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La crise de la SF... des années 30
Posté : ven. févr. 25, 2011 6:13 pm
par Jean-Claude Dunyach
En lisant l'excellent "The time Machines", un essai de Mike Ashley consacré aux magazines et pulps anglo-saxons de SF jusqu'aux années 50, je tombe sur le passage suivant (P. 75) :
... Looking back at science-fiction during the mid-1930s reveals a world in turmoil. At the time the field was still reeling with its romps with he super-science epic, and it was struggling to understand its real form and being. But the world about it would not allow it to settle. Science-Fiction could not escape the financial restraints of the economic Depression that had gripped the world during the past few years. Neither could it escape the desire of its fans to see science-fiction take bold and exciting new steps. And neither could it avoid the inevitable market pressure that would see popular science fiction and hard-core science fiction start to move apart, something that would rend the field during the next decade...
Bref, dans les années 1930, la SF était en crise : crise économique, crise d'auto-définition du genre, crise de désamour des fans déçus par le manque d'ambition du genre, crise opposant la SF populaire et la SF la plus avancée, etc.
Heureusement que les choses ont évolué en 80 ans, sinon vous imaginez dans quelle situation on se trouverait, à l'heure actuelle ?
Posté : ven. févr. 25, 2011 6:37 pm
par Papageno
Oui, hein, on a super évoluées. n'est-ce pas ! (les méthodes pour s"étriper ont changées ?)
De toutes façon la science-fiction est Toujours en crise !
il me semble même avoir lu, il y a quelques décennies, sous la signature de je ne sais plus quel critique - que la SF était typiquement une littérature de crise -
Posté : ven. févr. 25, 2011 7:17 pm
par MF
Papageno a écrit :Oui, hein, on a super évoluées. n'est-ce pas ! (les méthodes pour s"étriper ont changées ?)
De toutes façon la science-fiction est Toujours en crise !
il me semble même avoir lu, il y a quelques décennies, sous la signature de je ne sais plus quel critique - que la SF était typiquement une littérature de crise -
On a aussi évoqué il y a quelques décennies
(1) que la SF pouvait être vue comme une onde, propageant les perturbations nées du chocs d'idées/concepts/théories/... i.e. dissipant l'énergie potentielle de la mémosphère.
A ce titre, il y a toujours, en SF, un front d'onde (aujourd'hui nommé "pointe" ou "bord d'attaque"
(2)) comprenant sans doute la hard-SF et la transfiction.
En poussant l'analogie avec les ondes acoustiques (à support matériel), la SF présente, spatialement et temporellement, des nœuds et des ventres. Donc des situations assimilables à des crises.
Il y a d'ailleurs toute une approche synesthésique à faire entre la SF et l'orgue si l'on admet l'idée d'examiner la SF comme une onde acoustique : choix des registres (polar de SF, récit d'aventure de SF, roman d'exploration de SF, western de SF, roman de guerre de SF...) ; mise en pression du réservoir (introduction d'un mème originale dans la mèmosphère) ; dextérité de l'organiste (ça a à voir avec le style ?) ; géométrie des tuyaux (imposant une gamme définie qui engendre la nécessaire rationalité ?)...
(1) ça devait être en 75 ou 76 ; je vais rechercher le texte de la conf'
(2) c'est de la faute des auteurs de SF qui fréquentent trop l'aviation
Posté : ven. févr. 25, 2011 7:53 pm
par JDB
MF a écrit :Il y a d'ailleurs toute une approche synesthésique à faire entre la SF et l'orgue...
Ah bon ? Tant pis.
JDB
Posté : ven. févr. 25, 2011 8:01 pm
par Erion
JDB a écrit :MF a écrit :Il y a d'ailleurs toute une approche synesthésique à faire entre la SF et l'orgue...
Ah bon ? Tant pis.
JDB
Oh la la. Oh la la. OOOOH.
On ne peut retenir un soupir, après un tel mouvement. Le silence qui suit ce mot de JDB est aussi du JDB.
Posté : ven. févr. 25, 2011 8:35 pm
par Lensman
Papageno a écrit :Oui, hein, on a super évoluées. n'est-ce pas ! (les méthodes pour s"étriper ont changées ?)
De toutes façon la science-fiction est Toujours en crise !
il me semble même avoir lu, il y a quelques décennies, sous la signature de je ne sais plus quel critique - que la SF était typiquement une littérature de crise -
L'idée d'un état de crise permanent est intéressante...
Oncle Joe
Posté : ven. févr. 25, 2011 9:34 pm
par Papageno
On a aussi évoqué il y a quelques décennies (1) que la SF pouvait être vue comme une onde, propageant les perturbations nées du chocs d'idées/concepts/théories/... i.e. dissipant l'énergie potentielle de la mémosphère.
