C'est tout le problème, l'avenir est beaucoup plus cruel pour les critiques que pour les auteurs.Lensman a écrit : Aussi bien, dans quelques années, tous les passionnés se moqueront des critiques ironiques qui étaient totalement passés à côté de quelque chose de fort (vous pouvez ricaner, c'est arrivé plus d'une fois dans l'histoire des arts, tous arts confondus).
Oncle Joe
ODK de Alexis Aubenque
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Je n'ai jamais les livres d'Aubenque car je ne fais pas partie du lectorat (et ne prends pas le temps de le vérifier).
Mais oui, respect.
Je ne sais pas quelle est l'implication de la critique dans cette affaire.
Ce que je sais, c'est qu'il y a quelques années, je pensais qu'on était bon critique quand on était acerbe (jusqu'à ce qu'un mail très positif de Fabrice Colin sur une critique mieux construite et moins putride me fasse réfléchir). Je n'avais pas compris que je me faisais plaisir, surtout, au lieu de défendre la littérature que j'aimais.
Je pense aujourd'hui que plus un livre nous a déplu, moins on doit en faire. Dépenser de l'énergie à débiner, aucun intérêt à ce jour, pour moi (et dieu sait si je déteste certains auteurs très populaires, comme Gavalda et si ses ventes m'agacent prodigieusement).
De l'extérieur, ça a ressemblé à de l'acharnement.
Mais oui, respect.
Je ne sais pas quelle est l'implication de la critique dans cette affaire.
Ce que je sais, c'est qu'il y a quelques années, je pensais qu'on était bon critique quand on était acerbe (jusqu'à ce qu'un mail très positif de Fabrice Colin sur une critique mieux construite et moins putride me fasse réfléchir). Je n'avais pas compris que je me faisais plaisir, surtout, au lieu de défendre la littérature que j'aimais.
Je pense aujourd'hui que plus un livre nous a déplu, moins on doit en faire. Dépenser de l'énergie à débiner, aucun intérêt à ce jour, pour moi (et dieu sait si je déteste certains auteurs très populaires, comme Gavalda et si ses ventes m'agacent prodigieusement).
De l'extérieur, ça a ressemblé à de l'acharnement.
- Epikt
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Ça n'avait pas déjà été annoncé ?
(la fin de la série je veux dire ?)
Une critique de film pourri je l'ai souvent finie avant d'aller me coucher, une critique de bon film (qui ne sera peut-être même pas plus intéressante pour mon lecteur) je peux y passer deux mois.
(la fin de la série je veux dire ?)
Il ne faut pas oublier qu'écrire une mauvaise critique d'un bouquin (ou autre) pourri ça soulage vraiment. Ni que dans ce genre de cas le texte vient très spontanément. De l'extérieur ça peut ressembler à de l'acharnement, ça peut même sembler beaucoup de boulot, mais en fait c'est un truc vite expédié qui permet de clore le sujet et de passer à autre chose.Anne a écrit :Je pense aujourd'hui que plus un livre nous a déplu, moins on doit en faire. Dépenser de l'énergie à débiner, aucun intérêt à ce jour, pour moi [...]
De l'extérieur, ça a ressemblé à de l'acharnement.
Une critique de film pourri je l'ai souvent finie avant d'aller me coucher, une critique de bon film (qui ne sera peut-être même pas plus intéressante pour mon lecteur) je peux y passer deux mois.
« Je m’en fiche. Dans ma tête je peux aller où je veux. C’est moi qui décide.
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »
On rappellera aussi que des mauvaise critiques, c'est toujours mieux que l'indifférence. L'indifférence est de très, très loin ce qui est le plus pénible à vivre pour un auteur publié (et ceux qui vous disent le contraire, ne les croyez pas...).
Oncle Joe
PS: je n'ai pas dit, par contre, que les auteurs préfèrent des mauvaises critiques à des bonnes...
Oncle Joe
PS: je n'ai pas dit, par contre, que les auteurs préfèrent des mauvaises critiques à des bonnes...
