Le mur est-il en train de tomber ?
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Le mur est-il en train de tomber ?
Il le semblerait bien, à la lecture de cet article, paru dans une revue littéraire US, qui célèbre le métissage de la littérature de genre et de la littérature blanche.
A suivre...
JDB
A suivre...
JDB
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”
Bien qu'intéressant, il me laisse un peu perplexe, cet article. Non seulement parce que le tournant avait déjà commencé pour moi avant (l'auteur cite Atwood et Roth en oubliant que des auteurs comme Paul Auster, Will Ferguson, Ken Grimwood ou encore Stephen Fry (mais il ne doit pas compter, vu qu'il est du mauvais côté de l'océan) avaient déjà sauté le pas avant eux exactement de la même manière), mais aussi parce qu'il oublie des livres au passage. Par exemple, quand il dit
j'ai envie de répondre que "World War Z", qui a quand même eu assez de succès si je ne me trompe (dans le sens que si on s'intéresse à la question, on doit tomber facilement et rapidement sur ce titre), avait déjà reçu un traitement littéraire sérieux (et solide) avant que ce Colson Whitehead n'arrive...
Colson Whitehead is just one example of an award-winning literary writer breaking rank and going rogue, berserk on the genre gene. Zone One is his crack at the zombie mythology, which has seethed in pop culture veins for decades but has not received a serious literary treatment until now
j'ai envie de répondre que "World War Z", qui a quand même eu assez de succès si je ne me trompe (dans le sens que si on s'intéresse à la question, on doit tomber facilement et rapidement sur ce titre), avait déjà reçu un traitement littéraire sérieux (et solide) avant que ce Colson Whitehead n'arrive...
Modifié en dernier par Cachou le dim. oct. 23, 2011 9:39 am, modifié 1 fois.
Je remarque que l'on parle de "zombies" et de "super heros", ce qui semble montrer une intrusion du "comics", du cinéma ou du jeu vidéo, et non pas de la littérature de SF, telle qu'elles s'est construite depuis, disons, un certain temps... Doit-on s'en étonner?...
Par ailleurs, c'est assez rarement, il me semble, que l'on utilise le terme : "fantastical". Est-il courant (et je ne m'en serais pas aperçu, distrait comme je suis) , ou ça vient de sortir ?
Oncle Joe
Par ailleurs, c'est assez rarement, il me semble, que l'on utilise le terme : "fantastical". Est-il courant (et je ne m'en serais pas aperçu, distrait comme je suis) , ou ça vient de sortir ?
Oncle Joe
- bormandg
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En fait et- si j'ai ien compris il se limite à UN thème particulier pour nous dire que la littgen ne saurait laisser le dit thème à succès sans essayer de s'en emparer; mais ce raisonnement s'applique, séparément, à presque tous les sujets des différents "genres" que la littérature prétend sous-estimer sauf quand cela peut rapporter.
C'est pas faire tomber le mur, ça; c'est aller chercher derrière le mur ce qu'on estime trop valable pour le laisser à ces sous-lauteurs des littératures de genre. Pour pétendre ensuite qu'on a inventé le traitement littéraire du sujet
Sinon au nombre des auteurs connus de littgen anglosaxonne que la publication en SF n'a pas rebutés, il ne faut pas oublier un récent prix Nobel...
C'est pas faire tomber le mur, ça; c'est aller chercher derrière le mur ce qu'on estime trop valable pour le laisser à ces sous-lauteurs des littératures de genre. Pour pétendre ensuite qu'on a inventé le traitement littéraire du sujet
Sinon au nombre des auteurs connus de littgen anglosaxonne que la publication en SF n'a pas rebutés, il ne faut pas oublier un récent prix Nobel...
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- Eric
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Ce qui est marrant, c'est de constater qu'en anglo-saxonie, il y a dans la presse généraliste, le même genre de mépris diffus pour les auteurs de genre.
Lorsque je lis ceci :
On constate aussi que, tout comme chez nous, une certaine critique s'extasie dès qu'un auteur réinvente la roue. Parce que bon... sans préjuger du traitement de son intrigue, sur le résumé, ce roman de Colson Whitehead a comme un parfum d'usé jusqu'à la corde, non ? Il est même probable qu'à moins d'un traitement vraiment original, il n'aurait pas passé le comité de lecture d'une édition spécialisée (bien que, si l'on s'en fie au pitch, ce n'est ni plus ni moins qu'un roman de SF).
