moi aussi à l'opinion de Neil: le piratage ne fait pas diminuer les ventes, au contraire. En tout cas jusqu'à nouvel ordre. Et c'est là qu'est le problème: le risque, qui est loin d'être négligeable, est que les nouvelles générations considèrent l'accès gratuit comme un droit de base et toute rémunération des auteurs ou acteurs de l'édition (littéraire ou musicale) comme une taxation inique; à la base, ce réflexe vient de la réaction de leurs parents aux impôts dont ils ne veulent pas voir l'utilité et la nécessité. Et ce mouvement anti-taxatioon risque d'aboutir, s'il n'est pas reconsidéré autrement que sous l'aspect répression, d'aboutir à un refus de payer total et général pour quoi que ce soit. Donc à l'impossibilité de création ou de production. Et les lois répressives style Hadopi (payez sinon....) ne peuvent que renforcer les "cochons de payants" dans l'impression d'iniquité.

Posté : mer. févr. 16, 2011 5:18 pm
par Lensman
bormandg a écrit :A part la remarque de Hoel qui est loin d'être aussi impossible que ça, je souscris moi aussi à l'opinion de Neil: le piratage ne fait pas diminuer les ventes, au contraire. En tout cas jusqu'à nouvel ordre. Et c'est là qu'est le problème: le risque, qui est loin d'être négligeable, est que les nouvelles générations considèrent l'accès gratuit comme un droit de base et toute rémunération des auteurs ou acteurs de l'édition (littéraire ou musicale) comme une taxation inique; à la base, ce réflexe vient de la réaction de leurs parents aux impôts dont ils ne veulent pas voir l'utilité et la nécessité. Et ce mouvement anti-taxatioon risque d'aboutir, s'il n'est pas reconsidéré autrement que sous l'aspect répression, d'aboutir à un refus de payer total et général pour quoi que ce soit. Donc à l'impossibilité de création ou de production. Et les lois répressives style Hadopi (payez sinon....) ne peuvent que renforcer les "cochons de payants" dans l'impression d'iniquité.
Je ne vois pas le rapport avec les impôts, qui sont obligatoires, même si des gens (pas moi perso, mais je l'entends dire parfois) se plaignent parce qu'ils considèrent qu'ils payent pour des services qu'ils ne demandent pas ou qui ne les concernent pas (d'après eux...). Personne, par contre, n'est obligé de télécharger quoi que ce soit. Ce qui est assez largement demandé, me semble-t-il, ce sont des systèmes SIMPLES d'abonnement qui donneraient accès à des plateformes de téléchargements où on ferait ce qu'on veut sans avoir à se poser de question. Evidemment, j'imagine que la répartition des droits n'est pas simple à organiser, mais enfin, je ne vois pas comment on peut éviter ce système.
A part ça, pour les créateurs déjà "reconnus", je vois assez bien, dans l'avenir, des systèmes du genre: "Encore tant d'euros à souscrire pour que Untel sorte son nouveau roman". Il y a des gens, plus nombreux qu'on l'imagine, qui sont prêts à payer pour que des chose se fassent, tout court , sans se préoccuper de savoir qui a payé ou pas payé. Le tout est que le créateur touche de l'argent et puisse vivre.
Oncle Joe