Ouh là, après, je pense.marc a écrit :Et le troisième volume sur l'empire de David Weber, il sort avant ou après Honor Harrington?
Promis, j'essaierai d'être plus précis après ce week-end.
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
sandrine.f a écrit :j'ai coupé la suite du texte mais la détresse des pauvres éditeurs m'a presque arraché des larmes.Ca ne fait pas longtemps que je suis éditeur (et en plus pas avec mes sous, c'est facile de parler !), mais il est peut-être bon de rappeler que l'"éditeur" ne touche qu'une part minime du prix de vente.
C'est aussi beau qu'une plaquette publicitaire, un discours d'une association de petits commerçants ou une action de lobbying.
Pour revenir à des choses moins lyriques et moins dignes des misérables, prenons au hasard ( ) un grand éditeur français.
Gallimard par exemple.
D'après les chiffres trouvables, son CA 2005 est de l'ordre de 150 ME et son résultat d'exploitation est de l'ordre d'une douzaine de ME.
Outre une rentabilité d'exploitation qui frôle les 10% (ce qui est un chiffre enviable mais normal pour ce secteur, voir Hachette qui est dans les mêmes eaux), cela veut dire que sur chaque Euro de prix de vente au libraire d'un livre (qui est différent du prix public), 10% (je vous fais grace des autres composantes du résultat) vont potentiellement dans la poche des actionnaires (il me semble que c'est un actionnariat familial).
Pas mal pour une activité que l'on nous dépeint comme étant presque du mécénat.
Mais par qui ? Les gens comme Les Moutons, feu l'Oxy, Le Bélial, Mnémos ou Le Fleuve qui te proposent des inédits de la littérature que tu aimes ? Ou J'ai lu, Folio SF ou le Livre de Poche qui te proposent des rééditions à "relativement" pas cher ?Merci Sandrine pour cette mise au point.
Maintenant on sait comment on se fait *** .
Ce qui est bien paradoxal d'ailleurs car le coût de fabrication d'un Cd (enregistrement inclu) est bien inférieur à celui d'un livre.Les chiffres, aussi. Le nombres de ventes nécessaire pour qu'on considère un livre comme un succès est bien inférieur à ce qu'il serait pour un disque.
En fait, je n'y pensais pas sous cet angle (mais c'est vrai que c'est intéressant). Je ne parlais pas juste du nombre de ventes nécessaires pour rentabiliser : je voulais dire qu'un livre à succès se vend beaucoup moins qu'un disque à succès, les chiffres ne sont pas du tout du même ordre.Patrice a écrit :Ce qui est bien paradoxal d'ailleurs car le coût de fabrication d'un Cd (enregistrement inclu) est bien inférieur à celui d'un livre.
La multiplicité des formats. L'industrie du disque réalise d'énormes bénéfices avec les ventes de singles.Qui? a écrit : c'est quoi la différence ? :shock:
Pas si paradoxal que ça, parce que les structures de diffusion sont très différentes, les budgets com aussi. Ensuite, les frais de fontionnement d'une major se pensent au niveau mondial, et plus seulement national, comme c'est le cas pour un éditeur, même un gros.Patrice a écrit :Salut,
Ce qui est bien paradoxal d'ailleurs car le coût de fabrication d'un Cd (enregistrement inclu) est bien inférieur à celui d'un livre.Les chiffres, aussi. Le nombres de ventes nécessaire pour qu'on considère un livre comme un succès est bien inférieur à ce qu'il serait pour un disque.
A+
Patrice
Non, une rentabilité (pour simplifier) de 10% du CA se situe dans la moyenne haute, surtout pour des structures de taille importante.jerome a écrit :Bon j'en remets une couche...
Sur un livre les éditeurs touchent 10% du prix (en moyenne, en moyenne). Ca me semble normal et finalement assez peu compte tenu de la prise de risque financière. (parce que dans les faits, avant de toucher des bénéfices, il faut qu'ils atteignent leurs points mort). Dans le monde de l'économie, faire une culbute aussi faible par rapport à l'investissement est assez rare et faible.