- orcusnf
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ouais, dans 100 ans, on l'étudiera en classe et Roland Wagner sera relégué aux enfers des bibliothèques. C'est qu'un sale pacifiste après tout, et dans 100 ans, on sera en pleine 5e guerre mondiale neutronique.Lensman a écrit :A votre avis, combien de temps faudra-t-il à cette série décriée pour devenir culte?
Aussi bien, dans quelques années, tous les passionnés se moqueront des critiques ironiques qui étaient totalement passés à côté de quelque chose de fort (vous pouvez ricaner, c'est arrivé plus d'une fois dans l'histoire des arts, tous arts confondus).
Oncle Joe
http://www.fantastinet.com l'actualité de la littérature de l'imaginaire
Tout à fait d'accord.Epikt a écrit :Ça n'avait pas déjà été annoncé ?
(la fin de la série je veux dire ?)
Il ne faut pas oublier qu'écrire une mauvaise critique d'un bouquin (ou autre) pourri ça soulage vraiment. Ni que dans ce genre de cas le texte vient très spontanément. De l'extérieur ça peut ressembler à de l'acharnement, ça peut même sembler beaucoup de boulot, mais en fait c'est un truc vite expédié qui permet de clore le sujet et de passer à autre chose.Anne a écrit :Je pense aujourd'hui que plus un livre nous a déplu, moins on doit en faire. Dépenser de l'énergie à débiner, aucun intérêt à ce jour, pour moi [...]
De l'extérieur, ça a ressemblé à de l'acharnement.
Une critique de film pourri je l'ai souvent finie avant d'aller me coucher, une critique de bon film (qui ne sera peut-être même pas plus intéressante pour mon lecteur) je peux y passer deux mois.
Mais je n'ai pas utilisé le terme "facilité" pour faciliter les échanges sur ce forum, justement...
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Colin? L'homme qui a déclaré sur le blog de Transhu:Anne a écrit :un mail très positif de Fabrice Colin sur une critique mieux construite et moins putride
Je trouve que c'est une belle citation."En ce qui concerne la critique, j’estime être blindé. Je prends ce qu’on me donne. C’est une chance immense, déjà, de pouvoir être publié. Kafka ne sortait rien. Joyce récoltait des procès. Arno Schmidt était pauvre. Je n’établis naturellement aucune comparaison. Mais les faits sont là : dès que vous sortez des rails (ce qui est loin d’être mon cas), c’est fini. La critique ressemble à un bébé gorille pourvu de grosses pattes maladroites. Vous pouvez lui donner des cubes, l’animal saura s’amuser, peut-être même édifier une vague construction. Inutile, pour autant, de lui confier une rose ou un Rembrandt."
Ce qui suit est encore plus beau:
Sinon, sur Aubenque... c'est l'occasion de lui demander comment lui a perçu, en toute sincérité, son propre travail, si consciemment il occupait un créneau, la part exacte d'humour, de second degré qu'il y avait dans ses textes... tout ça."La seule posture convenable, c’est de se mettre au travail et de ne se soucier de rien d’autre"
Modifié en dernier par systar le sam. juin 21, 2008 5:54 pm, modifié 1 fois.
Bruno - http://systar.hautetfort.com
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Je ne sais pas, mais il n'est pas sure que les critiques , même mauvaises, troublent beaucoup les auteurs. Eux seuls pourrait le dire!On rappellera aussi que des mauvaise critiques, c'est toujours mieux que l'indifférence. L'indifférence est de très, très loin ce qui est le plus pénible à vivre pour un auteur publié (et ceux qui vous disent le contraire, ne les croyez pas...).
Oncle Joe
PS: je n'ai pas dit, par contre, que les auteurs préfèrent des mauvaises critiques à des bonnes...
En tous cas l'immense et irremplaçable EA VanVogt n'était pas trop perturbé, lui.
Comme on peut le voir tout au début de l'une de ses nouvelles tardives et largement scatologique! .
La vengeance posthume du maître sur les critiques inconséquents....[...] L'auteur -Moi-même - était assis dans la pièce la plus exiguë de sa maison. Parce que c'était toujours la qu'il lisait les critiques de ses livres. Au cas ou il y aurait soudain pénurie de papier hygiénique. Ou que, aveuglé par la rage, il ne vit pas le rouleau habituel, devenu invisible à l'instant ou il en aurait le plus besoin. [...]