Interview Ian McDonald
Posté : ven. juin 17, 2011 8:35 am
Alors que le Fleuve des Dieux vient de remporter le Grand Prix de l'Imaginaire 2011, Ian McDonald répond à quelques questions de Chronic'art au sujet de son ouvrage. L'occasion pour lui de revenir sur l'excellent travail de traduction de Gilles Goullet ou encore la présence de nombreux termes hindous non-traduits : de quoi expliquer son rapport à la lecture.
Extrait :

(Source : Blog Lunes d'Encre)
Extrait :
Pour lire l'intégralité de l'article, c'est sur Chronic'Art.Oui, on me pose souvent la question - notamment parce que, apparemment, il y a un glossaire à la fin du livre qui n'est pas exhaustif. Il faut dire qu'en Irlande et en Angleterre, nous connaissons bien la culture indienne, nous la côtoyons de près. Et sans doute tenons-nous certaines choses (le vocabulaire, les façons de pensée) pour acquises, et n'éprouvons-nous pas le besoin de les expliciter. Les brahmanes, les jâdhis, les intouchables, tous ces mots sont courants pour nous. Mais au-delà de ça, j'ai un ennemi en littérature, c'est le lecteur rapide, pressé, qui avale les livres en quatrième vitesse avant de les reposer sur leur pile. On ne lit pas un livre pour arriver le plus rapidement possible à la fin, de même qu'on ne vit pas en se précipitant vers la fin. Un livre, cela demande du temps, de la patience, une familiarisation qui passe par l'établissement d'une relation privilégiée avec l'objet. Et oui, cela peut demander du travail, comme dans toute relation, mais au moins, ce n'est pas un rapport rapide, surfait. Moi-même, je lis un livre sur l'ex-Yougoslavie en ce moment, et je dois vérifier des trucs sur Wikipedia en permanence. J'apprends des choses, qui me renvoient à d'autres… Je me cultive, quoi.

(Source : Blog Lunes d'Encre)