Ca ne répond en rien à ce que je dis.Epikt a écrit :Virprudens a écrit :Jusqu'au jour où je me suis rendu compte que j'étais simplement un gros jaloux vautré dans son canapé à jouer à la Playstation, incapable de se sortir les doigts du cul et que par conséquent, je faisais de la rétention anale.Bullshit.Anne a écrit :Moi, j'ai compris que je n'avais qu'à fermer ma gueule sur toutes les failles techniques que je voyais, tant que je ne serais pas capable de reproduire des procédés simples.
Ce qui aurait été différent si je n'avais jamais écrit.
Un bon critique acerbe, finalement, n'est-il pas celui qui n'a jamais eu l'ambition d'écrire?
L'idée comme quoi le critique est un créateur frustré m'énerve au plus haut point. Et l'idée qu'il ferait mieux de fermer sa gueule tant qu'il ne saurait pas en faire autant que l'artiste m'énerve encore plus. Le problème c'est que les artistes ne supportent pas de voir leur travail remis en question (2 ans de vie expédiés en 5 minutes, je veux bien croire que c'est vexant, mais parfois c'est 4 minutes de trop) et alors se réfugient derrière des formules du genre "la critique est aisée, seul l'art est difficile" et autres nian-nianserie, voir même les pires enfantillages (Besson et cie qui ne font pas de projo presse).
Le pire, c'est que les critiques se mettent à y croire, à propager l'idée que leur boulot n'est qu'une activité de charognard.
Le fait est que dire des choses intéressantes sur un bouquin (ou une oeuvre en général), en bien ou en mal d'ailleurs, n'est pas donné à tout le monde. Et les qualités requises ne sont pas les mêmes que pour l'écriture de fiction, donc qu'on ne vienne pas me dire "tant que tu peux pas en faire autant t'as rien à dire" car justement si.
Certains sont doués pour créer, d'autres pour critiquer, il n'y a aucune raison que ces personnes soient les mêmes, ni qu'ils aient les mêmes aspirations. Qu'il y ait des passerelles entre les deux, j'en doute pas. Que le fait de réfléchir sur le média en critiquant facilite le "passage à l'acte", quoi de plus naturel ? Mais de grâce arrêtez 30 secondes avec ce genre de raccourcis à la con.
Je dis juste que le bon critique "acerbe", finalement, ne doit peut-être pas avoir d'ambition d'écrire.
Pas parce que le critique acerbe qui écrit (joli ça!) "doit savoir en faire autant" mais parce qu'un critique qui écrit ne peut pas relever des failles et bien les comprendre tant qu'il n'y a pas été confronté. L'expérimentation, il n'y a que ça...
Sinon, il y a confusion des genres (critique/analyse/écriture/réflexion sur le style, la démarche) et c'est normal, à moins d'avoir des compartiments dans le cerveau.
Le fait de réfléchir sur le "média" n'a jamais donné de bons écrivains, tu m'excuseras. Suffit de se fader les années critiques du XXeme pour le voir.
Loin de moi l'idée de penser une pareille chose, vu le nombre de fois où j'ai été accusée d'être "un auteur frustré" à la suite d'une de mes critiques...
Frustrée, je ne l'ai jamais été, j'ai toujours écrit...