Page 1 sur 1

Deux années de chroniques pour Philippe Curval

Posté : mar. mai 03, 2011 11:00 am
par Priscilla
Le site Quarante-deux.org publie une version numérisée, indexée et retouchée par l'auteur Philippe Curval (L'Homme à rebours) des chroniques qu'il tient sur les parutions de Science-Fiction. Il a également publié des articles divers et des entretiens, avec des auteurs comme Ray Bradbury.

Voici un extrait d'une de ses chroniques, publiée en Décembre 1978 à propos des oeuvres suivantes :

William F. Temple : le Triangle à quatre côtés
Isaac Asimov : la Voie martienne
Ben Bova: les Oubliés de New York
Dominique Douay : la Vie considérée comme une course de chars à voile
Claude Mézières & Pierre Christin : les Héros de l'équinoxe
Serait-il venu le temps des grandes révisions déchirantes ? J'ai parcouru avec espoir le Triangle à quatre côtés, de William Temple, sans ressentir l'effervescence qui m'anima lorsque je le découvris la première fois, en 1952, dans une petite mercerie-papeterie de la banlieue parisienne. Bien sûr, la couverture n'est pas la même ; celle du "Rayon Fantastique" avait la séduction du cristal pour tous ceux qui songeaient. Celle de Presses Pocket n'est pas du meilleur Siudmak, elle a un aspect rikiki qui affaiblit la vision cosmico-métaphysique de l'illustrateur. Et puis, aucun service de presse ne peut procurer le plaisir qu'on éprouve en achetant soi-même un volume dans une mercerie-papeterie à l'odeur de coton mercerisé, de réglisse et d'encre d'imprimerie. C'est la rançon du critique. Rançon qui est d'ailleurs largement compensée par une économie de budget pour laquelle n'importe quel fan donnerait sa chemise. Malheureusement, aucun fan n'a pu convaincre une attachée de presse de lui faire un service en offrant sa chemise. C'est pourquoi les fans peuvent se promener torse nu. L'important est qu'ils aient une poche. Afin de répondre à l'expression “payer de sa poche” qui ne signifie en rien qu'il soit nécessaire de fournir la moindre monnaie en échange du livre convoité. Il suffit peut-être que le fan se présente torse nu avec une poche pour obtenir le livre qu'il désire. Je l'engage vivement à essayer. Cela animerait les maisons d'édition où l'on se préoccupe surtout de trafiquer les chrysalides pour obtenir des papillons.
Pour plus de détails, et l'intégralité de ses chroniques, c'est ici

Image