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Certaines discussions récentes, plus le lancement d'un prix de l'uchronie, m'ont amené à réfléchir à la question de l'uchronie.

Une question que je me pose notamment, c'est de savoir si l'intérêt pour l'uchronie pourrait correspondre à un plus grand intérêt pour les sciences humaines et sociales (l'histoire étant ici au carrefour de nombreuses considérations sociologiques, économiques et politiques), au détriment des sciences dures.

Qu'en pensez-vous?

J'en pense qu'on est nombreux à se dire qu'un monde sans Sarko et sa clique, ben ça serait mieux, quand même.

Mais ça on peut espérer que cela arrive dans notre réalité...

donc le but de l'uchronie serait d'avancer un espoir vers notre réalité, ou bien ?

Je dirais qu'il y a assez souvent une portée morale de l'uchronie : on y montre soit des choses plus nazes, soit meilleures, mais avec toujours cette idée que c'est plein d'enseignements valables pour nous.

silramil a écrit :Mais ça on peut espérer que cela arrive dans notre réalité...

Certes, mais on y aura eu droit quand même. Ce qui aurait été plus sympa aurait été de ne jamais le subir. C'est ça qui est uchronique.

Déjà, est-ce qu'il y a tant de textes uchroniques récents, pour qu'on puisse juger un peu.

Bien sûr, il y a Rêves de Gloire, et récemment il y a eu Tancrède de Bellagamba. J'ai l'impression que Xavier Mauméjean fait beaucoup dans l'uchronie, ou le steampunk uchronique.
Tiens, d'ailleurs, maintenant que j'y pense, Oncle Joe faisait remarquer que le roman d'Eric Holstein n'était pas à strictement parler une uchronie, parce qu'il y a un voyage temporel à la source de la divergence. Est-ce que ça vous semble trop rigide comme classification ? (il ne s'agit pas de décerner une médaille d'uchronie, juste d'avoir les idées claires)

Une question bête : le "cycle" de Brunner, (Le Choc du futur), peut-il être considéré comme appartenant au genre ? Bon... Le point de divergence se situait dans le futur mais comme ce n'est plus le cas, est-ce que ces romans peuvent basculer dans l'uchronie ?

silramil a écrit :Certaines discussions récentes, plus le lancement d'un prix de l'uchronie, m'ont amené à réfléchir à la question de l'uchronie.

Une question que je me pose notamment, c'est de savoir si l'intérêt pour l'uchronie pourrait correspondre à un plus grand intérêt pour les sciences humaines et sociales (l'histoire étant ici au carrefour de nombreuses considérations sociologiques, économiques et politiques), au détriment des sciences dures.

Qu'en pensez-vous?

Mouais, pas sur.
Parce que faut tout meme bien se l'avouer en face, dans science-fiction il y a science et les sciences humaines et sociales, ben c'est pas de la science quoi !




Private joke avec silramil, ne pas repondre !

****HUMOUR****




Plus serieusement, qu'appelles-tu une uchronie.

Est-ce que l'age des lumieres de macleod est une uchronie par exemple ?


Est-ce que la description d'un monde contemporain different a cause d'une decouverte scientifique majeure (ou non faite) faite dans un "faux passe" est une uchronie ?

Ou bien, ce changement dans le passe se doit d'etre historique/social ?


Si tu te limites a cette deuxieme possibilite, je ne suis pas sur que le "corpus" de ce sous-genre soit assez developpe pour commencer a faire des analyses globales comme cela.

La question est un peu trop générale... je vois que des auteurs français sont intéressés par l'uchronie, c'est déjà ça. Maintenant, est-ce que cela suit un, ou augure d'un intérêt particulier du public, lequel repèrerait à peu peu correctement l'uchronie et la rechercherait assez spécifiquement dans les librairies, je ne sais pas... Et comme les créateurs du prix sont des amis depuis "toujours" amateurs d'uchronie, je n'ose pas trop affirmer que leur entreprise "colle" tant que ça à un intérêt spécifique du public, même si je le souhaite...

Oncle Joe

Eons a écrit :

silramil a écrit :Mais ça on peut espérer que cela arrive dans notre réalité...

Certes, mais on y aura eu droit quand même. Ce qui aurait été plus sympa aurait été de ne jamais le subir. C'est ça qui est uchronique.

Un peu comme le fantasme du premier uchroniste, Louis geoffroy, qui imagine que Napoléon, ayant gagné la campagne de Russie, apporte la paix dans le monde entier (il a en chemin atteint une plus grande sérénité que dans la version de notre monde).
En fait, je me demande si la plupart des uchronies ne présentent pas des versions un peu meilleures de notre monde - ce qui serait étrange, vu que l'uchronie la plus célèbre est La Maitre du Haut-Château.

Aldaran a écrit :Une question bête : le "cycle" de Brunner, (Le Choc du futur), peut-il être considéré comme appartenant au genre ? Bon... Le point de divergence se situait dans le futur mais comme ce n'est plus le cas, est-ce que ces romans peuvent basculer dans l'uchronie ?

Là, avoue, tu le fais exprès pour saboter le fil... j'allais justement dire qu'à mon avis, il y a des chances que le concept soit encore fort mal compris du grand public, mais que chez les gens du Forum, c'était autre chose... tu veux donc me faire passer pour un imbécile?

Oncle Joe

Lensman a écrit :tu veux donc me faire passer pour un imbécile ?

Zut, c'était pas encore fait, ça ?

silramil a écrit :Déjà, est-ce qu'il y a tant de textes uchroniques récents, pour qu'on puisse juger un peu.

Bien sûr, il y a Rêves de Gloire, et récemment il y a eu Tancrède de Bellagamba. J'ai l'impression que Xavier Mauméjean fait beaucoup dans l'uchronie, ou le steampunk uchronique.
Tiens, d'ailleurs, maintenant que j'y pense, Oncle Joe faisait remarquer que le roman d'Eric Holstein n'était pas à strictement parler une uchronie, parce qu'il y a un voyage temporel à la source de la divergence. Est-ce que ça vous semble trop rigide comme classification ? (il ne s'agit pas de décerner une médaille d'uchronie, juste d'avoir les idées claires)

Georges avait fait la même remarque.
Je pense qu'il faudrait refaire un peu... l'histoire du concept.
Oncle Joe

Donc, une discussion sérieuse barre en couille au douzième message ?

Pour rester sérieux, donc.