Bah, vieille tactique, l'exemple que l'on donne à un détracteur n'est jamais le bon. Pour ton info, j'ai pris les chiffres des 'Editions Gallimard' (je dois pouvoir te retrouver le SIRET) et non d'une holding.jerome a écrit :Ne nous sort par le CA de Gallimard. C'est un gros groupe, qui rassemble plusieurs éditeurs, qui a d'autres activités etc.
Ah bon. Pris littéralement c'est une tautologie, pour le reste j'ignorais que les éditeurs avaient une dispense spéciale pour ne pas être tenus par les lois du marché.jerome a écrit :L'édition ce n'est pas le cinéma, les fabricants de chaussures ou les producteurs de disques...
Pris sous cet angle sans doute. Moi à mon petit niveau j'avoue qu'investir 100 euros pour en récolter au mieux 110, ça me semble léger. Maintenant évidemment, quand tu es un gros groupe, c'est plus simple.sandrine.f a écrit :
Non, une rentabilité (pour simplifier) de 10% du CA se situe dans la moyenne haute, surtout pour des structures de taille importante.
C'est pas une tactique. tu réagis à Pascal qui explique qu'en gros un éditeur touche autour de 10% et qu'il trouve pas ça énorme. Et tu prends les chiffres de Gallimard pour expliquer qu'un éditeur de cet taille gagne de l'argent. OK. Sauf que je trouves juste qu'on ne peut pas prendre un seul exemple pour parler du monde de l'édition où des grands groupes comme Gallimard existent à côté de structures plus petites (alors que la règle des 10% gagnés marche pour presque tout le monde sans doute). C'est tout. Sortir le CA de Gallimard, c'est bien, mais ça n'illustre pas la réalité du marché. Evidemment que Gallimard gagne de l'argent. Tant mieux pour eux. Mais Gallimard, ce n'est pas le marché. Juste un exemple parmi d'autresBah, vieille tactique, l'exemple que l'on donne à un détracteur n'est jamais le bon. Pour ton info, j'ai pris les chiffres des 'Editions Gallimard' (je dois pouvoir te retrouver le SIRET) et non d'une holding.
Holà Sandrine, keep cool. Je crois pas avoir mis un seul mot sur ton temps libre. Ni fait une attaque perso.sandrine.f a écrit :Je pourrais, bien sûr te fournir les comptes de toutes les maisons d'édition que tu cites mais tu te doutes bien que j'ai, moi aussi, autre chose à faire.
Bah c'est à peu près ce qu'on dit. L'édition est aussi une économie. Je la trouve moins rentable que certains autres secteurs (cf les posts d'Eric).sandrine.f a écrit :
Ah bon. Pris littéralement c'est une tautologie, pour le reste j'ignorais que les éditeurs avaient une dispense spéciale pour ne pas être tenus par les lois du marché.
attention, ils ne sont peut-être pas encore rentré du taf...Qui? a écrit : Merci pour les explication mais je trouve quand même formidable que beaucoup monte au créneau quand je compare un maison d'edition a une fabrique de pots de yaourt et que la personne ne remarque la comparaison avec les chaussures.
Sans doute as-tu raison. Les frais de fabrication et le bénéfice que tu en tires ne sont pas tout à fait comparable. Cf le post d'Eric pour les CD.Qui? a écrit : Sinon je vois pas pourquoi on ne peux pas comparé la rentabilité des différents producteurs de loisir je suis sur que certains livres sont bien plus rentable que certains films ou CD.
jerome a écrit : Quand à l'oxymore, 9734 euros de bénéf sur un an, c'est pas bézef quand même. Ils ont mangé quoi, des patates pendant un an ?
Je vais peut être dire une connerie, mais pour moi les bénéfices c'est ce qui reste aprés les dépenses salaires y compris. Il ne faut pas confondre marge et bénéfice.
Mais effectivement ca laisse peut de marge d'échec.