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10 Greatest Libertarian Science Fiction Stories

Posté : mer. avr. 20, 2011 10:42 am
par Priscilla
Le site io9 publie en langue anglaise une liste intitulée 10 Greatest Libertarian Science Fiction Stories, originallement parue sur le site en 2009.

Voici les titres qui sont, selon eux, les plus représentatifs de ce sous-genre de la science-fiction :

1. News from Nowhere; or, An Epoch of Rest: Being Some Chapters from a Utopian Romance by William Morris

2. Men Like Gods by H.G. Wells

3. "Late Night Final" by Eric Frank Russell

4. The Stars My Destination by Alfred Bester

5. "The Last of the Deliverers" by Poul Anderson

6. Emphyrio by Jack Vance

7. The Dispossessed: An Ambiguous Utopia by Ursula K. Le Guin

8. Pretty much anything by Robert Heinlein

9. Absolutely everything by Robert Anton Wilson

10. Wheels Within Wheels by F. Paul Wilson

Pour comprendre ces choix et lire en détail tout l'article, c'est ici

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Posté : mer. avr. 20, 2011 10:51 am
par Lensman
Wells aurait été très surpris d'être classé "libertarian", lui qui était un fervent militant de l'Etat mondial... Je vois bien, cependant, dans M. Barnstaple chez les hommes-dieux (Men Like Gods), ce qui se rapporche de certains idéaux libertariens.

Oncle Joe

Posté : mer. avr. 20, 2011 10:59 am
par Roland C. Wagner
Quant au Le Guin, le citer, c'est de la récupération pure et simple.

Ou bien le résultat d'un certain manque de culture politique.

Ou de la bêtise pure et simple.

Posté : mer. avr. 20, 2011 11:09 am
par Lensman
Roland C. Wagner a écrit :Quant au Le Guin, le citer, c'est de la récupération pure et simple.

Ou bien le résultat d'un certain manque de culture politique.

Ou de la bêtise pure et simple.
Je parirais pour l'ignorance, parent souvent proche (mais pas toujours) de la bêtise.

Oncle Joe

Posté : mer. avr. 20, 2011 11:32 am
par bormandg
Lensman a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :Quant au Le Guin, le citer, c'est de la récupération pure et simple.

Ou bien le résultat d'un certain manque de culture politique.

Ou de la bêtise pure et simple.
Je parirais pour l'ignorance, parent souvent proche (mais pas toujours) de la bêtise.

Oncle Joe
Moi pas: les dix choix sont de la pure récupération d'auteurs libertaires donc anti-libertariens si on prend le sens actuel du mot libertarien.

Posté : mer. avr. 20, 2011 11:38 am
par Lensman
bormandg a écrit :
Lensman a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :Quant au Le Guin, le citer, c'est de la récupération pure et simple.

Ou bien le résultat d'un certain manque de culture politique.

Ou de la bêtise pure et simple.
Je parirais pour l'ignorance, parent souvent proche (mais pas toujours) de la bêtise.

Oncle Joe
Moi pas: les dix choix sont de la pure récupération d'auteurs libertaires donc anti-libertariens si on prend le sens actuel du mot libertarien.
Si on confond libertaire et libertarien, c'est de l'ignorance...
Si on ne confond pas, récupérer les uns pour les mettre avec les autres, c'est de la bêtise.
On a donc au choix: ignorance ou bêtise...
Oncle Joe

Posté : mer. avr. 20, 2011 11:39 am
par Roland C. Wagner
Euh, Anderson était quand même un libertarien affirmé.

Pour Bester, une lecture libertarienne du livre cité est sans doute possible, mais c'est loin d'être la seule. C'est d'ailleurs ce qui fait la richesse du livre, amha.

Quant à Vance, eh bien, un lecteur de sensibilité libertarienne devrait s'y retrouver.

Re: 10 Greatest Libertarian Science Fiction Stories

Posté : mer. avr. 20, 2011 12:17 pm
par caliban
Priscilla a écrit : 8. Pretty much anything by Robert Heinlein
Comme For Us the Living ou L'Enfant de la science, qui décrivent favorablement des
sociétés socialistes ? L'Enfant tombé des étoiles, qui met en valeur quelques hauts
fonctionnaires ? Take Back Your Government, long plaidoyer pour le modèle démocratique
américain (celui d'avant Bush et Guantanamo...) ?

Re: 10 Greatest Libertarian Science Fiction Stories

Posté : mer. avr. 20, 2011 12:41 pm
par bormandg
caliban a écrit :
Priscilla a écrit : 8. Pretty much anything by Robert Heinlein
Comme For Us the Living ou L'Enfant de la science, qui décrivent favorablement des
sociétés socialistes ? L'Enfant tombé des étoiles, qui met en valeur quelques hauts
fonctionnaires ? Take Back Your Government, long plaidoyer pour le modèle démocratique
américain (celui d'avant Bush et Guantanamo...) ?
La récupération libertarienne de Heinlein a une longue histoire, je crois; parce que Heinlein lui-même aurait, du temps où libertarien signifiait opposé à l'arbitraire des états totalitaires (il y a longtemps, avant que le parti libertarien ne devienne ce qu'il est maintenant) accepté de ne pas les rejeter a priori. Et il ne faut pas oublier que, même si le contenu de Take Back Your Government est totalement à l'opposé des thèses libertariennes, c'est Jerry Pournelle qui en a fait assurer la reparution pour soutenir Ross Perot... :twisted:

