silramil a écrit :
Je ne vois pas en quoi il serait nécessaire d'avoir une carrière artistique pour modifier son patronyme (par ailleurs cet individu a fait des tentatives artistiques, comme ce groupe nommé aircrash cult qui fait grincer des dents à MGD).
Les tentatives artistiques de l'individu sont bien postérieures à l'usage du nom d'emprunt. Ce n'est pas un nom de scène qui aurait été choisi pour l'occasion. Il avait décidé de s'appeler ainsi, dans ses activités publiques comme dans ses relations privées. Je persiste à trouver ce "masque" plutôt louche.
silramil a écrit : Et je ne vois pas plus quel effet intéressant produit le fait d'énoncer les trois prénoms et le nom réel d'une personne, à part pour suggérer que cette personne dissimule des choses.
Euh... c'est exactement l'effet recherché.
silramil a écrit :Et Dantec a quand même signé le BAT le 21 juin... il aurait pu bloquer le processus à un autre niveau qu'au tribunal. Là, il indique qu'il a fait semblant pendant plusieurs mois de "marcher dans la combine". Je rejoins un peu l'oncle Joe pour penser que cette polémique tombe quand même très bien pour faire de la pub...
Il y a un effet buzz indéniable mais je ne crois pas à une machination. Je crois que le buzz n'est qu'un effet collatéral, aussi bizarre que celui puisse paraître. Parce que le but d'une telle publicité, ça serait de faire vendre le livre, non ?
Hypothèse 1 : les deux hommes sont de mèche et décident de s'attaquer en justice, l'un pour lancer avec fracas sa maison d'édition nouvellement créée, l'autre pour revenir dans la course avec son nouveau roman.
Oui mais... déposer une plainte au civil et
au pénal contre son éditeur et agent ?! Je ne vois pas comment ces deux-là pourraient à nouveau s'entendre.
Hypothèse 2 : Dantec tente de revenir dans la course et de créer le buzz autour de son bouquin, en la jouant solo et... en déposant un plainte en référé pour
interdire la parution de son roman ! Qu'est-ce qu'il y gagne ? Si le juge lui avait donné raison, le livre ne serait pas sorti, donc zéro bénéfice à part avoir sa tronche placardée dans les magazines littéraires.
Il y a trop d'incohérences dans cette affaire pour que je souscrive à l'hypothèse d'une machination. Quant à la déclaration de Dantec assurant "marcher dans la combine", elle me semble n'être qu'une fanfaronnade. Dantec n'est pas un si grand stratège que ça, dans ses relations avec les éditeurs. Kersan avait d'ailleurs été engagé pour faire ce boulot précis, en tant qu'agent. Je crois que Dantec tente, avec peine et à contrecoeur, de passer du statut d'écrivain qui se contente d'écrire et délègue à son agent et à son éditeur le business (en gros l'écrivain artiste sensible et dans les nuages ayant besoin d'un éditeur qui le materne) au statut d'écrivain qui gère son activité comme n'importe quel business, responsable de ce qu'il signe, mettant les mains dans les alinéas de contrats et les chiffres de vente, assurant lui-même l'édition et la distribution de ses livres. Ce n'est pas une mauvaise solution, l'auto-édition moderne permet aux auteurs de reprendre le contrôle.