A ce titre, il y a toujours, en SF, un front d'onde (aujourd'hui nommé "pointe" ou "bord d'attaque" (2)) comprenant sans doute la hard-SF et la transfiction.
En poussant l'analogie avec les ondes acoustiques (à support matériel), la SF présente, spatialement et temporellement, des nœuds et des ventres. Donc des situations assimilables à des crises.
Il y a d'ailleurs toute une approche synesthésique à faire entre la SF et l'orgue si l'on admet l'idée d'examiner la SF comme une onde acoustique : choix des registres (polar de SF, récit d'aventure de SF, roman d'exploration de SF, western de SF, roman de guerre de SF...) ; mise en pression du réservoir (introduction d'un mème originale dans la mèmosphère) ; dextérité de l'organiste (ça a à voir avec le style ?) ; géométrie des tuyaux (imposant une gamme définie qui engendre la nécessaire rationalité ?)...
(1) ça devait être en 75 ou 76 ; je vais rechercher le texte de la conf'
(2) c'est de la faute des auteurs de SF qui fréquentent trop l'aviation
Comme tu le sais, Igor, la moindre perturbation (ie - Crise) peut transformer ton beau système d'onde stationnaire en un système non linéaire chaotique laissant apparaitre des attracteurs étranges (ie - "Sens of Wonder") irrésistibles. Courage le prix nobel est proche !
Ton Grichka
Posté : sam. févr. 26, 2011 5:16 pm
par jeandive
c'est un eternel recommencement , sauf que les nouvelles crises sont de plus en plus forte : disparition du lectorat ( en general , pas seulement du genre ) et du livre physique , et dilution dans la masse du genre
Posté : sam. févr. 26, 2011 5:26 pm
par Cibylline
jeandive a écrit :c'est un eternel recommencement , sauf que les nouvelles crises sont de plus en plus forte : disparition du lectorat ( en general , pas seulement du genre ) et du livre physique , et dilution dans la masse du genre
Ah, le livre numérique, responsable de tous les maux...
Suis sure que c'est lui qui a piqué l'autre moitié de mes paires de chaussettes !
Posté : sam. févr. 26, 2011 9:05 pm
par bormandg
Cibylline a écrit :
Ah, le livre numérique, responsable de tous les maux...
Suis sure que c'est lui qui a piqué l'autre moitié de mes paires de chaussettes !
Si c'est la moitié des paires, pas trop grave; s'il a piqué la moitié de chaque paire, c'est plus ennuyeux...
Posté : sam. févr. 26, 2011 9:23 pm
par Cibylline
bormandg a écrit :Cibylline a écrit :
Ah, le livre numérique, responsable de tous les maux...
Suis sure que c'est lui qui a piqué l'autre moitié de mes paires de chaussettes !
Si c'est la moitié des paires, pas trop grave; s'il a piqué la moitié de chaque paire, c'est plus ennuyeux...
C'est pas faux
Posté : sam. févr. 26, 2011 10:01 pm
par Lensman
Cibylline a écrit :bormandg a écrit :Cibylline a écrit :
Ah, le livre numérique, responsable de tous les maux...
Suis sure que c'est lui qui a piqué l'autre moitié de mes paires de chaussettes !
Si c'est la moitié des paires, pas trop grave; s'il a piqué la moitié de chaque paire, c'est plus ennuyeux...
C'est pas faux
+42
(Encore que, en réfléchissant, si ceux sont des moitiés transversales et des moitiés longitudinales (si ça se dit pour une chaussette...), la gène n'est pas la même...)
Oncle Joe
Posté : sam. févr. 26, 2011 10:14 pm
par bormandg
Lensman a écrit :Cibylline a écrit :bormandg a écrit :Cibylline a écrit :
Ah, le livre numérique, responsable de tous les maux...
Suis sure que c'est lui qui a piqué l'autre moitié de mes paires de chaussettes !
Si c'est la moitié des paires, pas trop grave; s'il a piqué la moitié de chaque paire, c'est plus ennuyeux...
C'est pas faux
+42
(Encore que, en réfléchissant, si ceux sont des moitiés transversales et des moitiés longitudinales (si ça se dit pour une chaussette...), la gène n'est pas la même...)
Oncle Joe
Tu vas couper les fils de chaussette en 4 dans le sens de l'épaisseur, si tu continues...
Posté : sam. févr. 26, 2011 10:14 pm
par Papageno
faut dire que partir de la crise de la Science-fiction des années 30 pour arriver aux chaussettes de Cibylline en quelques 'post', c'est quand même une performance !!
Posté : sam. févr. 26, 2011 10:16 pm
par bormandg
Papageno a écrit :faut dire que partir de la crise de la Science-fiction des années 30 pour arriver aux chaussettes de Cibylline en quelques 'post', c'est quand même une performance !!
Ce sont des chaussettes qui viennent d'une autre galaxie et d'il y a très longtemps...