Re: 10 Greatest Libertarian Science Fiction Stories

Posté : mer. avr. 20, 2011 12:50 pm
par caliban
bormandg a écrit : La récupération libertarienne de Heinlein a une longue histoire
Oui.. En fait, je suis agréablement surpris qu'il n'apparaisse qu'au 8e rang de cette liste.
bormandg a écrit : Et il ne faut pas oublier que, même si le contenu de Take Back Your Government
est totalement à l'opposé des thèses libertariennes, c'est Jerry Pournelle qui en a
fait assurer la reparution pour soutenir Ross Perot... :twisted:
... au point d'en réécrire le titre dans un sens plus libertarien, de fait. Celui de Heinlein,
en 1946, était How To Be a Politician — quelque chose comme "comment s'impliquer
en politique".

Re: 10 Greatest Libertarian Science Fiction Stories

Posté : mer. avr. 20, 2011 1:03 pm
par Roland C. Wagner
caliban a écrit : (…) L'Enfant de la science, qui (décrit) favorablement (une)
sociétés socialistes ?
Euh, tu oublies la question du duel et le coup du brassard…

Posté : mer. avr. 20, 2011 1:33 pm
par JDB
Roland C. Wagner a écrit :Euh, Anderson était quand même un libertarien affirmé.
[...]Quant à Vance, eh bien, un lecteur de sensibilité libertarienne devrait s'y retrouver.
Pour Anderson, d'accord. La nouvelle citée (Trad. : « Et s’il n’en reste qu’un… », in Fiction n° 78 (mai 1960)) est particulièrement savoureuse : dans un futur post-apocalyptique, le dernier capitaliste et le dernier communiste s'engueulent et s'entretuent dans un paisible village d'écologistes (je simplifie, mais en gros, c'est ça).
Quant à Vance... je l'avais interviewé à Paris lors de son dernier passage et j'ai eu en face de moi un ultraréactionnaire enragé qui avait vraiment l'impression de s'être aventuré chez les Bolchéviques. Après audition et traduction, le commanditaire de l'interview s'est contenté de l'archiver pour ne pas faire de la peine à tous les fans français de l'auteur.
JDB

Posté : mer. avr. 20, 2011 1:51 pm
par Lensman
JDB a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :Euh, Anderson était quand même un libertarien affirmé.
[...]Quant à Vance, eh bien, un lecteur de sensibilité libertarienne devrait s'y retrouver.
Pour Anderson, d'accord. La nouvelle citée (Trad. : « Et s’il n’en reste qu’un… », in Fiction n° 78 (mai 1960)) est particulièrement savoureuse : dans un futur post-apocalyptique, le dernier capitaliste et le dernier communiste s'engueulent et s'entretuent dans un paisible village d'écologistes (je simplifie, mais en gros, c'est ça).
Quant à Vance... je l'avais interviewé à Paris lors de son dernier passage et j'ai eu en face de moi un ultraréactionnaire enragé qui avait vraiment l'impression de s'être aventuré chez les Bolchéviques. Après audition et traduction, le commanditaire de l'interview s'est contenté de l'archiver pour ne pas faire de la peine à tous les fans français de l'auteur.
JDB
... de la peine? Vance avait l'air vraiment ravi de son séjour chez les Bolchéviques, il en donnait en tout cas l'impression, d'être très content ! S'il avait été mécontent, alors oui, ça aurait pu nous faire de la peine, de ne pas avoir été assez sympas avec ce vieux réac, que l'on aime tous !

Oncle Joe

Posté : mer. avr. 20, 2011 5:45 pm
par JDB
Lensman a écrit :... de la peine? Vance avait l'air vraiment ravi de son séjour chez les Bolchéviques, il en donnait en tout cas l'impression, d'être très content ! S'il avait été mécontent, alors oui, ça aurait pu nous faire de la peine, de ne pas avoir été assez sympas avec ce vieux réac, que l'on aime tous !
Si je me souviens bien, l'interview s'est déroulée à Paris, après le festival Utopia au Futuroscope dont il était l'invité (c'était en 1998).
Peut-être a-t-il donné là-bas l'impression d'être content, mais à Paris, c'était une autre histoire. Il refusait obstinément de répondre aux questions que je lui posais sur son dernier bouquin traduit (Escales dans les étoiles) et passait son temps à vitupérer sur Jospin (!), de toute évidence un sous-marin des communistes qui allait précipiter la France dans l'Apocalypse. Frédéric Lavignette, de France Culture, qui assurait la prise de son et avait fait l'effort de lire le bouquin (qu'il avait bien aimé et sur lequel il avait lui aussi préparé deux ou trois questions) était aussi atteré que moi.
J'ai peut-être gardé ma transcription-traduction d'époque, mais elle est sur une disquette et je n'ai pas les moyens de la localiser ni de la récupérer, sauf à y passer du temps.
JDB

Posté : mer. avr. 20, 2011 7:52 pm
par Lensman
Bah ! il avait un peu picolé...
Oncle Joe