Alors, qu'est-ce qui fait la différence ? Le look de l'auteur, les bars qu'il fréquente, les références littéraires qu'il revendique dans ses interview ? Son réseau ?
Lorsque je lis ceci :
Je pense à ds auteurs comme Christopher Priest, par exemple, et ça me fait bondir.Today's serious writers are hybrid creatures—yoking the fantasist scenarios and whiz-bang readability of popular novels with the stylistic and tonal complexity we expect to find in literature.
On constate aussi que, tout comme chez nous, une certaine critique s'extasie dès qu'un auteur réinvente la roue. Parce que bon... sans préjuger du traitement de son intrigue, sur le résumé, ce roman de Colson Whitehead a comme un parfum d'usé jusqu'à la corde, non ? Il est même probable qu'à moins d'un traitement vraiment original, il n'aurait pas passé le comité de lecture d'une édition spécialisée (bien que, si l'on s'en fie au pitch, ce n'est ni plus ni moins qu'un roman de SF).
Alors, qu'est-ce qui fait la différence ? Le look de l'auteur, les bars qu'il fréquente, les références littéraires qu'il revendique dans ses interview ? Son réseau ?
- bormandg
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Le fait que, parce qu'ils connaissent l'auteur et ne le soupçonnent pas d'appartenir à la plèbe des "genristes", les élitistes découvrent une idée dont ils ne soupçonnaient pas l'existence. Pour eux, cette idée usée est une invention nouvelle et géniale, puisqu'elle "vient" de quelqu'un qu'ils connaissent.Eric a écrit : Alors, qu'est-ce qui fait la différence ? Le look de l'auteur, les bars qu'il fréquente, les références littéraires qu'il revendique dans ses interview ? Son réseau ?
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Ahem...bormandg a écrit :Le fait que, parce qu'ils connaissent l'auteur et ne le soupçonnent pas d'appartenir à la plèbe des "genristes", les élitistes découvrent une idée dont ils ne soupçonnaient pas l'existence. Pour eux, cette idée usée est une invention nouvelle et géniale, puisqu'elle "vient" de quelqu'un qu'ils connaissent.Eric a écrit : Alors, qu'est-ce qui fait la différence ? Le look de l'auteur, les bars qu'il fréquente, les références littéraires qu'il revendique dans ses interview ? Son réseau ?
Comme pour "La Route".
Ou "La Balade de Lila K" de notre côté de l'océan.
(je -->[[ ]])
Oh mais le monde de la littérature générale est très ouvert d'esprit (contrairement aux amateurs de science-fiction) : vous pouvez écrire ce que vous voulez, incorporer des fusées, des zombies, des fantômes, la seule condition, c'est que cela soit fait par un écrivain®.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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et annoncé comme une invention nouvelle sans aucun rapport avec la science-fiction.Erion a écrit :Oh mais le monde de la littérature générale est très ouvert d'esprit (contrairement aux amateurs de science-fiction) : vous pouvez écrire ce que vous voulez, incorporer des fusées, des zombies, des fantômes, la seule condition, c'est que cela soit fait par un écrivain®.
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- Roland C. Wagner
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Son réseau.Eric a écrit :Alors, qu'est-ce qui fait la différence ? Le look de l'auteur, les bars qu'il fréquente, les références littéraires qu'il revendique dans ses interview ? Son réseau ?
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différence explicite de la littérature de genre et de la littérature générale ?Eric a écrit :On constate aussi que, tout comme chez nous, une certaine critique s'extasie dès qu'un auteur réinvente la roue. Parce que bon... sans préjuger du traitement de son intrigue, sur le résumé, ce roman de [...] a comme un parfum d'usé jusqu'à la corde, non ? Il est même probable qu'à moins d'un traitement vraiment original, il n'aurait pas passé le comité de lecture d'une édition spécialisée...
l'éditeur "spécialisé" pour reprendre ton qualificatifAlors, qu'est-ce qui fait la différence ? Le look de l'auteur, les bars qu'il fréquente, les références littéraires qu'il revendique dans ses interview ? Son réseau ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
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Chez les anglosaxons, la contamination de la littérature blanche par les littératures de genre, il me semble que ça fait un moment que cela dure.
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