systar a écrit :Lensman a écrit :A mon sens, la dureté de la critique est un preuve d'intérêt pour une production culturelle. Regardez autour de vous ce qui fait consensus, ce qui n'est pas critiqué simplement parce que c'est tellement le ronron de la création à son niveau le plus moyen qu'au fond, on s'en fout. Un genre où les critiques sont féroces est un genre qui vit.
Oncle Joe
C'est curieux, comme point de vue... La vie, c'est donc la lutte, la férocité, le combat?
La critique assumerait une espèce de rôle de sélecteur naturel, seules les oeuvres les plus fortes survivant à l'oubli? Je ne sais pas trop...
Et je ne trouve guère de critiques vraiment féroces, en SF.
C'est curieux que mon point de vue te semble curieux... Et quel rapport entre la férocité du critique d'un côté, et le combat ou la lutte (entre qui et qui?) de l'autre, dans le contexte dont il est question? Sélecteur naturel? Je ne vois pas bien ce que tu veux dire par "naturel" dans ce contexte. Quand à l'aspect "sélecteur", le critique peut parfaitement se planter : ce que je voulais dire, c'est que sa passion permet d'attirer (éventuellement) l'attention sur une oeuvre. Après, est-ce qu'on se souviendra de l'oeuvre en question dans les termes qu'il a employés, c'est une autre question... En tout cas, avec un peu de chance, il provoque une discussion... ça fonctionne bien souvent dans l'autre sens: une oeuvre est démolie par des critiques connus et respectés, et paf, elle devient un classique cinq minutes (j'exagère...) après...
Provoquer des discussions sur des oeuvres, ça me semble être utile pour (je cherche une autre expression que "faire vivre", puisque les métaphores animalières semblent te troubler) animer (hum, c'est peut-être pire...) un milieu culturel.
A la limite, c'est vrai qu'on pourrait lire les bouquins tranquillement sans jamais en discuter (c'est ce que font beaucoup de gens), et même sans se préoccuper aucunement de ce qu'en pensent les autres (c'est très courant aussi). Mais enfin, sur les forums, ça deviendrait vite monotone si on se contentait simplement de signaler les dernières sorties, et éventuellement en recopiant les 4e de couverture des éditeurs (là, ça serait cruel, tout de même, en plus de monotone...)
Mon point de vue était-il si obscur que cela? J'ai besoin de repos, c'est clair... vivement les vacances!
Par contre, pour la férocité de la critique, je suis bien d'accord: ça pourrait être bien pire. Mais la plupart des petits jeunes (et quelques grands moins jeunes) gentils du forum ne s'en rendent pas compte... C'est déjà bien molasson, alors, par pitié, évitons les appels au calme!
Oncle Joe